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 About ling jun jie

5 years experience in web development.

Ewa

« Nous visons 200 à 250 millions d’euros de cessions par an »

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Entretien avec Benoît Quignon, directeur général de SNCF Immobilier. SNCF Immobilier assume la gestion unifiée du patrimoine de la SNCF. Son directeur général, Benoît Quignon, nous en expose les objectifs : réduire les frais immobiliers du groupe, rationaliser l’outil de production, céder du foncier inutile mais aussi gérer de nouvelles recettes en contribuant au développement de nouveaux quartiers urbains près des gares.

 

Ville, Rail et Transports. Vous avez pris les clefs de SNCF Immobilier à la suite de Sophie Boissard il y a un an. Comment la nouvelle ligne métier SNCF Immobilier répond-elle aujourd’hui aux nécessités qui ont conduit à cette création ?
Benoît Quignon. Le groupe public ferroviaire est le deuxième propriétaire foncier de France après l’Etat. La création de SNCF Immobilier est un des fruits de la réforme ferroviaire de 2014. Il fallait une gestion unifiée de ce patrimoine. Intégrée au sein de l’Epic de tête, SNCF Immobilier, qui a été créée en juillet 2015 est aujourd’hui la cinquième ligne de métiers de la SNCF. Une fonction désormais considérée comme stratégique à l’heure où l’entreprise cherche à la fois à faire des économies et dégager des ressources.

VR&T. Il s’agit uniquement de ne plus laisser dormir ou dépérir ce patrimoine ? Il est souvent très bien placé à proximité des transports ?
B. Q. SNCF Immobilier travaille pour le compte des différentes entités que sont l’Epic de tête, SNCF Mobilités, et SNCF Réseau qui lui ont donné un mandat de gestion pour 25 ans ; à l’exception de Gares & Connexions qui a la charge des bâtiments voyageurs. A l’intérieur du groupe, cela permet de disposer d’un « interlocuteur unique » qui s’adresse directement pour eux à ses partenaires externes : territoires, élus. Et pour ces derniers, c’est la garantie d’avoir un seul point d’entrée dans le groupe. Qu’il s’agisse de résoudre les problèmes immobiliers du quotidien ou de faire des propositions de développement urbain.

VR&T. Avec quels objectifs ?
B. Q. La première mission est de réduire la facture immobilière du groupe public ferroviaire qui représente un milliard d’euros par an. De diminuer par exemple de 15 % une facture d’énergie qui s’élève à 130 millions en 2016. Et de réduire de 22 % sur dix ans le montant des loyers payés à l’extérieur qui atteint 224 millions en 2016. En renégociant les baux, en réduisant les superficies, en mettant aux normes les bâtiments, en regroupant utilement les sites…
SNCF Immobilier gère 12 millions de m², dont dix d’installations industrielles et ferroviaires et 26 000 objets (bâtiments, etc.). Nous accompagnons chaque activité dans sa démarche pour établir un schéma directeur. Avec un vrai rôle de prescripteur, en demandant à chacune de réfléchir sur ses process de production, de rationaliser. Au moment d’établir les budgets, de décider des investissements, SNCF Immobilier livre son diagnostic. C’est ce que nous sommes en train d’effectuer sur la région Grand-Est avec Matthieu Chabanel, DGA de Réseau en charge de l’activité Maintenance et Travaux, par exemple.
Il faut faire des économies, mais il faut aussi faire en sorte que l’outil de production soit plus efficace. C’est ce que nous avons réalisé avec le nouveau technicentre de maintenance de Rennes ouvert il y a plus d’un an. Il regroupe dans un seul site compact à Saint-Jacques-de-la-Lande, des activités hier dispersées dans 24 bâtiments anciens en centre-ville. Nous avons la même démarche à Vénissieux. C’est ce que nous allons faire à Hellemmes, à Romilly-sur-Seine. En prenant en compte les process industriels qui doivent pouvoir continuer à évoluer dans le temps, nous concevons un objet immobilier qui répond mieux aux besoins.

