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 About ling jun jie

5 years experience in web development.

Ewa

Wizway a signé ses trois premiers contrats

On aurait pu croire que le projet Wizway Solutions faisait du sur-place. Depuis l’annonce en grande pompe le 3 décembre 2015, du lancement de la joint-venture – Orange, Gemalto, RATP et SNCF – destinée à promouvoir auprès des opérateurs et des autorités organisatrices. un titre de transport sur mobile NFC, permettant le voyage « de porte à porte sans couture », c’était silence radio. Pour autant, les choses ont beaucoup avancé. Aussi bien sur les aspects techniques que commerciaux.

Un an après la création formelle de la société Wizway Solutions (WS), en mars 2016, la plateforme est opérationnelle et les premiers contrats signés. « Nous avons consacré 2016 à développer notre plateforme de production, actuellement en phase test et qui sera totalement finalisée dans les prochains jours », explique Louis Brosse, le PDG de Wizway Solutions. Du côté des contrats, les clients souhaitant garder la primeur de l’annonce – probablement lors du congrès européen des ITS à Strasbourg en juin –, le patron devra taire les noms, même s’ils lui brûlent la langue !

Toujours est-il qu’une grande métropole s’apprête à lancer ce service innovant de validation via le smartphone auprès d’une centaine de personnes avant le lancement commercial à grande échelle en septembre. Et avant la fin de l’année, de nombreuses agglomérations devraient l’utiliser, Wizway ayant aussi signé un contrat-cadre incluant une importante zone géographique. « Nous avons perçu beaucoup d’interrogations de la part du marché sur le thème “est-ce que c’est encore la bonne technologie ?“ », poursuit-il.

Aucun doute pour le promoteur du système. De l’effet de volume naîtra son influence, son coût réduit, son intérêt pour la fameuse « expérience client ». « Nous avons beaucoup de partenaires en Europe qui prévoient des usages massifs dans les grandes métropoles », assure Louis Brosse, qui a noué des contacts en Espagne, en Italie, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, en Allemagne… Le NFC prend tout son intérêt s’il devient un titre de transport européen, un touriste ayant besoin d’un ticket occasionnel n’ayant plus à se préoccuper de son achat, autrement qu’en actionnant son mobile…

L’Ile-de-France sera également prochainement concernée, Valérie Pécresse ayant depuis plusieurs mois déjà annoncé l’avènement du « smart Navigo » entre 2018 et 2020, ainsi que la fin du ticket carton pour 2021. Les actuels valideurs sont en effet parfaitement compatibles – puisque le principe était d’utiliser la même norme que les cartes de télébillettique répandues sur au moins 120 territoires de l’hexagone, qu’il s’agisse du Navigo, de la carte Korrigo, Pass Pass, OùRA etc.

L’avantage de Wizway ? La mise en œuvre est extrêmement simplifiée et les délais raccourcis. La solution étant sur étagère, « il suffit de trois mois pour l’utiliser », assure le PDG. Il s’agit en réalité d’implémenter une nouvelle brique technique au sein de sa propre application voyageurs et le tour est joué. Pour l’utilisateur, il faudra juste faire l’équivalent d’une mise à jour de l’appli. « On masque toute la complexité du mobile, et l’idée est de se rendre invisible pour l’utilisateur, poursuit-il. Le contraire signifierait qu’on est trop lent, que ça fonctionne mal ! »

Le smartphone équipé du NFC – ce qui est le cas de 60 % des mobiles en France, exception faite à ce jour du parc Apple dans la poche d’un utilisateur sur cinq – ou même la montre connectée devient le passe de transport. Et ce pour peu qu’on soit abonné Orange, SFR ou Bouygues, soit 83 % du marché. La vitesse de validation est identique : de l’ordre de 200 à 300 millisecondes et la fiabilité visée de 99,9 %, « mais on est au-delà », affirme Louis Brosse.

A la clé, toutes les subtilités marketing possibles : pay as you go, post-paiement via un identifiant sécurisé, abonnement et jusqu’au concept qu’on dit d’avenir de « mobility as a service », le service tout-compris ! L’écran du mobile permettant de suivre sa consommation en temps réel et de s’assurer qu’on est en règle est un atout rassurant pour le client, les études montrant que la dématérialisation totale peut être un facteur de stress pour certains utilisateurs. Quant à l’hypothèse du vol, elle a été contrée : « on peut brûler les droits au transport et les reconstituer sur un nouveau téléphone ».

