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Ewa

Ronan Bois rejoint la SNCF pour gérer les TER de Bourgogne Franche-Comté

Ronan Bois

Après avoir quitté fin 2022 la présidence de Régionéo (coentreprise formée par RATP Dev et Getlink pour répondre à des appels d’offres dans le transport ferroviaire régional de voyageurs), Ronan Bois est devenu mi-février 2023 le directeur des TER de la région Bourgogne Franche-Comté. Il remplace Eric Cinotti devenu directeur national des opérations chez SNCF Réseau.

Diplômé d’une école de commerce et d’un MBA du Boston College, Ronan Bois apporte une expérience de 25 ans dans le secteur du transport de voyageurs (il a notamment travaillé pour Veolia Transport, Thello avant de rejoindre RATP Dev). Un marché essentiel pour la SNCF dont le monopole est remis en cause avec les appels d’offres lancés par plusieurs régions désireuses de tester la concurrence.

photo bertrand gaillardC’est Bertrand Gaillard, directeur Exécutif Stratégie & Performance et membre du Comité de Direction de RATP Dev, qui devient président de Régionéo.

Ewa

Le chantier de génie civil pour connecter le futur tunnel Lyon-Turin s’engage à Saint-Jean-de-Maurienne

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SNCF Réseau a annoncé, le 15 février, l’attribution de 215 millions d’euros pour la réalisation de l’interconnexion ferroviaire entre le tunnel de base sous le Mont-Cenis (construit  par le promoteur public franco-italien Tunnel euralpin Lyon-Turin – TELT) et le réseau existant. Le 8 décembre 2022, on avait pu assister au démarrage du creusement du tunnel de base à partir de sa future entrée à Saint-Julien-Montdenis, sur la rive ouest de l’Arc, en face de Saint-Jean-de-Maurienne.
Sur les 215 millions, la presque totalité de ce montant (189,5 millions) concerne la création de nouvelles plateformes ferroviaires (soit 1,5 million de m3 de remblais issus des déblais et matériaux excavés du tunnel, et 100 000 m2 de béton), de 10,5 km de murs de soutènement de 2 à 13,5 m de haut et de 8 km de murs antibruit de 4,5 m de haut.
Le contrat comprend également la construction des infrastructures de la future gare internationale de Saint-Jean-de-Maurienne (1 700 m de quais et trémies d’accès), de deux ponts-rail sur l’Arvan et de divers réaménagements routiers (RD1006, RD906, RD77, rue des Chaudannes). Il concerne aussi les travaux hydrauliques de franchissement de la plate-forme ferroviaire, et la création d’une voie dédiée à la desserte ferroviaire de l’usine d’aluminerie Trimet.
Attribué au groupement Eiffage Génie-Civil/Eiffage GC Infra Linéaires/Eiffage Rail, le contrat doit débuter en février 2023, pour une durée de neuf ans. Le chantier sera exécuté en quatre phases entrecoupées d’arrêts pour permettre d’alterner phases de construction des infrastructures ferroviaires, phases d’aménagement des voies, signalisation et caténaire, et basculements de circulations entre les différentes configurations. La livraison finale est planifiée pour le printemps 2032.
L’équipement de ces voies nouvelles et les différentes connexions, font l’objet d’un second contrat de 24 millions d’euros pour la réalisation d’études et de travaux sur les voies et la ligne aérienne de contact. Attribué au groupement TSO SAS/TSO Caténaires/Offroy/Sages Rail, il comprend la construction de 26 aiguillages, 11 km de voies et l’installation de 19 000 traverses et 52 000 tonnes de ballast. Les travaux sur la caténaire consistent à installer de 210 pylônes, 16 km de caténaire, 7 km de câbles aériens de protection et 23 km de feeder ces câbles qui renforcent la caténaire.
Les travaux préparatoires à l’interconnexion entre la voie classique et la future ligne qui empruntera le tunnel ont été commencés dès la fin du confinement, par l’élargissement d’un pont ferroviaire sur la rue René Cassin à l’entrée nord de Saint-Jean-de-Maurienne, la construction d’une base travaux, à l’ouest de cette entrée nord de la ville, et par le déplacement de la gare historique, transformée en Pole d’échange multimodal (PEM), provisoire, sur le côté ouest des voies, en avril 2022.
La future gare internationale sera construite à l’emplacement du PEM provisoire. Sont aussi prévus la construction d’un bâtiment ferroviaire pour la ligne classique (FSA FH), d’un Poste aiguillage informatisé (PAI) pour la future ligne, d’une sous-station en 1,5 kV et le confortement des digues sur la rive ouest de l’Arc, près de la future entrée.
Yann Goubin

