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 About ling jun jie

5 years experience in web development.

Ewa

Transdev. Yann Leriche chargé de la Business line dédiée aux activités B2C

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Yann Leriche, jusqu’à maintenant directeur de la Performance et membre du Comex, va occuper un rôle clé au sein du groupe : chargé par Thierry Mallet, de « la Business line dédiée aux activités B2C du groupe », il devra coordonner toutes les activités commerciales du groupe qui connaissent actuellement des difficultés, c’est-à-dire l’activité de transport par autocar sur longue distance, le transport à la demande et l’activité de taxis dans lesquelles Transdev souhaite se développer. Il sera aussi chargé d’en « définir la stratégie et d’optimiser les outils ».
 

Ewa

Nouvelles rames et automatisation pour la L4 du métro

 

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Deuxième ligne la plus fréquentée du métro, la L4 sera la 3e du réseau à être automatique. Les premiers travaux de rehaussements de quais ont commencé cette année, la pose des façades étant de mi-2017 à fin 2018 afin de pouvoir faire circuler les premières rames automatiques en 2021. Parallèlement, les travaux de prolongement au sud, jusqu’à Bagneux, sont en cours et le Stif a voté l’achat de 20 nouvelles rames MP14, livrables en 2021 et 2022 s’ajouteront aux 32 MP89 et MP05 transférées de la ligne 14. Coût global de ces opérations : 624 M€.

Ewa

Transdev engage un recours contre Ouibus

Selon nos informations, Transdev vient de saisir l’Autorité de la concurrence à l’encontre de la SNCF pour abus de position dominante. La plainte vise la filiale de transport par autocar de la SNCF, Ouibus. Elle reproche à la SNCF, société monopolistique, d’avoir recapitalisé Ouibus qui continue à multiplier les créations de lignes tout en multipliant les pertes. Transdev demande à l’Autorité de la concurrence des mesures conservatoires afin que la SNCF ne puisse plus recapitaliser Ouibus.

Le secteur du transport longue distance par autocar, libéralisé depuis plus d’un an, fait l’objet d’une compétition féroce, qui a déjà fait ses premières victimes. En quelques mois, on est passé de cinq à trois compagnies de bus. La question se pose aujourd’hui de savoir qui aura les reins assez solides pour supporter longtemps la guerre des prix. Et qui sera la prochaine victime.

En saisissant la justice, Transdev tente d’y apporter une première réponse. La filiale de la Caisse des dépôts réfléchit de son côté à restructurer le réseau de sa filiale de bus Isilines. La compagnie Isilines, qui subit également de grosses pertes (quelques dizaines de millions d’euros) devrait annoncer l’année prochaine quelles lignes elle conserve et quelles lignes elle supprime.
Marie-Hélène Poingt

Ewa

SNCF. Une double casquette pour Mathias Vicherat

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Mathias Vicherat devient, à partir du 4 janvier, le tout premier directeur général adjoint en charge du Projet d’entreprise et de la Communication, un poste nouvellement créé. Il devra notamment assurer la communication interne et externe du groupe SNCF, la stratégie de marque et la gestion de crise. Une nouvelle fonction des plus exposées !

Ewa

« La question se pose de savoir qui pilotera demain les transports publics »

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Entretien avec Claude Faucher, délégué général de l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP).

Claude Faucher s’interroge sur les grands défis posés par la mobilité de demain et la place que prendront les constructeurs automobiles, les opérateurs de transport ou encore les géants du Net. Ville, Rail & Transports. S’il ne fallait retenir que quelques grandes évolutions vécues par le secteur ces vingt-cinq dernières années, que citeriez-vous ?
Claude Faucher. Les transports publics urbains ont participé à la transformation de nos villes avec la renaissance du tramway, le développement des Bus à haut niveau de service (BHNS), la construction de nouvelles lignes de métro ou encore la modernisation des matériels et des motorisations. De même, avec la régionalisation des trains,  les transports publics ferroviaires ont connu une forte croissance.
Ensemble, les autorités organisatrices de transport et opérateurs ont multiplié les innovations : renforcement des services d’information voyageurs, développement de l’intermodalité et recherche de complémentarité entre les différents modes de transports y compris les modes actifs (marche à pied, vélo) et déploiement de la tarification solidaire.
De ce fait, les transports publics apparaissent, aujourd’hui plus qu’hier, comme une des solutions aux problèmes auxquels sont confrontés de nombreux territoires urbains et périurbains : inclusion sociale, congestion urbaine, pollution de l’air et impacts sur la santé publique. Pour toutes ces raisons, ils ont été, plus que par le passé, au cœur des enjeux des dernières élections municipales et régionales.

