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Ewa

Les régions se retirent des Assises de la mobilité

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Réunies le 28 septembre à Orléans à l’occasion de leur congrès, les régions de France ont fait part de leur colère après le discours du Premier ministre qui a confirmé que l’Etat allait supprimer le fonds de soutien de 450 millions d’euros qui leur avait été accordé l’année dernière pour compenser les compétences économiques qu’elles ont récupérées des départements. Un véritable casus belli pour les présidents des conseils régionaux qui ont décidé de se retirer de la Conférence des territoires et de toutes les discussions engagées avec l’Etat. Dont les Assises de la mobilité. « C’est un scandale ! Nous attendons des excuses de l’Etat, a indiqué à VR&T Philippe Richert, alors président du Grand Est et président de régions de France, qui a annoncé deux jours plus tard le 30 sa démission de ses mandats.

Un communiqué de Régions de France souligne que « les Régions sont néanmoins prêtes à renouer le dialogue dès lors que le Président de la République et le Premier Ministre feront des propositions concrètes pour sortir de l’impasse ». Elles comptent également « faire des propositions notamment pour faire des propositions pour mettre en oeuvre dans notre pays un véritable processus de décentralisation qui soit plus respectueuse des prérogatives des élus locaux et qui laisse une place plus importante à l’expérimentation et aux libertés locales.

MH P

Ewa

Strasbourg. La CTS élimine les billets en papier

Tram de Strasbourg

La Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) va investir dix millions d’euros pour achever sa migration vers un système billettique sans contact. « Les anciens titres de transport en papier auront totalement disparu en juillet 2018 », annonce Alain Fontanel, président de la CTS. « Cette évolution répond à deux objectifs : inciter les Strasbourgeois à anticiper leur voyage ou à s’abonner, et favoriser la transition écologique. L’abandon du support papier permettra d’économiser 110 arbres par an et des kilomètres de rubans d’encre », calcule l’élu. L’opérateur entend également améliorer la fluidité d’accès dans les bus et les trams, en permettant à ses voyageurs de valider plus rapidement, « en quelques millièmes de secondes », ses titres de transport.
Introduite sur le réseau en 2004 avec la carte Badgéo, la billettique intègre désormais l’application Hoplink, « gage d’interopérabilité », selon Alain Fontanel. Il sera notamment possible de recharger les futurs titres de transport dans le réseau de guichets automatiques de banque (GAB) du Crédit Mutuel, avec lequel la CTS a conclu un accord technique.
Les nouveaux billets sans contact, qui compléteront la gamme existante des supports Badgéo, seront rechargeables et cessibles. La CTS proposera aussi un titre de transport sur QR Code, compatible avec les smartphones Apple et Android. Une part majeure de l’investissement (six millions d’euros) sera consacrée au remplacement des deux valideurs présents dans chaque bus et à l’installation des nouveaux terminaux sur les stations du tramway. Avec la fin de la billetterie magnétique et du support papier, la CTS prévoit de réduire le nombre de valideurs en station. « Cinq valideurs mixtes numériques et magnétiques étaient installés sur chaque quai. Il n’y en aura plus que trois », prévient Alain Giesi, directeur général adjoint de la CTS.

Olivier Mirguet

Ewa

La CGT Cheminots lance la bataille de l’info

Journal CGT

La CGT Cheminots veut parler en direct aux Français. Diffuser ce qu’elle appelle « la vraie info ». Un clin d’œil au magazine de communication Les Infos que diffuse en interne le groupe SNCF récemment relayé par Le Monde pour révéler les plans d’Emmanuel Macron pour la retraite des cheminots ? En tout cas, lors d’une conférence de presse le 18 septembre, Laurent Brun, le patron de la fédération des cheminots, annonce que son syndicat va « s’adresser directement aux populations, aux usagers ». A cette fin, la CGT va distribuer un nouveau journal, La Vraie Info, avec un tirage de 500 000 exemplaires, « pour que les usagers se réapproprient le chemin de fer ». Pour la centrale syndicale, « Il y a convergence avec les intérêts des usagers ». Toutefois, cette « communication à sens unique pour amorcer le débat » n’est pas pour l’instant destinée à devenir périodique. Et malgré son titre et sa présentation, La Vraie Info « ne fait pas référence aux Infos », selon Cédric Robert. Et les usagers en sont « la première cible », ils n’en sont pas les seuls destinataires.
« Qui veut la peau de la SNCF ? » demande le syndicat. Il considère que la question se pose avec cette « brutalité » alors que « de nouvelles attaques contre le service public ferroviaire se dessinent ». Notamment la proposition de loi que leurs porteurs, les deux sénateurs Louis Nègre (LR) et Hervé Maurey (UDI-UC) espèrent voir au palais du Luxembourg dès octobre prochain.

