La longue procédure d’attribution du futur contrat d’exploitation des Vélib’ entre dans sa dernière ligne droite pour les candidats en lice. Ces derniers doivent être encore auditionnés cette semaine par le syndicat. Parmi eux, quelques surprises : la SNCF et la RATP auraient choisi de s’allier avec JCDecaux selon une source proche du dossier.
Contactées par VR&T, les trois entreprises n’ont pas voulu s’exprimer, arguant de la confidentialité de l’appel d’offres en cours. Egalement sur les rangs, Smoove, une entreprise spécialisée dans les vélos en libre service, associée avec Indigo, gestionnaire de parkings, et avec Moventia, un groupe de transport espagnol. Enfin, autre surprise, SFR se présente avec Tracetel, une société qui travaille également sur les vélos en libre service.
La publication du cahier des charges définitif est attendue en janvier et les candidats devraient alors remettre leur offre définitive fin janvier. Le syndicat mixte Vélib’ Métropole en cours de création devrait choisir l’exploitant vers avril.
Parmi les changements à venir, le cahier des charges va imposer 30 % de vélos à assistance électrique. De plus, la Ville de Paris a décidé de ne pas recourir à la publicité pour financer le système. Le contrat ne sera donc pas lié au mobilier urbain publicitaire comme c’est le cas actuellement avec JCDecaux. Il ne devrait pas non permettre de s’appuyer sur du sponsoring comme c’est le cas dans d’autres villes où les vélos en libre service s’affichent aux couleurs de marques commerciales.
Une hausse des tarifs d’utilisation de Vélib’ est donc prévisible, reconnaît un spécialiste des vélos en libre service. La Ville attend beaucoup des idées et des nouvelles technologies qui seront proposées par les candidats en lice. La capacité à lutter contre le vandalisme et les vols devrait être un critère fort : 70 à 100 % de la flotte de Vélib’ serait renouvelée chaque année selon cette même source.
Enfin, le périmètre de desserte des Vélib’ sera agrandi : une quarantaine de communes autour de Paris pourrait les accueillir. La constitution de ce syndicat ne se fait pas sans mal, toutes les communes n’ayant pas les mêmes capacités financières pour l’intégrer et participer au développement du futur Vélib’.
Marie-Hélène Poingt