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 About ling jun jie

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Ewa

L’Arafer demande à la SNCF de cesser d’exploiter des stations d’essence

L’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières vient de mettre en demeure la SNCF de mettre un terme à « toute activité d’exploitant de station d’approvisionnement en combustible » Une décision justifiée par le fait que la loi de réforme ferroviaire d’août 2014 qui détermine la répartition des missions entre SNCF Mobilités, SNCF Réseau et la holding de tête SNCF.

Or, à partir de juillet prochain, explique l’Arafer, sur les 75 stations de distribution de gazole, 36 seront transférées à SNCF Réseau et les 39 autres resteront chez SNCF Mobilités, tandis que SNCF Combustible (un service au sein de SNCF) exploitera l’ensemble des stations. Selon le gendarme du ferroviaire, « le rattachement de SNCF Combustible à la SNCF constitue un manquement au code des transports. La loi interdit en effet à l’établissement public de tête d’exercer les missions qui relèvent de la responsabilité de SNCF Réseau et SNCF Mobilités ».

La SNCF a jusqu’au 30 juin pour se conformer à cette décision.

Ewa

La concurrence pourra être testée sur les lignes TER

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L’Association des régions de France a conclu ce matin un accord avec le Premier ministre.  Trois points très importants ont été validés par Manuel Valls d'après… la liberté tarifaire qui doit permettre à l’avenir aux régions d’être libres de fixer les prix qu’elles souhaitent sur les trajets domicile – travail et domicile – études. Ce qu’elles n’avaient jusqu’alors le droit de faire que sur les trajets occasionnels.
Le second volet de l’accord porte sur les trains d’équilibre du territoire (TET) : l’Etat s’est engagé, a expliqué à VR&T Michel Neugnot, le président de la commission Transports de l’ARF, à accorder une aide financière aux régions non seulement pour le renouvellement du matériel roulant, mais aussi pour l’exploitation. « Le gouvernement envisage désormais éventuellement de verser au cas par cas une aide pour combler le déficit d'exploitation des trains, ce qu’il refusait jusqu’alors de faire », précise Michel Neugnot.
Enfin, engagement le plus symbolique et le plus politiquement sensible, « le Premier ministre accepte que les régions qui le souhaitent puissent expérimenter la concurrence sur certaines lignes de TER, qui seront sorties des conventions TER », affirme Michel Neugnot. Selon le premier vice-président PS de la région Bourgogne–Franche-Comté, « chaque région devra déterminer quelles lignes sont concernées et avec quel calendrier ». Les services du ministère des Transports planchent déjà sur la question. « Il ne sera pas question de faire des expérimentations tous azimuts », tempère une source gouvernementale. « C’est l’administration qui en fixera les modalités. »

Ewa

Libellule change de dimension à Villefranche-sur-Saône

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Changement d’envergure pour le réseau Libellule à Villefranche-sur-Saône : à partir du 29 août 2016, au lieu des cinq communes desservies actuellement, le réseau urbain s’étendra à l’ensemble de la communauté d’agglomération Villefranche-Beaujolais-Saône (CAVBS), soit 20 communes et 75 000 habitants. Ce changement souhaité par le Sytral, autorité organisatrice des transports depuis début 2015, sera mis en œuvre par l’exploitant CarPostal, dont la DSP a été reconduite début 2016 pour six ans avec un chiffre d’affaires prévisionnel de près de 29 millions d’euros. Depuis son arrivée en 2010, CarPostal se félicite d’une hausse de 50 % de son offre et de 120 % de la fréquentation.

Pour l’extension de sa nouvelle offre, l’exploitant mise sur une rationalisation des lignes et de l’offre kilométrique. Trois axes sont créés avec neuf lignes « historiques » cityLib comprenant cinq lignes régulières et quatre lignes à vocation scolaire ouvertes à tous en fonction des besoins ; huit lignes carLib, opérées par Cars du Rhône, desservant les établissements scolaires et certains arrêts des communes historiques ; six lignes résaLib fonctionnant comme transport à la demande.

Le Sytral met aussi en place un ticket unique Libellule+Cars du Rhône (1,25 euro) et des abonnements annuels uniques tout public (206 euros) et scolaire (154 euros pour les moins de 26 ans, incluant un deuxième abonnement SNCF, TCL). Enfin, Libellule vise l’accessibilité totale de son réseau (parc et stations) d’ici 2018 contre 68 % actuellement et 90 % à la rentrée. RésaLib sera dotée de cinq nouveaux minibus totalement accessibles aux PMR.    

