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Hambourg et Stuttgart veulent bannir le diesel

29 Mai 2017

Hambourg , Stuttgart , Allemagne

Mis à jour le 08 juin 2017

Hambourg pourrait annoncer la couleur dès l’année prochaine. Si elle obtenait le feu vert du Tribunal administratif fédéral attendu vers la fin de l'année, elle pourrait…

interdire du jour au lendemain deux premiers axes de circulation à 70% des 335.000 véhicules diesels immatriculés dans la ville hanséatique.
Ironie du sort, la mesure obligerait également son administration à renouveler rapidement son parc (ou à s’accorder des dérogations). Près de 60% des véhicules des services publics (pompiers, police, justice, administrations, etc.) ne respectent pas les normes Euro 6.
Hambourg a été la première ville à annoncer une interdiction des diesels sur certains axes pour lutter contre la pollution. Dans un pays qui a longtemps tout misé sur ce type de carburant, les restrictions dans les centres-villes pour les véhicules ne répondant pas aux normes Euro 6 sonnent comme une provocation.
Quand on sait que deux BMW sur trois roulent au diesel en Allemagne, une telle mesure n’est pas populaire. En Allemagne, elle exclurait près de 13 millions de véhicules des centres, a calculé la puissante association des automobilistes allemands (ADAC). « C’est une dépossession de bien », peste le vice-président, Ulrich Klaus Becker.
Les responsables politiques allemands continuent d'aillleurs de soutenir comme avant les constructeurs automobiles qui s’affolent de la chute des ventes de diesel. En effet, qui achèterait un tel modèle s’il est menacé de ne plus pouvoir rouler demain dans les centres-villes ? « Nous devons trouver d’autres solutions », insiste le conservateur bavarois Alexander Dobrindt (CSU), ministre fédéral des Transports.
Mais cette bataille du diesel se joue surtout à Stuttgart. La ville de l’automobile par excellence qui héberge Porsche, Daimler (Mercedes) et le sous-traitant Bosch. Or si la capitale du Bade-Wurtemberg vit de l’automobile, elle en souffre également. Traversée par trois routes nationales, elle est lovée dans une cuvette et accuse des taux de pollution record en Allemagne. Stuttgart est donc confrontée à un cruel dilemme : protéger les emplois de l'automobile tout en préservant la santé de ses habitants.
Le maire mais aussi le président de la région, tous les deux écologistes, sont pris à partie par les constructeurs depuis qu’ils ont décidé, début mai, d’une interdiction dans le centre dès 2018 pour les véhicules ne répondant pas aux normes Euro 6. Pour Fritz Kuhn, le maire de Stuttgart, il ne s’agit pas de sanctionner les constructeurs mais de réduire la pollution en accélérant le processus de transition vers l’électrique. « Nous n’avons pas de temps à perdre. Les Chinois sont déjà très en avance », dit-il.
« C’est une mauvaise décision pour l’économie, le commerce et les banlieusards », lui répond Dieter Zetsche, le président de Daimler, qui craint une nouvelle chute des ventes. « Une idée grotesque », ajoute Volkmar Denner, le patron de Bosch. Chez les salariés ont craint également les conséquences pour l’emploi. « Ils veulent réintroduire les calèches », a ironisé Uwe Hück, le chef du comité d’entreprise de Porsche.
Pour répondre aux normes Euro 6, les véhicules pourront être équipés de filtres à particules supplémentaires. Mais cette adaptation peut couter jusqu’à 2000 euros. « Les responsables politiques devraient être un peu plus pragmatiques », a critiqué Matthias Müller, le président de Volkswagen, dont le groupe est toujours empêtré dans le « dieselgate ». « C’est aux pollueurs de trouver des solutions », lui répond Fritz Kuhn.
Quoi qu’il arrive, l’issue de cette « bataille de Stuttgart » aura des conséquences dans toute l’Allemagne. Plus d’une vingtaine de villes sont prêtes à des restrictions contre le diesel pour réduire la pollution. Si les constructeurs perdaient cette bataille, Munich, Hambourg ou Düsseldorf suivraient le mouvement. « Ce n’est qu’une question de temps », assure Ferdinand Dudenhöffer, professeur d'économie à l'université de Duisburg-Essen et expert du secteur automobile. « La fin du diesel est bien en marche », ajoute-t-il.

A Berlin, Christophe Bourdoiseau

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