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Ewa

De plus en plus de plaintes contre les nuisances sonores des nouvelles LGV

TGV sur LGV SEA

Les nouvelles lignes à grande vitesse font trop de bruit, estiment des riverains qui se sont organisés en collectifs et en associations, tout particulièrement sur l’axe Tours – Bordeaux et Bretagne – Pays de la Loire. Outre les nuisances sonores, ils font état de vibrations ou de dégradations de bâtiments.
Est-ce dû à la vitesse plus élevée des TGV qui filent à 320 km/h sur ces lignes, le bruit augmentant avec la vitesse ? Ainsi qu’au nombre élevé de trains ? Ou à des habitations plus proches des voies ? Ou encore les riverains sont-ils plus exigeants qu’avant ? Ce qui est sûr, c’est que jamais les plaintes n’ont été si nombreuses, reconnaît-on du côté de Lisea, qui a reçu près de 400 plaintes. « C’est beaucoup par rapport à ce qui se passe ailleurs », reconnaît concessionnaire de la LGV Tours – Bordeaux
Relayées par les élus, ces plaintes sont arrivées jusqu’aux oreilles de la ministre des Transports, Elisabeth Borne qui a commandé un rapport au CGEDD (Conseil général de l’Environnement et du Développement durable) sur la question.
Côté Tours – Bordeaux, Lisea affirme être en train d’achever des mesures : près de 300 points de mesures sur la ligne ont été effectués en concertation avec les riverains « pour avoir une compréhension très factuelle des niveaux de bruit ressentis ou subis, indique Hervé Le Caignec. Notre travail consiste à démontrer que nous avons bien respecté toutes les réglementations et nos engagements dans le contrat », ajoute le président de Lisea.
En Bretagne, ERE a aussi lancé des mesures avec le Cerema. « Il s’avère que nous respectons la réglementation, nous allons même au-delà. Mais force est de constater que cette réglementation ne satisfait pas les riverains. On prend conscience collectivement que les mentalités des riverains évoluent », estime Loïc Corbec.
Actuellement, indique Hervé Le Caignec, « nous disposons d’études sur le bruit à 300 km, ce qui a permis de modéliser le bruit des TGV et d’édifier des murs antibruit, et des merlons en conséquence le long de la ligne ». Selon lui, les riverains se plaignent toutefois que la réglementation fixe une moyenne mais ne prend pas en compte les pics de bruit. « On se rend compte aujourd’hui qu’on ne dispose pas d’études approfondies sur le sujet », résume le patron de Lisea. Le CGEED devra donc répondre à une question jamais posée jusqu’alors : la réglementation est-elle adaptée aux nouveaux TGV ?

M.-H. P.

Ewa

Comment l’Arafer juge la réforme ferroviaire

Roman Bernard ©Arafer

A l’occasion de la présentation du rapport annuel de l’Arafer le 6 juillet, Bernard Roman, son président, est revenu pendant près d’une heure sur les motifs de satisfaction, mais aussi ses inquiétudes. L’adoption de la réforme ferroviaire a évidemment occupé une part importante de son propos. Avec quelques craintes sur le rôle de l’Arafer à l’avenir.

La première mouture du texte comportait ainsi la suppression de l’avis conforme du régulateur sur la tarification du réseau. Finalement, estime Bernard Roman, « alors que l’autorité risquait de sortir affaiblie de cette loi fondatrice, elle en sort renforcée dans ses prérogatives ». Mais il reste encore de nombreux points à trancher via les ordonnances que la loi a prévues.

Ainsi, subsistent des interrogations sur le périmètre des missions de la holding de tête SNCF et le traitement des missions transversales ou mutualisées. « Nous serons particulièrement vigilants », affirme-t-il, en rappelant la « nécessaire indépendance du gestionnaire d’infrastructure ». Le transfert de Gares & Connexions vers SNCF Réseau est aussi vu comme une « évolution très positive », en faisant toutefois attention à bien identifier les personnels à transférer.

Mais c’est essentiellement l’ordonnance relative aux modalités d’association de l’Autorité au contrat de performance, et les conséquences en cas d’avis défavorable sur la tarification du réseau, qui va être scrutée. Et ce, alors que « le contrat de performance [actuel] est mort, a asséné Bernard Roman. C’est toute la place du régulateur dans le système qui se joue », estime son président. « J’ai la conviction que l’on aura raté cette réforme ferroviaire si on ne laisse pas sa juste place au régulateur » dont l’action permet de garantir productivité, efficacité et donc hausse de la part modale du ferroviaire a défendu son président.