Claude Ferrero
 

Ewa

Transports publics 2016. Les bus électriques et les véhicules autonomes à l’honneur

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L’édition 2016 du Salon Transports Publics, qui se tient jusqu’au 16 juin porte de Versailles à Paris, a ouvert ses portes le 14 juin, avec la ville de Medellín comme invitée d'honneur… Alain Vidalies, le secrétaire d'Etat aux Transports, qui était attendu pour l'inauguration, a finalement décliné l'invitation, officiellement pour des raisons d'agenda. A la place, s'est invité un cortège de manifestants contre la loi El Khomri, créant durant de longues minutes une forte animation entre les stands du salon (250 exposants présents).

Ce qui n'a pas empêché les nombreux événements prévus de se tenir après une courte inauguration officielle, permettant à chacun des protagonistes de rappeler les enjeux de la profession, que ce soit en matière d'innovation, de rentrées financières ou d'évolution législative. Et de rappeler la tenue d'états généraux de la mobilité (Gart, UTP, Fnaut, FNTV, ARF, TDIE) dont le colloque final est prévu pour le 15 février 2017, en prévision notamment de la future Lomi (loi d'orientation de la mobilité intérieure) annoncée par Manuel Valls en clôture de la conférence environnementale fin avril. Sur la question du financement, François Poupart, le directeur de la DGITM qui représentait le secrétaire d'Etat, a coupé court aux velléités de hausses tarifaires. « Il ne faut pas trop s'imaginer qu'on pourra augmenter les tarifs, a-t-il dit. Car les gens trouveront moins cher via les plates-formes de transport collaboratif. La vraie innovation, c'est de faire beaucoup mieux et moins cher. »

Parmi les premières annonces, le constructeur de bus chinois BYD a signé le premier jour une convention de partenariat avec la RATP et livré son premier véhicule en France à B. E. green ; et PVI de son côté a présenté son nouveau Watt System.

Si les bus électriques tiennent la vedette du salon, on commence aussi à voir des véhicules autonomes avec des gabarits réduits qui vont pouvoir être expérimentés en « grandeur réelle ». La RATP a ainsi annoncé qu'elle achetait deux véhicules autonomes à deux sociétés françaises, l'un à la société EasyMile (née de l'association de Ligier et de Robosoft), l'autre à la société Navya. L'idée, a expliqué Elisabeth Borne, sa présidente, est de disposer d'une gamme complète, allant de bus très capacitaires à de petits véhicules permettant de desservir des zones peu denses. C'est aussi le fameux transport du dernier kilomètre qui intéresse l'opérateur francilien. Les deux véhicules autonomes, d'un coût de 200 000 euros environ l'unité, seront testés d'ici à la fin de l'année. Le but dans un premier temps : interfacer les systèmes de supervision RATP avec les véhicules. Mais l'opérateur pense également à utiliser la technologie des capteurs pour permettre à ses bus de plus grand gabarit d'aller se stationner aux dépôts en toute autonomie.

La RATP n'est pas la seule à exposer ces minibus bus de 15 places qui se meuvent sans conducteur. CarPostal et Transdev ont fait de même, proposant même aux visiteurs un petit tour en EZ10 d'EasyMile à l'extérieur du pavillon d'exposition. Transdev qui travaille déjà depuis 2005 avec le fabricant hollandais 2getThere sur une navette autonome à Rotterdam (entre le métro et un parc d'activités), expérimente également les deux produits français dans le cadre de sa « Digital factory ». Le groupe fait rouler le modèle Navya depuis avril sur le site de la centrale nucléaire de Civaux et le véhicule EasyMile a longuement roulé à La Rochelle (avec le projet CityMobil 2) ainsi que sur le site de recherche Michelin près de Clermont-Ferrand. « Les deux modèles s'opèrent soit en mode métro avec des arrêts programmés, soit avec des arrêts à la demande, explique Patricia Villoslada Prado, directrice Véhicule autonome chez Transdev. Nous développons actuellement un système de supervision avec une appli client et un logiciel de dispatching des navettes. »

CarPostal de son côté a été le premier client de Navya puisqu'il fait rouler sa navette Arma à Sion depuis novembre 2015. La filiale de la poste suisse doit prochainement passer à la phase 2 du test. Quant au groupe Keolis, bien qu'aucun véhicule autonome ne trône sur son stand, il a noué en mars dernier un partenariat commercial avec Navya… Pour chaque opérateur, le même défi : couvrir enfin en transport public toutes les zones de territoire quelle que soit leur densité.

