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 About ling jun jie

5 years experience in web development.

Ewa

L’Etat et la région Ile-de-France signent un avenant au CPER

Avec l’arrivée de nouveaux exécutifs régionaux et les évolutions de compétences liées aux dernières réformes territoriales, l’Etat et la région Ile-de-France ont décidé de réviser ce contrat de plan 2015-2020. Revu à la hausse, le CPER représente désormais un montant d’investissements conjoints de 7,4 milliards d’euros (dont 4,4 milliards pour la région). A fin 2016, l’Etat a engagé 687 millions d’euros, soit 24 % des montants prévus, la région 978 millions d’euros, soit 22 % du montant prévisionnel. 5,3 milliards de l’enveloppe totale seront consacrés aux transports, l’avenant ayant ajouté 60 millions d’investissements pour le réseau routier francilien, destinés notamment à financer le contournement de l’aéroport de Roissy par l’est, ou les aménagements de l’autoroute A86, qui subit une congestion chronique. Sur le volet mobilité, la révision prend en compte le bouclage du financement du prolongement d’Eole à l’ouest, l’électrification de la ligne P Paris – Troyes, le tram-train Massy – Evry et le tramway T9.

Ewa

La RATP permet à CAF France de respirer

En attribuant à CAF France le marché de 12 locotracteurs destinés aux infrastructures de son réseau RER, la RATP permet à l’industriel de Bagnères-de-Bigorre de respirer enfin. CAF avait dernièrement essuyé des revers assez décourageants sur le marché français, le plus important étant celui du RER 2N NG. Le contrat des locotracteurs, beaucoup plus modeste, ne permet pas à CAF France de changer de dimension, mais va contribuer à la pérennité du site des Hautes-Pyrénées. Le marché porte sur 12 locotracteurs ferme et six en option. Le montant maximal (options comprises) sera de 65 millions d’euros. La fabrication des locotracteurs, précise un communiqué de CAF France, « débutera mi-2018 et s’étalera, pour la tranche ferme, sur 24 mois pour une première livraison au premier trimestre 2019 ». Comme la fabrication, aujourd’hui en cours, des tramways de Saint-Etienne, va s’achever vers la mi-2017, il reste encore à l’industriel à trouver des solutions pour passer une période difficile.
Mais Francis Nakache, patron de CAF France, peut se féliciter d’avoir remporté un marché pour un matériel innovant, qui sera conçu, souligne-t-il, à Bagnères-de-Bigorre, et fabriqué pour l’essentiel sur le site.

Matériel innovant, puisque ces locotracteurs électriques bimodes, destinés à tirer les trains de maintenance, seront alimentés soit directement par caténaire soit par des batteries de traction. D’une puissance de 1 000 kW, équipés de batteries nickel-cadmium, ils permettront des missions en totale autonomie pour les opérations de maintenance des infrastructures. Selon CAF, « la mise en service de ce type de locomotives constituera une première mondiale sur un réseau ferroviaire lourd ».

CAF France commence de plus à se faire reconnaître comme constructeur national. De ce point de vue, alors que les soutiens politiques d’Alstom avaient été massifs (à proportion de sa taille et de son implantation nationale il est vrai), CAF s'est félicité, à la veille de Noël, d’avoir reçu une visite d’élus, emmenés par Carole Delga, la présidente de la région Occitanie. Une présidente très attentive au ferroviaire et qui a visité « un site emblématique et reconnu de l'excellence de nos savoir-faire industriels régionaux et français » et affirmé le soutien de la région « au site et à ses salariés dans la conquête de nouveaux marchés ».
F. D.

Ewa

ACC et Alstom se partagent la rénovation des MF77 et des MI84 pour la RATP

Soulagement à Clermont-Ferrand, où ACC Ingénierie et Maintenance a remporté la rénovation des rames MF77 des lignes 7 et 8 du métro parisien, alors qu’Alstom se prépare à assurer la rénovation des rames MI84 du RER B francilien à Reichshoffen. Financés à parts égales par le Stif et la RATP, ces deux marchés ont été attribués par le conseil d’administration de la RATP, réuni le 3 février.

Pour ACC Ingénierie et Maintenance, la rénovation d’un maximum de 130 rames MF77 en service sur les lignes 7 et 8 du métro parisien depuis 1979, était le marché de la dernière chance. Le montant total de ce marché pourrait atteindre environ 82 millions d’euros à terme, dont « un peu plus de 50 millions d’euros » pour le programme initial, qui représentera cinq années d’activité pour ACC. Ce programme initial commence dès 2017 par une remise à niveau technique de 15 rames de la ligne 8 (remplacement des planchers, travaux de rénovation…) et doit se poursuivre, à partir de l’été 2018, par une remise à niveau similaire des 71 trains de la ligne 7, assortie d’une rénovation des espaces voyageurs (remise à neuf de l’aménagement intérieur des rames et modernisation de la livrée extérieure). « Le nouvel aménagement des voitures permettra aux voyageurs de bénéficier d’une nouvelle ambiance, avec des couleurs plus modernes et un éclairage amélioré dans les rames », indique la RATP, qui ajoute que « ce marché va permettre de pérenniser 40 emplois directs chez ACC Ingénierie et Maintenance et dix chez les sous-traitants mobilisés ».

