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Les opérateurs se mobilisent en Ile-de-France

24 Fév 2009

Exploitant

Mis à jour le 23 mai 2017

Les élus et le gouvernement, la SNCF et la RATP, tous veulent prouver leurs compétences d’opérateurs Est-ce un effet Saint-Lazare ? Un mois après la fermeture de la gare de l’ouest parisien, suite à un mouvement de grève subit des conducteurs, les postures sont en train de changer à propos de l’Ile-de-France. A chacun son métier de base, désormais. Les opérateurs exploitent, les élus et l’Etat décident et anticipent l’avenir. Ou essaient de le faire, tellement les tensions politiques sont fortes à un peu plus d’un an des élections régionales (s’il n’y a pas de modification du calendrier). Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat aux Transports, s’est rendu la semaine dernière sur le terrain, d’abord en compagnie de dirigeants de la RATP et de la SNCF, puis avec Jean-Paul Huchon et Roger Karoutchi. Le chef de l’Etat prendra prochainement des décisions « sur la prochaine géographie [NDLR en Ile-de-France] et ses conséquences en matière de transports », a annoncé le ministre, expliquant que « l’on a tellement développé le transport public en Ile-de-France que le système est malade de son succès ». Christian Blanc, secrétaire d’Etat chargé du Développement de la région capitale, continue de son côté à travailler en solitaire, imaginant une sorte d’escargot francilien, si l’on en croit les révélations du quotidien Libération. Mais rien ne dit encore ce qui sortira du chapeau présidentiel, et aucun problème n’est vraiment réglé. Comment concilier les conceptions de la région et du Stif, autorité organisatrice, et celles du secrétaire d’Etat à la région capitale ? Que fera Jean-Paul Huchon si l’Etat affiche d’autres priorités que les siennes ? Dans ce ce contexte de tensions et d’hésitations politiques, les deux opérateurs, RATP et SNCF, semblent avoir prudemment décidé de se concentrer sur l’exploitation au quotidien. « Nous sommes évidemment attentifs aux projets à vingt ans, énonce Guillaume Pepy, président de la SNCF, mais notre priorité, c’est de changer concrètement les choses dans les années qui viennent. Nous sommes dans une situation d’urgence absolue. » Et d’annoncer une nouvelle initiative : il est prêt à mettre un milliard d’euros sur la table pour lever les tranches optionnelles du Francilien, le nouveau train construit par Bombardier qui va commencer à être introduit sur le réseau à la fin de l’année. Soit 200 rames, qui selon lui contribueraient à améliorer la régularité de plusieurs lignes. « La commande peut être passée dans les trois mois », explique-t-il. Le Stif est-il prêt à suivre, au même niveau financier ? En tout état de cause, après Impaqt (630 millions d’euros), après D Maintenant, le plan de mobilisation du RER D (100 millions d’euros), la priorité de Guillaume Pepy se confirme : il faut changer vite et fort la réalité des circulations en Ile-de-France. Et pas question de se contenter de réclamer des millions aux tutelles : il faut aussi balayer devant sa porte. Discours parfaitement relayé par Jean-Pierre Farandou, patron de Transilien. « Nous devons améliorer notre efficacité en termes de maintenance », a-t-il notamment annoncé le 9 février. « 40 % de l’irrégularité en Ile-de-France est pour nous », a-t-il globalisé (moitié matériel, moitié conduite). C’est une première, au lieu de diluer la responsabilité de l’opérateur dans des sous-chapitres aussi techniques qu’incompréhensibles, Jean-Pierre Farandou admet l’évidence : ça coince du côté de la maintenance SNCF et de la gestion des conducteurs. Des paroles de vérité qui s’appliquent aussi à la question des suicides et des signaux d’alarme : « Nous allons aborder la question tabou des suicides, pour essayer d’en réduire le nombre sur notre réseau, de même qu’il faut diminuer le nombre de signaux d’alarme tirés : un sur mille seulement est justifié en Ile-de-France ! » La SNCF reprend donc la main, aussi bien sur ses missions de base que sur le rapport aux usagers. Est-ce un hasard ? La même semaine, la RATP lançait une grande campagne, intitulée « + de régularité sur toute la ligne », pour appeler les usagers à respecter un certain nombre de règles afin de fluidifier les trafics. Sur la ligne A du RER et la ligne 13 du métro, il s’agit de faire comprendre qu’un temps d’attente trop long des rames en station pénalise le trafic, la fréquence et la régularité. Le dispositif ? Deux expositions, aux stations Saint-Lazare et Saint-Denis Basilique, qui présentent en infographies le fonctionnement d’une ligne de métro ; la présentation des actions engagées par la RATP, dans une demi-douzaine de stations ; des animations sur les quais, des affiches et des stickers expliquant pourquoi il faut respecter le signal sonore de fermeture des portes, laisser les voyageurs descendre avant de monter, ce que représente une seconde de temps d’arrêt en gare supplémentaire etc. Bref, à la manière RATP, il s’agit aussi d’aller à la rencontre des voyageurs pour les rendre « acteurs de leur propre voyage ». « Enfin ! », soupire-t-on au Stif, où l’on ne cache pas que le lobbying forcené des deux entreprises en faveur de « leurs projets » (rocade métro pour la RATP, tangentielle et RER E pour la SNCF) avait tendance à supplanter un peu leur responsabilité d’opérateurs du quotidien. « Il y a tellement de questions concrètes à régler pour fluidifier le trafic et le rendre plus régulier », explique-t-on avenue de Villars. Et de rappeler que c’est bien le Stif qui a obligé RATP et SNCF, en juillet 2007, à mettre fin au changement de conducteur pour le RER B à la gare du Nord… Tiens, justement, l’autre jour, Guillaume Pepy et Pierre Mongin sont allés vanter sur le terrain la réussite du programme de transition : depuis le 26 janvier, on est passé de l’expérimentation au concret, avec 80 trains par jour circulant sans changement de conducteur gare du Nord. L’objectif affiché pour septembre prochain, quand les 600 conducteurs parcourront tous la ligne d’un bout à l’autre : réduire d’un quart le nombre de trains en retard. Malgré les mauvais augures, et malgré de vraies frictions au quotidien entre leurs équipes, RATP et SNCF auront donc mis fin à la plus « aberrante » des situations, selon l’expression de Guillaume Pepy. Il y a donc aussi des raisons d’espérer en Ile-de-France…
 

Gilles DANSART

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