VR&T. Quels sont, selon vous, les grands défis pour le secteur dans les prochaines années ?
C. F. Alors que la demande de transports publics croit, la capacité financière des acteurs (collectivités locales, passagers et employeurs soumis au versement transport) atteint ses limites.
Le secteur doit donc être capable de produire mieux à un moindre coût. L’innovation, une meilleure complémentarité entre les modes, l’augmentation de l’efficience des moyens, notamment matériels, sont autant de voies pour y parvenir. Le défi des véhicules autonomes sera également un grand challenge pour le secteur. Nombre de questions se posent aujourd’hui. Qui pilotera demain l’offre de services ? Les constructeurs automobiles, les opérateurs de mobilité ou les plateformes d’intermédiation type Uber ou Blablacar, voire les géants du Net ? Quelle autorité politique définira les règles de partage de la voirie, espace rare et convoité par tous ?

VR&T. Comment imaginez-vous les transports publics dans 25 ans ?
C. F. Favoriser l’usage plutôt que la possession d’un véhicule est une caractéristique intrinsèque des transports publics. Aussi, les transports publics sont déjà au cœur des transformations de nos sociétés développées.
Demain, ils devront donc répondre aux besoins de mobilité toujours plus importants tout en réduisant les impacts environnementaux et en garantissant sûreté, sécurité et respect des horaires aux passagers.
Accessibles à tous, les transports publics de demain sauront répondre aux besoins de mobilité de chacun 24h/24, 365 jours par an, par un renforcement de leur complémentarité et de l’intermodalité. Chaque mode sera utilisé au mieux de sa pertinence socio-économique avec une tarification et une billettique totalement intégrée qui permettra d’enchaîner les différents modes relevant d’autorités organisatrices ou d’opérateurs différents sans même que le voyageur ne le perçoive. La ville apaisée ne peut s’imaginer sans transports publics : ils seront donc au cœur de la mobilité !
Propos recueillis par
Marie-Hélène POINGT

 

Ewa

« On n’a pas vu arriver la révolution du digital »

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Entretien avec Arnaud Rabier, secrétaire général d’Agir.

Centrées sur le seul développement de l’offre, les politiques ont montré leurs limites pour favoriser le report modal, estime Arnaud Rabier. Selon lui, la véritable innovation se trouve dans la poche des usagers : le smartphone a simplifié l’accès aux transports. Ville, Rail & Transports. Qu’est-ce que le secteur des transports publics a particulièrement réussi ?
Arnaud Rabier. Les collectivités ont gagné en indépendance. Elles ont en effet renforcé leur expertise, en intégrant dans leurs équipes de véritables experts de la mobilité, à la faveur de l’émergence de formations spécialisées et d’un accompagnement par les associations d’élus comme le Gart et Agir ou encore par des consultants indépendants. Cette expertise leur a notamment permis d’être moins tributaires des groupes de transport. Ainsi, une meilleure lecture des contrats a permis des baisses significatives des coûts et a parfois abouti au choix de la gestion directe, SPL ou régie. Depuis 15 ans ce sont près de 30 réseaux qui ont choisi la gestion directe au détriment de la DSP, permettant une meilleure maîtrise financière et une plus grande souplesse de gestion.
Autre signe de maturité des collectivités, la volonté de mieux acheter : réduire les coûts d’investissement, imposer aux fournisseurs la distribution de solutions moins complexes et davantage standardisées, bénéficier de conseils indépendants, etc. La Centrale d’achat du transport public créée en 2011 a permis cette mutualisation et cette expertise qui révolutionnent la manière d’acheter. Au final, les collectivités sont plus fortes et indépendantes, ce qui leur permet de disposer d’alternatives et de s’adapter au contexte budgétaire actuel.