Employant plus de 280 personnes, le spécialiste privé clermontois de la maintenance et de la rénovation ferroviaire connaît déjà les MF77 de la RATP, ayant terminé la rénovation du parc de la ligne 13 après la défaillance des ateliers de Cannes-La Bocca. Et ce marché tombe au bon moment, plus d’un an après la fin de la rénovation des MI79 du RER B et alors que s’achèvent les opérations de maintenance des voitures de la rame Orient Express.

Côté RER, c’est Alstom Transport qui a été choisi pour rénover 31 rames MI84 (plus dix en option) de la ligne B. Longtemps désiré par ACC Ingénierie et Maintenance (le MI84 dérive directement du MI79, rénové par ce dernier entre 2010 et 2015), ce marché de 75 millions d’euros (pour la tranche ferme, voire 94,4 millions d’euros en comptant les options) est financé à parts égales par le Stif et la RATP. Cette rénovation des MI84, mis en service entre 1985 et 1990, doit « permettre d’assurer une cohérence des matériels roulants [MI79] exploités sur la ligne et contribuera à améliorer le confort sur la ligne B ».

Dans les premières rames rénovées, qui doivent rentrer en service en 2019, les voyageurs bénéficieront d’un nouvel aménagement offrant un nombre accru de places assises, soit 312 places par rame de quatre voitures au lieu de 216. Il est vrai que dans l’aménagement actuel des MI84, à l’origine conçus pour le RER A, plusieurs groupes de sièges ont été enlevés pour offrir un maximum de places debout. La rénovation proposera également « une nouvelle ambiance aux voyageurs, avec des couleurs plus modernes et de nouveaux équipements (sièges, barres de maintien, garnissages intérieurs, ventilation réfrigérée, éclairage LED) ». Ceci alors que les organes vitaux seront restaurés (transformateurs haute tension, mécanismes de portes) ou réparés (châssis). Côté sécurité, les espaces seront décloisonnés et toutes les rames seront équipées de système de vidéoprotection avec enregistrement, alors que le nouvel aménagement permettra aux personnes à mobilité réduite de communiquer avec l’agent de conduite. Enfin, les MI84 rénovées recevront la même livrée extérieure Stif que les MI79 rénovées, remplaçant la livrée tricolore des années 1980.

Les études et la rénovation seront réalisées sur le site de Reichshoffen par Alstom, qui précise dans son communiqué que ce site « emploie aujourd’hui environ 1 000 personnes ». Mais toutes ne seront pas affectées à la rénovation MI84.

patrick.laval@laviedurail.com

Ewa

Grande-Bretagne. Une fin de grève qui laissera des traces

Le 2 février, un accord a été conclu entre Govia Thameslink Railway (filiale de Keolis) et le syndicat Aslef, mettant fin à neuf mois de conflit social autour de l’exploitation à agent seul sur les lignes du réseau Southern au sud de Londres. L’annonce a été faite par Frances O'Grady, secrétaire générale des syndicats britanniques (TUC). Des concessions ont été faites par les deux parties, dans la mesure où si l’agent de train reste maintenu en principe par l’exploitant, le syndicat admet qu’un train peut être mis en service dans certaines circonstances avec le conducteur comme seul membre du personnel à bord.

La plus longue grève de ces deux dernières décennies sur le réseau ferré britannique pourrait laisser des traces au-delà du périmètre desservi par Southern et de ses usagers, dont la vie quotidienne a été perturbée pendant la majeure partie de 2016. D’une part, le ministère britannique des Transports (DfT) envisage d’étudier une « prise de contrôle directe » de la franchise Govia Thameslink Railway – en clair, une renationalisation temporaire. D’autre part, le député conservateur Chris Philp, élu de Croydon-sud, circonscription particulièrement touchée par la grève du Southern, a remis un projet de loi limitant le droit de grève dans les chemins de fer, comprenant la mise en œuvre d’un service minimum. Enfin, en élargissant le cadre géographique, les autres opérateurs de franchises craignent que le refus de l’exploitation à agent seul fasse tache d’huile sur tout le réseau ferré britannique.    