VR&T. En faisant ce travail, vous libérez des bâtiments, des terrains.
B. Q. Exactement. Et le deuxième volet de nos activités consiste à céder le foncier qui n’est plus ou ne sera plus utile au ferroviaire à l’avenir. Or, les élus, les collectivités territoriales sont très demandeurs de ce foncier pour reconfigurer leurs quartiers car nos sites de centre-ville offrent de très belles opportunités. Même si bien sûr notre première vocation n’est pas de construire des villes, mais reste d’être une entreprise de transport, c’est notre métier de faire que ces opérations se déroulent au mieux et dans l’intérêt des deux parties. Travailler sur les nouveaux quartiers, contribuer au développement des villes autour des offres de transport, la SNCF y a intérêt comme opérateur de mobilités, mais aussi parce que c’est l’occasion de générer de nouvelles recettes.

VR&T. On pourrait pourtant vous accuser de vendre les bijoux de famille.
B. Q. Nous ne sommes autorisés à valoriser seulement que ce dont nous n’avons vraiment plus besoin ! Nous visons aujourd’hui un flux régulier de cessions de 200 à 250 millions d’euros par an. C’est une moyenne. C’est parfois moins, parfois plus, certaines opérations pouvant s’élever à elles seules, à plusieurs dizaines de millions d’euros.

VR&T. Et quelle est la valeur de ce patrimoine ?
B. Q. Tenter d’en estimer la valeur a priori n’est pas très pertinent. Parce que son prix dépend de ce que nous sommes capables de faire d’un site, et que, un peu partout sur le réseau, beaucoup de bâtiments vétustes, non seulement ne nous rapportent pas mais se dégradent et coûtent cher à entretenir, à gardienner… S’en défaire, même à un prix modeste, est plus intéressant. Et dans certains cas, il apparaît de bonne gestion que nous soyons nous-mêmes les aménageurs des sites que nous mettons sur le marché.
Avant de vendre, nous faisons des travaux de libération, de la dépollution, de la reconstitution d’installations ferroviaires. Et sur des sites parfois imbriqués de manière complexe dans nos activités ferroviaires, où il s’agit de respecter nos activités, nous sommes les mieux placés. On peut avec cela proposer un plan d’aménagement finalisé, imaginer un objet urbain et architectural qui convienne à la ville. Avec des logements, des bureaux, ce qui permet de dégager de la valeur. Comme c’est le cas souvent à Paris. D’où la création dès 1991 d’Espaces ferroviaires, filiale d’aménagement et de promotion immobilière à 100 % de SNCF Mobilités juridiquement parlant, mais qui dépend de SNCF Immobilier et dont je suis logiquement aussi maintenant le président.

VR&T. Être promoteur, aménageur comme vous semblez vouloir le faire largement demain à Paris sur Bercy-Charenton par exemple, est-ce que c’est appelé à prendre de l’importance ?
B. Q. En France, nous avons identifié 34 opérations stratégiques, sans compter celle de Chapelle International dans le nord de Paris qui est en cours. Et d’autres viendront s’y ajouter. Les deux tiers sont en régions, autour des gares. Dans les grandes métropoles régionales, à Lyon, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Nice, mais aussi Antibes… et Annemasse où avec la proximité de la Suisse, de Genève, le marché immobilier est intéressant… Nous serons de plus en plus à chaque fois candidat à devenir l’aménageur. Et dans les cas où nous ne sommes « que » vendeur, ce sera avec un projet en main. Avec un projet qui va dans le sens de ce que les élus souhaitent pour leur territoire.