Un projet qui selon le syndicat conduit « tout droit la SNCF sur la voie de la privatisation » alors que « la question de la dette n’est toujours pas réglée » et que « la production ferroviaire subit les assauts répétés d’une direction pro business », écrit-il dans le communiqué pour annoncer les explications de textes qu’elle entend désormais livrer elle-même à l’adresse des citoyens. Parce que « Le service public ferroviaire, qui appartient à la nation, […] doit faire l’objet d’un débat public sérieux à partir des besoins des populations ». Et parce qu’il redoute « l’opprobre » et la « stigmatisation » des cheminots si les usagers ignorent des enjeux qui les concernent. Le syndicat considère aussi qu’est resté jusqu’ici trop discret le travail de contre-propositions qu’il fournit depuis 2014 pour une autre réforme du système ferroviaire. Laurent Brun indique que la CGT enverra une délégation aux Assises de la mobilité, même si « pour l’instant, ce n’est pas prévu que les organisations syndicales y soient intégrées ». Avec une assertion : « La concurrence n’apporte aucun bénéfice et elle n’est globalement pas demandée par les usagers. »

Une conférence de presse de la fédération des cheminots qui, donnée en direct du siège de la CGT à Montreuil, a été annoncée à la presse dès le lendemain matin de la première journée de mobilisation du 12 septembre contre la nouvelle loi travail. Annoncer l’intention de la CGT de parler elle aussi aux gens semble bien s’inscrire dans la stratégie d’ensemble du syndicat pour occuper toute sa place sur le terrain d’une contestation sociale nationale plus large.

Chantal Blandin avec Patrick Laval

Ewa

La présidente en a assez des gestes architecturaux

Inquiète par l’augmentation des coûts du Grand Paris Express (« de 22 à 32 milliards d’euros », selon elle), Valérie Pécresse regrette les « gestes architecturaux » et estime que les gares doivent être autofinancées. « Si l’on avait fait des gestes architecturaux, on n’aurait jamais réalisé le métro parisien », estime-t-elle. Parmi les sujets qui l’inquiètent, les correspondances entre modes. L’enveloppe est estimée à 1,5 milliard d’euros mais on ne sait toujours pas qui paiera, regrette-t-elle, pour des gares comme Saint-Denis-Pleyel, La Défense, ou Bry-Villiers-Champigny.

Ewa

Circulez y a rien à voir

Cheminot

Après Le Monde du 7 septembre c’est Le Parisien du lundi 11 qui remettait de l’huile sur le feu. Comme pour ne pas paraître en reste de sujet « exclusif » à la veille du rififi social annoncé.Et confirmer que décidément les avantages cheminots sont bien dans le collimateur de la direction comme du gouvernement. Le quotidien faisait état de la volonté de la SNCF de « raboter » les fameuses facilités de circulation accordées aux cheminots au statut.

Une publication qui déclenchait pour le coup aussitôt un communiqué de désarmorçage de la SNCF, visiblement consciente que ce n’était pas moment d’en rajouter. « La compagnie prépare en coulisses depuis plusieurs mois une autre réforme explosive, celle des facilités de circulation », assurait Le Parisien. « Contrairement à ce que publie ce matin un quotidien national SNCF ne prévoit aucune modification des bénéficiaires actuels », jurait l’entreprise. Et d’expliquer que « seule la question de la digitalisation des pièces nécessaires » à l’établissement des permis de circuler est bien « inscrite à l’ordre du jour des discussions avec les organisations syndicales ». Lesquelles, poursuit le communiqué de Saint-Denis, seraient déjà dûment informées que cette dématérialisation se ferait « à périmètre constant des bénéficiaires ». Chaud devant.

