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La SNCF à la reconquête de l’opinion

© SP

La SNCF à la reconquête de l’opinion

Lundi 8 janvier 2018 : le dîner avec la presse était coché de longue date sur les agendas. Ce qui n’était pas prévu, c’est qu’il viendrait après une période sombre dans les médias et l’opinion. Où la SNCF a occupé une place majeure dans les revues de presse dont elle se serait bien passée. Période marquée pas des cafouillages (la cohue du 23 décembre à Bercy après la panne du 3 décembre à Montparnasse), des interrogations (Pepy va-t-il rester ?), des relations semblant tendues entre l’entreprise et sa tutelle (la « convocation » des deux présidents par la ministre, le 8 janvier précisément). Période vécue avec un sentiment d’injustice. Quand une tempête prive des dizaines de milliers de personnes d’électricité, les techniciens d’Enedis réparant les installations apparaissent comme des héros. Pas ceux de SNCF Réseau

Le 8 janvier, l’équipe dirigeante de la SNCF a fait en sorte que tout cela semble du passé.
Un, le ton entre tutelle et entreprise semble apaisé.
Guillaume Pepy et Patrick Jeantet sortaient d’une « réunion de travail ». Et aux supputations classiques sur les relations avec Elisabeth Borne, Guillaume Pepy a répondu en se disant « fan à 100 % de la ministre ».

Deux, gouvernement et entreprise se sont entendus sur les mesures à prendre. Inspection générale des installations techniques des gares, opération de transparence sur les incidents (avec, chaque jour, une « météo » complète de la régularité de la veille, par ligne et par axe, et un relevé des événements marquants). Création d’une échelle de gravité des incidents, à l’image de ce qui se fait dans le nucléaire, afin d’aider les voyageurs à prendre de bonnes décisions, et dans l’espoir aussi que la machine médiatique ne s’emballe pas comme elle l’avait fait en cette fin 2017…

L’entreprise et le gouvernement ont intérêt à ce retour au calme. Et à faire passer le message : c’est la galère, on le sait mais, maintenant, on fait le maximum. En témoignent les 5,2 milliards d’euros dépensés désormais annuellement sur le réseau existants, dont 2,4 milliards en entretien, et 2,8 en investissement. « Il y a 10 ans, c’était moins d’un milliard en investissement », souligne Patrick Jeantet.

Quelques jours avant la réunion, le 29 décembre, Christophe Castaner, a donné le ton. Le secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement déclare alors sur BFMTV : « La responsabilité de tel ou tel incident ne pèse pas sur un seul homme, elle pèse sur des choix stratégiques qu’a fait notre pays avec la SNCF, celui de privilégier les grandes infrastructures […] et de négliger les trains du quotidien. » Et d’ajouter : « Ne négligeons pas que chaque jour des centaines de trains arrivent à l’heure, et dans de bonnes conditions. » Dans le même état d’esprit, Guillaume Pepy dit au Parisien le même jour : le chantier de modernisation du réseau, « c’est comme si vous cuisiniez pendant que votre électricien refait votre installation ». Et ce chantier, la SNCF le conduit « tout en faisant circuler en Ile-de-France l’équivalent d’un avion A380 toutes les sept secondes ». On a compris.

Reste à affronter d’inévitables futurs incidents sur le réseau qui, malgré les investissements, n’inversera la courbe de son vieillissement que d’ici une dizaine d’années…

Et reste à faire face aux défis que prépare Jean-Cyril Spinetta, dont le rapport est attendu à la fin du mois. L’ancien patron d’Air France-KLM se penche sur les sujets lourds pour l’avenir du ferroviaire : concurrence, éventuel désendettement, modèle économique du TGV, et modèle économique de l’ensemble du système. De plus, se profile la réforme voulue par le gouvernement des régimes de retraite spéciaux. Autant de sujets relevant de futures lois que Guillaume Pepy ne commente pas.

C’est dans ce contexte délicat que la SNCF va présenter fin février… des résultats excellents, marqués par le retour en grâce du train (TGV +10 % de fréquentation par rapport à 2016, TER +4,6 %, Transilien +32 %, Intercités, +10 %), par des succès importants de Keolis (reconduit à Lille, Lyon, Rennes, choisi à Besançon et Bayonne, et vainqueur à Doha, avec la RATP). Sans oublier l’apport de SNCF Immobilier ou de celui de Gares & Connexions.

Le retour en grâce du TGV, Guillaume Pepy l’attribue moins aux nouvelles offres sur l’Atlantique qu’à la politique de baisse des prix, qui s’est de plus accompagnée d’une augmentation des marges, les coûts de production ayant baissé plus encore. Retour en grâce du TER lié selon la SNCF à l’arrivée massive de matériels nouveaux (235 trains régionaux neufs en deux ans, Ile-de-France comprise).

Ces bons résultats doivent permettre de faire aux yeux de Guillaume Pepy, de 2018 « une année 200 % clients ». Et de la SNCF une entreprise industrielle et de service. Mais ces bons résultats vont nécessiter de nouveaux efforts de communication. Expliquer aux clients mécontents d’un bug ou d’un gros incident que le groupe ne peut pas investir partout même s’il gagne de l’argent. Expliquer aux cheminots que les efforts de productivité vont se poursuivre. Et que les nouveaux embauchés ne seront sans doute pas, selon les futures lois, logés à la même enseigne que ceux d’aujourd’hui.

F. D.

Photo : Patrick Jeantet, Elisabeth Borne, Guillaume Pepy, dimanche 31 juillet, gare Montparnasse.

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