Côté tarif enfin, pour l’opérateur ou l’AO, rien de prohibitif selon le PDG de WS. « Aujourd’hui, les coûts sont maîtrisés, ils sont analogues à d’autres solutions de ticketing qui présentent une moins bonne expérience client », assure-t-il. Voire moins chers, contrairement aux apparences. Le code-barres ou le bluetooth par exemple présentés comme des solutions low cost réclament notamment des adaptations des systèmes de validations qui ne sont pas gratuites.

Dès le 18 avril, Wizway devrait être connecté aux systèmes des opérateurs de téléphonie mobile. Ne manqueront à l’appel que Free et les opérateurs virtuels. Sans oublier un accord à trouver avec la marque à la pomme, qui a, comme à son habitude, mis sur pied un système propriétaire indépendant de la carte SIM de l’iPhone, les systèmes étant toutefois compatibles. Des raisons d’espérer ? Il y a tout d’abord « Orange Cash qui a signé un accord avec Apple. Mais aussi l’exploitant JR East à Tokyo qui depuis septembre dernier a mis sa carte dans l’iPhone, et c’est un immense succès ». Deux brèches dans un système Apple jusqu’alors fermé…

Il est encore trop tôt pour parler de déploiement massif, mais le couteau suisse de la mobilité arrive… En tout cas le titre promet d’être universel. Et pour ce faire, même pas besoin de se préoccuper d’interopérabilité, précise Louis Brosse, « puisqu’on met chaque type de titre côte à côte et que chaque lecteur lit son propre système ». Le PDG qui espère voir cet usage se développer à grande vitesse, raconte en tout cas qu’en tant que bêta testeur dans le métro parisien, il se fait déjà remarquer. « c’est quoi ce tour de magie ? », lui demande-t-on régulièrement.

cecile.nangeroni@laviedurail.com

Ewa

Sept opérateurs ferroviaires reçus par Régions de France

Pour préparer l’ouverture à la concurrence dans les TER, côté autorités organisatrices des transports, Régions de France a lancé une série d’auditions. Parmi les premiers consultés, elle a reçu le 6 avril les opérateurs ferroviaires intéressés : Arriva, Deutsche Bahn, Eurotunnel, Keolis, SNCF Mobilités, Thello et Transdev. Etait également invitée l’Union des transports publics, l’organisme représentant les employeurs ferroviaires. « Ces auditions ont montré une forte appétence des nouveaux entrants pour devenir des acteurs à part entière sur le marché français », note l’association dans un communiqué. Toutefois, ajoute-t-elle, il apparaît qu’il n’existe pas une solution unique pour tout le territoire, mais des modalités de mises en œuvre au cas par cas selon les régions.

Les régions ont également entendu le message lancé par les opérateurs : disposer d’une large marge de manœuvre pour pouvoir proposer des services ferroviaires innovants et améliorer la performance industrielle.

Régions de France devrait recevoir en mai d’autres opérateurs intéressés par la perspective de l’ouverture du marché des TER. L’objectif est de travailler sur tous les aspects de cette libéralisation (périmètre de la libéralisation, propriété du matériel, politique de maintenance, transfert du personnel…) pour pouvoir concevoir les futurs appels d’offres. « On avance pour faire en sorte qu’il y ait bien une expérimentation de la concurrence avant la date fatidique d’ouverture en 2023 », résume Michel Neugnot, le président de la commission Transports à Régions de France.  

marie-helene.poingt@laviedurail.com

Ewa

Menaces judiciaires autour de Vélib’

Avant même d’être attribué – c’est prévu le 12 avril –, le marché du futur vélo en libre service Vélib’ fait des vagues. Fait inhabituel et signe de sa nervosité, JCDecaux est sorti de son silence à plusieurs reprises au cours de la dernière semaine de mars pour accuser de « dumping social » son concurrent Smoovengo, en passe de remporter le contrat d’exploitation du vélo en libre service de la métropole. Puis pour s’inquiéter du sort qui sera réservé au personnel actuellement chargé de gérer les Vélib’, que son concurrent n’aurait pas prévu de reprendre en cas de victoire. Personnel comportant plus de 300 salariés.

