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Ewa

Le marché de la troisième ligne du métro de Toulouse suspendu après un recours de Siemens

3e ligne métro Toulouse, desserte aéroport

Mauvais perdant, Siemens ? Visiblement, le groupe allemand a du mal à accepter que son rival Alstom lui souffle le marché d’ensemblier de la troisième ligne du métro de Toulouse.

Ce marché à 713 millions d’euros devait être signé le 26 novembre entre le président de Tisséo Jean-Michel Lattes et le président d’Alstom France Jean-Michel Eyméoud, en présence du président de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc. Mais l’annonce d’un référé précontractuel déposé par Siemens devant le tribunal administratif de Toulouse a entraîné la suspension du processus.

Ayant installé en 2016 son centre mondial de compétences consacré au métro automatique à Toulouse, deuxième ville après Lille à avoir adopté le Val de Matra (racheté ensuite par Siemens) en 1993, Siemens Mobility s’estimait peut-être le candidat idéal. Mais la commission d’appel d’offres en a décidé autrement. « L’offre d’Alstom était à la fois la moins chère et la meilleure techniquement », avait déclaré le président de Tisséo lors de l’annonce de ce choix. Par ce recours, Siemens souhaite obtenir des éléments complémentaires permettant de justifier son éviction et le choix Alstom. Ni Tisséo, ni Alstom, ni Siemens n’ont souhaité faire de commentaires en attendant la décision du tribunal administratif.

Catherine Stern

Ewa

Les élus du Grand-Est veulent plus de TGV

Le TGV Strasbourg Marseille approche de Lons le Saunier

Les élus du Conseil régional du Grand Est craignent le maintien d’une offre réduite de TGV à la sortie du second confinement. Ils l’ont fait savoir en votant, le 27 novembre, une motion dans laquelle ils exigent que « toute évolution des dessertes à l’issue du second confinement et au-delà soit concertée au préalable avec les associations d’usagers, le Conseil régional et l’Etat décentralisé ». Les conseillers régionaux demandent « que la desserte TGV des villes moyennes du Grand Est ne soit pas la variable d’ajustement des erreurs stratégiques de la SNCF » et souhaitent « que SNCF Voyageurs s’engage au plus vite à un retour à la normale du service TGV ».

Le cofinancement par les collectivités de la LGV Est une nouvelle fois rappelé

« La méthode de la SNCF consiste trop souvent à imposer ses décisions. Nous préférons anticiper », explique Valérie Debord, vice-présidente de l’assemblée régionale et présidente du groupe politique majoritaire (LR-divers droite). La motion qu’elle a défendue devant l’assemblée plénière a été adoptée par l’ensemble des conseillers, à l’exception du RN qui s’est abstenu. « Notre région est déjà pénalisée depuis plusieurs mois par le renvoi des lignes vers le sud, provoqué par les travaux en gare à Lyon. La SNCF est mal placée pour parler de transition écologique et de développement des territoires si elle persiste à faire preuve d’un tel mépris francilien vis-à-vis du Grand Est », estime l’élue régionale. « Emmanuel Macron a annoncé un retour à la normale dans notre pays après le 20 janvier. Notre région se bat pour développer son attractivité. Nancy, Metz et Strasbourg ont besoin de leurs dessertes fortes vers Paris. Nos collectivités ont cofinancé la réalisation de la LGV Est et n’accepteront pas le maintien d’une offre dégradée », avertit Valérie Debord.

Depuis le 5 novembre, sur tout le territoire, le plan de transport TGV InOui et Ouigo est repassé en mode confinement pour s’établir, en moyenne, à 30 % de l’offre habituelle. Sur l’axe Est, le plan de transport actuel s’élève à 25 % de l’offre normale. « Nous constatons 21 % de taux d’occupation actuellement sur cet axe, sur ces 25 % », indique la direction régionale de la SNCF à Strasbourg.