P. L.

 

Ewa

Caténaire du RER C. 277 millions d’euros pour un nouveau marché

Le marché de remplacement de la caténaire de la ligne C a été signé le 2 février. « Un contrat d’un nouveau type » dans le système ferroviaire français, dit Patrick Jeantet, président de SNCF Réseau Le gestionnaire d’infrastructure délègue aux entreprises TSO Caténaires (mandataire), Setec, ETF et Mobility la conception et la réalisation du chantier. Le marché de 277 millions d’euros confié au groupement commence dès la phase d’étude, et les partenaires auront aussi la responsabilité de la sécurité ferroviaire.

Cette option, qui veut allier externalisation et innovation, avait déjà été affirmée par Jacques Rapoport. Elle est confirmée par Patrick Jeantet. Nous voulons, précise-t-il, avoir « recours à d’autres organisations que la nôtre – déjà très performante –  et qui travaillent sur une plus grande partie de la chaîne de valeur ». Cette « émulation très saine » s’inscrit dans une stratégie sur le long terme. Car avec trois milliards par an pour la rénovation du réseau national, dont 800 millions en Ile-de-France, et la visibilité que donne le contrat de performance signé avec l’Etat, les entreprises retenues ont de bonnes chances d’amortir les innovations proposées. A la condition bien sûr de remporter les appels d’offres à chaque fois lancés.

La formule n’est pas sans précédent. La reconstruction du poste de Vitry a été confiée de la même façon à Thales, ce qui « a permis de gagner deux ans ». Le nouveau poste – poste F des Ardoines – est d’ailleurs entré en service ce dimanche, et l’on peut voir à ce sujet les tweets de Bertrand Gosselin, directeur de la ligne.

On peut aussi se souvenir, sans oublier les formules de concession ou de PPP pour les LGV, que le marché GSM-R a été passé en PPP par RFF. Ou que le marché de Nexteo, pour la signalisation et le contrôle-commande des futurs RER a été confié aussi en conception, réalisation et maintenance à Siemens.

Mais, à propos des caténaires de la ligne C, Antoine Metzger, président du directoire de NGE et du Conseil stratégique de TSO Caténaires, confirme : « C’est une grande première en zone dense, circulée. » Avec l’impératif de rendre la voie à l’exploitant chaque matin. Car, précise Didier Bense, patron de SNCF Réseau en Ile-de-France, la condition du marché, c’était « pas d’impact sur les voyageurs ». Vu l’ampleur des travaux et en l’absence d’un itinéraire alternatif, pas question de fermer la ligne dans une sorte de superopération Castor.

La nouvelle caténaire, déjà utilisée sur Bellegarde – La Plaine, va être déployée sur un tronçon de 30 km, entre Bibliothèque-François-Mitterrand et Brétigny, et représentera 180 km de caténaires, ou 540 km de câbles (cette caténaire ayant trois fils et non plus quatre). Parmi les innovations prévues, annoncées par Philippe Peter, directeur général de Mobility (ex-Cegelec) : un train-travaux enroulant la caténaire ancienne et un autre déroulant la nouvelle, l’installation de portiques dépliants, l’utilisation de ressort et non plus de contrepoids pour tendre la caténaire. Sans oublier l’innovation de méthode : travailler ensemble sur un plateau commun.

F. D.

Ewa

Grande couronne. Derniers contrats bus avant la concurrence en Ile-de-France

54 contrats ont été signés pour quatre ans le 31 janvier entre le Stif et la plupart des opérateurs de bus en grande couronne d’Ile-de-France. Des contrats dits, dans le jargon professionnel, de type 3 : c’est la troisième génération de contrats entre l’autorité organisatrice et les détenteurs de droit patrimoniaux. Tous les opérateurs ont signé : RATP Dev, Cars Lacroix, Savac, Cars bleus, Tice, Cars Sœurs, Cars Moreau, Cars Losay. Tous sauf un : Transdev. Un absent de marque, qui exploite la moitié des lignes de bus concernées.

L’ensemble de ces contrats, Transdev compris, représentent un engagement de plus de 700 millions d’euros par an pour le Stif, auxquels il faut ajouter quelque 80 millions de collectivités locales, le reste provenant des recettes. Soit en tout un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros pour 1 200 lignes de bus.

Et un enjeu très important pour la région. Car selon Stéphane Beaudet, vice-président du conseil régional et vice-président du Stif, « ce n’est pas uniquement par le mass transit et le fer, c’est essentiellement par la route qu’on va régler les problèmes des transports des Franciliens, avec le véhicule propre, connecté, ou autonome, innovation qui ne va pas concerner seulement les voitures individuelles ».