Ewa

France Hydrogène prévoit 350 000 véhicules à hydrogène à l’horizon 2030

Taxi Hype
« Le challenge pour développer la mobilité hydrogène est de faire coïncider le développement de l’offre de véhicules avec le déploiement d’une infrastructure de recharge cohérente », rappelle Valérie Bouillon-Delporte, première vice-présidente de France Hydrogène et coordinatrice de son groupe Mobilité. Avec la Plateforme automobile (PFA) rassemblant 4000 entreprises du secteur automobile en France, et l’IRT SystemX un institut de recherche technologique (IRT), France Hydrogène a dévoilé, le 2 février, une étude prévoyant que le parc de véhicules à hydrogène totalisera plus de 350 000 unités en 2030 et qu’il y aura 920 stations de recharge (pour lire l’étude : ici).
La modélisation envisage à plus court terme (en 2026) un parc de 50 000 véhicules légers qui s’approvisionneront auprès de plus de 210 stations. En 2030, le parc devrait atteindre plus de 340 000 véhicules et près de 750 stations. Ces parcs de véhicules seraient constitués à plus de 80 % de véhicules utilitaires légers (VUL) et se concentreraient majoritairement sur les Etablissements publics de coopération intercommunale (EPCI) prioritaires. Quant aux poids lourds, le parc circulant en France atteindrait, à l’horizon 2030, plus de 11 000 véhicules s’approvisionnant dans près de 170 stations.
L’électrification des véhicules passera majoritairement par des batteries mais pas seulement. « Les véhicules à piles à combustible hydrogène répondent aux usages intensifs des segments Véhicules utilitaires légers (VUL), taxis, bus, camions lourds et longue distance, en garantissant une mobilité zéro émission, un temps de remplissage rapide, l’autonomie attendue et des capacités de remorquage et de charge utile élevées » affirme de son côté Jean-Luc Brossard, directeur des programmes de la PFA.
Yann Goubin

Ewa

Des résultats records pour la SNCF (qui ne doivent pas masquer les besoins du ferroviaire)

Siège de la SNCF, Saint-Denis

C’est le retour aux années d’avant-Covid, en mieux ! Malgré un contexte encore compliqué, la SNCF affiche un bilan record en 2022 en enregistrant 2,4 milliards d’euros de bénéfices. L’année précédente, elle affichait déjà un bénéfice de 900 millions d’euros mais il était alors principalement dû à la cession de sa filiale Ermewa.

La SNCF, qui a su profiter du regain d’appétit des Français pour le train, a également enregistré un chiffre d’affaires de 41,4 milliards d’euros (en hausse de 18 % comparé à 2019, année de référence). Toutes les activités y participent mais deux d’entre elles jouent les moteurs : SNCF Voyageurs (+ 27 % de hausse du chiffre d’affaires comparé à 2021, +3,4 % par rapport à 2019) et Geodis (+68 % par rapport à 2019). « Les taux d’occupation des TGV  sont très importants, autour de 85 %. Un TGV sur trois est plein« , commente Jean-Pierre Farandou. « Ces activités connaissent une croissance rentable« , poursuit le PDG du groupe, en précisant que Geodis, qui représente désormais le tiers de l’activité du groupe, « a progressé en profitabilité« . Le chiffre d’affaires est désormais constitué à 50 % par l’activité ferroviaire et 50 % non ferroviaire (autrement dit par Geodis et Keolis). Et 37 % vient de l’international. Ce qui conforte le choix du groupe en faveur de ces deux actifs stratégiques, estime son patron.

830 millions d’euros d’économies

Le fret reste dans le vert pour la deuxième année consécutive. « Et SNCF Réseau et Gares & Connexions suivent la trajectoire du redressement« , ajoute-t-il.