Les dessertes renforcées à partir du 13 décembre

L’entreprise publique n’a pas encore publié son calendrier pour le retour à l’offre initiale. A la direction régionale, une porte-parole rappelle que « pendant le confinement, la réduction des circulations de TGV n’a pas été spécifique pour le Grand Est », mais que cette offre adaptée découle d’une politique nationale.

Plusieurs gares vosgiennes et ardennaises (Epinal, Remiremont, Saint-Dié, Charleville-Mézières) n’ont plus été desservies par les TGV en novembre. « A compter du 13 décembre, l’ensemble des routes sera à nouveau desservi, de manière conséquente par rapport à aujourd’hui », a annoncé le 27 novembre la direction régionale de la SNCF. « Il n’y a rien à craindre dans l’immédiat pour nos lignes vosgiennes et ardennaises », se rassure David Valence, vice-président du Conseil régional du Grand Est en charge des mobilités et des infrastructures de transports. « En votant cette motion, nous avons posé un jalon sur le moyen terme, pour le service de la rentrée 2021. La SNCF n’a pas toujours eu un regard bienveillant sur ces destinations », observe l’élu, qui est aussi maire de Saint-Dié.

Olivier Mirguet

Ewa

L’expérimenté Jean-Aimé Mougenot nommé directeur délégué des TER

Jean-Aime Mougenot

Après l’annonce du prochain départ de Frank Lacroix de la direction des TER (ici) une nouvelle gouvernance se met en place à la SNCF : le 1er janvier prochain, c’est Jean-Aimé Mougenot qui deviendra directeur TER délégué à SNCF Voyageurs. Il entre de ce fait au Comté exécutif de SNCF voyageurs et à celui du groupe SNCF.

Jean-Aimé Mougenot sera chargé de piloter et de coordonner la direction TER basée à Lyon. Il travaillera avec Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs, qui reprend en main le pilotage stratégique de l’activité TER, en particulier la relation avec les régions en lien avec les directeurs régionaux TER.

Le nouveau directeur délégué connaît parfaitement l’entreprise et tout particulièrement l’activité TER. Entré en 1980 à la SNCF comme conducteur des trains en Midi-Pyrénées, il a occupé une succession de postes, directeur des établissements SNCF Traction de l’Oise et de Paris-Nord, DRH pour la conduite, directeur régional, et même (déjà) directeur adjoint de l’activité TER. Il était, depuis 2016, directeur de la région TER Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il a de ce fait préparé la réponse de la SNCF aux appels d’offres de la région pour deux lots de TER (ici) .

M.-H. P. 

Ewa

Keolis conserve le réseau de Blois

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La Communauté d’agglomération de Blois (couvrant 42 communes en plus de la ville de Blois, soit 110 000 habitants), qui s’appelle Agglopolys, a décidé mi-novembre de renouveler pour huit ans le contrat de Keolis pour l’exploitation et la maintenance de son réseau de transport public, Azalys.

Le nouveau contrat, qui générera 100 millions d’euros de chiffre d’affaires cumulé, doit commencer le 1er janvier. « Il s’accompagnera de la refonte du réseau prévue le 1er septembre 2021 », précise dans un communiqué la filiale de transport public de la SNCF.

Actuellement structuré autour de sept lignes de bus principales et d’une navette électrique desservant le centre-ville, le réseau va être amélioré pour mieux répondre aux besoins de mobilité sur les principaux points d’intérêt de la ville, culturels, sportifs et économiques. Il est ainsi prévu d’accroître la fréquence de la ligne de bus « des salariés » et de renforcer l’amplitude horaire le soir et le dimanche.

L’offre de transport interurbain va aussi être améliorée, ce qui passe notamment par la refonte du transport à la demande. Enfin, le renouvellement intégral de la flotte de la ligne la plus fréquentée du réseau est aussi au programme, avec l’intégration de six bus 100 % électriques.

4,4 millions de voyages sont attendus en moyenne annuelle sur ce réseau qui a enregistré une hausse de la fréquentation de 38 % depuis 2013.