Constitué de la petite société montpelliéraine Smoove, du gestionnaire de parkings Indigo, de la société de services de mobilité Mobivia et de l’entreprise espagnole Moventia, le groupement Smoovengo a fini par contre-attaquer « en condamnant fermement les méthodes de communication » de JCDecaux. « Le groupe JCDecaux a pour principal objectif de remettre en cause par tous les moyens la possibilité qu’un autre exploitant puisse lui succéder, niant à la fois le libre choix du Syndicat Autolib’ et Vélib’ Métropole quant à l’exercice de ses compétences, et l’existence d’un appel d’offres », estime-t-il dans un communiqué, en menaçant d’actions judiciaires si cela ne cesse pas.

Et de répondre point par point aux attaques : les accusations de dumping social sont « totalement infondées et constituent une contrevérité », assure-t-il. La non-reprise des personnels ? « Le groupement Smoovengo s’est déjà engagé dans son offre à privilégier le personnel en place pour ses nombreux recrutements à venir ». Dans son communiqué, il explique que « si le marché lui est notifié, Smoovengo débutera les dialogues de recrutement de ses équipes dans le cadre d’une démarche bien évidemment largement et prioritairement tournée vers les salariés de l’actuel exploitant en proposant à tous ceux que ce dernier ne voudrait pas garder pour ses activités publicitaires, de rejoindre Smoovengo ». Et de préciser que « les entreprises Indigo et Moventia sont, dans leurs activités propres de stationnement et de transport public, habituées à intégrer des personnels provenant d’autres entreprises ».

Epilogue le 12 avril ? Pas sûr si le débat se poursuit devant la justice, comme en menace déjà JCDecaux pas connu pour lâcher prise…

M.-H. P.

Ewa

Face à la hausse du trafic, Lyon renforce son métro

La fréquentation en hausse du métro et le matériel roulant vieillissant expliquent le projet « Avenir Métro », présenté début avril par Annie Guillemot présidente du Sytral, aux commandes de l’opération avec les TCL/Keolis. Au total, 430 millions d’euros seront investis d’ici à 2023, dont 140 millions pour l’achat de trente nouvelles rames Alstom. Ce montant sera complété notamment par les commandes de 18 autres rames, aujourd’hui en option, et par celles de systèmes d’automatisme (90 millions d’euros) et d’information voyageurs. Les rames au nouveau design, signé Fabrice Pouille et RCP, seront climatisées, dotées d’éclairage LED. De meilleures performances en accélération et freinage permettront une récupération d’énergie, avec « un objectif de 25 % d’économie d’énergie », selon Edwige Besse Barci, directrice de l’Equipement et du Patrimoine au Sytral.
Le métro représente plus de la moitié des 1,6 million de déplacements des TCL chaque jour, en hausse de 20 % depuis 2010. Et la fréquentation du réseau devrait continuer à augmenter : +40 % d’ici 2023 (+60 % à 2030) sur la ligne B, +15 % à 2023 (+25 % à 2030) sur la ligne D et, aux mêmes dates, +2 % et +4 % sur la ligne A. Pour répondre à l’augmentation des capacités aux heures de pointe, la ligne B verra son matériel roulant entièrement renouvelé avec 30 rames, et passera au pilotage automatique intégral. Cette ligne, qui assure la desserte de la Part-Dieu et sera prolongée vers les Hôpitaux-Sud, accueillera les quatre premières rames en 2019 en pilotage automatique cohabitant avec les rames avec conducteurs, jusqu’à l’automatisation intégrale à partir de mi-2020. La ligne D sera dotée en 2023 du nouveau pilotage automatique déployé sur la ligne B, en remplacement du système qui en fit le premier métro automatique « grand gabarit » en 1991. Dix nouvelles rames renforceront la ligne D qui bénéficiera également de trains de quatre voitures (au lieu de deux), un dispositif expérimenté depuis 2015 et dont « l’exploitation délicate donne toute satisfaction ».

L’automatisation de la ligne B, « préparée très en amont », devrait entraîner la suppression de 47 postes de conducteurs de métro, compensés principalement par des départs en retraite et par des reclassements dans l’exploitation/maintenance du parc et le PC réseau.