Le rôle du gendarme du ferroviaire devrait également évoluer à l’avenir avec la future loi d’orientation des mobilités. Le projet prévoit de lui confier de nouvelles missions, notamment en matière de contrôle du processus d’ouverture des données. Bernard Roman, qui n’était pas particulièrement demandeur, pose un préalable à toute nouvelle mission : obtenir des effectifs et ressources financières supplémentaires. A périmètre constant, l’Arafer estime qu’elle manque déjà de dix équivalents temps plein. Et pour tenir compte des nouvelles missions déjà prévues par la réforme ferroviaire et à venir via la LOM, elle juge que 23 emplois supplémentaires seront nécessaires. Une demande écrite a été adressée à Gérald Darmanin mais pour l’heure, le gouvernement ne semble pas prêt à donner satisfaction à l’Autorité. Tout cela n’empêche pas le président de l’Autorité de continuer à réclamer la régulation des ports et de l’aérien. Même si Bernard Roman en convient, il sera difficile d’obtenir gain de cause. D’où son constat : « Je mesure bien qu’au moment où on veut vendre un aéroport, il est plus facile de vendre un aéroport non régulé »

Camille SELOSSE

Ewa

Toulouse va faire payer les scooters en libre service

Cityscoot

Toulouse a validé le 15 juin en conseil municipal le principe de l’implantation de scooters électriques en libre service, après avoir lancé en avril un appel à manifestation d’intérêt. Deux opérateurs sont intéressés : Indigo Weel, qui a implanté des vélos en libre service sans borne ni attache en mai et annonce ses scooters pour fin juillet ; CityScoot, déjà présent à Paris et en cours d’expérimentation à Nice, qui promet l’arrivée de ses engins pour l’automne.

Une centaine de scooters électriques, pouvant rouler à 45 km/h, seront proposés au départ. Mais « la ville pourrait accueillir 600 scooters si nos conditions sont respectées, notamment sur l’espace géographique », affirme Jean-Michel Lattes, premier adjoint au maire de Toulouse en charge des Déplacements et du Stationnement. En effet, les scooters ne sont pas autorisés à stationner entre deux locations dans le périmètre de l’hypercentre.

Le coût d’occupation de l’espace public voté le 15 juin pour les deux opérateurs est de 30 euros par an et par scooter. A Paris et Nice, le prix payé par les utilisateurs de CityScoot, via une application dédiée, est de 0,28 euro la minute et 0,20 euro la minute pour 100 min prépayées.

Catherine STERN

Ewa

Le grand chantier de l’information voyageurs

information voyageurs

Un peu moins d’un an après la grande panne qui avait paralysé le gare de Paris Montparnasse, en plein chassé croisé des juillettistes et des aoûtiens, la SNCF a présenté le 3 juillet le plan qu’elle a lancé aussitôt après, pour éviter que se reproduise à l’avenir une telle cacophonie due à une information défaillante. « Il s’agit de faire en sorte que les 5 millions de clients qui prennent chaque jour le train puissent dire qu’ils ont été bien informés« , a résumé Patrick Ropert, le directeur général de SNCF Gares & Connexions, chargé par Guillaume Pepy de superviser ce plan. Un plan de grande ampleur, surnommé First, qui représente un investissement de 150 millions d’euros et doit être mené à grande vitesse pour s’achever à l’été 2020. Explications.

Des données unifiées et raccordées à la même base de données
« Actuellement, les systèmes d’information ne nous permettent pas d’être performants, pour des raisons historiques, car les systèmes sont différents selon les canaux», explique Benjamin Huteau, le directeur du programme Information voyageur. Les informations transmises aux voyageurs dans les gares par exemple peuvent être différentes de celles diffusées par les systèmes d’information, car chaque gare saisit elle-même ses propres informations. « Plus la situation est perturbée, plus la qualité de l’information risque d’être mauvaise », souligne le responsable du programme.
« En octobre, il est prévu de raccorder les médias digitaux (appli SNCF, site oui.sncf, bornes de vente…) à la même base de données. Ce sera ensuite le tour des gares : il faudra une année pour les raccorder toutes à la même source d’information. On commencera par les petites gares, on terminera par les plus grandes. Tout sera terminé au deuxième semestre 2019 », précise Benjamin Huteau.