Ewa

Une nouvelle gare mezzanine pour Nantes

Gare de nantes

Après trois années de travaux, la nouvelle gare de Nantes a été ouverte au public le 20 novembre. L’ancien bâtiment était devenu trop petit. La nouvelle structure est une mezzanine aux allures de vaste pont couvert et vitré qui mesure 160 mètres de long et 25 m de large.

Installée à 10 mètres au-dessus des voies, elle est accessible par huit ascenseurs et 12 escaliers mécaniques qui la connectent aux quais et aux parvis sud et nord. Elle repose sur 18 solides piliers en béton en forme d’arbre, qui partent des quais et se poursuivent à l’intérieur du bâtiment et même à l’extérieur sous l’aspect d’une treille, selon l’idée de l’architecte Rudy Ricciotti qui a aussi dessiné le Mucem (Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) à Marseille.

La gare de Nantes avait besoin de s’agrandir pour accueillir un trafic qui devrait être de l’ordre de 25 millions de voyageurs à l’horizon 2030, soit presque le double de la fréquentation actuelle : on comptait près de 12 millions de voyageurs ayant emprunté les trains en 2018 et quelque 17 millions de personnes y transitant pour ses services et ses commerces. Car la « rue suspendue » comme la nomme son architecte, compte des restaurants, des commerces, deux supérettes, une pharmacie.

Elle permet aussi de se rendre au sud, vers le nouveau quartier d’affaires Euronantes, ou au nord vers la ville historique et le jardin des plantes. La gare remplit ainsi sa fonction de lien urbain qui offre une vue, non seulement sur les trains, mais aussi sur la ville et ses monuments : la cathédrale, le château des ducs de Bretagne, la tour Bretagne, ou la tour Lu.

La gare de Nantes – la sixième plus fréquentée de France (hors Île-de-France) et la première des Pays de la Loire – est desservie par plus de 220 trains en moyenne par jour, dont 60 TGV. Mais dans les 10 ans à venir, la Région souhaite augmenter l’offre du réseau TER de 65 %, en renforçant les dessertes périurbaines, le maillage régional et intervilles.

Enfin, au sud, une nouvelle gare routière verra le jour en d’ici à 2025, à l’issue d’une deuxième phase de travaux, au sein du pôle d’échange multimodal. Adossée et directement reliée à la gare ferroviaire, elle sera dotée de 15 quais pour accueillir une vingtaine de lignes régionales du réseau de transport public Aléop, celles des compagnies privées, ainsi que la navette aéroport et la dépose des taxis sous la mezzanine.

Yann Goubin

Ewa

Katayoune Panahi, future directrice de l’immobilier de la SNCF

Katayoune Panahi, directrice de l'immobilier groupe SNCF

Katayoune Panahi prendra la direction de l’immobilier du groupe SNCF à partir du 1er février et intègrera le Comex. Elle sera directement rattachée à Laurent Trévisani, le directeur général délégué chargé de la Stratégie et des Finances.

Cette ingénieure en chef des ponts, des eaux et des forêts était, depuis octobre 2013, la directrice générale des services du conseil départemental des Hauts-de-Seine. Auparavant, elle était directrice générale de l’Etablissement public de gestion des affaires de La Défense (Epadesa). Elle a aussi été, entre autres, en 2008, conseillère  chargée des infrastructures de transports au cabinet du ministre chargé de la mise en oeuvre du plan de relance de l’économie. Dans ce cadre, elle avait alors piloté le financement des opérations d’infrastructures de transport et de renouvellement du matériel roulant de la SNCF et de la RATP.

Ewa

Ce qui va changer pour la gare du Nord

Gare du nord projet

Après des mois et des mois de controverses sur la transformation de la gare du Nord, la SNCF et la ville de Paris ont enterré la hache de  guerre : il faut bien sûr transformer la plus grande gare d’Europe qui voit transiter plus de 700 000 voyageurs par jour (hors période Covid) et s’attend à en accueillir 200 000 de plus à l’horizon 2030, mais pas n’importe comment, a affirmé Anne Hidalgo, en présentant le 23 novembre l’accord auquel sont parvenus l’Hôtel de Ville et la SNCF.