Ces bons résultats ont aussi été rendus possible par les importants efforts du groupe pour tailler dans les coûts : 830 millions d’euros d’économies ont encore été réalisées en 2022, soit 25 % de plus qu’attendu. La reprise de la dette par l’Etat à hauteur de 35 milliards d’euros au total contribue aussi au bon résultat ( le groupe n’a plus à supporter 1,2 à 1,3 milliard de frais financiers annuels) ainsi que la cession d’Akiem (elle a rapporté 600 millions d’euros en résultats nets). La dette atteint un niveau soutenable : 24,4 milliards d’euros. Enfin, le plan de relance (1,6 milliard en 2022) a aussi un impact sur le résultat net, permettant d’investir dans le ferroviaire. Conséquence, le groupe public intégré affiche pour la première fois un cash flow libre positif, conforme aux engagements pris auprès de l’Etat.

Le profit restera dans le système ferroviaire, indique la SNCF, qui craint les réactions de voyageurs sur ses prix jugés trop élevés, celles des syndicats qui pourraient réclamer de nouvelles hausses de salaires, ou celles des régions qui pourraient être tentées de revoir leurs contrats TER. « Tout le résultat généré au sein du groupe sert à financer le ferroviaire. C’est-à-dire à investir massivement dans la rénovation du réseau et à assurer les opérations de développement que nous souhaitons faire. Donc à préparer l’avenir« , insiste Laurent Trevisani , le directeur général délégué Stratégie et Finances du groupe SNCF. Près de dix milliards d’euros ont ainsi été investis l’année dernière dans le ferroviaire. Dont le tiers financé par le groupe.

10 000 recrutements cette année

Cette année, la seule SNCF s’apprête à recruter 10 000 personnes en 2023, dont 7200 CDI. En espérant régler la pénurie de personnels pour certains postes, notamment les conducteurs et les mainteneurs.

Mais elle reste floue sur ses autres prévisions, compte tenu des incertitudes liées à  l’inflation, à la hausse des coûts de l’énergie (le surcoût est évalué à un milliard cette année), à la géopolitique internationale (qui peut influencer l’activité de Geodis) ou encore aux mouvements sociaux qui s’annoncent en mars. Reste aussi à connaître les décisions de l’Etat, qui doit recevoir demain officiellement le rapport du Conseil d’orientation des infrastructures sur les grands choix d’infrastructures à prévoir dans les dix ans à venir. Des choix déterminants pour l’avenir du transport ferroviaire.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

La première partie de la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan déclarée d’utilité publique  

gare montpellier Sud de france
Les travaux de la ligne nouvelle entre Montpellier et Béziers ont été déclarés d’utilité publique par un décret du 16 février.
Ce chantier, qui comprend la construction d’une section LGV mixte, voyageurs et fret, longue de 52,3 km et de 7 km supplémentaires pour deux raccordements, s’intègre dans le projet global de la Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP). Soit au total 150 km de ligne nouvelle en partie mixte voyageurs-fret, 30 km de raccordement au réseau existant, ainsi que deux gares nouvelles et des sections de ligne mixte.
L’objectif est de soulager la ligne classique d’une partie du trafic et de réduire le temps de parcours de 18 minutes dès la première phase. Les travaux devraient être engagés à l’horizon 2030 pour une mise en service en 2034.
Une seconde phase est prévue vers 2040, avec 97,7 km de ligne, à laquelle s’ajouteront plus 30 km de raccordements.
Le coût global de la LNMP est estimé à 5,52 millions d’euros, dont 1,855 pour la phase 1.
« Maintenant, je souhaite que la Première ministre retienne un scénario volontariste, qui confirme le calendrier du projet, dans le cadre des conclusions à venir du rapport du Conseil d’orientation des infrastructures (COI) », a déclaré dans un communiqué Carole Delga, la présidente de la région Occitanie.