VR&T. La ville qui, revoyant son PLU, peut ainsi requalifier le site SNCF en terrain constructible ?
B. Q. Oui, c’est du gagnant-gagnant. C’est notre intérêt de révéler le potentiel d’un site futur à l’aune de nouveaux usages et besoins. Il devient ainsi cessible au prix du marché. Cela n’a plus rien à voir avec celui du simple terrain industriel.
Nous sommes des facilitateurs. A Toulouse-Matabiau, un immeuble de grande hauteur va pousser sur le site de l’ancien tri postal. La métropole de Toulouse veut renforcer la centralité autour des transports, autour de la gare. Notre offre doit le lui permettre. La métropole n’est plus seule avec son projet. Et tout ira plus vite avec notre aide. Parallèlement, nous rationalisons le plateau ferroviaire. On reloge également les activités régionales de Réseau et de Mobilités en les réinstallant mieux et avec de nouveaux outils de travail.
A Rennes-Beaumont, par exemple, il y a encore 30 000 m² à construire en accord avec la ville. Le marché y est dynamique mais fragile. Et avec l’arrivée du TGV, c’est le bon moment.
Même chose à Bordeaux où nous avons des relations de confiance avec l’EPA Euratlantique. Nous serons opérateur de macro-lots dont certains seront conservés pour nos propres besoins, pour ICF Habitat. Et d’autres où nous agissons pour le compte de tiers.

VR&T. Développer le logement près des réseaux de transport tient une place importante dans l’activité de SNCF Immobilier ?
B. Q. Comme Espaces ferroviaires, ICF Habitat, qui est à la tête de 100 000 logements est une filiale rattachée à SNCF Mobilités mais son président en est le directeur général de SNCF Immobilier. Ses logements sont accessibles aux cheminots mais aussi à tous les Français dans le respect des plafonds HLM. ICF Habitat réunit quatre sociétés ESH (SA HLM) et Novedis qui fait du logement libre, ainsi qu’une société spécialisée dans la transaction immobilière. Aujourd’hui en France, les besoins en logements sont très importants on le sait, notamment en Ile-de-France et dans quelques grandes métropoles régionales. Nous construisons essentiellement du logement social : 1 500 à 2 000 par an. Et 150 à 250 logements par an en secteur libre, qui ne sont pas subventionnés et demandent donc beaucoup de fonds propres. En 2015, SNCF a libéré par ailleurs du foncier pour 4 000 logements en France. L’Etat se tourne vers nous et nous sommes de « bons élèves » au travers du dispositif animé par Thierry Repentin, président de la Cnauf (La Commission nationale de l’aménagement, de l’urbanisme et du foncier).

VR&T. Reste-t-il encore beaucoup de sites potentiellement valorisables ?
B. Q. Nous évaluons le potentiel restant à quelque 3 000 hectares. Des sites d’intérêt très hétérogène. Dont 250 hectares au total sur l’Ile-de-France. A Paris, après les 50 hectares qui viennent de faire l’objet en novembre de la signature d’un protocole foncier avec la Ville sur sept sites dans le nord et le sud-est, il en reste environ 20 ha qui présentent de l’intérêt dans le XIIIe arrondissement aux Gobelins ainsi que du côté de la Villette.

VR&T. Comment s’établit le partage avec Gares & Connexions ?
B. Q. Gares & Connexions a autorité sur les bâtiments voyageurs des gares. Mais le trait n’est pas toujours facile à tracer. Pour revenir à notre opération de Toulouse-Matabiau, Gares & Connexions souhaite investir pour améliorer l’interconnexion des transports et, pour équilibrer ses comptes, garder ce qui peut accueillir des commerces. Le maire, lui, ne voulait pas risquer de mettre en difficulté les commerces de son centre-ville. Nous avons donc missionné conjointement un expert indépendant pour définir le potentiel du nouveau quartier en termes de commerces, et dégager plusieurs scénarios partagés par les parties prenantes. Au maire ensuite d’arbitrer au vu de l’orientation qu’il souhaite donner à l’urbanisme commercial du centre de l’agglomération. Et il le fera en ayant en tête les préconisations économiques (légitimes et argumentées) de la SNCF.