Les principaux points qui cristallisaient les contestations ont été amendés. Ainsi, le projet d’agrandissement et de rehaussement de la gare (avec une surface commerciale passant de 5000 à 18 000 m2) été « dédensifié« , souligne la maire de Paris. Il a été décidé de réduire d’environ 7.500m2 les surfaces de commerces et de services, en supprimant un étage et demi au nouveau bâtiment, soit 12 mètres de hauteur en moins.

Des bureaux et une salle de spectacle en moins

Mais ce sont essentiellement des bureaux et une salle de spectacle qui sont abandonnés alors que les opposants s’indignaient de la transformation de la gare du Nord en centre commercial (en savoir plus : ici )Pour la SNCF, il n’était pas question de renoncer à un modèle économique, qui permet de faire payer aux commerces (via les loyers perçus) la rénovation de ses gares. SNCF Gares & Connexion a renoncé aux espaces de bureaux prévus dans l’immeuble situé 112 rue de Maubeuge d’une surface 7.100m2 « La Police Régionale des transports et/ou le Centre de commande unifié des RER B et D pourraient s’y installer« , explique Marlène Dolveck, sa directrice générale.

Ces réaménagements ont permis de récupérer 1700 m2 pour le parc qui sera implanté dans le toit de la gare. Ce parc paysager, qui était déjà prévu et sera accessible à tous, s’étendra donc sur 1,17 ha au lieu d’un hectare initialement.

Dans la gare elle-même, les voyageurs du quotidien ne seront pas obligés de passer devant les espaces commerciaux pour rejoindre leurs trains, comme le prévoyait initialement le projet. C’était aussi l’une des critiques des opposants. « Il n’y aura pas d’allongement des temps de parcours pour les voyageurs« , garantit Marlène Dolveck. SNCF Gares & Connexions renonce donc à la séparation des flux départs et arrivées pour les RER, Transilien et TER qui bénéficieront d’accès directs aux voies. Mais pas pour les grandes lignes : ces voyageurs devront emprunter des passerelles. « De nouvelles circulations verticales seront créées pour faciliter les flux, en particulier pour les voyageurs quotidiens, de la mezzanine banlieue vers le plateau des voies Transilien« , précisent la SNCF et la Ville.

3000 places de stationnement pour les vélos

Le parvis de la gare va devenir un espace réservé aux piétons et aux vélos. Gares & Connexions va y construire 3.000 places de stationnement vélos sécurisées (1200 étaient prévus). La Ville va en installer 3000 de plus aux abords de la gare, indique Gares & Connexions. Les taxis et VTC seront de leur côté accueillis à l’avenir dans le parking souterrain concédé à Effia, où des espaces seront aménagés. 200 places pour les deux roues motorisés seront aussi réalisés. 10 millions vont être engagées sur le parking Effia.

Enfin, SNCF Gares & Connexions s’engage à examiner d’ici à juin 2021 la réalisation, en collaboration avec la Ville de Paris, d’une passerelle entre le boulevard de la Chapelle et le nouveau bâtiment attenant à la gare. Une étude de faisabilité devrait très vite être lancée. Envisagée de longue date mais compliquée techniquement à édifier, cette passerelle permettra d’ouvrir la gare vers le 18e arrondissement, soulignent les élus parisiens.

« On avait besoin de faire ces travaux. Tout le monde en était convaincu. Notamment pour les JO« , commente de son côté Jean-Pierre Farandou, le PDG du groupe SNCF, dont le mandat a commencé alors que les tensions autour du projet étaient déjà très fortes.