Une information personnalisée
Pour personnaliser l’information, plusieurs projets sont lancés, surnommés TIC et TAC. TIC (pour Toujours informer le client) vise ceux qui donnent leurs coordonnées à la SNCF (c’est le cas de 95 % des clients de grandes lignes) : il consiste à envoyer un SMS ou un mail en cas d’aléa. Ce service sera testé cet été sur quelques lignes, avant une généralisation en septembre. Aujourd’hui, la SNCF peut déjà envoyer des informations par SMS et mail mais uniquement pour les aléas qu’elle connaît au moins 3 heures à l’avance. D’où les informations transmises aux voyageurs au moment des grèves puisqu’elle connaissait à l’avance ses plans de transport. Demain tout sera automatisé, ce qui permettra l’envoi d’informations en temps réel.
Le projet TAC (Toujours accompagner le client) permettra de gérer les ruptures de correspondances. À partir de la fin de l’année, les voyageurs recevront automatiquement, par mail ou SMS, une réservation de place dans le train suivant en correspondance.

La refonte de l’appli SNCF
L’appli de la SNCF est toute récente. Pourtant en fusionnant avec les applis TER, TGV et Transilien, elle est devenue difficilement lisible, reconnaît-on à la SNCF. « Les parcours sont compliqués et nécessitent beaucoup de clics », commente Benjamin Huteau. « Nous allons complètement refondre le design et fluidifier le parcours. C’est prévu pour octobre », détaille-t-il.

Des écrans digitaux plus grands, plats et à led
Le programme prévoit une trentaine de millions d’euros pour renouveler les écrans d’affichage en gare avec de nouveaux écrans digitaux plus grands, plats et à LED. La gare de Brest sera la première concernée fin juillet, sur le modèle de Paris-Saint-Lazare, qui représente la gare pilote. Suivront Monaco, Toulouse, Lille-Flandres et Paris-Est d’ici la fin de l’année. Les gares de Paris-Lyon et de Montparnasse seront équipées en mars 2019.

La parole aux voyageurs
La SNCF, qui doit informer 5 millions de voyageurs par jour, estime qu’elle peut aussi profiter des informations récoltées par les voyageurs eux-mêmes. Elle a lancé cette année le « waze » du rail, qui incite ses clients à informer en temps réel les autres voyageurs sur les retards, les suppressions ou les trains bondés. Ces informations (qui se chiffrent à plus de 30 000 par jour) doivent remonter aux centres opérationnels.
« Nous travaillons aussi pour disposer, dans les centres opérationnels, des tableaux de bord de ce qui se dit sur Twitter », indique le directeur du programme. La SNCF va aussi lancer un nouveau service Allô Simone (en référence à Hérault, la voix de la SNCF depuis 30 ans) pour avoir davantage de remontées d’informations de la part de ses clients en cas de problème. Elle dispose déjà des community managers, mais elle devrait en plus, avec Simone, disposer d’un nouvel outil de management. Un nouveau rôle pour Simone qui passe de voix de la SNCF à porte-voix des clients.

Les scénarios perturbés scénarisés
« Nous sommes en train d’écrire des scénarios de situations perturbées pour toutes les activités TER et TGV, à l’image de Transilien qui en a déjà », indique Benjamin Huteau. Selon lui, quand la gare Saint-Lazare a été bloquée mi-juin, le scénario pré-écrit sur la fermeture de la gare a permis de réagir très rapidement, en lançant des navettes sur cinq gares de délestage. « Ces scénarios permettent de donner des informations aux agents en gare et de mieux se coordonner. En septembre, tous les scénarios devraient avoir été écrits. »

De nouveaux centres opérationnels reconfigurés
« Nous avons besoin de centres opérationnels performants. Or jusqu’à présent, les centres étaient trop fragmentés, pas adaptés, ils ne permettaient pas de regrouper les équipes », estime Benjamin Huteau. D’où la décision de reconstruire les centres opérationnels dans les 10 plus grandes gares de France d’ici deux ans. Elles seront toutes reliées sur un même canal d’information. Elles permettront de visualiser toute la gare et de regrouper toutes les équipes opérationnelles. Un nouveau centre opérationnel a déjà ouvert ses portes à Paris-Saint-Lazare qui doit servir de modèle. Un autre fonctionne aussi à Rennes. Le plus grand sera celui de la gare du Nord. L’investissement tourne autour de deux à trois millions d’euros par gare.

