Pascale Giet a été nommée directrice de la communication du groupe Transdev. Elle occupait ce poste depuis 2010 au groupe Rexel, où elle était aussi chargée du développement durable et où elle a créé la Fondation pour le progrès énergétique.
Pascale Giet a été nommée directrice de la communication du groupe Transdev. Elle occupait ce poste depuis 2010 au groupe Rexel, où elle était aussi chargée du développement durable et où elle a créé la Fondation pour le progrès énergétique.
Un an après son lancement, Izy, la filiale low cost de Thalys, a transporté 400 000 voyageurs au total. Un trafic proche des prévisions, assure Agnès Ogier, la directrice générale de Thalys, la compagnie ferroviaire qui dessert
à grande vitesse Paris à Bruxelles, et au-delà l’Allemagne et les Pays-Bas. Mais il va falloir continuer à travailler « la robustesse du modèle » en le faisant évoluer, ajoute-t-elle, car Izy perd de l’argent.
D’où la décision de revoir les fréquences d’Izy, qui utilise la ligne classique pour relier en 2 heures 08 au mieux Paris à Bruxelles, ce qui permet d’amoindrir les frais : au lieu de proposer deux allers-retours chaque jour de la semaine (et trois allers-retours le week-end), il n’y aura plus, à partir de cet été, qu’un aller-retour du mardi au jeudi. Ce voyage sera parfois assuré par une double rame (dont une rame prise à la flotte de Thalys) en fonction de la demande, au lieu d’une rame simple, ce qui permettra de proposer deux fois plus de places : 754 au total. « Nous maximisons l’utilisation commerciale de nos rames, souligne Agnès Ogier. Le week-end est élargi aux lundis et vendredis car, avec le dimanche, ce sont les jours les plus chargés pour Izy », indique encore la patronne de Thalys, en rappelant qu’Izy se positionne « clairement comme un produit loisirs ».
En faisant circuler des doubles rames, Izy, qui propose des prix défiant toute concurrence (dix euros sans place assise garantie, 19 euros le prix de base en seconde), va réaliser de fortes économies : « le coût au siège sera divisé par deux, puisque nous payons un péage par train, quel que soit le nombre de rames », précise Agnès Ogier. Progressivement, les circulations se feront de plus en plus en double rame, puis systématiquement en 2018. A ce moment-là, Izy deviendra profitable, assure sa maison mère.
M.-H. P
Commandé fin 2014 à CAF, le nouveau tramway pour le réseau métrique de Saint-Etienne sera officiellement inauguré le 3 mai. Soit dix mois après l’arrivée de la première de ces 16 rames de 33 m produites à Bagnères-de-Bigorre sur un design signé Avant Première.
Keolis Canada et Navya présenteront leur projet de navettes autonomes lors du congrès de l’UITP de Montréal, du 15 au 17 mai. Après le service Navly lancé à Lyon en septembre dernier, les deux partenaires se sont aussi installés à Las Vegas en janvier. « C'est une grande avancée pour nous puisque nous évaluons le marché du Québec depuis un bon moment déjà »,souligne Patrick Gilloux, président et chef des opérations de Keolis Canada. Un intérêt « très fort du Québec » confirmé par le président de Navya, Christophe Sapet, qui a déjà déployé plus de 35 véhicules dans le monde et transporté plus de 130 000 personnes.
Le Stif s’apprête à mettre en place une expérimentation de véhicule autonome sur l’esplanade de La Défense dès juin et jusqu’à la fin de l’année, avec Keolis et Navya, choisis avec l’établissement public de gestion du quartier d’affaires, Defacto. « Ils testeront une demande de transport non satisfaite aujourd’hui, à savoir les premiers et derniers kilomètres des trajets quotidiens des usagers des transports du quartier d’affaires de La Défense, qui compte 500 000 visiteurs journaliers »,a expliqué Valérie Pécresse, présidente du Stif. Importante nouveauté par rapport aux tests déjà effectués, ce sera sans la présence d’agent à bord, ce qui permet au Stif de parler de « première mondiale ».