VR&T. Y a-t-il eu des échecs?
A. R. Ce qui a échoué, c’est le report modal. Les politiques de transport centrées sur le seul développement de l’offre de transport public pour favoriser le report modal ont montré leurs limites.
Alors qu’elles ont fait leurs preuves dans les grandes villes, elles ont coûté très cher aux villes moyennes et petites villes : en matériels et logiciels surdimensionnés au bénéfice des industriels, ainsi qu’en kilomètres parcourus, au profit des exploitants. Pourtant, elles étaient vouées à l’échec là où le transport public ne peut rivaliser en performance avec la voiture, dans les périphéries, les zones peu denses, etc.
Désormais, qu’elle soit en autopartage, à la demande, ou individuelle, la voiture n’est plus diabolisée, mais souvent considérée comme un maillon assumé de la chaîne des déplacements.

VR&T. Et des surprises ?
A. R. Ce qu’on n’attendait pas : le digital. Alors que la recherche et les investissements étaient centrés sur le véhicule du futur, la révolution du transport public est arrivée par le digital. Les experts voulaient refaire les villes, réinventer les modes de transports, modifier les modes de vie et c’est dans la poche des usagers qu’a émergé la véritable innovation. Avec un smartphone, chacun peut désormais accéder à l’information sur les différents modes, en temps réel, les comparer, échanger avec d’autres usagers ou avec les réseaux, acheter et valider des titres, etc. L’accès aux transports publics et aux modes alternatifs devient plus simple, la mobilité évolue réellement.
Propos recueillis par M.-H. P.
 

Ewa

Spécial 25 ans

Gilles SAVARY

Le face-à-face Bussereau/Savary  

Si on parlait des transports publics pendant la prochaine campagne présidentielle ?

Par Dominique Bussereau Ancien ministre, député Les Républicains et président du conseil départemental de Charente-Maritime, président de l'Assemblée des départements de France, vice-président du Gart.

 