Les contrats sont signés alors que se profile la mise en concurrence des réseaux de bus, prévue par le règlement OSP. Sa transposition par la loi ORTF laisse la possibilité de n’ouvrir qu’à la fin 2024. Mais conclure ces contrats dans la perspective d’une prochaine concurrence était délicat et Sophie Mougard, alors directrice générale du Stif, avait saisi le préfet d’Ile-de-France, Jean-François Carenco, à qui revient le contrôle de légalité. En décembre dernier, le Conseil d’Etat finalement saisi avait tranché en faveur de l’ouverture à la concurrence tout de suite, fin décembre 2016, se prononçant au nom de l’intention des parties, ce qui a surpris des parties qui n’ont pas été entendues. D’autant plus surprenant que la RATP voit son réseau (grosso modo Paris intra-muros et petite couronne) protégé jusqu’en 2024.

Les contrats signés le 31 janvier sont estimés juridiquement solides. La concurrence ne peut pas se décréter du jour au lendemain, et le Stif s’est engagé à mettre à profit la période pour la préparer : une période de quatre ans, finalement obtenue, alors que, dit-on, Matignon était parti pour une transition de seulement deux ans. Les opérateurs réunis dans Optile continuent à penser, au nom de l’équité, qu’au terme de ces contrats la question d’une seule et même date pour tous les opérateurs, RATP comprise, sera de nouveau posée. Ils se félicitent donc d’avoir signé, comme le souligne Jean-Sébastien Barrault, délégué général d’Optile, des contrats « neutres », qui ne stipulent pas ce qui va se passer après le 31 décembre 2020.

Quelle que soit l’échéance, il faut préparer l’ouverture. Et les dépôts de bus sont stratégiques. La question, dit Stéphane Beaudet a été « prégnante, au centre des discussions ». L’autorité organisatrice va en prendre possession ou se réserver la possibilité de le faire, pour être sûr que la concurrence soit libre et non faussée. Sur ce point la discussion est longue et difficile avec Transdev. Le premier opérateur de bus en grande couronne détient environ 80 dépôts. Le Stif entend prendre le contrôle d’une petite moitié. Transdev, « entièrement d’accord sur le principe », assure Christophe Boissier, patron de l’Ile-de-France pour le groupe, aurait souhaité mettre simplement les dépôts à disposition de l’AO. Mais le Stif a choisi de les acquérir ou de se ménager la possibilité de le faire et la négociation sur le prix est toujours en cours. Les deux parties ont intérêt à s’entendre. On espère un accord pour le prochain conseil du Stif, en mars. Faute d’accord rapide, ce serait de fait l’ouverture à la concurrence, ce qui dans l’état actuel semble injouable.

Une fois que Transdev aura signé, 140 CT3 seront conclus. Et, finalement, 100 réseaux seront mis en concurrence. A une date qui ne manquera pas d’être rediscutée…

F. D.

Ewa

Le Club des villes cyclables réclame une stratégie nationale pour le vélo

« Le changement, c’est maintenant ! », clamait le président de la République en campagne il y a cinq ans. Aujourd’hui, le Club des villes et territoires cyclables (CVTC) propose aux candidats d’« accélérer le changement ! » durant les cinq prochaines années, avec un slogan tout simple : « Votez vélo ! ». Fort de ses 1 500 membres, le CVTC a l’intention d’interpeller tous les candidats et d’être force de proposition avec un recueil de 40 mesures, regroupées en dix thématiques. Un thème pourrait plus particulièrement faire mouche : le vélo est un remède anticrise. Ses retombées économiques représentent déjà 4,5 milliards d’euros en France.

Et le vélo crée de l’emploi… « Il y a une question cruciale, c’est le vélo et l’emploi, rappelle Pierre Serne, le président du Club. L’emploi dont on peut penser qu’il sera au cœur des promesses des candidats. » Actuellement, le vélo, c’est 35 000 emplois directs en France, et augmenter sa part modale, c’est augmenter le nombre d’emplois. « La capacité d’entraînement de l’économie locale du vélo sur le tissu économique local est considérable », poursuit-il. Le Club a ainsi calculé que 160 000 vélos à la location, dont 40 000 vélos à assistance électrique (VAE), créent plus de 1 000 emplois.

La troisième édition de l’observatoire des mobilités actives 2015-2016 témoigne d’une montée en puissance des politiques vélo dans les collectivités locales. Avec notamment un budget alloué en forte hausse depuis trois ans : il est passé de 5,80 euros par habitant et par an à 7,70 euros. « On est plutôt rassurés et même très encouragés par les résultats de l’enquête, qui nous donnent des arguments forts pour continuer à progresser », a commenté l’élu francilien EELV.