Reste que – et ce n’est pas nouveau – le rabotage du nombre de ces bénéficiaires est depuis bien longtemps envisagé. Avec prudence. Des billets gratuits sont actuellement accordés non seulement au cheminot, à son conjoint et à ses enfants mais aussi (à raison de quatre par an) à ses parents. Comme le rappelle Le Parisien, la SNCF est visée par l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale pour qui ces avantages en nature devraient être soumis à cotisation.

L’entreprise s’est aussi vu épingler à répétition depuis 2010 par la Cour des comptes. Qui a évalué à la louche leur coût à 100 millions d’euros par an en 2014. Déclenchant déjà les titres des journaux. 21 millions, reconnaissait seulement l’entreprise avouant une difficulté d’évaluation. Et on se souvient que Guillaume Pepy, conscient de l’attachement des cheminots à leurs permis comme ils les appellent, avait alors déjà temporisé. Tout en concédant à la Cour que « des ajustements sont toujours possibles », il défendait : « les facilités de circulation constituent un sujet identitaire étroitement lié à l’entreprise ». Elles sont le « fruit d’une histoire sociale » que l’on retrouve « au sein de toutes les entreprises ferroviaires européennes ».Il n’en annonçait pas moins la fameuse dématérialisation qui arrive concrètement sur la table aujourd’hui.

Rappelons que les facilités de circulation des retraités et des ex-conjoints en cas de divorce ont d’ailleurs déjà été revues discrètement. Ce chaud-là du Parisien ne sent pas non plus complètement le réchauffé. La digitalisation permettrait d’installer pour chaque utilisateur des facilités un suivi individuel. Ce qui aiderait l’entreprise à y voir plus clair dans son chiffrage. Un préalable sûrement au dépoussiérage redouté par certains syndicats. Mais qu’il n’y a surement pas urgence non plus à mettre en place en cette rentrée à risques.

Chantal Blandin

Ewa

« Nous avons engagé un travail avec le Medef sur le versement transport »

thierry mallet

Le PDG de Transdev, qui a pris en juin la tête de l’Union des transports publics, explique quelles orientations il compte donner à l’organisme professionnel et quelles sont ses positions alors que vont s’ouvrir les Assises.

Ville, Rail & Transports. Comment envisagez-vous votre action en tant que président de l’UTP ?
Thierry Mallet. Mon action à la tête de l’UTP se fera dans la continuité de celle de Jean-Pierre Farandou, tout particulièrement dans le cadre de ce qui a été initié par les états généraux de la mobilité durable que nous avons organisés il y a quelques mois. Certaines de nos préconisations ont d’ailleurs déjà été prises en compte comme notre demande d’un ministère de plein exercice qui s’est concrétisée avec la nomination d’Elisabeth Borne.
Nous voulons aussi faire de l’UTP une plateforme de toutes les mobilités. C’est pourquoi nous avons créé un nouveau statut : des membres partenaires, qui arriveront à partir de cet automne, pourront participer à des commissions – nous avons d’ailleurs créé une commission « Nouvelles mobilités, Villes de demain ». Nous allons réfléchir à la mise en œuvre cohérente de toutes les mobilités en intégrant le stationnement, les VTC, les taxis, les vélos partagés… Mais nous n’avons pas vocation et ne souhaitons pas nous occuper de leurs conventions de branche, autrement dit de leurs conditions sociales. Mon but est d’accueillir les nouvelles mobilités et des têtes nouvelles qui pensent différemment.