Le transport public ne sera pas hélas, une fois de plus, un sujet phare de la prochaine campagne présidentielle mais il l’a été lors des récentes élections municipales et régionales.
Pourtant depuis 2002, l’offre de transports publics a augmenté de plus de 40 % et le report modal est devenu une réalité dans de grandes agglomérations : 15 % à Lyon, 13 % à Toulouse, etc.
A travers trois appels à projets, le Grenelle de l’environnement a permis la construction de 1 000 kilomètres d’infrastructures de transports collectifs en site propre (TCSP) pour 15,5 millions d’euros.
Le législateur que je suis a participé au Parlement et au gouvernement à l’élaboration d’un véritable bouquet législatif : loi du 21 août 2007 sur le service minimum, loi du 27 janvier 2014 créant les autorités organisatrices de la mobilité avec des compétences élargies, loi du 22 mars 2016 réprimant les incivilités et améliorant la sécurité dans les transports (bravo Gilles Savary !), etc.
Pour être exhaustif, la loi du 27 janvier 2014 permet enfin
– après dix ans de combat –  la dépénalisation et la décentralisation du stationnement payant de surface au bénéfice du transport public.
Parallèlement le renouveau du tramway (voulu, on l’oublie trop souvent, par le président Giscard d’Estaing dès 1974) avec 26 réseaux a réduit la place de la voiture en ville et permis des renouveaux urbains spectaculaires, dont Bordeaux fait figure d’exemple.
Aujourd’hui le développement du covoiturage, y compris sur de courtes distances, les voitures ou vélos en libre service, l’open data modifient chaque jour les transports au service de tous les publics.
C’est un atout pour la France mais c’est aussi un phénomène européen, mondial même si un immense continent comme l’Afrique reste en quasi-déshérence.
Cet hymne joyeux ne doit pas cacher quelques zones d’ombre :
– La crise du financement du transport public est une dure réalité : il y a un effet de ciseaux entre la baisse tendancielle des recettes (du fait de tarifs trop bas), de la hausse absurde de la TVA, du rendement plafonné du versement transport, d’une hausse tendancielle des coûts d’exploitation du fait de l’étalement urbain et périurbain et enfin des normes certes socialement utiles mais très contraignantes (accessibilité, pollution). Du coup, le ratio moyen recettes/dépenses a chuté de 39 % il y a dix ans à 31,5 % ;
– Le vieillissement de certaines infrastructures d’autant plus criant que l’on en construit chaque jour de nouvelles ;
– L’abandon scandaleux de l’écotaxe qui bloque et freine tous les nouveaux projets ;
– La fraude endémique et hélas son acceptation silencieuse dans beaucoup de réseaux ;
– Les effets pervers de la loi Notre qui complexifient le transport local au lieu de lui donner de la souplesse et de la proximité.
Néanmoins, il nous faut rester optimistes : le développement du transport public a donné à la France trois magnifiques groupes parmi les cinq premiers « Multinational Operators for local Transport Service » au monde : Keolis, Groupe RATP, Transdev. Grâce à eux et à nos industriels du secteur, la France joue un rôle de premier plan dans le développement mondial du transport public.
Ces grands acteurs et nos collectivités doivent permettre la transformation définitive du voyageur ou de l’usager en véritable client, en faisant jouer intelligemment la concurrence intermodale.
Nous attendons tous des transports sécurisés, avec un système maximal de sûreté, un service sans interruption à motifs sociaux ou calendaires, des véhicules confortables, climatisés, accessibles au numérique.
Nous devons pour cela changer de système et abandonner la seule économie de l’offre.
La digitalisation, le pouvoir de décision du client entre des offres diverses, les systèmes d’information en temps réels, la multiplication des services, l’apport de nouvelles offres de mobilité dans le cadre d’une économie circulaire, doivent permettre de conduire le client 24 heures sur 24 et 365 jours par an d’un point A à un point B.
Le transport de demain sera donc de plus en plus public mais aussi de plus en plus diversifié : TER, RER et TCSP pour le mass transit, cars et bus classiques ou à haut niveau de service, transport à la demande, autopartage et covoiturage, taxis et VTC, vélos ou deux roues électriques, marche à pied sans oublier – il faut être réaliste ! – la voiture individuelle.
Tout cela étant écrit et au vu de l’importance de ces sujets dans notre vie quotidienne je m’autorise cette question : et si l’on en parlait quand même pendant la campagne présidentielle ?

 

 

Les 25 « Glorieuses » de la mobilité

Par Gilles Savary Député PS de la Gironde et ancien vice-président de la commission Transport du Parlement européen.

 

Le palmarès des mobilités célébré chaque année par VR&T depuis 25 ans a accompagné et mis en exergue la formidable révolution silencieuse qui a affecté nos transports publics qui, de simples moyens techniques de déplacement, sont devenus insensiblement des « marqueurs » d’évolutions sociétales majeures :

1. La révolution urbaine provinciale
A partir des initiatives pionnières de Nantes, puis de Grenoble et de Strasbourg à la fin des années 80, un mouvement quasi généralisé de réorganisation des transports collectifs urbains s’est déployé dans toutes les grandes villes de province et accompagne aujourd’hui encore leurs développements urbains. Il a privilégié, non sans débats, des modes de transport que l’on croyait révolus ou ringards comme le tramway (aujourd’hui le câble !) associés à des projets ambitieux de rénovation ou de renouvellement urbain, intimement associée à l’aménagement de la ville.
Ce mouvement de fond a été accompagné d’évolutions institutionnelles qui ont bouleversé l’approche des transports collectifs : compétences accrues des intercommunales urbaines, intégration des modes doux, PDU, financements dédiés et réimplication financière de l’Etat à travers l’Afitf, plus récemment dépénalisation des amendes de stationnement, et coopérations renforcées entre AOT… Ce formidable « chantier » n’a pas manqué de renforcer la compétence complexe reconnue aux exploitants français et à Alstom au plan international. Les transports urbains français sont devenus l’un de nos savoir-faire les plus compétitifs sur les marchés mondiaux.

