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Zone à circulation restreinte : Paris accélère, la métropole s’apprête à démarrer

Mis à jour le 09 juin 2017

Six mois après l’interdiction de circuler aux véhicules non classés, c’est-à-dire ne bénéficiant d’aucune vignette Crit’Air, soit les voitures de plus de 20 ans, la Ville de Paris enclenche la phase 2…


au 1er juillet. A cette date, il ne sera plus possible d’entrer dans Paris du lundi au vendredi entre 8h et 20h avec un véhicule qui a reçu la pastille Crit’Air 5, de couleur grise. Il s’agit des voitures particulières diesel datant d’avant 2001 (norme Euro 2), ainsi que des utilitaires antérieurs à 2002. Les poids lourds, autobus et autocars Crit’Air 5 quant à eux ont été immatriculés avant octobre 2006 (entrée en vigueur de la norme Euro IV) et seront bannis 7 jours sur 7 sur l’ensemble du territoire parisien. De plus, l’absence de vignette Crit’Air sur le pare-brise deviendra verbalisable, à hauteur de 68 euros (PV minoré à 45 euros et majoré à 180 euros). Un décret publié début mai par l’Etat précise en effet que l’absence de vignette peut désormais être sanctionnée.

C’est une nouvelle étape importante pour la première zone à circulation restreinte (ZCR) de France – qui représente la totalité du territoire parisien excepté le périphérique et les deux bois. La municipalité rappelle qu’elle a mis en place depuis 2015 une série d’aides pour accompagner la transition vers des mobilités propres et notamment le remboursement du passe Navigo, les réductions sur les abonnements Autolib’ ou encore jusqu’à 400 euros pour l’achat d’un VAE.

Pour mémoire, le plan antipollution de la Ville de Paris visant initialement à éradiquer le diesel de ses rues en 2020 a été adopté en février 2015. La mise en œuvre des interdictions est prévue pour être progressive. Après les autocars antérieurs à octobre 2001 interdits en juillet 2015, les voitures diesel de plus de 20 ans au 1er juillet 2016, l’interdiction concerne maintenant les véhicules plus récents. Depuis le 16 janvier, la vignette Crit’Air devenue obligatoire est venue simplifier la compréhension du dispositif pour le public.

Jusqu’à présent les interdits touchaient environ 16 % du parc automobile francilien, soit 1 véhicule sur 7, mais la mairie estimait que seuls 1 % d’entre eux circulait réellement en semaine dans Paris, soit quelque 30 000 moteurs. Dans le même temps 6 % du parc de deux-roues a été banni. Avec la nouvelle phase, seront proscrits des rues de la capitale environ 4,5 % des véhicules immatriculés en Ile-de-France. Une faible part. Pourtant selon Christophe Najdovski, l’adjoint chargé des déplacements parisiens, qui s’exprimait en janvier lors du pic de pollution durant lequel ces mêmes véhicules sont restés au garage, ils sont à l’origine « de 11 % des émissions de particules fines et de 15 % des émissions d’oxyde d’azote. »

Pour la prochaine phase du plan, la municipalité n’a pas fixé de calendrier officiel. Elle explique généralement qu’elle souhaite poursuivre en discutant avec les territoires voisins. Mesure pertinente, étant donné que la pollution atmosphérique ne s’arrête pas au périphérique. « Nous voulons discuter de l’extension de la ZCR à l’échelle de la métropole du Grand Paris et non plus seulement à Paris intra-muros. Je ne veux donc pas préempter des décisions futures qui pourraient être prises avec d’autres communes du Grand Paris », affirmait ainsi Christophe Najdovski en début d’année.

Pourtant, rien de ce genre n’est encore à l’ordre du jour au sein de l’intercommunalité regroupant 131 communes dont Paris et couvrant sept millions d’habitants. « C’est prématuré pour nous et la métropole n’a pas toutes les compétences, notamment en matière de police », explique-t-on à la Métropole du Grand Paris (MGP). La décision de Donald Trump le 31 mai de se retirer de l’accord de Paris a été l’occasion pour la collectivité de rappeler son engagement en faveur du changement climatique et de la pollution atmosphérique : « En France, 48 000 morts par an, soit 9 % de la mortalité nationale, sont causés par les particules fines et 2016 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée sur la planète. Les faits sont indiscutables », évoque la MGP.

« L’élaboration du Plan climat-air-énergie métropolitain a été lancée dès le 23 mai 2016 soit quelques mois seulement après la création de la métropole, c’est pour nous un marqueur fort, fait encore remarquer ce porte-parole. A terme, il sera un outil de lutte contre la pollution de l’air. » Par ailleurs, la MGP devrait lors de son prochain conseil, le 23 juin, émettre un avis défavorable sur la révision du Plan de protection de l’atmosphère (PPA) en Ile-de-France au motif d’une importante déception en réceptionnant l’enveloppe de l’appel à projet « Villes respirables en 5 ans ». L’aide de l’État, attribuée lors des derniers jours du Ministère Royal, se monte à 123 000 euros seulement sur le million potentiellement attribuable.

La métropole ambitionne pourtant d’être très active sur la question des mobilités « propres ». Ainsi, dans le cadre de son plan « la métropole roule propre ! » lancé à l’automne dernier, propose-t-elle une subvention allant jusqu’à 5 000 euros aux habitants des départements de petite couronne – 9 000 euros pour les professionnels – se séparant d’un vieux diesel pour acheter une voiture électrique, hydrogène, hybride rechargeable ou GNV. Une aide à l’achat d’un VAE est aussi offerte à ceux qui envoient à la casse un ancien deux-roues motorisé. Six mois après, une cinquantaine de subventions auraient été versées.

La MGP encourage enfin le développement d’un maillage dense de pistes cyclables et soutien l’implantation des stations de Vélib’ au travers de deux fonds. Pour chaque station Vélib’, une mairie pourra toucher 10 000 euros de la MGP, soit 50 % du coût réel, dans la limite de 400 stations en tout pour la métropole. Il est tout de même un sujet où ville et métropole sont parfaitement en phase, c’est celui de la création d’un réseau international de coopération, baptisé Guapo et annoncé de concert par Anne Hidalgo et Patrick Ollier en juin 2016. Cet Observatoire mondial des villes sur la qualité de l’air consacré à la lutte contre la pollution atmosphérique doit faciliter le partage de connaissances, avec le soutien de l’OMS. Sa plate-forme collaborative a vocation à devenir un véritable hub mondial sur la qualité de l’air…

Cécile NANGERONI

ENTREPRISES, PROJETS ET RéGIONS COncernés

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