« Mais l’Etat doit montrer qu’il va dans le même sens en prenant en compte le vélo dans toutes les politiques sectorielles et en mettant en place des mécanismes incitatifs », poursuit Pierre Serne. Le Club considère que le Plan d’action pour les mobilités actives lancé en 2014 est un bon début, mais pas une véritable stratégie nationale. Il souhaiterait notamment un appel à projet national dédié aux mobilités actives afin d’accompagner les initiatives des collectivités locales. Et propose « d’affecter 10 % du budget des routes nationales et autoroutes au maillage vélo ». Gilles Pérole, vice-président du Club et maire-adjoint de Mouans-Sartoux dans les Alpes-Maritimes, rappelle à cet égard qu’à l’heure « des arbitrages financiers difficiles, les politiques vélo sont économes en surface et en coût et produisent rapidement des effets ».

Parmi les mesures phares, souhaitées par le Club, la généralisation de l’indemnité kilométrique vélo (IKV), mesure instaurée par décret il y a un an, qui consiste à rembourser 25 centimes par km au salarié qui se rend au travail en petite reine. Avec trois souhaits : qu’elle s’applique aussi à la fonction publique, qu’elle devienne obligatoire pour les entreprises et non facultative, que son plafond annuel défiscalisé soit porté de 200 à 385 euros. Enfin, le CVTC se réjouit d’une bonne nouvelle, même si elle reste encore à confirmer : la mise en place d’une aide à l’achat d’un VAE de 200 euros. Il s’était insurgé en décembre après les annonces de Ségolène Royal suite au pic de pollution. La ministre annonçait en effet une prime de 1 000 euros pour l’achat d’un scooter électrique, mais rien pour le vélo électrique. L’erreur devrait être très bientôt réparée. La ministre de l’Environnement a en tout cas déclaré fin janvier que le décret était prêt et qu’il ne manquait plus que la signature du Premier ministre.

cecile.nangeroni@laviedurail.com

Ewa

Keolis et RATP Dev ensemble pour CDG Express

Jean-Pierre Farandou, le président de Keolis, et Elisabeth Borne, son homologue à la RATP, ont annoncé le 1er février au cours du forum du Grand Paris qu’ils s’associaient pour répondre à l’appel d’offres sur l’exploitation de CDG Express.

Cette liaison ferroviaire, dédiée et directe entre l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle et la gare de l’Est à Paris, doit entrer en service fin 2023. La loi votée à la fin de l’année dernière prévoit la création d’une filiale commune à SNCF Réseau et Aéroport de Paris (ADP) pour réaliser l’infrastructure. Avant de lancer les travaux (il est prévu que le chantier démarre en 2018), il faudra passer par plusieurs étapes importantes, notamment obtenir le feu vert de Bruxelles au montage financier proposé (le projet est évalué à 1,4 milliard d’euros) et choisir le futur exploitant. Le projet d'alliance entre les groupes RAT¨et SNCF ne date pas d'hier. Pierre Mongin,  alors PDG de la RATP, en présentant en mars 2013  les comptes de l'entreprise pour 2012, avait déclaré : « avec la SNCF, nous sommes prêts à assurer l'exploitation de la ligne ».

Transdev pourrait aussi être sur les rangs, ainsi que des opérateurs étrangers, ce qui augure de belles batailles.

M.-H. P.

 

Ewa

Arep. La pépite a vingt ans

Arep, l’agence d’urbanisme et d’architecture de la SNCF, née au sein de l’Agence des gares, a fêté ses 20 ans le 31 janvier. Patrick Ropert, directeur général de Gares & Connexions et président du conseil de surveillance de l’agence, s’est félicité de l’apparition d’Arep dans le top 100 des cabinets d’architecture mondiaux, où il prend place pour son entrée au 32e rang. Il faut dire que ces trois dernières années, le chiffre d’affaires à l’international d’Arep a été multiplié par quatre, passant de 5 à 20 millions, tandis que l’ensemble du CA (103 millions en 2016) a, lui, augmenté de 50 %. Arep entend jouer un rôle décisif dans la ville moderne en France et dans le monde entier, au-delà même des gares, à la faveur de l’urbanisation et de la généralisation dans l’aménagement des villes de l’approche TOD, transport oriented development. Ce rôle l’a conduit, a souligné Etienne Tricaud président du directoire, à inventer la gare contemporaine et les usages de la ville de demain. L’agence l’a fait en France, mais aussi, pour citer quelques-unes des villes égrenées par Etienne Tricaud, à Turin, Bruxelles, Lausanne, Nankin, Shanghai, Dubai, Mumbai ou Casablanca.
Le rôle d’Arep est étroitement lié à la stratégie de Gares & Connexions, qui se veut « City booster » et pour qui il ne s’agit pas seulement d’inventer la « gare de demain mais la ville du futur ». Aussi, pour Patrick Ropert, « Arep est une pépite et Gares & Connexions son plus bel écrin ». Les 20 ans ont été célébrés en présence de Jean-Marie Duthilleul, fondateur d’Arep avec Etienne Tricaud. Duthilleul, qui a tant bataillé pour se faire entendre face à la vision purement technicienne de la gare, qui a été critiqué (parfois à raison), voire décrié (toujours à tort), et qui est celui sans qui rien n’aurait eu lieu.
F. D.