Après un premier test, sur un kilomètre de tunnel du RER C au niveau des de la gare d’Austerlitz, toute la Rive Gauche, de Bibliothèque François Mitterrandà Champ de Mars, est équipée des 3G et 4G, depuis le 18 avril, fournies par les quatre opérateurs Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile. A la fin de l’été 2017, la connectivité mobile sera étendue à la Rive Droite jusqu’à Saint-Ouen, annonce Transilien SNC. L’opérateur estime que les Franciliens, qui sont amenés à effectuer des trajets quotidiens longs, de 96 minutes en moyenne « ont besoin d’être connectés de bout en bout, pour leurs loisirs, mais aussi pour recevoir l’information nécessaire à leurs déplacements. » Le RER C est la première ligne ferroviaire connectée en souterrain, grâce aux partenariats avec Axians Rail et Synérail qui ont effectué les travaux de nuit.
Une nouvelle association, baptisée l’alliance des nouveaux entrants ferroviaires (Allrail) a été lancée le 20 avril à Bruxelles par l’Association européenne des entreprises de fret ferroviaire (Erfa) et les principaux nouveaux entrants dans le transport de voyageurs : LEO Express, MTR Nordic, NTV, Regiojet, Trailine et Westbahn. Des entreprises « qui partagent comme valeurs communes, la concurrence loyale et le libre accès au marché ferroviaire », souligne Jean-Gabriel Audebert-Lasrochas, le directeur des Affaires publiques France de Trainline.
« L’Allrail a pour ambition de réformer en profondeur le secteur ferroviaire européen et de lever l’ensemble des barrières réglementaires, techniques et politiques à l’entrée sur le marché ferroviaire en Europe », explique l’association dans un communiqué.
Erich Forster, le directeur général de Westbahn, a été élu président de cette association et Tony Berkeley, directeur de l’Erfa, en est le vice-président.
Après plusieurs mois de travaux, l’ancienne ligne 15, qui sera mise en service le 29 avril, va devenir la première ligne structurante de bus à Strasbourg, annonce l’Eurométropole de Strasbourg. Rebaptisée L1, elle offrira une qualité de service proche de celle d’un tram avec une régularité, une vitesse commerciale et une amplitude horaire élargie, grâce à des couloirs dédiés et des priorités aux feux, assure l’autorité organisatrice des transports, l’Eurométropole. « De plus, l’ensemble des stations desservies sera équipé de bornes d’information en temps réel indiquant notamment le temps d’attente, et les principales stations de distributeurs automatiques de tickets », indique-t-elle encore.
Leader indépendant en Europe de la vente de billets de train en ligne et sur application mobile, Trainline a annoncé le 10 avril dernier la nomination de Jean-Gabriel Audebert-Lasrochas au poste de directeur des Affaires publiques France.
Il devra assurer la promotion du rail, tout en militant pour une évolution du cadre réglementaire français et européen de la distribution de billets de train. Il s’emploiera enfin à faire connaître Trainline auprès des décideurs publics, élus et régulateurs, et leur vanter les bienfaits de l’ouverture à la concurrence du secteur de la billetterie. Quant aux activités média pour la France et l’Italie, elles ont été attribuées à l’agence Mediaplus France en mars dernier.
Bloomberg l’a publié le 11 avril. Selon l’agence d’information économique et financière, Siemens et Bombardier pourraient réunir leurs activités
ferroviaires (construction, signalisation) dans une entreprise commune estimée au bas mot à 10 milliards d’euros. Soit l’addition de Siemens Mobility, évalué par les analystes de la Société Générale à 7,2 milliards d’euros, et de 70 % des cinq milliards d’euros que vaut Bombardier Transport selon Veritas Investment Research Corp. 70 %, car le groupe familial Bombardier a cédé l’an dernier 30 % à la Caisse de dépôt et placement du Québec. Les chiffres d’affaires sont comparables. Pour 2016, Siemens Mobility a réalisé un CA de 7,825 milliards d’euros, et un bénéfice de 678 millions. Bombardier Transport un CA de 7,128 milliards d’euros, et un Ebit de 373 millions.
Les discussions entre les deux groupes seraient bien avancées. Elles auraient commencé au début de 2017 et pourraient conduire à un deal vers le milieu de l’année. Comme il se doit, à Munich (Siemens) et à Montréal (Bombardier), les groupes se sont abstenus de commenter. Les Bourses y ont cru, les actions des deux groupes s’appréciant, tandis que celles d’Alstom fléchissaient.