Claude Ferrero

Ewa

La SNCF rêve de nouveaux services pour ses trains de nuit

« Songe d’une nuit en train. » C’est sur ce thème que la SNCF a invité une petite centaine de personnes (sociologues, chercheurs « influenceurs ») à prendre un train de nuit le 21 avril pour faire le trajet Paris - Biarritz. Objectif de cette soirée spéciale : les faire travailler tous ensemble pour imaginer le train de nuit de demain, en termes de confort, de services, d’animations…

« Quand nous parlons des trains de nuit avec nos clients, ils évoquent les petits lavabos qui existent dans les trains de nuit russes, les cartes magnétiques qui permettent d’ouvrir les portes des compartiments comme dans les hôtels… », raconte Jean Ghédira, le patron d’Intercités, l’activité qui gère les trains de nuit à SNCF Mobilités. Puisque l’Etat s’est engagé à rénover les trains de nuit à partir de 2018 (ce qui représentera 80 voitures), autant en profiter pour revoir aussi les services à bord, estime-t-il.

Ces modernisations de rames et de services (et le budget qui va avec) pourraient faire partie de la clause de revoyure qui devra être signée avec l’Etat en mai ou en juin, comme l’a prévu la convention TET signée en janvier pour tenir compte des accords conclus avec les régions acceptant de prendre la main sur les TET (trains d’équilibre du territoire) d’ici à 2020.

M.-H. P.

Ewa

Le tramway de Birmingham passe en gestion directe

Est-ce la dernière tendance dans les transports publics britanniques ? Toujours est-il qu’au moment où le métro de Newcastle repasse en gestion directe pour une phase de modernisation en profondeur, l’autorité organisatrice des Midlands de l’ouest annonce la fin de la délégation de service public pour le Midland Metro, nom officiel du tramway de Birmingham. Actuellement assurée par le groupe britannique National Express, son exploitation devrait être transférée en octobre 2018 à TfWM (Transport for West Midlands), via une filiale nommée Midland Metro Ltd, qui reprendra alors le personnel actuel. Ce transfert s’inscrit dans la perspective du triplement en taille de ce réseau de tram qui, pour l’instant, se résume à une ligne entre Birmingham et Wolverhampton. TfWM a en effet jugé qu’une exploitation en direct serait plus adaptée durant la phase des travaux qu’une exploitation déléguée, dont l’étendue serait difficile à définir par avance. Enfin, au terme de l’extension du Midland Metro, il est prévu que sa fréquentation passe de 6,5 à plus de 30 millions de voyageurs annuels, avec des revenus en hausse que TfGM compte réinvestir dans le réseau.

patrick.laval@laviedurail.com

 

Ewa

Le chiffre d’affaires d’Ixxi en croissance de 16 %

Marquée par la création de la première filiale régionale, Ixxi Techside à Bordeaux, par l’acquisition de Navocap, société toulousaine spécialiste des SAEIV, puis de Setim, entreprise de billettique et systèmes implantée à Saint-Etienne et à Mexico, 2016 aura été un bon cru pour Ixxi. La filiale du groupe RATP créée en 2010 et spécialisée en billettique, information voyageurs et systèmes d’aide à l’exploitation enregistre un chiffre d’affaires consolidé de 24,7 millions d’euros, en hausse de 16 % par rapport à 2015.

« Ces résultats s’accompagnent d’une forte progression du nombre de salariés – 200 salariés fin 2016 contre 115 en 2015 et 75 personnes en 2014 », a souligné sont PDG Pascal Auzannet, lors du conseil d’administration du 15 mars. Les équipes commerciales de l’entreprise ont doublé. Ils sont aussi le résultat de « la confiance de collectivités et d’acteurs économiques, notamment la région Paca, Valenciennes, Bayonne, Aubagne, Ryad ou Acapulco… », souligne le groupe dans un communiqué. Ixxi s’est également engagée dans un programme d’innovation de plus de 6 millions d’euros sur le Mobile Ticketing et l’information aux voyageurs, soutenu financièrement par les régions Nouvelle Aquitaine et Occitanie.

2017 s’annonce donc sous de bons auspices. Après le gain d’un contrat de SAEIV à Caen en début d’année, l’entreprise a remporté deux appels d’offres conséquents à l’international : à Abidjan pour la fourniture d’un système billettique à l’un des opérateurs des navettes lagunaires de la ville (équipement de dix gares et 44 bateaux d’ici août 2017) ainsi qu’à Hyderabad, avec l’exploitation d’un démonstrateur de SAE du réseau de bus dès l’été 2017, en amont d’un important appel d’offres prévu pour septembre. Il s’agira d’équiper les 3 500 véhicules de la flotte de la cinquième ville d’Inde.