2. L’irrésistible exigence d’intermodalité
Servies par une magnifique élite d’ingénieurs, nos politiques de transports sont longtemps demeurées des « politiques d’offre » régies par des décisions politiques et des solutions techniques génériques, venues d’en haut.
Par ailleurs nos politiques de transport se sont longtemps déclinées sur un mode sectoriel cloisonné, disposant chacune de leur propre administration, sans stratégie ni vision d’ensemble. Experte en transports, la France n’en reste pas moins en très grand retard d’intermodalité.
La révolution urbaine qui caractérise notre époque, a profondément remis en question ces approches modales étanches. Du pédibus au TGV, en passant par les aires de covoiturage ou les plateformes d’échange multimodales, les politiques de mobilité consacrées par la création des AOM par la loi Maptam renversent la table des vieilles politiques modales ! Seul l’Etat, perclus de verticalité, peine encore à s’y convertir.

3. La « demande » prend le pouvoir
Modèle d’offre, les transports deviennent insensiblement un modèle de demande. Cette évolution spectaculaire, qui déconcerte les politiques et les administrations centrales, tient à la résonance de trois phénomènes contemporains :
– le développement des transports collectifs urbains et l’irrésistible affirmation de politiques de mobilités complexes et intégrées ;
– la libéralisation des transports qui a surtout suscité l’émergence extraordinairement rapide de nouveaux modèles économiques plébiscités par une clientèle de plus en plus sensible au prix sur toute autre considération ;
– l’avènement de l’ère numérique et de l’économie collaborative dans les transports de personnes bouleverse non seulement les modèles économiques traditionnels, mais place désormais l’usager client internaute au cœur du rapport de force ! C’est probablement le défi le plus redoutable posé à notre approche traditionnelle de la mobilité.

4. La quête du Graal de la mobilité « durable » : La COP21 s’est montrée particulièrement timorée dans ses préconisations en matière de report modal. L'objectif de mobilité durable est pourtant dans les esprits depuis le livre blanc en 2001 de la Commissaire Loyola de Palacio ! Il s'agissait de mettre en place une politique volontariste de transfert des trafics des modes polluants sur les modes vertueux grâce à des incitations fiscales.
On sait ce qu’il est advenu de l’écotaxe française, mais on peut observer a contrario que dans les pays qui l’ont mise en place, le transfert des trafics de la route sur le rail ne dément pas une tendance générale à l’échec de ce type de politique comportementale. Les humains n’ont pas renoncé à voyager mais la mobilité explose dans les pays émergents, mais également à la faveur (un comble !) du développement spectaculaire du low cost aérien, de l’économie collaborative routière et de l’open data. Le débat est loin d’être tranché de ce qui, des incitations financières ou des évolutions technologiques, sera le plus décisif vers des transports propres !
Ce qui est sûr, c’est que le renoncement à la mobilité n’est pas pour demain !

Ewa

Les filiales de la Caisse des Dépôts mobilisées pour la ville intelligente

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Transport, immobilier, ingénierie Plusieurs des filiales de la Caisse des Dépôts – en l’occurrence le groupe de transports Transdev, l’ingénieriste Egis, le promoteur Icade et l’opérateur de logement intermédiaire et privé SNI – sont impliqués dans la ville intelligente. Lors d’un forum smart City du groupe, organisé le 21 novembre, les présidents de ces filiales ont fait part de leur souhait d’unir leurs forces.  