M.-H. P. et C. N.

 

 

Ewa

Cityscoot, le service de location de scooters électriques se lance à Paris

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Cityscoot lance le 21 juin 2016 à Paris son service de location de scooters électriques en libre accès avec 150 scooters électriques répartis dans une zone de 33 km2 au cœur de la capitale. La flotte sera progressivement portée à 1 000 scooters dans Paris intra-muros, d’ici le premier trimestre 2017.

L’expérimentation, menée pendant sept mois avec une cinquantaine de scooters et soutenue par la Mairie de Paris (même si Cityscoot est un projet totalement privé), a permis de tirer des enseignements précieux grâce aux remontées de plus d’un millier d’utilisateurs.

Le système de réservation développé par Cityscoot fonctionne grâce à une application installée sur un smartphone Android et iPhone. Les utilisateurs localisent un scooter disponible, visualisent son autonomie et le réservent gratuitement pendant 10 minutes, le temps de se rendre au scooter.

Un code à quatre chiffres reçu via l’application permet de déverrouiller le scooter. Pour terminer sa location, il suffit de le garer au sein de la Zone Cityscoot (en gros, les dix premiers arrondissements de Paris, carte ici), où on veut, mais seulement sur une place de stationnement autorisée aux deux-roues motorisés.

L’utilisateur ne se préoccupe jamais de recharger le scooter. C’est l’équipe de maintenance Cityscoot qui se charge de remplacer les batteries vides par des pleines.

Un casque homologué, ajustable au tour de tête de l’usager, est à sa disposition sous la selle avec des charlottes à usage unique pour l’hygiène.

Les Cityscoot sont disponibles à la location 7 jours sur 7 de 7h à 23h. Ils sont répartis dans la zone Cityscoot. Les utilisateurs sont évidemment libres de rouler et de s’arrêter temporairement à l’extérieur de la Zone Cityscoot, mais ne peuvent y restituer de scooter. Celle-ci couvre déjà un tiers de Paris intra-muros et devrait s’étendre progressivement à l’ensemble de la capitale.

La location d’un Cityscoot est facturée à la minute, dès la première minute, sans temps minimal imposé. La location démarre après avoir composé le code sur le clavier du scooter, et s’achève à la restitution de celui-ci. Le tarif CityMoover, accessible dès l’inscription est de 0,28 euro la minute. Mais on peut aussi acheter des lots de minutes, faisant baisser un peu la facture à 0,25 euro la minute avec le pack CityRider100 à 25 euros qui comprend 100 minutes d’utilisations, à utiliser sans limites de temps. Un deuxième pack est disponible, le CityMoover 500, qui compte 500 minutes d’utilisations pour 100 euros.

Ewa

Salon Transports Publics 2016 : des (vrais) bus électriques et des véhicules autonomes