Une tour de contrôle nationale à Paris
Au niveau national, l’ensemble des centres de commandement des TGV, des Ouigo et des Intercités va être regroupé dans un centre national des opérations de crise. « Les centres de décision étaient trop éloignés les uns des autres », justifie un porte-parole de la SNCF.
Cette tour de contrôle nationale sera installée à Paris ou en proche banlieue parisienne, le lieu précis sera choisi cet été. Elle devrait voir le jour à l’été 2020, pour un coût de plusieurs dizaines de millions d’euros.

Des managers de l’information
Des managers nationaux de l’information seront présents dans les centres opérationnels. Il y aura aussi une astreinte dans toutes les régions en cas de crise.

Des efforts mesurés chaque jour
Pour évaluer les progrès, des standards de gestion de l’information perturbée ont été définis et des indicateurs de fiabilité et de réactivité créés. Ces indicateurs sont mesurés tous les jours. C’est le cas pour les TGV depuis mars, pour les TER et Intercités depuis mai, et c’est prévu à partir de septembre pour les Transilien. « Les résultats sont prometteurs : sur les TGV, en quatre mois, on a progressé de sept points sur la fiabilité et de 25 points sur la réactivité », indique le responsable du programme.
Une dizaine de personnes pilotent le projet mais ce sont les 150 000 salariés de la SNCF qui sont concernés. Une révolution culturelle est enclenchée à un rythme proche de la grande vitesse : l’objectif est de réaliser l’ensemble du programme à l’été 2020. Soit trois ans après la crise de Montparnasse.

Marie-Hélène POINGT

Ewa

Jean-Marc Ambrosini nommé directeur général de l’Audit et des Risques à la SNCF

JEAN MARC AMBROSINI
(c) Ratp Jean François Mauboussin

Jean-Marc Ambrosini a remplacé début juin Christian Cochet, qui a fait valoir ses droits à la retraite, à la tête de la direction générale de l’Audit et des Risques de la SNCF. Il va y piloter la réalisation des missions d’audit interne pour l’ensemble du groupe public ferroviaire et animer la démarche de gestion des risques et de contrôle interne. Après avoir travaillé une grande partie de sa carrière au sien du Groupe RATP et deux ans au ministère des Transports, cet ancien élève de Sciences Po Paris et licencié en droit, a rejoint le groupe SNCF en 2014 où il a occupé la fonction de directeur général délégué Cohésion & Ressources humaines.

Ewa

Le Contournement Nîmes – Montpellier s’ouvre (un peu) le 7 juillet aux TGV

cnm manduel ©systra

Ce n’est pas un raz-de-marée qui s’annonce ! Le Contournement Nîmes – Montpellier (CNM), déjà emprunté par des trains de fret depuis décembre dernier, et qui doit s’ouvrir aux voyageurs à partir du 7 juillet, ne doit accueillir que deux trains à grande vitesse par jour : un aller-retour en TGV classique et un aller-retour en Ouigo seront transférés de la ligne classique actuelle à cette ligne nouvelle. Un démarrage en douceur qui s’explique, selon Voyages SNCF, par la mise en service d’une seule gare nouvelle (la gare de Montpellier-Sud-de-France) sur les deux prévues. Vers la fin 2019, lorsque la deuxième gare (Nîmes-Manduel) sera mise en service, le service sera renforcé et « rééquilibré » entre la ligne classique et le contournement Nîmes – Montpellier.

« Aujourd’hui, la liaison entre Montpellier et Nîmes est très riche et diversifiée », souligne Jean Rouche, le directeur du TGV Sud-Est. Nous proposons 48 TGV par jour qui s’arrêtent dans ces deux gares. 12 allers-retours s’arrêtent dans ces deux gares et desservent Paris, tandis que deux allers-retours en Ouigo relient les gares d’Ile-de-France (Aéroport-CDG et Marne-la-Vallée) et que dix allers-retours en TGV se font de province à province, allant jusqu’à Toulouse, Perpignan, et même au-delà relient Barcelone et Madrid. En plus de l’Espagne, nous relions aussi en direct Bruxelles et le Luxembourg », ajoute-t-il. La gare de Montpellier voit ainsi passer 10 000 voyageurs TGV par jour et celle de Nîmes 5 000. Un axe extrêmement dynamique, qui a enregistré une hausse de trafic de 7 % entre 2017 et 2018, selon ce responsable de Voyages SNCF.