Ewa

« 60 % de notre activité est en négociation cette année »

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Entretien avec Frank Lacroix, directeur général de TER.

Confronté à la baisse du trafic voyageurs et au mécontentement croissant des régions, le nouveau directeur général arrivé il y a un an à la tête de l’activité TER expose ses projets : renverser la tendance en baissant la facture pour les régions. Il vient de signer une convention exemplaire à ses yeux avec Grand-Est. Mais doit maintenant convaincre les autres, notamment Paca, de suivre le même chemin. En attendant l’arrivée de la concurrence.

  Ville Rail & Transports. Quel est le bilan de l’activité TER en 2016 ?
Frank Lacroix. 2016 se situe dans la continuité des années précédentes : entre 2012 et fin 2015, le trafic a reculé de 4,4 % en cumulé. Cette tendance s’est poursuivie si on fait abstraction des jours de grèves qui ont aggravé la situation l’année dernière. Mais avec le plan de relance que nous avons mis en place, nous ressentons les premiers bénéfices : les chiffres sont encourageants depuis septembre. En novembre et décembre, nous avons engagé un accompagnement marketing en ciblant à la fois les abonnés (avec des tarifs particuliers, des remises sur abonnements) et les occasionnels (avec des prix ronds). Plutôt que de continuer à perdre des voyageurs (cette perte atteindrait 7 % entre fin 2015 et 2020 si nous ne faisons rien), notre ambition est d’en gagner entre 5 et 10 %.
Pour atteindre cet objectif, nous devons nous mobiliser sur la qualité de service. Car les raisons pour lesquelles nous perdons des voyageurs ne sont pas seulement liées à la concurrence des autres modes ou au faible prix du carburant.

VR&T. Comment expliquez-vous cette désaffection des clients et le mécontentement des régions ?
F. L. La dérive existe depuis un bon moment : nos coûts augmentent et nos clients se détournent de nos offres. Je comprends parfaitement le niveau d’attente de nos clients. Et les régions ne peuvent supporter une dérive des coûts permanente. Si nous ne faisons rien, les autorités organisatrices paieront 14 % de plus pour un service identique. Dans le même temps le nombre de voyageurs déclinera et la perte de productivité sera de l’ordre de 23 %.
D’où l’intérêt du plan de transformation que nous avons souhaité coconstruire avec les autorités organisatrices. Les régions ont changé de taille, leurs responsabilités sont plus grandes puisqu’elles sont chargées de la mobilité sur leur territoire. Le transport ferroviaire n’est donc plus qu’un élément de la mobilité, il n’est qu’une pièce du puzzle.
Faire partie d’un grand groupe est une opportunité formidable de croissance.
Il faut donner toute la priorité aux trains du quotidien et réaliser les transformations appelées de ses vœux par Guillaume Pepy. C’est la mission qu’il m’a confiée et qui se traduit par le plan CAP TER 2020. Tout le monde est mobilisé dans l’entreprise et pas seulement les 28 000 collaborateurs de TER.
SNCF Réseau doit y contribuer aussi. Car une grande partie des difficultés, des retards, vient des problèmes d’infrastructures. Le contrat de performance est un des éléments de réponse, ainsi que tout le process industriel qui va se mettre en place.
Notre plan de transformation doit aboutir à ce qu’en 2020, nous soyons les meilleurs du marché pour que les clients aient envie de nous choisir.

VR&T. En quoi consiste ce plan ?
F. L. Le plan de transformation que j’ai présenté il y a quatre mois repose sur trois grands chantiers. D’une part notre offre doit être mieux ciblée. On ne peut pas « traiter » de la même façon la desserte des territoires périurbains, celle des territoires ruraux ou encore les liaisons entre deux grandes villes. C’est ce que nous faisions jusqu’à présent. Or, la desserte des territoires n’a rien à voir avec le mass transit par exemple. Nous avons retravaillé nos concepts d’offre, nous les avons rationalisés et désormais, nous proposons une offre segmentée et adaptée à chacun.
En juillet prochain, nous aurons une application très concrète de ces principes en Bretagne où nous avons revu notre offre TER en lien avec l’arrivée du TGV. Nous proposons ces concepts aux régions qui peuvent chacune les décliner selon leurs caractéristiques. Nous mettons aussi en place des accompagnements marketing.
Le deuxième chantier concerne la transformation numérique du TER. En fin d’année, nous allons déployer notre CRM [outil de gestion de la relation avec les clients, NDLR]. Ainsi, nous disposerons d’outils nous permettant de connaître nos clients pour les suivre et leur proposer des services adaptés. Nous nous sommes également engagés en fin d’année dernière à proposer toutes nos offres via le numérique : désormais, il est possible d’acheter son billet sur smartphone. Nous allons continuer dans cette voie, et dès la fin de cette année, toutes nos offres, en particulier les abonnements, seront numérisées.
L’industrialisation de notre production constitue notre troisième chantier. Nous constatons qu’il y a autant de performances qu’il y a de régions. Nous sommes en train de réaliser une revue générale des processus de production des trains et des services pour repérer les meilleurs. Puis nous standardiserons ces process et nous les déploierons partout. Un exemple : le taux de fraude peut atteindre 18 % dans certaines régions, alors qu’il est de 7 % dans d’autres. A chaque fois, dans chaque domaine, il y a une région qui fait 30 % de mieux que les autres. Nous nous inspirerons des pratiques les plus efficaces. Une fois que nous aurons défini les grands principes, ils seront déclinés par région en fonction de leurs spécificités.