VR&T. Quelles sont vos priorités en tant que président de l’UTP ?
T. M. L’un de mes premiers chantiers concerne le financement, tout particulièrement la pérennisation du versement transport. En juillet, nous avons engagé un groupe de travail avec le Gart et le Medef pour faire des propositions à ce sujet. Nous apporterons aussi notre contribution sur ce thème lors des Assises de la mobilité et lors de la préparation du budget 2018.
Nous demandons aussi toujours un retour à la TVA à 5,5 % car les transports sont un service de première nécessité [la TVA est actuellement de 10 %, NDLR]. En contrepartie, nous ne proposerons pas forcément une baisse des tarifs mais les sommes dégagées pourraient servir à la desserte des territoires délaissés, « les déserts de mobilité », un thème que l’on retrouvera également lors des Assises. Nous pourrions mixer des solutions classiques et d’autres plus nouvelles, comme du transport à la demande et du covoiturage, pour répondre aux besoins dans ces territoires.
Nous avons aussi devant nous tout le chantier de la transition énergétique : il faut voir comment on la financera puisque notre secteur va devoir renouveler ses flottes. Dans l’urbain, ce sera plutôt de l’électrique, dans l’interurbain, ce sera plus compliqué car l’électrique n’a pas encore l’autonomie nécessaire. Peut-on attendre des aides de l’Etat ? Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, il reste encore une enveloppe pour aider à cette transition énergétique : environ 800 millions d’euros n’ont pas été engagés, mais ce n’est qu’une inscription budgétaire !
Enfin, pour préparer l’ouverture à la concurrence dans le ferroviaire, l’UTP souhaite une démarche progressive et consensuelle. Nous souhaitons guider l’Etat pour permettre les premiers appels d’offres dès 2020-2021. Nous nous sommes mis d’accord au sein de l’UTP sur le principe d’un transfert de personnel comme celui qui existe dans l’urbain. Reste à régler certaines questions, sociales comme le périmètre du transfert, mais aussi la maintenance. Nous devons arriver entre nous à des solutions intelligentes. Mais c’est l’Etat qui tranchera et la loi édictera les conditions.

VR&T. Sur quels autres thèmes souhaitez-vous intervenir dans le cadre des Assises de la mobilité ?
T. M. Tous les acteurs se retrouveront autour de la table, les passagers, mais aussi les associations, les collectivités, les élus et les entreprises. Nous participerons car nous représentons les opérateurs de transport. Il s’agit non seulement de préparer une loi, mais aussi de mettre en avant les innovations. L’intérêt est de réfléchir à court et à long termes. La priorité annoncée à la mobilité du quotidien est une bonne nouvelle. Mais nous avons besoin de visibilité sur les infrastructures. L’enjeu est de repenser les projets et les financements. Nous avons aussi besoin de cohérence. Aujourd’hui, il y a différents niveaux d’offres, intercommunal, région, Etat. Ces trois acteurs majeurs devront intégrer leurs offres. Enfin, j’ajouterai qu’on ne peut pas envisager les Assises sans avoir une réflexion sur la ville de demain.

Propos recueillis par Marie-Hélène Poingt

 

Ewa

L’aéroport de Lyon teste le premier robot-voiturier outdoor

Stan le robot-voiturier de l'aéroport Lyon Saint-Exupéry

L’aéroport Saint-Exupéry de Lyon va lancer en septembre un robot-voiturier pour le stationnement des véhicules sur les parkings éloignés longue durée. Une « première mondiale » en extérieur selon l’aéroport et son prestataire Stanley Robotics, une start-up qui a déjà testé ce service à Roissy en début d’année, mais c’était en parking intérieur.

Avantages de cette expérimentation qui débutera à une date qui n’est pas encore précisée : les automobilistes n’ont pas à stresser pour trouver une place pour se garer, ni à traîner leurs valises ou attendre la navette des parkings éloignés, un gain de temps appréciable qui pourra être consacré à l’embarquement. Et pour l’aéroport, le système permettrait, grâce à sa technologie des voitures autonomes, de garer « de façon dense et sans dommage » jusqu’à 50 % de véhicules supplémentaires, et d’optimiser ainsi les extensions foncières au vu de la forte croissance du trafic passagers. Saint Exupéry a vu le sien augmenter de 9,8 % en 2016 (9,5 millions de passagers) et anticipe +50 % dans les dix prochaines années, une prévision qui s’inscrit dans les tendances internationales en hausse. Ce potentiel explique l’intérêt prioritaire pour les aéroports de Stanley Robotics qui a réalisé récemment une levée de fonds de 3,6 millions d’euros et compte 25 personnes après deux ans d’existence.