250 exposants, 10 000 participants, 58 nations représentées et une invitée d’honneur : la ville de Medellín. Ce sont quelques-unes des caractéristiques chiffrées du Salon Transports Publics 2016, le Salon européen de la mobilité, qui s’est tenu du 14 au 16 juin à Paris. Un salon qui, malgré son nom, semble avoir du mal à sortir de ses frontières, avec une présence franco-française plus que dominante. Et dont l’actualité tourne en boucle : que ce soit du point de vue des préoccupations des acteurs (finances publiques en berne, difficultés à augmenter les tarifs et à lutter contre la fraude, ce qui plombe les comptes, ou encore nécessité de gagner en productivité) et de son mode de fonctionnement (avec notamment des procédures d’appel d’offres complexes qui freinent l’arrivée de solutions légères et innovantes dans les réseaux à en croire des patrons de start-up, et qui les obligent souvent à s’allier à de grands groupes).
Pourtant, les collectivités ne sont pas si frileuses et semblent convaincues de la nécessité de rouler plus propres. Elles n’ont pas vraiment le choix puisque la loi sur la transition énergétique va les obliger à acheter 50 % de véhicules à faibles émissions lors du renouvellement de leurs flottes à partir de 2020, puis 100 % en 2025. Mais on reste encore dans le flou sur cette notion de « faibles émissions ». Et le décret qui doit le préciser se fait toujours attendre, au grand dam des collectivités qui s’inquiètent de ces surcoûts pour l’avenir. Et des industriels qui réclament de la visibilité pour leurs programmes d’investissements. Cela alors qu’ils ont déjà fortement investi sur le diesel Euro VI.
Ce flou n’empêche pas une tendance forte, très visible sur le salon : une présentation massive par les constructeurs de bus standard électriques. Un choix technologique porté par la décision de la RATP de se doter d’une flotte électrique à 80 % et biogaz à 20 %. « Il y a quelques années, on voyait surtout des midibus. Désormais, les bus sont quasiment tous à 12 mètres. Ils peuvent transporter 90 personnes sur 200 à 250 km, mais avec des autonomies variables », souligne Philippe Grand, le directeur des Affaires institutionnelles chez Iveco Bus. « On voit apparaître de nouvelles marques, de nouveaux acteurs. Il y a de la place pour tout le monde », ajoute-t-il.
Cela s’accompagne de la multiplication des annonces de partenariats, d’expérimentations et de livraisons à travers la France. Ainsi, le premier jour du salon, le constructeur de bus chinois BYD a livré à B. E. green le premier exemplaire vendu en France de son « ebus » de 12 mètres. Un peu plus tard, il signait une convention de partenariat avec la RATP. Cela devrait permettre à cette dernière de tester le véhicule dès l'automne. En plus de la mise en circulation du Bluebus de Bolloré à Paris le 30 mai, les expérimentations vont toujours bon train à la RATP et cette convention est la cinquième du genre, après Solaris, Irizar, Yutong Dietrich – dont les véhicules ont déjà roulé sur le réseau francilien – et Heuliez dont le bus doit être testé cet été. Des véhicules tous exposés au salon.
C’est au cours de ce dernier que la RATP a également signé un contrat pour tester le bus de 12 m Volvo 7900 avec le constructeur suédois. Même si ce dernier a fait le choix de la recharge en ligne plutôt qu’au dépôt, la nuit, solution privilégiée par la RATP.
Autre innovation remarquée, l’émergence des véhicules autonomes avec des gabarits réduits qui vont eux aussi pouvoir être expérimentés en « grandeur réelle ». La RATP a ainsi annoncé qu'elle achetait deux véhicules autonomes à deux sociétés françaises, l'un à EasyMile, l'autre à Navya. Les autres opérateurs les testent également.
Autant de signes qui montrent un emballement vers des systèmes de transport allant dans deux directions : d’une part, un transport de masse adapté aux grandes agglomérations ; d’autre part un système mixant transport public et individuel pour les zones moins denses, où la voiture retrouve sa place mais dans le cadre d’un usage renouvelé. Le tout permis par un outil digital qui révolutionne les métiers et les offres.    
Marie-Hélène Poingt
avec Cécile Nangeroni
 

Ewa

Un salon où l’on cause, 1. Jean-Marc Janaillac menace de revenir…

Un salon professionnel, c'est plein de gens responsables et sérieux, et c'est aussi, entre risottos et macarons, le dernier salon où l'on cause, de ce qu'on sait, croit savoir ou ne sait pas. De quoi parlait-on dans les travées de Transports publics 2016 ? D'abord, du successeur de Jean-Marc Janaillac à Transdev. Il y a, dit-on, une short-list de quatre personnes qui circule, dressée pour le compte des actionnaires, par un chasseur de têtes, celui-la même qui a trouvé Janaillac pour Air France. Boris Vallaud, le secrétaire-général adjoint de l'Elysée, dont le nom a circulé, ne serait pas, ou plus dans la liste. Y figurerait Mireille Faugère, ancienne directrice générale de SNCF Voyages, écartée par Guillaume Pepy en 2009, puis directrice générale de l'Assistance publique – Hôpitaux de Paris jusqu'en 2013.