VR&T. Comment éviter la pénurie de conducteurs comme cela s’est produit en 2016 ?
F. L. 2016 a été une année particulière avec les grèves et le manque de conducteurs dans certaines régions. Nous avons réagi. Nous faisons en sorte que la gestion quotidienne de la traction soit optimisée. De plus, nous avons engagé un énorme effort en matière de recrutements : plus de 1 000 conducteurs ont été recrutés pour être formés en 2016, alors qu’il n’y en avait que 470 en 2013 et 500 en 2014. Nous en recruterons encore 1 200 cette année. Supprimer des trains parce qu’on n’a pas assez de conducteurs n’est pas acceptable. Nous devons être capables d’une anticipation plus forte via la constitution d’une réserve de conducteurs : nous disposons déjà de moyens de réserve mais nous sommes en train de voir comment nous pouvons mieux les dimensionner.

VR&T. Et comment améliorer la ponctualité ?
F. L. Le taux moyen de régularité est de 91 %. Il pourrait donner l’impression que nous sommes performants. Mais il n’en est rien. Nous devons faire beaucoup plus. Certains trains sont chroniquement en retard. Ce sont eux sur lesquels nous focalisons notre attention. Il faut les traiter en priorité.
Autre impératif : faire en sorte que les trains ne soient pas en retard parce qu’il y a eu des travaux sur la voie. Cela passe par une meilleure collaboration entre Réseau et Mobilités.

VR&T. L’annonce de ce programme n’a apparemment pas suffi pour la région Paca qui a stoppé les négociations avec la SNCF en vue de renouveler sa convention…
F. L. Dans cette région, il y a des difficultés spécifiques liées notamment au matériel et à des problèmes d’embouteillage sur le site de la Blancarde. Elles expliquent en partie des problèmes de ponctualité.
Pour en revenir aux négociations que nous avions engagées, la région a décidé de diminuer unilatéralement de l’ordre de 250 millions d’euros la facture. Or, nous étions en train de négocier avec elle pour définir une trajectoire d’amélioration des services et de baisse des coûts. Mais nous avions une divergence sur le montant de la contribution régionale pour l’année 2016, dernière année de la convention. La région a fixé unilatéralement le niveau et le prix de la convention.
La situation un peu ubuesque : Paca est pour moi une région où devrait s’appliquer mon plan transformation. Les performances ne sont pas les meilleures et le TER est plus cher qu’ailleurs. C’est l’un des sujets sur lequel on pourrait devenir plus efficace. Toutefois, il faut se méfier des comparaisons : une des raisons au prix élevé du train-km tient au fait qu’il y a beaucoup de gares à desservir : la vitesse des trains joue sur ce coût. En disant cela, je ne me défausse pas, Paca est pour moi une région prioritaire.
Je propose de m’engager sur une trajectoire financière qui prévoit l’amélioration des performances et une baisse de la contribution financière de la région. Mon ambition est d’arriver à une baisse de 5 à 10 % du coût voyageur-km. Nous allons augmenter la fréquentation de l’ordre de 7 % et donc baisser le coût voyageur-km dans l’ordre de grandeur que je viens d’indiquer. C’est d’ailleurs ce que nous allons faire dans le cadre de la convention signée avec Grand-Est. Si c’est possible dans une région comme Grand-Est qui n’est pas la moins performante, je pense que c’est possible ailleurs.
Cela ne me décourage pas de lancer mon plan de transformation pour la région Paca. Nous avons un plan à court et moyen terme pour y redresser la production des TER. Par exemple, nous allons diviser par deux le nombre de suppressions de trains et baisser les retards. J’ai d’ailleurs présenté à la fin de l’année dernière au directeur général des services mon plan détaillé. Ce plan, nous sommes en train de le déployer. J’ai même invité la région à le copiloter. J’espère qu’en apportant les preuves de notre efficacité, nous pourrons reprendre les discussions pour évoquer une nouvelle trajectoire.