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« C’est dans les fondements de la Caisse de construire la ville intelligente, la nouveauté c’est que nous allons tous travailler ensemble », a spécifié Pierre-René Lemas, le directeur général du groupe Caisse des Dépôts. Ajoutant qu’au coeur de cette ville connectée de demain figurent les data, « qui doivent être gérées dans l’intérêt général et le rôle de la Caisse sera celui du tiers de confiance. »

Autre partenaire naturel : BPI France, filiale de la Caisse et de l’Etat, qui depuis plusieurs années, est « un important financeur de la digitalisation à la française et qui a récemment investi dans des start-up comme Drivy ou Vulog…», a précisé Nicolas Dufourcq, son directeur général. « La mobilité sera partagée, électrique et autonome… Mais il reste un nouveau business model à inventer », prédit de son côté Thierry Mallet, le PdG de Transdev, qui annonce qu’après le site de la centrale nucléaire de Civaux « où 6 navettes autonomes transportent chaque jour 2500 personnes, Transdev lancera 4 expérimentations supplémentaires, dont une à Rungis dans les prochaines semaines ». Une autre est prévue à Besançon, derrière les remparts de la citadelle Vauban. Enfin, Toulouse testera un EZ10 d’EasyMile en partenariat avec Continental.

Cette Smart City d’intérêt général défend des principes comme la ville coconstruite et centrée sur les besoins des usagers, l’urbanisation soutenable écologiquement et sobre en énergie ou encore des politiques de mobilité multimodales et intégrées. Elle se place aussi au service des collectivités locales. Le forum parisien a ainsi été l’occasion de lancer 8 démonstrateurs territoriaux répondant à ces objectifs à Besançon, Bordeaux, Lyon, Nantes, Nice, Toulouse ainsi que Plaine Commune en Seine-Saint-denis, (avec le Parc tertiaire Porte de Paris et le futur village olympique de Paris 2024). Ces 8 sites verront éclore une cinquantaine de projets.

Ainsi à Besançon, en plus des navettes autonomes, un système des gestion des mobilités et du stationnement font partie du démonstrateur. Bordeaux a retenu trois thèmes emblématiques parmi lesquels la mobilité (covoiturage, coworking…) ; Lyon mise à fond sur l’amélioration de la qualité de l’air et décline les nouvelles solutions énergétiques, la gestion dynamique des flux de circulation… Le CityLab de Nantes se lance notamment pour défi la construction en six jours d’un logement social de 60 m² à l’aide d’imprimantes 3D et de robots mobiles ! Nice entend poursuivre l’optimisation de sa gestion urbaine en explorant les possibilités de l’Internet des objets ; Toulouse, avec son programme “Smart City 2015-2020“ souhaite une bonne intégration des véhicules autonomes prochainement testés à la stratégie de mobilité de la métropole. Enfin Plaine Commune travaille à des solutions “smart“ pour le village olympique de la candidature Paris 2024 ainsi qu’à la transformation des déchets d’un parc tertiaire en énergie consommée localement. Autant de projets qui doivent ensuite pouvoir être répliqués ailleurs…

Cécile NANGERONI

Ewa

En reprenant Skoda, le chinois CRRC prend pied en Europe

« Le groupe CRRC pèse à lui seul plus que Siemens, Alstom et Bombardier réunis et il vient de faire l’acquisition de la partie ferroviaire du tchèque Skoda. » La fin de cette déclaration de Christophe Sirugue dans un entretien accordé aux Echos du 5 décembre n’est rien de moins qu’un véritable coup de tonnerre dans le paysage industriel ferroviaire européen. Depuis plusieurs années, en particulier lors de la récente tentative de reprise des activités ferroviaires d’Ansaldo, on se demandait quand l’industrie chinoise finirait par prendre pied dans le marché européen. Désormais, c’est fait, ou sur le point de l’être. Fin novembre, China Railway Rolling Stock Corp (CRRC) a reconnu être en pourparlers avec le constructeur tchèque Skoda Transportation. Plus précisément, CRRC Zhuzhou Electric Locomotive Co (Zelc), la filiale de CRRC spécialisée dans les locomotives électriques, a été chargée des négociations pour reprendre 100 % du capital de Skoda Transportation. La partie ferroviaire de Skoda possède un beau catalogue, comme ont pu le constater les visiteurs du salon InnoTrans de cette année : tramways, locomotives électriques (dont une petite série pour les trains régionaux à 200 km/h de la DB), des voitures (en particulier à deux niveaux) et des trolleybus, ainsi que des moteurs de traction ou des chaînes de traction complètes. Avec ce rachat d’un constructeur établi de longue date en Europe centrale et orientale, qui a récemment repris les activités ferroviaires du finlandais Transtech, le groupe ferroviaire chinois disposera d’un portefeuille complet dans le domaine du matériel roulant ferroviaire… mais aussi des bus électriques.