VR&T. Et avec les appétits de la Société du Grand Paris, ce doit être encore plus compliqué ?
B. Q. Les volumes que demande le Grand Paris Express sont considérables. Ils portent sur les 25 gares interconnectées qui nécessiteront d’adapter à la fois les bâtiments voyageurs SNCF existants et les installations dépendant du réseau (quais, liaisons verticales…), les tréfonds, lorsque les tunnels du Grand Paris Express ou les gares se situent sous les emprises SNCF. Les besoins d’installations techniques (puits de ventilation, sites de maintenance des infrastructures ou des véhicules) requerront des emprises spécifiques.
C’est tout l’objet du protocole signé par le groupe SNCF et la SGP le 24 octobre dernier. Il définit les grands principes régissant la mise à disposition et la cession de fonciers de SNCF Réseau et SNCF Mobilités/Gares & Connexions au profit de la Société du Grand Paris.
SNCF met à sa disposition les terrains nécessaires. Gratuitement. Etant entendu que si la SGP réalise une opération lucrative sur tel terrain du même coup, les travaux préalables de sa remise en état devront être remboursés. Pour certaines emprises, en contrepartie de la gratuité des conventions d’occupation temporaire accordée par SNCF Immobilier, la Société du Grand Paris s’engage à financer des études de valorisation immobilière sur huit sites : Sevran-Livry, Villiers-sur-Marne, Drancy-Bobigny, Versailles-Chantiers, Rosny-sous-Bois, Pont de Rungis, le Bourget RER et Bécon-les-Bruyères.

VR&T. De tout ce que vous aurez vendu, vous ne tirerez plus de revenus ?
B. Q. Nous n’avons pas vocation à tout vendre, certains biens à vocation industrielle ou entrepôts sont générateurs de revenus récurrents et contribuent au développement d’activités ferroviaires. Nous nous inscrivons dans une approche globale. Par ailleurs nous réfléchissons à rester propriétaires au travers de foncière(s) sur des sites bien positionnés. Pour cela il faut mobiliser du cash. Or, le cash est rare, cet axe stratégique doit être mis en regard des priorités sur l’investissement industriel ou le digital. Cela fait l’objet de nos réflexions en 2017.

Propos recueillis par Chantal BLANDIN et François DUMONT

 

 

Ewa

RATP. Marie-Claude Dupuis entre au Comex

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Marie-Claude Dupuis, directrice du département Matériel roulant bus depuis janvier 2015, devient le 1er mars directrice Stratégie, innovation et développement. Elle aura en charge la stratégie globale du groupe RATP et le pilotage de l’innovation, en partie digitale. Elle continuera à, piloter le plan Bus 2025 au niveau du Comex.
 

Ewa

Paris réduit la place de la pub de 40 %

Le Conseil de Paris étudiera fin mars le renouvellement du contrat de mobilier urbain d’information. Le nouveau contrat va permettre de réduire de 40 % la surface publicitaire des mobiliers d’affichage dans les rues de la capitale et de mieux prendre en compte les enjeux environnementaux (consomation d’énergie). La Ville avait en effet lancé au printemps 2016 une mise en concurrence qui a abouti au dépôt d’une seule offre, portée par Somupi, filiale de JCDecaux (66 %) et du groupe Publicis (34 %). Après une phase de négociations, le Conseil de Paris sera amené fin mars à délibérer sur l’attribution de cette concession de service. Si le nombre de mobiliers resterait inchangé (1 630), la maire de Paris a décidé de supprimer les 350 grands modèles de 8 m2 pour les remplacer par des petits modèles de 2 m2. Il est prévu aussi que 15 % des mobiliers soient numériques et connectés. La concession, rendue possible par la dissociation des marchés Vélib’ et mobiler urbain, sera sur une durée de cinq ans au lieu de dix. Autre nouveauté : la ville sera propriétaire du mobilier. « Le délégataire reverserait 53 % de ses recettes publicitaires nettes à la Ville, avec une redevance minimum garantie de 30 millions d’euros par an. C’est cinq millions d’euros de plus que le minimum attendu dans le cahier des charges de l’appel d’offres », explique la Mairie.

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« La publicité dans les transports affiche une très forte hausse »

Entretien avec Albert Asséraf, directeur général Stratégie, Data et Nouveaux usages chez JCDecaux. class= »p1″>
Pour Albert Asséraf, le groupe de communication voit ses métiers se transformer avec l’importance accrue du digital. 150 ingénieurs planchent en permanence pour innover dans tous les domaines avec un principe économique intangible : faire payer l’innovation par la publicité.

Ville, Rail & Transports. Comment se portent les activités de JCDecaux ?