Autre explication avancée pour justifier le faible nombre de TGV qui doit circuler sur la ligne nouvelle, du moins dans un premier temps : « Notre clientèle actuelle montre une nette préférence pour les gares en centre-ville », explique Jean Rouche, Une nouvelle clientèle devrait arriver, selon lui, lorsque les deux gares périphériques seront desservies. Les voyageurs devraient alors se répartir pour moitié entre les gares de centre-ville et pour l’autre moitié sur celles des périphéries.

Enfin, rappelle le directeur du TGV Sud-Est, à l’origine, le Contournement Nîmes – Montpellier n’a pas été imaginé pour gagner du temps avant tout. Il n’est pas très long (81 km sur lesquels les TGV rouleront à un peu plus de 200 km/h) et ne permettra de gagner que de dix à 15 minutes entre Montpellier et Paris et de cinq à dix minutes entre Nîmes et Paris. Le CNM va surtout contribuer à désaturer la ligne du littoral, en enlevant du trafic de fret au bénéfice des TER. Il doit aussi apporter une meilleure robustesse d’exploitation. « Aujourd’hui, la ligne est très circulée entre Nîmes et Montpellier. C’est une bande côtière sujette à des aléas climatiques », souligne Jean Rouche. Pour une fois que le fret peut bénéficier d’une infrastructure nouvelle à grande vitesse…

Marie-Hélène POINGT

Ewa

L’inauguration de la gare de Montpellier-Sud-de-France annulée

gare montpellier Sud de france

Ultime rebondissement, l’inauguration de la gare TGV de Montpellier-Sud-de-France, prévue le 5 juillet soit deux jours avant la mise en service commerciale voyageurs, a été annulée.

Elisabeth Borne est retenue à Paris et le président de la métropole Philippe Saurel a suspendu sa participation à la cérémonie au versement des 33 millions d’euros dus par la région pour la construction de la gare. Un impayé réduit à 11 millions selon l’Occitanie. La région a retenu sa subvention en raison d’une desserte jugée insuffisante tandis que la métropole a versé les 75 millions qu’elle avait promis.

Le 5 juillet, les personnalités étaient censées, avec la ministre, inaugurer formellement le CNM qui ne l’avait pas été en décembre lors de la mise en service pour le fret, et poser la première pierre de la future gare de Nîmes-Manduel.

M. G. L.

Ewa

Dunkerque opte pour la gratuité de ses bus

Bus Dunkerque gratuité

Dunkerque, qui a décidé de refondre son réseau de transport public, va rendre gratuite l’utilisation de ses bus à partir du 1er septembre, ce qui en fera la plus grande agglomération française à opter pour la gratuité de ses transports publics. La gratuité était en œuvre à titre expérimental le week-end depuis 2015. Selon la communauté, elle a déjà conduit à une hausse du trafic voyageurs de 30 % le samedi et 80 % le dimanche. La communauté urbaine qui regroupe 200 000 habitants, vise une meilleure qualité de l’air et une fréquentation encore accrue de ses bus qui proposeront plus de fréquences, d’arrêts et de correspondances.

Dunkerque s’apprête également à organiser pendant deux jours, les 3 et 4 septembre, les premières Rencontres françaises des villes du transport gratuit. Avec notamment parmi les villes invitées, Niort ou Châteauroux côté français, et Tallinn (Estonie), seule capitale européenne à avoir tenté l’expérience, expérience qui devrait s’étendre à tout le pays sur certaines lignes départementales de bus, ce mois-ci.

Ewa

Decaux innove à Lyon avec ses nouveaux Velo’v

velo'v Lyon

La Métropole de Lyon et JCDecaux vont remplacer 4 000 Vélo‘v en une seule nuit entre le 17 et 18 juillet par un nouveau modèle plus léger de 2,3 kg. Il sera aussi doté d’un système antidéraillement, d’une selle réglable avec des repères numérotés pour mémoriser son niveau d’assise, un pneu arrière increvable, un feu arrière matérialisant au sol la distance de sécurité à respecter. D’autres nouveautés améliorent la robustesse du matériel et la fluidité d’utilisation comme le carter du guidon, redessiné, qui intègre un lecteur de carte sans contact pour déverrouiller le vélo sans passer par la borne principale.