Un impact important sur les délais et les coûts

Avec ces réaménagements et le temps perdu en discussions, le coût du projet, initialement estimé à 600 millions d’euros va inévitablement s’alourdir. Selon les Echos, il tournerait désormais autour de 900 millions d’euros. Un chiffre non confirmé par SNCF Gares & Connexions, qui préfère attendre l’étude sur la passerelle et les résultats des appels d’offres pour réévaluer la facture.

En attendant, pour financer les aménagements qui concernent la gare elle-même (réduction des espaces commerciaux et de services et extension du parc sur le toit), un avenant va être ajouté au contrat conclu avec Ceetrus, qui supportera les surcoûts. En contrepartie, la concession de la filiale immobilière du groupe Auchan « sera allongée légèrement« . « On a trouvé un avenant qui permet à chacun de s’y retrouver dans la durée. C’est une concession longue, on fait le pari ensemble » avec la SA Gare du Nord 2024 (la société d’économie mixte qui porte le projet et composée à 34 % par SNCF Gares & Connexions et 66 % par Ceetrus), indique Marlène Dolveck.

Pour la réalisation de la passerelle, SNCF Gares & Connexions s’est d’ores et déjà engagé à mobiliser 20 millions d’euros. Si l’étude de faisabilité affiche une facture supérieure, il faudra de nouveau discuter avec la Ville.

Tout ne sera pas complètement prêt pour les JO

Un permis de construire modificatif devrait être pris rapidement. L’objectif est de commencer les travaux en janvier 2021. Des travaux préparatoires pour la gare routière ont toutefois déjà été lancés depuis septembre.

Le chantier est désormais programmé en trois phases. D’ici à 2022, il est prévu d’améliorer les circulations verticales entre la gare de surface et la gare souterraine pour les voyageurs du quotidien. En septembre 2023,  le terminal Transmanche devrait être reconfiguré pour l’accueil de la Coupe du monde de rugby. Enfin, la livraison des nouveaux espaces du terminal des départs est programmée pour juin 2024. La gare ferroviaire et ses voies de circulation seront donc prêts au moment des JO, affirme le gestionnaire des gares. Mais il faudra sans doute attendre 2025 pour que le chantier soit complètement achevé lorsque la partie commerciale dans les étages supérieures du nouveau bâtiment sera réalisée.

« On va démarrer les travaux. Il y aura des nuisances. A nous de faire en sorte de bien les préparer« , prévient jean-Pierre Farandou. De nouvelles concertations en perspective. Quant au dernier recours (gracieux) déposé contre le projet par la mairie de Paris, il devrait s’éteindre de lui même, comme l’explique Emmanuel Grégoire, l’adjoint à la maire chargé de l’urbanisme : « Si le permis de construire modificatif confirme cet accord, il n’y aura aucune raison d’engager un recours contentieux« .

Marie-Hélène Poingt

 

 

 

Ewa

Jean-Pierre Farandou devrait de nouveau être nommé PDG de la SNCF

Jean-Pierre Farandou.

Relançant une procédure retardée par la crise sanitaire, l’Elysée a annoncé le 23 novembre qu’Emmanuel Macron envisage de renommer, sur proposition du Premier ministre, Jean-Pierre Farandou au poste de président du directoire-directeur général de la SNCF. Jean-Pierre Farandou a déjà été désigné à l’automne 2019 pour diriger la SNCF, dont il est devenu le PDG quand celle-ci a été transformée en une société anonyme à capitaux publique le 1er janvier. L’Elysée avait alors précisé que sa procédure de nomination serait « transitoire« , et qu’elle devait être « suivie par une nouvelle procédure, au cours du 1er semestre 2020, une fois la nouvelle architecture de la SNCF mise en place« . Or, la pandémie a retardé la mise en place de cette nouvelle architecture. Les élections des représentants des salariés au conseil d’administration ont été retardées à début décembre –avec un vote électronique–, tandis que le gouvernement prolongeait jusqu’au 31 décembre l’organisation temporaire.