Albert Asséraf. Partout dans le monde, la communication extérieure progresse. C’est le média qui progresse le plus, si l’on met à part Internet. Plusieurs facteurs portent cette croissance : de nombreux territoires s’ouvrent à la communication extérieure, ce qu’ils faisaient moins auparavant. C’est le cas de l’Amérique du Sud ou de l’Afrique. JCDecaux est ainsi présent dans 77 pays.

Autre évolution favorable : la mobilité urbaine. Partout dans le monde, on se déplace de plus en plus, et de plus en plus longtemps. Cette mobilité est favorisée par tous les outils qui permettent d’être connecté en permanence comme si on était chez soi.

Enfin, la digitalisation est aussi un facteur de croissance. Dans les aéroports, les gares et les métros, on observe une digitalisation très forte de nos métiers. C’est aussi le cas dans les grandes capitales, qui se dotent en mobiliers digitaux. Comme Berlin, Londres, Chicago ou New York.

VR&T. Et en France, les villes recourent-elles à ces nouveaux mobiliers digitaux ?

A. A. Angers a été la première à s’équiper en 2012 avec 15 mobiliers digitaux sur mâts. A Nantes, dans le cadre du renouvellement global du mobilier urbain, nous allons déployer 60 écrans digitaux de 2m2 qui équiperont Abribus et Mupi. Depuis octobre dernier, nous avons aussi commencé à installer 26 écrans digitaux dans les villes de Levallois-Perret et Neuilly-sur-Seine. Nous en avons aussi lancé une cinquantaine à la Défense. Ces nouveaux mobiliers permettent aux villes de communiquer en temps réel sur l’actualité, les rues fermées, le trafic automobile… Ils sont financés par la publicité, qui les utilise à 50 % du temps, l’autre moitié du temps étant à disposition de la collectivité. Dans le cadre de ce modèle économique, c’est un investissement important qui doit souvent être renouvelé en cours de marché car les technologies évoluent, alors qu’un abribus traditionnel a une durée de vie de 15 ans.

VR&T. Quelles sont les activités les plus dynamiques ?

A. A. Le mobilier urbain et la publicité dans les transports sont les deux segments qui progressent le plus sur les dix dernières années. Notre activité dans les transports affiche une très forte hausse.

En revanche, le grand format a moins progressé, même si cette activité reste importante : quand des lignes de métro ouvrent en Chine, et lorsque nous gagnons un contrat, cela représente tout de suite des apports conséquents. Nous avons également remporté de nombreux contrats dans des aéroports dans le monde. Quand nous gagnons des marchés urbains, comme à Londres ou New York cela concerne des milliers d’abribus. A Londres, par exemple, on compte 15 000 abribus.

Aujourd’hui, le chiffre d’affaires réalisé dans les transports s’élève à plus de 40 % du total, tandis qu’il est d’un peu moins de 15 % dans l’affichage. On a constaté une inversion de tendance : il y a 10 ou 15 ans, l’affichage était à 40 % et les transports à 15 %. A l’avenir, nos activités dans le mobilier urbain et le transport devraient continuer leur progression.

VR&T. Souhaitez-vous toujours renforcer votre présence dans les transports en France ?

A. A. En France, nous sommes présents uniquement dans les aéroports sur le segment transport. Comme nous sommes actionnaires minoritaires dans Mediatransports, nous ne pouvons pas consolider ces activités dans nos comptes. La part de notre activité transports réalisée en France est donc inférieure à celle réalisée dans le reste du monde. Nous avons voulu racheter Metrobus, mais l’Autorité de la concurrence a considéré que les conditions de marché n’étaient pas réunies…

VR&T. Votre stratégie repose-t-elle aussi sur des achats de société à l’étranger ?

A. A. Notre stratégie repose à la fois sur la croissance organique et la croissance externe. Ainsi, nous sommes devenus numéro un en Afrique grâce au rachat en 2015 de Continental Outdoor Media. De la même manière, nous avons auparavant pris le contrôle d’Eumex en Amérique centrale.

VR&T. Avec l’importance croissante du numérique, qu’est-ce qui change dans vos métiers ?