Ewa

La RATP se prépare à des recrutements records en 2023

RATP agents sûreté avec Jean Castex février 2023
La RATP va procéder cette année à un volume record de recrutements en Ile-de-France : 6 600 au total. Plus des deux tiers seront en CDI (4 900), le reste en contrats d’alternance (1 000), et d’insertion (700). « C’est un volume historique pour les contrats à durée indéterminée », a affirmé le 20 février
Jean Castex, le PDG de la RATP, venu assister à quelques exercices de mise en situation professionnelle, pratiqués au cours de la formation des futurs agents de sûreté, au centre Kheops, près de la gare de Paris-Lyon, l’un des 4 centres d’entraînement de la RATP en Île-de-France.
Car, en plus du métier de chauffeurs de bus (2 700 recrutements en 2023) et de maintenance (400 postes), le troisième métier en tension à la RATP concerne la sûreté. La Régie, qui cherche à embaucher 120 agents en 2023, doit être attractive car elle fait face à la forte demande d’autres entreprises qui cherchent aussi à recruter des agents sûreté. Aujourd’hui, 1030 agents composent le Groupe de protection et de sécurité des réseaux (GPSR) le service de sûreté de la RATP.
Ces embauches doivent servir à la fois à maintenir les effectifs, mais aussi à anticiper les besoins futurs. Tout particulièrement ceux liés aux grands événements sportifs à venir, comme la coupe du monde rugby puis les JO et les JOP. « On doit aussi se préparer à l’ouverture des lignes du Grand Paris Express en 2025 », ajoute Séverine Besse, directrice du GPSR.
 Le centre Kheops, ouvert 24 h sur 24, peut accepter plus d’une vingtaine de personnes en formation. Le processus de recrutement commence par des tests de français et de mathématiques, suivis d’épreuves sportives. Les candidats passent ensuite un entretien avec un psychologue et un cadre du GPSR. Leurs profils sont soumis à l’approbation de la préfecture de police car ils porteront une arme. Aucun diplôme particulier n’est exigé, même si une expérience dans les forces de l’ordre est « un plus ».
D’ailleurs, sur les 15 candidats de la première session de l’année, les deux tiers environ, sont d’anciens militaires, de l’infanterie, ou de la gendarmerie. On croise aussi un ancien pompier et même un ancien de la sécurité d’un autre transporteur. « Il y a beaucoup d’aspects juridiques à connaître », explique Pascale Lachuer, responsable du centre. Au cours des exercices, le formateur, Gérald Denis, interroge les agents en formation sur les articles du code de procédure pénale sur lesquels ils s’appuient pour interpeller, menotter, ou remettre à la police ou à la gendarmerie, un voyageur sans billet qui refuse de les suivre, s’en prend à eux, ou tente de s’échapper.
Les tests de recrutement réussis, les candidats suivent une formation qui va durer « entre 5 et 6 mois », dit Pascale Lachuer. S’y ajoutent les délais de l’enquête administrative. « Ils sont donc opérationnels 9 mois après leur embauche », ajoute Séverine Besse, directrice du GPSR. Le salaire est de « 2000 euros net à l’embauche ».
Yann Goubin

Ewa

Le périple secret de Joe Biden pour Kiev

Capture d’écran le 20 février 2023, Joe Biden prend le train pour se rendre à Kiev

Pour sa visite surprise le 20 février en Ukraine, Joe Biden a pris le train en Pologne avant d’arriver dix heures après, au lever du jour, à Kiev où il a été reçu par le président, Volodymyr Zelensky. Un périple tenu secret jusqu’au bout pour assurer la sécurité du président des Etats-Unis. Et dans des conditions inhabituelles dans une région en guerre, où contrairement à des visites présidentielles comme en Irak par exemple, la sécurité n’était pas assurée par les troupes américaines.

Tout a été préparé dans le plus grand secret, comme l’a rapporté une des deux journalistes à faire partie du voyage (une rédactrice du Wall Street Journal, ainsi qu’un photographe d’Associated Press). Après un vol d’environ 7 heures tous hublots fermés, entre Washington et la base américaine de Ramstein, en Allemagne pour un ravitaillement en carburant, l’avion a rejoint l’aéroport de Rzeszow-Jasionka, dans le sud-est de la Pologne. Toujours dans la plus grande discrétion, le chef de la Maison Blanche est monté dans un train et pris le chemin par lequel sont acheminés armes et matériels pour aider l’Ukraine mais aussi (dans l’autre sens) celui par lequel ont fui des millions de femmes et enfants.