Ce rachat de Skoda Transportation par une filiale de CRRC, deux entreprises qui coopèrent déjà sur plusieurs projets, intervient deux mois après la signature par Zelc d’un contrat pour fournir des automotrices au nouvel entrant privé tchèque LEO Express. Poussée par la résolution de la députée européenne Martina Werner, l'Europe devrait finir par réagir. Et le gouvernement français s'intéresse à un « Buy American Act » en Europe. Un sujet prioritaire du Comité stratégique de la filière ferroviaire, qui se tient aujourd'hui à Bercy.

 

P. L.

Ewa

Le Ceser va refuser la fusion Stif-SGP

L’année se termine bien pour la Société du Grand Paris. Lancement d’un « mook » volumineux sur les « business opportunities » du Grand Paris Express, affluence au Simi le salon de l’immobilier d’entreprise qui vient de se tenir au Palais des Congrès, intérêt confirmé des professionnels pour l’opération « Inventons la métropole du Grand Paris ». Et, last but not least, désaveu infligé par le Ceser à Valérie Pécresse.

La présidente du conseil régional d’Ile-de-France a lancé son offensive contre le Grand Paris. A la fois contre la métropole, la MGP, qu’elle juge inutile, et la Société du Grand Paris, qu’elle voudrait voir englobée dans une autorité plus vaste de la mobilité. Mais, selon La Lettre de l’Expansion, le Ceser, Conseil économique, social et environnemental régional, que la présidente avait saisi à propos d’une fusion Stif-SGP, rejette cette solution dans un rapport qui doit être approuvé le 8 décembre. Pour le Ceser, « un tel changement institutionnel engendrerait des retards dans la marche du projet et notamment dans l’ouverture de la ligne de métro du GPE. Il casserait une dynamique et risquerait de diluer les ressources financières affectées aux investisseurs vers des dépenses de fonctionnement ».

Autre bon point, le Simi. Le salon a été l’occasion de vérifier l’attrait du Grand Paris. Dans un salon où se pressent les grands aménageurs, où les territoires parisiens célèbrent leurs mètres carrés de bureaux, où Bouygues se fait le champion de la construction en bois, l’intérêt pour « Inventons la métropole » ne faiblit pas. Le lancement de l’appel à projets concernant 62 sites, le 10 octobre à Nogent-sur-Marne, sur le modèle du « Réinventer Paris » d’Anne Hidalgo, avait déjà rassemblé un nombre inespéré de participants. Et, depuis, selon Martin Guespereau, directeur du projet, 1 300 personnes se sont inscrites pour accéder aux documents. Les trois partenaires (préfecture d’Ile-de-France, Société du Grand Paris, Métropole du Grand Paris) attendent que se forment des groupements un peu plus « évolués » que d’habitude. La formule investisseur, architecture, promoteur semble aujourd’hui un peu courte, et des start-up ou des associations impliquées dans la vie urbaine devraient venir compléter les groupements.

De quoi donner corps à la métropole ? Elle reste fragile. François Fillon, s’il est élu président de la République, a promis de supprimer cette couche supplémentaire du mille-feuille institutionnel. Mais elle est présidée par Patrick Ollier. Soutien au premier tour de Nicolas Sarkozy, le maire Les Républicains de Rueil-Malmaison s’est tout de suite rallié à François Fillon… que Valérie Pécresse avait auparavant quitté pour Alain Juppé. De quoi trouver l’oreille du candidat de la droite ?

F. D.