A. A. La communication extérieure représente, avec le Web, le seul média mondial. Nous pensons que nous devons prendre le leadership sur les produits nouveaux. Nous ne sommes pas à l’abri d’un nouvel acteur qui serait « disruptif », mais n’oublions pas qu’il y a des barrières d’accès aux marchés liées aux montants des investissements à consentir : installer des milliers d’équipements a un coût très important. Nous sommes en mode innovation tout le temps : 150 ingénieurs travaillent sur tous les sujets dans notre centre de recherche et développement à Plaisir. Le principe est le même que pour les mobiliers urbains : nous innovons sur des services financés par la publicité.

VR&T. Pourquoi vous être positionnés sur les vélos en libre service, alors que c’est un service cher en raison du vandalisme ?

A. A. A l’exception de Nancy et Dublin, le VLS est une contrepartie des marchés de mobilier urbain : les programmes sont financés par la publicité.

A Paris, dans le cadre du contrat de concession conclu entre 2007 et 2017, les recettes des abonnements et des locations de VLS vont à la ville. Comme le taux de vandalisme était bien supérieur à celui initialement envisagé, nous avons signé un avenant permettant à la Ville de contribuer financièrement aux coûts subis lorsqu’un vélo n’est pas retrouvé. Des milliers de vélos sont volés chaque année sur les 20 000 Vélib’ mis à disposition sur Paris et 29 communes. On retrouve la grande majorité des vélos volés (90 % environ), mais il faut les réparer, les remettre en service. On demande à la Ville 400 euros par vélo non retrouvé, sachant que le coût de revient d’un Vélib’ (que nous achetons en pièces détachées) est de 650 euros.

Dans le prochain contrat d’exploitation du Vélib’ pour lequel nous avons répondu à l’appel d’offres, les vélos ne seront plus financés par la publicité. La ville a dissocié les deux marchés, d’une part le mobilier urbain, d’autre part le vélo en libre service. Alors qu’à Lyon, où un appel d’offres a également été lancé, le modèle initial (la publicité finance les vélos) a été conservé.

VR&T. Pourquoi la Ville de Paris a-t-elle changé de modèle ?

A. A. Dès lors que ce n’est plus Paris qui organise l’appel d’offres mais le Syndicat mixte Vélib’ Metropole, il se trouve que les contrats de mobilier urbain des villes faisant partie du syndicat n’ont pas les mêmes échéances que celui de Paris…

VR&T. Pourquoi vous être associé avec la SNCF et la RATP ?

A. A. Nous sommes le numéro un du vélo en libre service, présent dans 13 pays et 70 villes. Nous apportons un vrai savoir-faire. Notre volonté, c’est de développer un nouveau service à l’échelle de la métropole avec les deux plus grands spécialistes de la mobilité. Ce sont deux acteurs qui ont su développer des programmes de multimodalité et proposer du porte-à-porte.

Notre stratégie, c’est de proposer des services qui facilitent la vie en ville. Nous savons que la mobilité durable est un axe majeur de développement dans les villes et que les vélos vont y trouver une place nouvelle. C’est pourquoi nous répondons à cet appel d’offres avec une forte détermination.

VR&T. Quels sont les nouveaux produits qui peuvent faciliter la vie en ville ?

A. A. Nous avons gagné en juin dernier la consultation lancée par le Comité des Champs-Elysées pour lancer le Wi-Fi gratuit sur l’avenue. Nous avons installé toute l’infrastructure et financé le Wi-Fi en haut débit sur près de 1,5 km. C’est gratuit tout le temps et pour tout le monde. Le même modèle a été mis en place dans les aéroports d’Orly et de Roissy. C’est une façon d’apporter un service attendu en échange d’un financement par la publicité.

Autre innovation, à Panama City, nous développons dans le mobilier urbain des microantennes, qui offrent la 4G et demain la 5G dans un rayon de 80 à 100 mètres : les opérateurs nous paient un loyer pour qu’on héberge ces microantennes dans nos mobiliers.

Parmi les nouveaux services, on peut aussi citer les nouveaux kiosques de Paris : nous avons gagné le marché des 400 kiosques parisiens grâce auxquels on peut apporter de nouveaux services : par exemple une billetterie spectacles permettant de réserver directement des spectacles sur des écrans tactiles.

