fbpx

Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Recevez chaque mercredi
le sommaire de notre LETTRE CONFIDENTIELLE
et soyez informé des dernières actualités essentielles
de la mobilité et des transports.

Je valide !
Inscrivez-vous
ou connectez-vous
X
X

X

Recevoir des contenus similaires

Sélectionnez la catégorie ci-dessous pour être alerté(e) dès qu’un article évoquant ce sujet est publié sur notre site.

X

RAJOUTER A MON PORTE DOCUMENT

Sélectionnez un dossier :

Créer un nouveau dossier

Le Grand Paris va dans le mur ? « On l’avait bien dit »

© SGP - Laurent Villeret/Dolce vita

« On est exactement dans la situation pronostiquée », se désole Jean-Noël Chapulut. Pour le Cercle des transports, dont il est l’un des animateurs, les derniers chiffrages sur le Grand Paris Express n’ont rien d’une surprise. Le think tank proche de l’Ecole des ponts est intervenu à plusieurs reprises sur les transports en Ile-de-France : Réorienter les priorités du réseau du Grand Paris (décembre 2014), Moderniser le réseau ferroviaire francilien (rapport en août 2015, programme d’action en octobre 2015). Et avait averti.

L’explosion des coûts de la SGP, les experts du Cercle l’avaient annoncée : 37 milliards, disent-ils depuis 2015. Bien vu. Les promesses fantaisistes pour les jeux Olympiques, ils les avaient dénoncées. Sans être entendus. « Nous avons demandé trois fois un rendez-vous au comité d’organisation des JO, ils ne nous ont jamais reçus », regrette Jean-Noël Chapulut. Or, il n’y a maintenant plus aucun doute, « pour des raisons techniques et financières, une grande partie du réseau annoncé ne sera pas mis en service pour les JO ».

Pour l’échéance de 2024 il aurait fallu, dit-il, « mener des actions vigoureuses pour le RER B ». Certes, « on a commencé à revoir les vieux wagons amiantés », mais ce n’est pas à la hauteur. Que faire ? Trop tard pour disposer à cette date de trains nouveaux. Au moins pourrait-on revoir l’infra. « Il y a des caténaires qui pètent ? mais il ne devrait pas y avoir de caténaires qui pètent ! » Et de s’étonner de la grande fragilité d’une ligne qui dessert Roissy et indirectement Orly, via la correspondance à Antony pour Orlyval.

Que faire d’ici les Jeux pour une desserte digne de ce nom de Roissy ? Pas de RER B entièrement modernisé, pas de ligne 17… Reste CDG Express. Mais la nouvelle ligne en 2024, malgré les injonctions du gouvernement et les 1,7 milliard de fonds publics apportés, c’est loin d’être gagné. « Il ne reste qu’à prier pour qu’il n’y ait pas un pépin sur CDG Express. »

Si tout est mal parti pour 2024, comment emprunter ensuite un meilleur chemin ? Revenir aux préconisations faites en 2015 par le Cercle des Transports. En finir avec l’affectation des taxes au Grand Paris Express, tout mettre en un pot commun, qui permette de lever selon des emprunts raisonnables 26 milliards d’investissement en dix ans. Dont huit milliards iraient au Grand Paris Express (ligne 15 Sud, ligne 14, ligne 11), huit milliards à la rénovation du réseau ferroviaire (sur le rythme actuel de 800 millions par an), six milliards au prolongement d’Eole, quatre milliards pour les RER. Des RER dotés d’un système de pilotage semi-automatique, comme le préconise particulièrement Philippe Essig, ancien président de la SNCF et autre grand expert du Cercle des Transports.

Arrêter donc de « financer la rénovation sur la dette de la SNCF, ce qui est scandaleux », dit Jean-Noël Chapulut. Redonner la priorité absolue à la rénovation d’un réseau dont « on voit tous les jours dans quel état il est ». Renoncer à ce qui n’est pas indispensable : la ligne 18 de la SGP, par exemple, nécessite-t-elle un métro ? Et, comme le Cercle des transports l’a déjà préconisé, confier un audit des transports en Ile-de-France à un réseau asiatique, comme MTR, de Hongkong, dont l’excellence opérationnelle dans le mass transit est reconnue dans le monde entier.

Quant à l’idée souvent avancée d’un étalement du financement des nouveaux réseaux sur une cinquantaine d’années voire plus, elle ne trouve pas grâce aux yeux de Jean-Noël Chapulut. Les véhicules autonomes pourraient tout changer dans les transports de surface, et le Cercle des transports est en train de se pencher sur le sujet. Jamais l’on n’a connu une telle accélération de technologies nouvelles. Peut-on sérieusement parier sur la pertinence et donc l’amortissement à très long terme d’un système de transport que l’on réalise aujourd’hui ?

F. D.

sur le même thème

réagissez à cet article

Accédez à l’espace débat