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La Route de la soie arrive à Dourges

© Sébastien Joly/SP

Mis à jour le 28 novembre 2017

Coup sur coup ce sont deux trains-blocs qui ont gagné en cette fin novembre depuis Wuhan (province du Hubei) la plate-forme Delta 3 de Dourges (Hauts-de-France). Ils ont parcouru près de 11 000 km, à travers Chine, Kazakhstan, Russie, Biélorussie, Pologne, Allemagne et France. Le premier pour Décathlon, le second pour PSA. Ces premiers trains ont servi de tests, et « les tests ont été réussis », selon Xavier Perrin, directeur commercial de la plate-forme, qui se félicite de la bonne image de Dourges auprès des grands opérateurs internationaux.

De quoi convaincre les parties prenantes de recourir régulièrement à la solution ferroviaire ? Delta 3 l’espère. En effet, alors qu’il faut environ 35 ou 40 jours par bateau, le transport par chemin de fer se fait en une vingtaine de jours. Compte tenu de la voie large dans l’ex-espace soviétique, le transport nécessite deux transbordements, l’un à Dostyk, à la frontière entre Chine et Kazakhstan, l’autre à Brest à la frontière entre Biélorussie et Pologne. Ces opérations de transbordements de conteneurs de train à train sont bien rodées. Et, selon nos informations, alors que les 9 000 km allant de la Chine à l’Union européenne sont parcourus en 10 jours, il faut autant de temps pour le parcours terminal d’environ 1 600 km dans l’Union européenne. L’interopérabilité ne s’est toujours pas imposée dans la vieille Europe…

Le train de Gefco, chargé de conteneurs de 40 pieds, a quitté Wuhan le 3 novembre et est arrivé à Dourges le 22 novembre. Après dédouanement, la cargaison a été expédiée directement à Douvrin, dans l’usine de la Française de Mécanique, filiale de PSA, ancienne maison mère de Gefco. Aujourd’hui filiale de RZD (chemins de fer russes), Gefco, en tant que commissionnaire de transport, a géré l’acheminement avec ses partenaires dans les pays traversés, notamment avec le consortium ETLC pour les pays à voie large (Kazakhstan, Russsie, Biélorussie). Selon le communiqué de l’entreprise dirigée par Luc Nadal, publié ce 27 novembre, « la liaison avec la France ainsi établie est un atout majeur, qui offre à l’Hexagone une meilleure place sur la nouvelle Route de la soie et rapproche expéditeurs et destinataires ».

Décathlon s’inscrit aussi dans la démarche « One Belt One Road » de la nouvelle Route de la soie lancée par le pouvoir chinois en 2016. Pour la marque sportive ce sont 41 conteneurs (de 40 pieds) « remplis d’environ 630 000 produits dont une majorité de textiles et de chaussures », qui sont arrivés à Dourges dans un train « affrété par la compagnie HXO et géré par les sociétés Damco-Maersk Line ».

Le nouveau produit est intéressant, adapté à des transports qui n’ont pas besoin d’aller aussi vite que l’avion (trois à quatre jours, avec les opérations terminales). Delta 3 espère pour un service régulier un chargement à quelque 70 % au retour, en misant sur les transports d’eau, de vin, de produits agroalimentaires, ou de pièces usinées en France.

Au total, il n’y a tout de même pas de quoi faire peur au transport maritime. « Le produit est complémentaire », insiste Xavier Perrin. Avec 82 Equivalent vingt pieds (EVP) par train au maximum, on peut arriver à quelque 8 000 EVP par an dans le sens est – ouest, à raison de deux trains par semaine. Moins de la moitié de la capacité d’un seul porte-conteneurs de dernière génération : 22 000 boîtes. Mais c’est important pour les partenaires, dont Delta 3, pour qui la pérennisation de deux trains par semaine représenterait 6 à 7 % de croissance de son activité.

F. D.

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