Cela fait vingt ans qu’on parle de la fusion prochaine de deux des trois grands européens du ferroviaire. En pointant des surcapacités, eu égard au marché. Mais depuis le temps qu’on parle d’Airbus du ferroviaire, les trois « gros » sont toujours là. Et, même, des constructeurs de moyenne importance sont venus les taquiner. Mais, depuis deux ans, on a l’impression que l’heure d’un regroupement a sonné.
C’est la création de CRRC, le 1er juin 2015, du méga chinois né de la fusion de CSR et de CNR, qui force les groupes à l’envisager.
La cession d’Alstom Power à General Electric a donné lieu à des contre-propositions. Siemens tend alors la main à Alstom : créons un Power commun plutôt allemand, et un Transportation plutôt français (mais avec une signalisation nettement allemande…). Ce fut nein à la proposition de Joe Kaser, le patron de Siemens, qui veut créer un groupe capable d’affronter la menace chinoise. Puis Emmanuel Macron, succédant à Arnaud Montebourg au ministère de l’Economie et de l’Industrie, envisage une alliance Alstom-Bombardier. Sans succès. Manquait la troisième combinaison possible. La solution Siemens-Bombardier. La voici avancée.
La situation actuelle des deux groupes est contrastée. Bombardier va mal. Et Siemens va bien. Bombardier, pris à la gorge par les déboires de son aéronautique, a cherché à vendre sa branche transport ou à en ouvrir le capital. Le groupe, sauvé par l’entrée au capital de la Caisse de dépôt et placement du Quebec, a pu repousser une offre de CRRC. Mais, d’un avis général, l’entrée au capital de la Caisse ne faisait que retarder l’heure des échéances. Pour les Canadiens, c’est l’aéronautique qui est centrale. C’est d’ailleurs la branche Transport du groupe, essentiellement européenne, qui doit être la principale victime d’un nouveau plan de suppression de 7 500 emplois dans les effectifs de tout le groupe, d’ici fin 2018…
En revanche, la rentabilité du Transport de Siemens s’est améliorée ces trois dernières années. Et cette activité fait partie d’un groupe extrêmement puissant, qui approche les 80 milliards d’euros. En toute logique, l’accord, s’il se conclut, devrait accorder une place déterminante au conglomérat allemand. D’autant qu’il est constant dans sa politique de proposition d’alliance européenne.
Si jamais les groupes s’entendent, il faudra convaincre les syndicats qui savent bien que la fusion veut dire casse sociale, dans un contexte difficile pour Bombardier. Et convaincre la Commission européenne qui, jusqu’à présent, a soigneusement évité la création de champion européen, au nom de la concurrence libre et non faussée.
Les temps ont changé. On entend parler de-ci de-là de « protectionnisme européen ». Henri Poupart-Lafarge, le patron d’Alstom, reconnaît que les industriels européens doivent cesser d’être face à leurs concurrents asiatiques « les idiots de la bande ». Le Parlement européen a adopté la résolution de la députée SPD allemande Martina Werner, invitant la Commission à soutenir l’industrie ferroviaire européenne.
Reste qu’il faudra sans doute, si l’opération a lieu, que le nouveau groupe cède des activités en Allemagne, où Bombardier et Siemens sont puissamment implantés. Comme l’est d’ailleurs Alstom. C’est à la faveur de tels regroupements que Stadler a pris son essor. Et c’est un dossier que devrait suivre de près le groupe chinois CRRC, à la recherche d’acquisitions, et qui a du mal à conclure avec Skoda.
Au Canada, la presse est extrêmement attentive à l’affaire Bombardier. Mais ces derniers temps, ce n’est pas la perpective de la fusion avec Siemens qui l’a intéressée. C’est l'augmentation -jugée scandaleuse – que voulaient s’accorder les six principaux dirigeants de Bombardier. 50 % pour 2016 par rapport à l’exercice précédent. Une enveloppe passant de 21,9 millions à 32,6 millions de dollars US. Ils ont foiré la mise en service de leur avion régional, l’argent public les a sauvés. Ils ont considéré qu’ils devaient en être récompensés. Tollé au Canada. Ils ont dû y renoncer, mais provisoirement. L'augmentation interviendrait en 2020.
F. D.