Si Jean-Marc Janaillac avait eu deux ans de plus, entend-on, il aurait sans doute préparé sa succession en faisant monter un des « quadras » du groupe. Pas eu le temps. Et la crainte, c'est que l’Etat, qui a la main via la Caisse des dépôts ne recase un haut fonctionnaire ou un politique, au lieu de choisir un dirigeant d'entreprise. La période s'y prête, d'autant que les élections s'annoncent calamiteuses pour le pouvoir. Combien de députés au tapis, demain ? Mais, comme la majorité sortante veut encore y croire, elle ne donnera peut-être pas des signes de sauve qui peut. Quant à l'autre actionnaire, Veolia, certes il veut sortir, mais Antoine Frérot regarde de très près le dossier. Il n'y a pas si longtemps, Veolia voulait s'en aller à n'importe quel prix. Aujourd'hui, c'est tout le contraire « On était une m…, on est une pépite », résume une freudienne observatrice. Nommer quelqu'un qui saperait le rétablissement du groupe opéré par Jean-Marc Janaillac, ce serait dégrader la valeur de l'entreprise, et des parts que Veolia entend céder au meilleur prix, à la Caisse comme à d'autres investisseurs.

Jean-Marc Janaillac ne se dit pas inquiet. Il a menacé l'un des actionnaires  : « si vous mettez n'importe qui, je démissionne d'Air France et je reviens. » Une boutade pour bien faire comprendre que Transdev est une entreprise. Il pense avoir fait mouche.

Le 30 juin, date d'un CA de Transdev, ou au plus tard le 15 juillet, on pourrait connaître le nom de son successeur, qui pourrait entrer en fonctions vraisemblablement en septembre.

Jean-Marc Janaillac, qui arrive à Air France lundi 4 juillet au matin. reste président de Transdev jusqu'au dernier jour. Sur le salon Transports publics, il est venu présenter le système de paiement par SMS expérimenté avec Rouen. Et le vendredi 1er  juillet, il inaugure la ligne 4 nouveau tram de Montpellier.

Ewa

Un salon où l’on cause, 2. Où l’on reparle de Farandou

L'affaire du RH0077 va laisser des traces au sein de la SNCF. Et tout le monde se demande : Guillaume Pepy va-t-il rester ? Peut-il rester ? On calcule. S'il reste après avoir été désavoué par le pouvoir, il perd de sa valeur auprès d'autres employeurs, s'il s'en va au contraire, il montre sa force de caractère. C'est vrai, on a vu tous les présidents d'entreprise publique avaler d'énormes couleuvres, cela fait partie de la mission. Mais là, c'était le top. Les commentaires s'accordent sur un départ, avant les vacances ou à la rentrée, mais divergent sur l'initiative : viendra-t-elle de Pepy lui-même ou du gouvernement ? Mais ce ne sont que des commentaires et l'intéressé se tait. Fidèle au poste, on l'a vu, lors des inondations, très présent sur le RER C, avec gilet jaune et casque de chantier. Message : je suis là.

Quand a couru le bruit de sa démission, le gouvernement a fait savoir qu'on ne s'en allait pas au beau milieu d'une négociation. Et que, de toute façon la menace d'un départ ne le prendrait pas au dépourvu : il avait une solution de rechange. Le nom de Jean-François Carenco, préfet d'Ile-de-France, a été avancé. Mais, comme il a 64 ans, ce serait une présidence de transition. Soit dit en passant, son nom est parfois évoqué pour Transdev aussi.

Mais la piste la plus sérieusement évoquée aujourd'hui pour la SNCF, c'est Jean-Pierre Farandou. Ce serait le choix de Matignon. Le tour de piste qu'a fait le PDG de Keolis pour la présidence de SNCF Réseau ne l'a pas desservi, bien au contraire, même s'il a buté sur un veto de l'Arafer. On veut même voir des aspects psychologiques à l'affaire. Le nom a été glissé à François Hollande, le président de la République l'a en tête, on le lui a refusé, il ne restera pas sur un échec.

 

Ewa

Un salon où l’on cause, 3. Bolloré médiatiquement surexposé

Non, « bus électrique » n’est pas synonyme de « Bolloré ». Ni de « Paris » ou de « RATP », d’ailleurs. Du petit véhicule autonome au « standard » de 12 m, voire à l’articulé, une douzaine de constructeurs différents présentaient une forme ou une autre de bus électrique lors du salon Transports Publics. Si l’édition 2016 a ouvert deux semaines après la présentation aux médias du démarrage de l’exploitation du Bluebus de Bolloré sur la ligne 341 de la RATP, d’autres exposants ignorés des médias généralistes ne manquaient presque jamais l’occasion de souligner leur antériorité dans les domaines du bus et de la traction électrique. Se moquant au passage du « Bluetram », le minibus électrique de Bolloré expérimenté sur les Champs-Elysées l’hiver dernier et déjà fort médiatisé.

