Ouibus s’allie avec Starshipper
13 Juin 2016
Mis à jour le 20 juin 2017
Le mouvement de restructuration dans le secteur des « bus Macron » a déjà commencé. Le 6 juin, Ouibus et Starshipper ont discrètement signé un accord de franchise pour dix ans renouvelable « Nous sommes sur un marché trépidant, extrêmement dynamique. En Allemagne ou en Angleterre [où la libéralisation a été lancée bien avant la France, NDLR], un mouvement de concentration a rapidement eu lieu, explique Roland de Barbentane, le directeur général de Ouibus. Il y a une course à la taille critique. Elle se déroule à deux niveaux. L’une pour proposer un réseau de lignes suffisamment développé pour répondre à la demande de la clientèle. Une autre pour proposer une plateforme digitale très poussée, ce qui nécessite de lourds investissements. »
A partir de cet été, le contrat va devenir effectif. A ce moment-là, la marque Starshipper disparaîtra et les 32 autocaristes associés en son sein rouleront sous la bannière Ouibus. Ils bénéficieront des moyens de Ouibus, tout en gardant leur liberté entrepreneuriale : liberté des tarifs, de créer ou d’arrêter des liaisons…
Par ailleurs, Starshipper va prendre 5 % du capital de Ouibus, elle-même filiale de la SNCF. « C’est un partenariat gagnant-gagnant », estime Jean-Sébastien Barrault, président du groupe de transport Lacroix, membre de Starshipper, une société créée en 2012 par l’association Reunir. « Ouibus a une formidable expertise du métier et du digital. Elle a tous les codes d’une start-up tout en appartenant à un grand groupe de mobilité. De son côté, Starshipper apporte sa très bonne connaissance des marchés locaux et sa réactivité. »
Selon Roland de Barbentane, les réseaux des deux partenaires sont complémentaires. Un travail d’ajustement va toutefois être mené et le nouveau réseau sera présenté d’ici un mois environ. On sait juste que les bus roulant aux couleurs de Ouibus vont passer de 150 à 200.
Le partenariat avec Starshipper fait évoluer la structure de l’offre de Ouibus qui repose désormais sur trois piliers : 20 % assurés en propre par Ouibus, 50 % en sous-traitance (avec huit PME) et 30 % en franchise. Ce qui signifie que le principe édicté par Guillaume Pepy, le président de la SNCF, selon lequel sa filiale Ouibus ne fera pas concurrence aux TER risque de voler en éclat… Roland de Barbentane rappelle que Ouibus est le seul opérateur à n’avoir pas demandé à desservir une ligne de moins de 100 km, tout en affirmant qu’il n’a de ce point de vue « aucun tabou ».
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