Le moteur s’appuie sur une base de données complète des aménagements cyclables pour calculer le meilleur itinéraire en fonction de deux critères principaux : la vitesse et la sécurité C’est un peu le ViaMichelin du cycliste. Un moteur qui s’appuie sur une base de données complète des aménagements cyclables pour calculer le meilleur itinéraire en fonction de deux critères principaux : la vitesse (donc la distance) et la sécurité. Son nom : Géovélo. Lancé en juin en version bêta sur l’agglomération de Tours, le calculateur est le résultat d’un travail de fourmi mené par Benoît Grimberg, directeur de l’association Autour du train. « A deux, nous avons sillonné la ville pendant deux ans pour mesurer la cyclabilité de chaque tronçon et si possible aux heures de pointe afin d’avoir un jugement juste de la sécurité. » L’initiative est unique en France. Elle est partie de la passion de ce Tourangeau pour la promotion de l’intermodalité par des parcours touristiques à vélo au départ des gares de la région Centre. « Il y a une carence au niveau de l’information pour les vélos, même les centrales de mobilité l’oublient », estime celui qui ne se déplace qu’à bicyclette… et en train. Le développement de Géovélo a coûté 100 000 euros. le site reçoit quelque 300 visites par jour et est appelé à se développer. L’idée étant selon son inventeur de fédérer une communauté Géovélo susceptible d’aider aux mises à jour. Car le principal souci d’un tel site, c’est la mise à jour permanente. Benoît Grimberg travaille aussi au développement d’une version pour l’iPhone, que de nombreux cyclistes ont dans la poche. Il projette aussi de s’attaquer à Paris, où le vélo est en plein boom, via un site communautaire. « C’est là où est le public, juge-t-il. Il faudra modéliser une base de données spécifique à Paris avec notamment les voies mixtes vélo-taxi-bus qui peuvent paraître dangereuses », a-t-il déjà prévu.
Cécile NANGERONI