Quinze millions de visiteurs sont attendus pendant les Jeux de Paris, et la majorité emprunteront les transports en commun. La SNCF et la RATP contribueront aussi à la sécurité de l’événement, augmentent les effectifs de la Suge et du GPSR, la « police » des transports et font aussi beaucoup appel aux agents de sécurité privée.
L’été sera aussi sportif pour les agents de sécurité dans les transports franciliens. Si la sécurité est devenue une obsession, c’est parce que les JO ont déjà été la cible d’attentats terroristes, comme en 1996 lorsqu’une bombe avait explosé dans un jardin public pendant les Jeux d’Atlanta. Depuis l’attaque au couteau, le 3 février, à la gare de Lyon à Paris, celle au hachoir dans le métro le 3 mai, et celle, d’une toute autre ampleur, le 22 mars dans une salle de concert à Moscou, le gouvernement français déploie des moyens exceptionnels pour éloigner le spectre d’attentats terroristes à quelques semaines des Jeux de Paris. Le plan Vigipirate a été relevé au niveau maximal, 4 000 militaires ont rejoint les 3 000 soldats déjà mobilisés dans la cadre des opérations Sentinelle pour quadriller gares et aéroports. La vidéosurveillance testée par la SNCF dans trois gares est contestée devant la Cnil par l’association de défense des libertés fondamentales dans le numérique, la Quadrature du Net. La mise en place de ce train de mesures accentue la pression sur l’organisation des Jeux, et l’esprit de la fête censée primer. La Place Beauvau est sur le pont, la SNCF et la RATP aussi, sans compter ADP. Car dans les stades, comme dans les transports collectifs et les aéroports, un Everest sécuritaire se dresse devant les opérateurs de transport pour ce rendez-vous planétaire qui accueillera quinze millions de spectateurs.
Une loi sur le renforcement de la sûreté dans les transports est attendue d’ici à l’été. Elle pourrait muscler les prérogatives des agents de la RATP, le Groupe de protection et de sécurité des réseaux (GPSR) et de la Sûreté ferroviaire de la SNCF (Suge) qui comptent dans leurs rangs d’anciens policiers, gendarmes ou militaires, titulaires du port d’armes. « Ils ne demandent pas mieux que de voir leurs pouvoirs renforcés », commente un bon connaisseur du sujet. Elle permettrait notamment les palpations lorsqu’il existe des éléments objectifs laiss
L'article complet ( 1531 mots) est réservé aux abonnés ou aux détenteurs d’un porte-monnaie électronique, connectez-vous pour y accéder.
*Formule numérique sans engagement à partir d’un 1€ par mois !