Selon ses créateurs, Stan le robot-voiturier fait tout pour simplifier la vie des automobilistes : il prend en charge le véhicule dans les boxes sécurisés à l’entrée de l’aéroport où l’automobiliste, qui garde ses clés, enregistre son arrivée connectée à son billet d’avion. Puis, Stan – qui s’adapte au véhicule (jusqu’à six mètres de long et trois tonnes)- le transporte jusqu’au parking longue durée P5 (sept jours en moyenne). Le retour du véhicule est programmé grâce au billet d’avion et permet au passager de retrouver sa voiture dans le box, prête à démarrer.

Dans un premier temps, Stan sera testé par le personnel de l’aéroport et par des clients volontaires, puis il devrait être déployé auprès du grand public d’ici fin 2018. Le système va fonctionner d’abord en réservation sur le site Internet de l’aéroport, l’appli de Stanley Robotics permettra ensuite de gérer en temps réel les flux de stationnement du parking P5. A noter que l’aéroport dispose d’un service voiturier « humain » géré par Ector depuis mars 2016.

Claude Ferrero

Ewa

L’aéroport de Lyon teste le premier robot-voiturier outdoor

Stan le robot-voiturier de l'aéroport Lyon Saint-Exupéry

L’aéroport Saint-Exupéry de Lyon va lancer en septembre un robot-voiturier pour le stationnement des véhicules sur les parkings éloignés longue durée. Une « première mondiale » en extérieur selon l’aéroport et son prestataire Stanley Robotics, une start-up qui a déjà testé ce service à Roissy en début d’année, mais c’était en parking intérieur.

Avantages de cette expérimentation qui débutera à une date qui n’est pas encore précisée : les automobilistes n’ont pas à stresser pour trouver une place pour se garer, ni à traîner leurs valises ou attendre la navette des parkings éloignés, un gain de temps appréciable qui pourra être consacré à l’embarquement. Et pour l’aéroport, le système permettrait, grâce à sa technologie des voitures autonomes, de garer « de façon dense et sans dommage » jusqu’à 50 % de véhicules supplémentaires, et d’optimiser ainsi les extensions foncières au vu de la forte croissance du trafic passagers. Saint Exupéry a vu le sien augmenter de 9,8 % en 2016 (9,5 millions de passagers) et anticipe +50 % dans les dix prochaines années, une prévision qui s’inscrit dans les tendances internationales en hausse. Ce potentiel explique l’intérêt prioritaire pour les aéroports de Stanley Robotics qui a réalisé récemment une levée de fonds de 3,6 millions d’euros et compte 25 personnes après deux ans d’existence.

Selon ses créateurs, Stan le robot-voiturier fait tout pour simplifier la vie des automobilistes : il prend en charge le véhicule dans les boxes sécurisés à l’entrée de l’aéroport où l’automobiliste, qui garde ses clés, enregistre son arrivée connectée à son billet d’avion. Puis, Stan – qui s’adapte au véhicule (jusqu’à six mètres de long et trois tonnes)- le transporte jusqu’au parking longue durée P5 (sept jours en moyenne). Le retour du véhicule est programmé grâce au billet d’avion et permet au passager de retrouver sa voiture dans le box, prête à démarrer.

Dans un premier temps, Stan sera testé par le personnel de l’aéroport et par des clients volontaires, puis il devrait être déployé auprès du grand public d’ici fin 2018. Le système va fonctionner d’abord en réservation sur le site internet de l’aéroport, l’appli de Stanley Robotics permettra ensuite de gérer en temps réel les flux de stationnement du parking P5. A noter que l’aéroport dispose d’un service voiturier « humain » géré par Ector depuis mars 2016.