Pour l‘heure, depuis le 29 mai, une nouvelle appli permet grâce son smartphone de libérer le vélo immédiatement, de le réserver jusqu‘à cinq minutes à l‘avance et de visualiser les Vélo‘v à l’approche. L‘appli indique la disponibilité des vélos et des places en station, intègre des recommandations d‘itinéraires lisibles sur le support smartphone au guidon et délivre toutes les informations en fin de parcours comme la notification de raccrochage et les montants des dépenses. Cerise sur le guidon, le Vélo‘v bénéficie d‘un antivol électronique pour des arrêts de courte durée.

Le Vélo‘v électrique fera son apparition en deux étapes. D‘abord le 30 juin, avec un vélo à assistance électrique (VAE) selon une formule inédite puisqu‘il sera disponible chez Cyclable, partenaire de JCDecaux via l‘inscription à l‘adresse myvelov@jcdecaux.com. Cette société qui possède six magasins à Lyon, sur un réseau de 50 boutiques en France, proposera les vélos en location longue durée sur un mois et plus (60 euros/mois) ou à l‘année (50 euros/mois) : « cette nouvelle offre permettra aux personnes de tester le VAE pour voir s‘il répond à leurs attentes en prévision d‘un achat » explique Pascal Chopin, directeur régional de JCDecaux. Le dispositif commencera par 100 vélos cet été, puis 400 supplémentaire à l‘automne pour atteindre 1 000 VAE en 2019.

La deuxième étape du Vélo‘v électrique est attendue en 2020 avec une batterie mobile qui sera louée et glissée dans son support au guidon de 2 500 Vélo‘v classiques. Mais son financement n‘est pas encore assuré : « on doit générer de nouvelles recettes qui seront dépendantes du futur règlement local de publicité, particulièrement dans le secteur numérique », indique Gérard Claysse, vice-président à la Politique d‘achat public de la métropole de Lyon. L‘idéal serait de maintenir le financement du Vélo‘v classique réparti entre les recettes tarifaires (55 %) et celles de la publicité abribus (45 %).

En attendant, JCDecaux qui prévoit un chiffre d‘affaires de 378 millions d‘euros et va investir 57 millions en échange d‘une redevance de 21 millions pour la Métropole, a revu sa grille tarifaire à la hausse, de 25 à 31 euros pour l‘abonnement annuel et de 15 à 16,50 euros/an pour les 14-25 ans. Enfin, Vélo‘v poursuit son extension dans la métropole avec 80 nouvelles stations et 1 000 vélos supplémentaires dans 20 communes. Une expérience intéressante sera également menée en octobre sur quelques stations : il s‘agira de tester le stationnement « overflow » permettant de déposer son vélo grâce au verrouillage connecté lorsque les stations sont pleines, hantise des « velovers » notamment près des gares. Le dispositif sera étudié avec soin pour éviter les effets pervers du free floating, comme « les dépôts sauvages qui ont des effets désastreux sur l‘espace public », selon David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon.

Claude FERRERO

Ewa

L’autocar « propre » testé par Transdev en Savoie

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En prévision de la loi sur la transition énergétique et du renouvellement à 50 % des parcs en 2020, Transdev a expérimenté en mai un car électrique et un car GNV sur la ligne Chambéry – Novalaise, de type périurbain, sur 30 km.

Hormis les fondamentaux sur les différences de coûts d’investissement, de durée d’amortissement et de coût d’énergie/100 km, Transdev a tiré un bilan concluant sur trois points principaux : l’autonomie accrue des véhicules électriques grâce aux dénivelés montagneux (280 km au lieu de 200 km constructeur) ; les gains environnementaux avec une économie de 1,62 tonne de CO2, 2,72 kg de NOx et 68 grammes en particules pour une distance de 1 755 km. Enfin, les passagers ont plébiscité le confort de roulage et l’absence de bruit (88 %) et se déclarent même prêts (52 %) à payer le trajet « un peu plus cher » pour accélérer la mise en place de véhicules propres sur la ligne.

Pour sa part, Paul Vidal, conseiller délégué aux Transports interurbains la région Auvergne-Rhône-Alpes, a affirmé son « rôle d’AOT de premier rang, donneuse d’ordre pour créer et garantir des débouchés permettant de mettre sur le marché une gamme de véhicules propres ».

C. F.