Le train, qui joue un rôle clé dans ce conflit, est particulièrement apprécié par Joe Biden. Le dirigeant a souvent raconté qu’après la mort de sa première femme et de sa petite fille, il rentrait chez lui tous les soirs en train pour s’occuper de ses deux garçons. C’est d’ailleurs ce qui lui a valu le surnom de « Amtrak Joe », Amtrak étant le nom de la compagnie ferroviaire qui assure le trajet entre Wilmington et Washington, que Joe Biden a quasiment emprunté quotidiennement pendant plus de 30 ans.

 

 

 

 

Ewa

L’affaire des trains trop larges conduit le patron de la Renfe à démissionner

Isaías Táboas Suárez

Isaias Taboas, qui présidait depuis 2018 la compagnie ferroviaire espagnole Renfe, a démissionné le 20 février après plus de deux semaines de polémiques liées à une commande de trains régionaux trop larges pour certains tunnels du nord de l’Espagne où ils devaient passer.

Sa démission s’ajoute à celle de la secrétaire d’Etat aux Transports et ex-présidente de l’Adi (gestionnaire du réseau ferré), Isabel Pardo de Vera.

Tous deux paient les conséquences d’une commande de 31 trains, passée auprès de CAF (pour un montant de 258 millions d’euros), mais qui contenait des erreurs dans la dimension des rames.

Les trains  n’ont pas été construits, l’alerte ayant été lancée avant. Toutefois, la livraison des rames devrait être retardée : leur mise en circulation est désormais attendue courant 2026 au lieu de 2024 comme initialement prévu.

Ewa

Trois profils féminins pour prendre en main des sujets stratégiques à la SNCF

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Priscille Garcin va prendre, le 6 mars, le poste de conseillère chargée de la coordination des grands événements sportifs chez Gares & Connexions. Rattachée à Marlène Dolveck, la directrice générale de la SA filiale de SNCF Réseau, « elle sera chargée de mettre en place une coordination des projets Coupe du Monde de Rugby et Jeux Olympiques et Paralympiques tant en interne au sein de SNCF Gares & Connexions que dans la relation avec les autres entités du groupe SNCF ainsi qu’avec les parties prenantes externes« , indique dans un communiqué Gares & Connexions.

Cette diplômée de l’EFAP était depuis 2020 directrice des gares de Lyon et de Bercy, après avoir occupé une succession de postes chez Publicis, dans des cabinets ministériels, au CNC puis à France Télévisions. Elle avait intégré en 2010 le groupe SNCF, où elle a géré pendant dix ans la communication et les relations avec les médias.

1516274675295Muriel Signouret, jusqu’alors directrice de cabinet de Jean-Pierre Farandou, va la remplacer à la direction des gares de Paris-Lyon et de Paris Bercy Bourgogne-Pays d’Auvergne. Un poste plus opérationnel pour cette ex-secrétaire générale de Public Sénat qui a aussi été journaliste pendant dix ans.

 

photo magali patayMagali Patay lui succèdera auprès de Jean-Pierre Farandou, en prenant aussi le titre de directrice déléguée aux Territoires, aux relations institutionnelles et à l’international. Ancienne élève de l’ENA, elle a travaillé à la direction générale du Trésor, puis pour Natixis. Un profil plus financier auprès du PDG du groupe.

 

 

Ewa

“Trains trop larges” en Espagne : un cafouillage dû à la complexité des normes devient une affaire d’Etat

Trains de la Renfe gare de Madrid

Après plus de deux semaines de polémiques, l’affaire des “trains trop larges” en Espagne a provoqué la démission du président de la Renfe et celle de la secrétaire d’État aux Transports. Retour sur une commande passée par la compagnie publique espagnole, qui a fait des erreurs de dimensions… 