Nous collaborons beaucoup avec des start-up : nous avons d’ailleurs lancé notre propre incubateur avec Paris. Avec Paribas, nous avons par exemple contribué à accélérer le développement de la start-up Didüenjoy qui permet d’interroger un très grand nombre de personnes pour connaître leurs opinions sur quelques questions.

Propos recueillis par 

Marie-Hélène Poingt 

Ewa

SNCF. Céline Sibert à la direction de la sûreté

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Céline Sibert rejoint la direction de la sûreté à la SNCF où elle est appelée à succéder au préfet Christian Lambert quand il partira à la retraite. Une belle promotion pour la directrice régionale Transilien Paris Nord qui a obtenu de bons résultats en termes de régularité et de qualité de service sur les lignes H et K grâce à l’arrivée des nouveaux trains Francilien. Cécile Derville, anciennement directrice des lignes N et U, prend la place de Céline Sibert.

Ewa

La SNCF est revenue dans le vert en 2016

Après avoir affiché plus de 12 milliards d’euros de pertes en 2015 (mais principalement dues à des dépréciations d’actifs), la SNCF fait son retour dans le vert… class= »western rtejustify » style= »margin-bottom: 0cm; line-height: 150% »>
en enregistrant un résultat net de plus de 567 millions d’euros en 2016. Pourtant, l’année a été difficile, marquée par un rude contexte économique, les grèves, les attentats, les inondations et une crise dans l’acier et les céréales, qui ont plombé l’activité à hauteur de 700 millions d’euros, rappelle la SNCF.

La marge opérationnelle à 4,1 milliards d’euros a reculé du fait de « la baisse de la rentabilité des activités ferroviaires voyageurs ». Pour résister à la concurrence et se mettre au diapason du low cost qui s’est diffusé dans les transports, la SNCF a en effet décidé de maintenir sa politique de petits prix.

Pour rester dans les clous, le groupe ferroviaire affirme avoir réalisé 825 millions d’euros de gains de productivité. Notamment via des économies dans la politique d’achat ou des serrages de vis dans la production. « Grâce à une forte réactivité sur le plan commercial et à une maîtrise exemplaire de nos charges, nous affichons un résultat positif », commente Guillaume Pepy, le président du directoire de SNCF.

Le chiffre d’affaires atteint lui 32,3 milliards d’euros en hausse de 2,8 % (mais en régression de 1,5 % à périmètre et change constants). Le trafic TGV a fortement souffert à l'international : Eurostar recule de 8,9 % et Thalys de 8,2 %. En revanche, le trafic domestique augmente de 1,9 % hors effets des grèves. "Les prévisions 2017 tablent sur un redémarrage de 2,5 à 3 %", assure Guillaume Pepy. Côté gares, le revenu de concessions commerciales affiche une hausse de plus de 8 %.

Un tiers du chiffre d’affaires est désormais réalisé à l’international. L’activité est tirée par SNCF Logistics qui se développe notamment en Europe (et représente désormais 30 % du chiffre d'affaires du groupe) et par Keolis, qui a renforcé ses positions en Allemagne, Angleterre ou encore en Australie

12 400 recrutements ont été effectués en 2016 par le groupe, mais au final les effectifs sont restés stables, affirme la SNCF, puisque, si 2200 emplois ont été supprimés au sein du GPF, plus de 2000 ont été créés dans les filiales. 

Durant toute l’année 2016, les investissements se sont poursuivis à un niveau très élevé (8,6 milliards d’euros), dont 93 % en France et 83 % dans le ferroviaire. Le seul programme de renouvellement a atteint 2,8 milliards avec près de 1100 km de voies renouvelées. En 2017, il est prévu de porter les investissements à 9 milliards. Le groupe veut accélérer son offre porte-à-porte, amplifier les innovations digitales et poursuivre son développement à l’international en augmentant sa part dans le chiffre d’affaires de 2 à 3 points.