Claude Ferrero

Ewa

La coupure de Rastatt engorge le sud-ouest de l’Allemagne et dévie le corridor Rhin – Alpes

coupure Rastatt

Rien ne passe plus sur les rails entre Rastatt et Baden-Baden, sur la rive allemande du Rhin, à cause d’un affaissement de la voie ferrée dû à des travaux portant précisément sur les infrastructures ferroviaires, à Rastatt. Et ce jusqu’au 7 octobre, au moins. C’est en tout cas ce que la DB prévoit fin août.

Pour les voyageurs, la DB a mis en place une navette par bus à haute fréquence (départ toutes les six minutes) entre Rastatt et Baden-Baden, mais indique que les temps de parcours globaux de parcours devraient être rallongés d’une heure. Et recommande de différer son voyage ou de prendre un autre itinéraire, si possible. Pour les TGV entre la France et le sud de l’Allemagne, ainsi que pour le train de nuit Paris – Moscou, c’est possible, en passant par Forbach et Mannheim au lieu de Strasbourg et Karlsruhe. Mais pour les trajets le long de la rive droite du Rhin, côté allemand, c’est difficile et les nombreux reports sur l’autoroute voisine ont vite eu fait de paralyser cette dernière. Un plan B ferroviaire, qui implique de nombreux changements et des temps de parcours plus élevés, existe aussi en passant par la rive gauche du Rhin, via Strasbourg, Lauterbourg et Wœrth.

Pour le fret européen, sur le corridor Rhin – Alpes ainsi coupé, les itinéraires de détournement ne sont ni légion, ni très pratiques : lignes non électrifiées, à voie unique ou obligeant à changer de réseau ferré (donc de réglementation, de gabarit, voire d’alimentation, etc.)

Côté français, il y a donc la rive gauche du Rhin, mais non électrifiée au nord de Strasbourg et avec un tronçon à voie unique. Ou en passant par la Lorraine, un gros détour qui a le mérite d’offrir une double voie électrifiée.

Côté allemand, l’affaissement s’est produit au pire endroit possible, qui se trouve être un point de passage obligé à l’ouest de la Forêt Noire. C’est donc à l’est de ce massif qu’il faut chercher les plans B, sur des lignes pas vraiment optimisées pour recevoir un des trafics fret les plus lourds d’Europe.

Cette coupure met en évidence la grande vulnérabilité du réseau ferré allemand – et transeuropéen – entre Bâle et Karlsruhe, section d’un axe majeur dépourvu d’itinéraire bis vraiment opérationnel. A moins d’exploiter le potentiel de la ligne de la rive gauche du Rhin entre Strasbourg, Lauterbourg et Wœrth, voire Spire et au-delà sur le réseau allemand.

P. L.

Ewa

«  Je demande depuis longtemps une loi d’orientation  »

Barbara Pompili

VR&T a interrogé Barbara Pompili sur les Assises de la mobilité qui doivent s’ouvrir en septembre. La députée LREM, qui préside la commission du Développement durable et de l’Aménagement du territoire,  juge indispensable une nouvelle loi d’orientation qui succède enfin à la Loti, votée en 1982.

 

Ville, Rail & Transports. Lors de l’audition d’Elisabeth Borne par votre commission, vous avez manifesté la volonté des parlementaires d’être associés aux prochaines Assises. Avez-vous été entendue ?
Barbara Pompili. Oui, il y a une volonté forte du gouvernement d’associer les parlementaires aux Assises et, par la suite, à l’élaboration de la future loi d’orientation. C’est très important pour nous de pouvoir faire tout ce travail en amont. J’ai particulièrement apprécié l’audition d’Elisabeth Borne. La ministre invite à « passer d’une politique d’équipement à une stratégie de mobilité ». Cela peut mener à sortir du travers que nous avions peut-être tous, de voir la question des transports par le prisme des infrastructures. Et c’est important que cette approche soit portée par des Assises qui ont pour objectif d’aller sur les territoires. On ne reste pas dans l’entre-soi, avec les élus, les gestionnaires d’infrastructures ou les grandes entreprises de transport. On va au-delà, vers les citoyens, la société civile, les associations mais aussi les entreprises. On veut faire participer tout le monde à la réflexion.