La procédure prévoit que Jean-Pierre Farandou soit entendu par les commissions du développement durable du Sénat et de l’Assemblée nationale –comme il l’a déjà été en octobre 2019–, lesquelles devront valider le choix du président Macron. L’Etat proposera à nouveau qu’il soit désigné administrateur de la SNCF, afin qu’il (re)devienne PDG, indique l’Elysée.

Ewa

L’UTP relance la piste du péage urbain pour financer les transports publics

Peripherique pollution paris

« Nous devons réfléchir à de nouveaux moyens pour financer les transports publics », a indiqué Thierry Mallet le 19 novembre, en présentant les résultats de l’Observatoire de la mobilité qui montrent une baisse de la fréquentation des transports publics et une crainte de voyageurs qui s’en détournent. D’où un manque à gagner très important (lire : ici).

Le président de l’UTP suggère de lancer de nouvelles taxes qui permettraient de soutenir le secteur, dont les ressources reposent aux deux tiers sur les recettes payées par les usagers et le versement mobilité acquitté par les entreprises.

« Pourquoi ne pas taxer les externalités négatives ? », s’interroge celui qui est aussi le PDG de Transdev. Et de citer le recours au péage urbain, qui ne pourrait être déclenché, nuance-t-il que « si les transports publics sont de qualité« . Il propose aussi de taxer les GAFA, « qui se nourrissent beaucoup des données du transport public ».

Enfin, s’il se félicite du plan de relance gouvernemental, qui fait une place importante au transport ferroviaire et au transport public urbain, il formule deux autres demandes : « Il faut que ce plan finance aussi la numérisation du transport public. C’est indispensable pour la mise en place de solutions multimodales et d’informations de qualité« . Et, ajoute-t-il, « les financements dédiés aux véhicules propres devraient aussi bénéficier aux véhicules collectifs et pas seulement aux véhicules individuels« .

Autant de pistes sur lesquelles devrait plancher la mission sur l’avenir du modèle économique des transports en commun (ici), que vient de confier le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, à Philippe Duron. 

 

MH P 

Ewa

Frank Lacroix quitte la SNCF

Frank Lacroix.

Cinq ans après son arrivée à la tête des TER, Frank Lacroix va quitter la SNCF le 31 décembre. Le communiqué du groupe ferroviaire qui annonce ce départ évoque la mise en place d’une « nouvelle gouvernance au service des territoires« .

C’est Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs, qui reprend en main le pilotage stratégique de l’activité TER « et en particulier la relation avec les Régions, en lien avec les directeurs régionaux TER« , précise le communiqué. « Il sera secondé par un directeur en charge du pilotage et de la coordination des TER, qui sera nommé dans les prochains jours et qui sera membre du comité exécutif de SNCF Voyageurs et du comité exécutif du groupe SNCF« .

La SNCF indique aussi que Jean-Pierre Farandou « portera la stratégie territoriale et la relation avec les présidents de région« , une mission relavant aussi de Frank Lacroix, promu, depuis le début de l’année, directeur général adjoint Territoires du groupe SNCF.

Son départ est-il lié à des dissensions avec Christophe Fanichet? Frank Lacroix que nous avons interrogé n’a pas voulu entrer dans ces considérations, se bornant à reconnaître que « certes, il y a des changements dans la gouvernance mais ils sont légitimes« . Il botte en touche et insiste surtout sur le sentiment du devoir accompli : « J’ai plutôt le sentiment d’avoir réalisé ma mission, j’ai envie aujourd’hui de relever d’autres défis…  »

Ce qui est sûr, c’est que la SNCF perd un dirigeant reconnu pour avoir réussi en peu de temps à redresser l’activité TER.  « Nous avons inversé les courbes de fréquentation et réussi à transporter plus de voyageurs que jamais. Nous avons retrouvé une relation de confiance avec les régions et mis en place une logique d’efficacité »,  résume Frank Lacroix. La concurrence peut commencer, la révolution culturelle est sur les rails à la SNCF.

MH P