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Restauration ferroviaire : l?attribution des marchés pourrait faire monter la sauce

21 Oct 2008

Service au voyageur

Mis à jour le 23 mai 2017

A l’heure de l’attribution des nouveaux marchés, le torchon brûlait dans la restauration ferroviaire, les syndicats de Rail Restauration redoutant l’arrivée de Cremonini dans le service à bord Ce 16 octobre, l’ensemble des syndicats de Rail Restauration, filiale de la Compagnie internationale des Wagons-Lits, avaient appelé à la grève. Ce même jour, la commission des marchés du conseil d’administration de la SNCF devait statuer sur l’attribution de la restauration ferroviaire sur le territoire national, hors TGV Est, pour les quarante mois à venir. En fait, elle a examiné le dossier mais n’a pas émis d’avis, laissant le soin de décider au conseil d’administration de la SNCF. Ce sera ce 22 octobre, des éléments complémentaires devant être fournis d’ici là. En ligne de mire des syndicats : selon nos informations, Rail Restauration perdrait l’activité service à bord des TGV aux dépens de Cremonini Spa, déjà présent sur iDTGV et le TGV Est. Et même si, in extremis, Rail Restauration devrait conserver le « service à terre », c’est-à-dire la logistique, les syndicats redoutent « la catastrophe sociale. La réponse est très sous-évaluée et Cremonini facturera sa différence aux salariés ». Retour sur les derniers épisodes de l’éternel feuilleton de la restauration à bord des trains. A la recherche de l’impossible équilibre économique ?

Deux marchés pour le prix d’un
Pour la restauration à bord des TGV domestiques, le marché est scindé en deux. Il y a le « service à bord » : points de vente des bars dans les TGV, services de vente ambulante pour la « Pro 1re », services à la place pour les clients des voitures affrétées par Air France/KLM. Et puis il y a le « service à terre » : autrement dit l’organisation de la logistique d’approvisionnement du service à bord. Depuis le 1er janvier 2005, Rail Restauration, filiale de la Compagnie des Wagons-Lits, assure services à terre et à bord. Cela résulte d’une mise en concurrence, pour un montant proche des 144 millions d’euros, avec une durée maximale de cinq ans. Et une possibilité ouverte de résiliation anticipée. Possibilité saisie par Rail Restauration sur le service à bord, estimé non rentable. Et une résiliation demandée en septembre 2007 avec effet au 31 décembre 2008.
 
La SNCF change de stratégie
Lorsqu’elle décide d’attribuer séparément prestations de logistique et services à bord, la SNCF veut à la fois ouvrir le marché aux logisticiens et réduire le risque d’apparition d’un fournisseur détenant un monopole de fait. Suite à l’appel d’offres, sur les cinq candidats du départ, deux sont restés en lice, chacun sur les deux lots : Cremonini et Rail Restauration. De quoi contrarier la direction de VFE, déçue par ce niveau très réduit de concurrence.

Le service à bord pour Cremonini…
Cremonini emporte le morceau haut la main en fonction des critères examinés. Si l’offre de Rail Restauration est « légèrement supérieure » qualitativement, Cremonini propose des prix moins élevés et un développement commercial de l’offre « bar », avec des prix d’appel. Surtout, la subvention demandée à la SNCF pour l’équilibre financier est inférieure de plus de 229 %. Elle serait de 30 à 40 millions d’euros par an. D’où cette conclusion : « La note technique est certes légèrement supérieure mais la différence est très loin de justifier l’écart de prix. » Montant du marché : 32,1 millions d’euros.

… et la logistique pour Rail Restauration
Sur ce marché, le « mieux-disant » est également Cremonini. Mais, dans les dernières négociations, Rail Restauration a proposé des réductions sur les frais de personnel, les charges externes, sa marge… Et puis, la SNCF redoute avant tout que l’attribution des deux lots à Cremonini ne la place à terme dans une situation de dépendance totale. Montant du marché : 111,2 millions d’euros. Cremonini ne devrait pas contester cette décision. De quoi permettre aussi de mieux faire passer la pilule à Rail Restauration.

Les syndicats ne digèrent pas
Pour SUD-Rail, « il faut intégrer le personnel à la SNCF au lieu de le livrer à Cremonini », lauréat du « choix du moins-disant ». Cremonini (iDTGV, Lunea, Norail, Thalys…), peu rodé au dialogue social, étant « réputé pour ne pas respecter les accords en vigueur, aura le quasi-monopole sur toute la profession », souligne le syndicat. Dans une lettre ouverte à Guillaume Pepy, la CGT souligne que « force est de constater que la philosophie des contrats, tendant à privilégier l’aspect financier, s’est traduite par des dénonciations avant terme des contrats (Rail Restauration), le retrait du marché (Rail Gourmet), une politique sociale rétrograde et un service dégradé ».  Cela pourrait peser sur la longévité, voire l’exécution même du contrat. Pour cette organisation syndicale, Cremonini est synonyme de « règles sociales bafouées, accidents de travail engendrant des conflits, non-respect des règles d’hygiène, difficultés avec les fournisseurs… ». Tous les ingrédients susceptibles de faire, dans les semaines à venir, monter la sauce.
 

Pascal GRASSART

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