VR&T. Le gouvernement a décrété la pause sur les grands projets. Pas facile vu les espoirs qu’ils suscitent…
B. P. On a souvent le sentiment qu’un grand projet s’impose, comme si l’infrastructure suffisait à tirer l’économie. Philippe Duron l’a souligné, et regretté, lors de son audition par notre Commission. Il faut prendre la question autrement. L’idée, c’est plutôt de voir quels sont les besoins des territoires. Il faut partir de là.

VR&T. C’est un peu la position d’un économiste comme Yves Crozet.
B. P.  Il me semble que c’est du bon sens. Et partir des besoins peut amener à revoir des projets. Certains peuvent être très chers, et donc impossibles à faire. Mais on pourrait les réaliser peut-être rapidement en partie. Entre un point A et un point B, si une ligne à grande vitesse est très coûteuse, peut-être suffit-il de retravailler les entrées et les sorties des villes A et B pour gagner 30 minutes ?

VR&T C’est un exemple avancé par Elisabeth Borne : 15 % des travaux, 50 % du gain de temps. S’agit-il de Bordeaux – Toulouse ?
B. P. Je parle d’un point A et d’un point B. Et il ne faut pas se focaliser sur les grands projets que tout le monde a en tête : canal Seine Nord, Lyon – Turin, Bordeaux – Toulouse ou Grand Paris. L’idée, c’est de revoir l’ensemble, car, les petits projets les uns derrière les autres atteignent des sommes beaucoup plus importantes.

VR&T. Le point de départ des Assises de la mobilité, cette pause, c’était un peu la conclusion des Assises du ferroviaire. Mais, peut-être parce qu’elles se tenaient à la veille de l’élection présidentielle, elles n’ont pas eu la suite attendue…
B. P. D’une manière générale, nous avons un problème avec les rapports, de toute nature, faits pour les ministères ou à l’Assemblée nationale… et qui servent à caler les meubles, alors qu’ils sont souvent de très grande qualité. La commission Mobilité 21 avait répondu à un certain nombre de questions mais n’a pas eu non plus la suite qu’elle aurait dû avoir.

VR&T. Comment faire cette fois pour qu’il y ait de la suite dans les idées ?
B P. Je demande depuis longtemps une loi d’orientation. Dans la précédente mandature, il y a eu la loi sur la transition énergétique, la loi sur la biodiversité, mais il manquait la partie transports et mobilités. Si on veut une logique d’aménagement du territoire, on doit avoir une loi qui cadre ces sujets. La dernière loi d’orientation remonte à 1982. Cela fait 35 ans, si je ne me trompe. La Loti était un bon cadre, mais le monde a changé et les besoins ne sont plus les mêmes. Identifier les nouveaux besoins, tenir compte des nouvelles mobilités, des nouvelles technologies, des nouvelles façons de travailler comme le télétravail, écrire enfin une grande loi d’orientation sur les mobilités, c’est ce que nous allons faire. Mobilités et non transports. Tout un symbole.

VR&T. Certes, mais on n’échappera pas à un débat plus classique sur le financement des infrastructures. Quelle est votre position sur le recours à des recettes affectées ?
B. P. J’ai beaucoup écouté Philippe Duron. Il est tout à fait en faveur de recettes affectées, qui ont permis d’avoir des financements assez pérennes d’infrastructures. Je ne veux pas confisquer le débat mais, a priori, j’ai plutôt tendance à penser qu’on a besoin de ces ressources. Et j’ai beaucoup défendu la taxe poids lourd.