C. N.

Ewa

Une chapelle pour les fidèles du Grand Paris

La chapelle de l’ancien couvent des Récollets était bondée. Mercredi 5 avril, à la Maison de l’Architecture en Ile-de-France, la SGP lançait son cycle de conférences, les Architectes du Grand Paris Express. Chaque premier mercredi du mois, les architectes présenteront leurs projets de gares. Premiers à plancher devant un public pour l’essentiel très jeune : Elisabeth de Portzamparc, Philippe Gazeau et, pour l’agence Scape, Ludovica di Falco.

On n’a pas échappé aux charmants petits travers des architectes, qui aiment parfois décrire leurs projets à l’aide d’images moins rares qu’ils ne semblent le croire ou de concepts déjà polis par les années. Ludovica di Falco baptise les futures salles de la gare de Bondy des stanze, soulignant que le mot italien désigne la salle et la strophe. C’est un lieu commun depuis Dante. Au moins est-il beau. Cela fera-t-il de sa gare un poème ? Espérons-le. Elle promet des matériaux doux et chaleureux, et compte utiliser des briques faites, naturellement, de matériaux recyclés. Cela tombe bien, l’un des lauréats du récent appel à projets de la SGP sur la gestion des déblais propose cette technique. La solution conduira les matériaux de l’enfer du déchet au paradis mobile et lumineux du Grand Paris Express.

Au Bourget, Elisabeth de Portzamparc souhaite « produire une signalétique inconsciente ». Le voyageur sera naturellement guidé là où il veut aller. Programme maintes fois exposé depuis bien des années. Souhaitons qu’il soit réalisé. Elle promet une gare conçue, certes, d’abord pour le Grand Paris Express mais assez flexible pour abriter au fil du temps les autres moyens de transport. La gare sera « total-flex ».

Quant à Philippe Gazeau, il annonce, à Fort d’Issy-Vanves-Clamart une véritable plongée dans le monde souterrain. L’espace sera piranésien, image que l’on récusera pas, pour l’avoir utilisée. Gazeau souligne le contraste avec la gare plus petite de Villejuif-Aragon, que signalera dans la ville une halle vitrée.

Des gares et non des stations, chacune dotée de sa personnalité, selon le lieu, selon la ville. C’est depuis le début le choix de la SGP, qui va donner au Grand Paris Express une allure nouvelle, différente du métro classique. Au-delà des gares, il y a une idée que Philippe Gazeau expose inlassablement. Fermer le périphérique aux voitures et l’habiter enfin. Aucune autre métropole, souligne-t-il, n’a eu l’idée de bâtir un « égout à voitures » si près du centre : 5 km de Notre-Dame ! Une fois le périph revisité, les pénétrantes A4 et A6 sont promises à un avenir peu radial, plus radieux : piétons, végétation, habitations. Gazeau voudrait que le périphérique soit prêt pour les JO. On peut en douter, d’autant que le projet n’est pas sorti des cartons… A suivre. En tout cas, alors que les politiques en campagne font peu rêver (mais parfois cauchemarder), au moins, les images que présente Philippe Gazeau, Elisabeth de Portzamparc ou Ludovica di Falco donnent envie d’y être. Vivement demain ! On ne se le dit pas tous les jours.

Cette effervescence – au moins ce frémissement – donne raison à Philippe Yvin, le président du directoire de la SGP. Sa conviction est faite : après Haussmann et les grandes percées, après Delouvrier et les villes nouvelles, la capitale vit sa troisième grande révolution urbaine. Le Grand Paris a traversé victorieusement une alternance politique, de Sarkozy à Hollande. Il est à l’abri de prochains aléas électoraux. Le projet fait l’objet d’un consensus, exception faite, remarque-t-il, d’un seul parti qui veut l’arrêter (parti qu’il ne nomme mais qui n’est tout de même pas le plus mal placé). La DUP de la ligne 18 signée le 28 mars a dû conforter Philippe Yvin dans ses certitudes. Le réseau tout entier est maintenant d’utilité publique. Et c’est le réseau tout entier qu’il faut selon lui réaliser pour en tirer les bienfaits.