VR&T. A vous entendre, la convention avec Grand-Est est l’exemple à suivre ?
F. L. C’est la première convention signée de l’ère post-transformation régionale. C’est aussi un contrat exemplaire : le niveau d’exigence très élevé de la région me convient. L’objectif de la hausse de la recette à réaliser m’engage à hauteur de la moitié. Des pénalités élevées seront appliquées si la performance du service n’est pas au rendez-vous car nous sommes vraiment engagés. Enfin, dans la convention, un article définit le cadre de la mise en concurrence : elle pourra avoir lieu à partir de 2021. Nous définirons ensemble son périmètre pour que l’arrivée de la concurrence ne déséquilibre pas le contrat. C’est un point de vue convergent de la région et de la SNCF. C’est dans l’intérêt de la région et c’est une volonté de partager.

VR&T. Quelles sont les autres conventions qui devraient prochainement aboutir ?
F. L. Cette année sera intense en termes de négociations contractuelles. Nous avons écrit beaucoup d’avenants pour harmoniser les échéances des conventions des régions qui fusionnent. En Occitanie, nous entrons dans les négociations. C’est intéressant car c’est une région qui vient d’organiser les Etats généraux du rail et de l’intermodalité. La région veut donner une place centrale au rail dans la mobilité. Elle prévoit d’investir quatre milliards d’euros pour développer les transports. L’amélioration de la qualité de la production ferroviaire est un point fondamental.
D’autres régions sont concernées par les renouvellements de convention, comme la Bourgogne-Franche-Comté ou la Normandie. En Pays de Loire, nous sommes en train d’écrire un avenant en vue de la prochaine négociation.
En Bretagne, l’enjeu est d’absorber la croissance de l’offre apportée par la grande vitesse, avec une trajectoire financière maîtrisée. Au total 60 % de notre chiffre d’affaires est en négociation cette année.

VR&T. Comment intégrer les lignes TET qui vont devenir des TER ?
F. L. On connaît les lignes TET qui vont devenir des TER : elles représentent 70 % des lignes et vont être transférées aux régions entre 2017 et 2020. Ce qui représente 10 % de volume de TER en plus. C’est l’équivalent d’une région de plus à gérer. C’est la bonne solution pour garantir la pérennité et l’intégration des Intercités dans la mobilité. Nous devrons dégager des synergies et réduire au maximum leur déficit. Nous allons engager un très gros travail avec les régions pour les intégrer, pour les optimiser. Cela dans une logique multimodale.

VR&T. Certaines régions ont d’ores et déjà indiqué qu’elles souhaitaient la concurrence… Paca ou Les Pays de la Loire, par exemple.
F. L. Les Pays de la Loire prévoient de mettre en concurrence grosso modo 10 % de l’offre. Nous proposons de procéder comme avec Grand-Est.
Mais pour l’instant, le cadre législatif qui doit autoriser l’expérimentation de la concurrence n’existe pas encore. Rappelons que l’Europe a programmé l’ouverture à la concurrence en 2023. C’est-à-dire demain.
Puisque les régions le veulent, puisque la concurrence arrive, il doit y avoir une phase de préparation. Nous sommes prêts à avancer. Ce n’est pas une petite affaire. Il faut que l’expérimentation soit utile et qu’on puisse en tirer les leçons.
Cette mise en concurrence ne me fait pas peur. Je vais mettre toute mon énergie pour que la SNCF soit en pôle position. J’espère que nous augmenterons la part du ferroviaire dans les mobilités régionales. Je ne suis pas dans la logique de dire : attention ! on va perdre des parts de marché. Au contraire, en organisant toutes les mobilités, en jouant le jeu, en aidant les collectivités à organiser mieux les mobilités sur leurs territoires, on va augmenter de façon évidente les transports publics. Le marché présente un potentiel de croissance considérable.

VR&T. Keolis se dit prêt à être candidat en cas d’appel d’offres…
F. L. Je ne crois pas qu’il puisse y avoir une compétition entre Keolis et TER. Nous avons une expertise exceptionnelle et d’énormes atouts pour l’emporter. Nous serons au rendez-vous de la compétitivité. De son côté, Keolis a une grande expertise sur la mobilité. On peut imaginer des offres innovantes dans lesquelles les opérateurs associeraient leurs forces.
Enfin, les régions aussi auront encore plus de compétence puisque lorsque la concurrence arrivera, elles auront sans doute bien avancé sur leur vision en matière de multimodalité.
Propos recueillis par
Marie-Hélène POINGT