L’affaire aurait pu se limiter à un simple cafouillage car le problème a été identifié rapidement et aucun train n’a été construit. Tout a commencé en 2020, quand la  Renfe a commandé 31 trains pour les réseaux périurbains des régions de Cantabrie et des Asturies au constructeur CAF… et lui a fourni des instructions qui rendaient impossible le passage des wagons dans certains tunnels. Quand Renfe a lancé l’appel d’offres pour ces trains, en 2019, les instructions adressées aux candidats se limitaient à indiquer les gabarits déterminés par la norme en vigueur. Les règles qui régissent les dimensions du matériel roulant en Espagne ont en effet été édictées en 2015 par l’Agence nationale de sécurité ferroviaire (AESF). Mais une rame fabriquée selon ces standards aurait le toit trop large pour passer sous les voûtes de certains tunnels de Cantabrie et des Asturies, percés à la fin du XIXe siècle, particulièrement bas et étroits. CAF, qui a décroché le contrat, aurait en premier signalé le problème, en mars 2021.

Une solution simple dont personne n’a voulu endosser la responsabilité

Une fois repérée, l’erreur aurait pu être corrigée rapidement. Le 5 avril dernier, le ministère des Transports a annoncé que, pour rectifier le tir, la “méthode comparative” serait appliquée : Renfe mettra un des trains actuellement en service sur les lignes en question à disposition du constructeur pour qu’il fabrique son matériel selon les mêmes proportions.

Avant cette décision, Renfe, l’AESF et Adif (le gérant du rail espagnol), ont été incapables de fournir à CAF une réponse qui lui permette de lancer la fabrication. Pire, les trois entités avaient déjà identifié la méthode comparative comme étant la solution indiquée, en 2021. Mais personne n’aurait voulu endosser la responsabilité d’autoriser ce procédé, inédit en Espagne. “Les directives de l’UE forcent à rendre le transport ferroviaire de plus en plus sûr. Ajoutez à cela l’accident d’Angrois (en 2013, 80 morts dans un déraillement qui a traumatisé le pays, NDLR) dans un secteur où personne ne veut courir le moindre risque. Cela mène à observer la norme, même si elle est mauvaise”, estime le quotidien local asturien El Comercio, qui a dévoilé l’affaire.

Des élections régionales en ligne de mire

C’est un travail bâclé inqualifiable. Ce n’est pas digne d’un gouvernement sérieux. Des têtes doivent rouler”, s’est enflammé le 2 février Miguel Angel Revilla, président du gouvernement régional de Cantabrie. Les trains en service sur les lignes périurbaines (concernées par ce renouvellement de matériel) sont vieux de 40 ans pour certains et souffrent de pannes fréquentes. Les usagers s’en plaignent, et les élections régionales du 28 mai approchent. Les présidents de région mettent une pression maximum sur le gouvernement central.

Pendant deux semaines, le ministère des Transports, dont dépendent Renfe, Adif et l’AESF, a tenté de circonscrire l’incendie. Consulté par VRT, il insiste : “Aucun argent public n’a été gaspillé (…) il n’y a aucun problème de financement et le contrat suit son cours.” Le ministère des Transports assure que ce contretemps n’entraînera pas de surcoût pour cette opération à 248 millions d’euros. Mais la mauvaise gestion de l’incident retardera la livraison, prévue pour 2024, d’au moins deux ans, sur des lignes qui en ont particulièrement besoin. Un “groupe de travail institutionnel” réunissant des représentants des trois organismes incriminés a ainsi été constitué avec “l’objectif initial que les premiers trains circulent (…) en 2026”. Deux hauts cadres d’Adif et Renfe ont été démis de leurs fonctions le 6 février. Une enquête interne doit encore établir l’ensemble des responsabilités de ce fiasco.

Mais le 20 février, la ministre des Transports, Raquel Sánchez, s’est réunie avec le président de Cantabrie, Miguel Ángel Revilla, et le président des Asturies, Adrián Barbón. À cette occasion elle a annoncé les démissions de Isabel Pardo de Vera, la secrétaire d’État aux Transports (et ex-présidente de l’Adif, le gestionnaire du réseau ferré), et de Isaias Taboas, qui présidait depuis 2018 la compagnie ferroviaire espagnole.

La ministre a aussi formulé plusieurs promesses :  la gratuité des trains pour tous les usagers des réseaux concernés, la livraison de sept trains de plus que prévu en 2026 et la rénovation d’une partie du matériel roulant déjà existant.

Alban Elkaïm