Un signe parmi d’autres, au-delà des Récollets, de l’engouement suscité par le projet grand-parisien : le succès de l’appel à idées « Inventons la métropole du Grand Paris ». Lancé au pavillon Baltard de Nogent, dans la foulée du « Réinventer Paris » d’Anne Hidalgo et Jean-Louis Missika, il a reçu quelque 400 propositions pour les 57 sites retenus et va mobiliser 6 milliards d’euros d’investissements, soit 1 % de la richesse produite chaque année dans la région. De quoi densifier l’espace compris entre le périphérique et l’A86. Lauréats à la rentrée.

F. D.

Ewa

Lyon prépare l’automatisation totale de sa ligne B du métro

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La fréquentation en hausse du métro et le matériel roulant vieillissant expliquent le projet « Avenir Métro », présenté début avril par Annie Guillemot, présidente du Sytral, aux commandes de l’opération avec les TCL/Keolis.

Au total, 430 millions d’euros seront investis d’ici à 2023, dont 140 millions pour l’achat de trente nouvelles rames Alstom. Ce montant sera complété notamment par les commandes de 18 autres rames, aujourd’hui en option, et par celles de systèmes d’automatisme (90 millions d’euros) et d’information voyageurs. Les rames au nouveau design, signé Fabrice Pouille et RCP, seront climatisées, dotées d’éclairage LED. De meilleures performances en accélération et freinage permettront une récupération d’énergie, avec « un objectif de 25 % d’économie d’énergie », selon Edwige Besse Barci, directrice de l’Equipement et du Patrimoine au Sytral.

Le métro représente plus de la moitié des 1,6 million de déplacements des TCL chaque jour, en hausse de 20 % depuis 2010. Et la fréquentation du réseau devrait continuer à augmenter : +40 % d’ici 2023 (+60 % à 2030) sur la ligne B, +15 % à 2023 (+25 % à 2030) sur la ligne D et, aux mêmes dates, +2 % et +4 % sur la ligne A. Pour répondre à l’augmentation des capacités aux heures de pointe, la ligne B verra son matériel roulant entièrement renouvelé avec 30rames, et passera au pilotage automatique intégral. Cette ligne, qui assure la desserte de la Part Dieu et sera prolongée vers les Hôpitaux-Sud, accueillera les quatre premières rames en 2019 en pilotage automatique cohabitant avec les rames avec conducteurs, jusqu’à l’automatisation intégrale à partir de mi-2020. La ligne D sera dotée en 2023 du nouveau pilotage automatique déployé sur la ligne B, en remplacement du système qui en fit le premier métro automatique « grand gabarit » en 1991. Dix nouvelles rames renforceront la ligne D qui bénéficiera également de trains de 4 voitures (au lieu de 2), un dispositif expérimenté depuis 2015 et dont « l’exploitation délicate donne toute satisfaction ».

L’automatisation de la ligne B, « préparée très en amont », devrait entraîner la suppression de 47 postes de conducteurs de métro, compensés principalement par des départs en retraite et par des reclassements dans l’exploitation/maintenance du parc et le PC réseau.

Claude Ferrero

Ewa

Un bilan prometteur pour les navettes autonomes parisiennes

Plus de 30 000 voyageurs ont testé l’une des deux navettes autonomes EZ10 d’EasyMile sur le pont Charles-de-Gaulle, qui a circulé du 23 janvier au 7 avril. Pour le Stif, la RATP et la Ville de Paris, partenaires de l’opération, c’est « un véritable succès. Elle va permettre de tirer de nombreux enseignements constructifs en vue de nouvelles expérimentations ».

L’expérimentation, appréciée par les voyageurs, permettra de travailler sur des pistes d’amélioration notamment sur l’espace intérieur de la navette afin de gagner en modularité. « L’ensemble des données récupérées seront également exploitées pour travailler sur les enjeux de vitesse, de franchissement de carrefours, d’évitement d’obstacle ou de commandement à distance », est-il précisé dans un communiqué conjoint.

La même navette 100 % électrique a déjà été expérimentée par RATP Dev durant deux jours au sein de l’Université du Texas à Austin, et du 5 avril au 8 mai à Boulogne-sur-Mer. Prochaines étapes : en Ile-de-France, pour la desserte interne du site du CEA de Saclay ainsi qu’une nouvelle expérimentation entre le Château de Vincennes et le Parc floral, prévue en juin.