L’avenir s’annonce toutefois compliqué à anticiper, entre les incertitudes sur l’évolution des péages ferroviaires (l’Arafer vient de rejeter les propositions de SNCF Réseau pour 2018) et sur l’exploitation des futures lignes à grande vitesse, Tours-Bordeaux et Bretagne-Pays-de-Loire (qui vont générer des pertes de 90 millions d'euros entre juillet, date de leur mise en service, et fin décembre, essentiellement sur la ligne nouvelle Tours-Bordeaux).

 

Côté positif, il faudra aussi prendre en compte la baisse de la CST (Contribution sociale territoriale) qui pèse sur l’activité TGV et qui est appelé à diminuer de 250 millions d’euros cette année (et 420 millions sur six ans). Et l’avenir dira si c’est positif ou négatif, il faudra aussi faire avec la concurrence qui va bientôt pointer son nez dans le transport régional et peut-être aussi prochainement dans les Intercités. 

 

MHP

 

Un départ sur 3 n’est pas remplacé

12 400 contrats de travail ont été signés avec la SNCF l’an dernier. La moitié dans la branche ferroviaire (dont un peu plus de 3000 avec SNCF Réseau, environ 3000 à SNCF Mobilités). L’autre moitié des embauches a été réalisée pour les autres activités du groupe.

Dans le groupe ferroviaire, on compte 1800 à 2000 départs non remplacés. Soit un départ sur 3 pas remplacé.
Du fait des résultats positifs présentés par l’entreprise, 350 à 400 euros seront versés par agent dans le cadre de l’intéressement.

 

Quelques chiffres

13,5 millions de voyageurs transportés quotidiennement en France et partout dans le monde

8,3 milliards d’investissements dont plus de 90 % en France et dont plus de 80 % pour les activités ferroviaires

16,4 milliards d’achats auprès de 31000 fournisseurs dont les 3 quarts sont des petites et très petites entreprises, permettant de créer ou maintenir 164 000 emplois chez ces fournisseurs

La sécurité a progressé selon la SNCF qui insiste sur le fait que le nombre d’ESR (Evénement remarquable de sécurité) a reculé de 21 %, « soit la plus forte baisse depuis 15 ans ».

Le nombre colis suspects a doublé entre 2014 et 2016, faisant perdre 275 000 minutes.

Ewa

Smart City. A paris 12 start-up sélectionnées

L’incubateur Numa et la Ville de Paris ont dévoilé le 28 février les 12 start-up sélectionnées pour inventer la ville de demain, dans le cadre de la deuxième édition du programme DataCity. Sélectionnés parmi 225 candidatures, les lauréats devront proposer des solutions concrètes aux enjeux de la capitale dans des domaines variés tels que l’énergie, la gestion des déchets, la logistique, la mobilité ou encore le bâtiment intelligent. Si la majeure partie des start-up retenues travaillent sur les données en général, à noter la présence de Colisweb (parrainée par La Poste), inventeur de « la livraison du bon moment ». Les start-up retenues ont deux mois pour proposer des solutions concrètes. Jean-Louis Missika, maire adjoint à l’Urbanisme précise que ce programme « permet à des start-up de travailler avec des grands groupes sur des sujets urbains essentiels […] pour améliorer les services urbains et la qualité de vie des citoyens ».

 

Ewa

Début de la concertation pour relier les gares de l’Est et du Nord

Distantes de 500 mètres, les deux gares parisiennes de l’Est et du Nord sont mal connectées entre elles. Pourtant sur les 800 000 voyageurs qu’elles voient transiter à elles deux, 600 000 poursuivent leur trajet en transport en commun (quatre lignes de métro, six de trains et RER, 17 de bus), privilégiant notamment la correspondance entre la gare du Nord, la gare Magenta (RER E) ou celle de l’Est. Afin de faciliter les cheminements piétons dans un environnement actuellement inadapté (circulation automobile, dénivelé notamment), la région, la Ville, le Stif, l’Etat et la SNCF envisagent de nouveaux aménagements. Les différents scénarios pour créer « un hub de transports au sein d’espaces publics revalorisés » sont soumis à la concertation à partir du 28 février via quatre rencontres de terrain et un site Internet dédié.