VR&T. Vous parlez de l’écotaxe ?
B. P. Je parle bien de cela mais je déteste ce nom. Il sous-entend qu’on fait une taxe pour l’écologie et que ce sera une taxe punitive. Taxe poids lourds était une dénomination plus juste, qui disait au citoyen ce que c’était : une taxe affectée, pour financer les infrastructures et faire payer ceux qui abîment la route, en l’occurrence tous ces poids lourds qui traversent la France en n’apportant que des nuages de pollution. Le côté punitif n’était pas vu de la même manière… Je regrette que cette taxe ait été retirée, même si le système Ecomouv’ était plus que discutable. On aurait pu régler l’affaire, en exonérant par exemple les 100 premiers kilomètres. Aujourd’hui, la question se repose, et nous allons y réfléchir avec le bureau de la Commission, compte tenu aussi du fait que la directive Eurovignette va être revue.

VR&T. Vous avez alerté sur l’effet d’éviction qu’a eu le canal Seine Nord Europe. De quoi s’agit-il précisément ?
B. P. On a donné à ce canal une dimension d’espoir phénoménale. On a tout mis dans ce projet et chaque fois qu’il pouvait y avoir un projet alternatif, il était écarté. A en croire certains élus et même une opinion assez répandue dans la région, ce serait la condition sine qua non d’une renaissance économique de notre territoire, les Hauts-de-France. Il est permis d’en douter. Pourtant, émettre un doute est considéré presque comme une trahison. Surtout quand cela vient d’un élu du territoire. Depuis assez longtemps je suis identifiée comme quelqu’un qui n’est pas convaincu du tout. C’était une position assez isolée. D’autres élus commencent à se poser des questions. Mais, aujourd’hui, sur ce sujet, la rationalité n’a plus sa place. C’est proportionnel au degré de difficultés dans lequel se trouvent les Hauts-de-France. On a mis tous nos œufs dans le même panier. Tous les espoirs et tout l’argent. Si on le retire, on se retrouve face à un immense vide. La suppression de ce projet ne peut pas être une suppression sèche.

VR&T Pourquoi envisager la suppression ?
B. P. A mon sens, d’un point de vue rationnel ce projet ne devrait pas être poursuivi, parce qu’il ne remplit pas les impératifs écologiques, ne remplit pas son rôle de report modal, va coûter extrêmement cher et ne pas amener tous les emplois qu’on nous prédit. On nous parle de 500 000 camions qui vont quitter l’A1 pour le canal. Cela suppose des barges de 4 400 tonnes, soit quatre étages de containers, or, dès qu’on passe le canal Seine Nord, on rencontre au nord ou au sud des ouvrages d’art qui font que ces barges ne pourront pas passer. Les 4 400 tonnes n’existeront qu’une fois qu’on aura remplacé tous les ouvrages d’art. Et, si on veut utiliser la voie d’eau, je rappelle que le canal du Nord n’est pas saturé.

VR&T Quelles autres perspectives ouvrir ?
B. P. Il y a des besoins. Par exemple en infrastructure ferroviaire, pour le fret. Il y a une ligne qui peut, une fois modernisée, offrir des débouchés au port du Havre à Amiens, à Tergnier. La ligne existe, mais elle n’est pas partout électrifiée. Il semble que ce n’est plus un problème, si on utilise des locomotives qui fonctionnent à hydrogène. Et plutôt que de donner un hinterland aux ports du Nord, ce que fait le canal Seine Nord, on en donne un au Havre… L’itinéraire ouvre la voie vers l’Allemagne, vers la Méditerranée aussi. Voilà un beau projet de modernisation. Il faut aussi travailler sur la couverture numérique, réorienter l’agriculture en certains endroits. On peut redonner de vraies perspectives pour les Hauts-de-France, adaptées à leurs besoins, à leurs spécificités.

VR&T. Au bout du compte, pour en revenir au débat d’ensemble, cette approche mobilités plutôt qu’infrastructures, ce n’est pas si nouveau…
B. P. Peut-être, mais, cette fois, c’est vraiment l’étape pratique. Nous avons une méthode, un calendrier. Et le renouveau des acteurs politiques va nous aider. L’arrivée des nouveaux élus, cela pose parfois des problèmes d’adaptation aux pratiques parlementaires, mais cela permet surtout à de nouveaux points de vue d’apparaître. Je pars avec envie et optimisme.

Propos recueillis par François Dumont

Retrouvez cette interview dans le numéro de septembre de Ville, Rail & Transports.