Cela dit, le Breton a une réelle expérience dans le domaine des batteries et s’apprête à participer à une expérience grandeur nature de bus articulé sur le réseau Star de Rennes. Un nouveau défi pour le Bluebus, retenu le 13 juin par la collectivité qui avait lancé en avril un appel à partenariat d’innovation pour tester un bus articulé 100 % électrique. Les premiers essais doivent avoir lieu en 2017.

Un motif de plus de jalousie face au « nouveau venu », associé depuis 2008 à Gruau, le constructeur du Microbus ? Ou une peur légitime des acteurs établis face à un groupe également présent dans les médias ?

Ces bisbilles ne doivent pas nous aveugler. L'ancien président de la RATP, Pierre Mongin, espérait par ses commandes massives soutenir la création d'une filière européenne. Elisabeth Borne en arrivant à la présidence a dit qu'elle ne souhaitait pas acheter des bus chinois. Il n'empêche qu'elle ne peut pas les exclure de la compétition et qu'elle a signé sur le Salon un accord avec BYD pour essayer un de ses bus. On imaginait, un peu bébêtes, que les Chinois allaient arriver dans la bergerie avec des idéogrammes partout et sous le nom de Monsieur Lu. Mais Yutong est là avec Dietrich Carebus, BYD a fait son entrée à Londres carrossé par Alexander Dennis, et le néerlandais Ebusco est allié au Chinois Golden Dragon. Fort de leur colossal marché intérieur et de leur pari lancé de longue date sur le bus électrique, les Chinois ont plusieurs longueurs d'avance. Les industriels européens se targuent d'être américains en Amérique, indiens en Inde, etc. Eh bien, les Chinois sont européens en Europe.

Ewa

Un salon où l’on cause, 4. Faire gaffe à CAF

Les projets dont on parle depuis longtemps, on finit par oublier qu'ils verront le jour. Or, pour le RER 2N NG, après un appel d'offres interrompu et un appel d'offres infructueux, c'est quasiment demain. Pas l'arrivée du matériel. La décision. Elle est attendue pour novembre, mais dès septembre la SNCF, qui commande pour le compte du Stif, devrait désigner son prefered bidder. Les discussions sont en cours entre la SNCF et les constructeurs (Alstom avec Bombardier d'un côté, CAF de l'autre). Et CAF France serait bien placé. Ce qu'on se garde bien de dire chez le constructeur. Mais on y insiste sur le fait que, contrairement à ce que disent les collègues et concurrents, ce n'est pas uniquement sur l'aspect commercial que CAF va se montrer compétitif mais sur l'aspect technique. Certains proches du dossier, du côté du tandem Alstom-Bombardier, inquiets, disent que le consortium n'est pas le mieux placé. Et de se soucier de l'évaluation technique qui va être faite des offres, avec, comme on le sait, plus de 4 000 prérequis qui doivent être jugés. Comment s'assurer, par exemple, que les candidats sont vraiment en mesure de satisfaire à la demande hyperexigeante de ne pas avoir plus de 0,25 panne de type A (ou pannes fatales) sur un million de kilomètres ? Bombardier, qui a essuyé la mise en service, si rude, du Francilien, se dit rodé à cet exercice de fiabilisation. Quant à la cadence de production requise (six rames par mois), elle pourra être assurée par l'alliance déjà éprouvée sur le MI 09, entre Alstom et Bombardier. Sujets sur lequel CAF France tient en réserve des réponses (dont nos lecteurs auront prochainement connaissance). Le sel de l'histoire, c'est d'entendre Bombardier, allié d'Alstom, concéder qu'il faut, certes, ouvrir le marché, mais à des candidats qui ont de l'expérience en Ile-de-France et qui représentent de l'emploi en France. Quasiment mot pour mot les arguments qu'on entendait chez Alstom lorsque la bataille faisait rage pour la future automotrice transilienne, et que la SNCF finalement se décida en faveur de l'outsider Bombardier…