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Ewa

Keolis obtient des prolongations de contrats aux Etats-Unis et au Danemark

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Satisfaction à Boston (Etats-Unis) où Keolis exploite les trains de banlieue depuis 2014 : l’opérateur français a obtenu en juin la prolongation pour 4 ans de son contrat d’exploitation et de maintenance qui devait s’achever en juin 2022. Un contrat qui avait pourtant mal commencé puisque l’opérateur français avait enregistré de lourdes pertes les premières années. En 2018, au prix d’énormes efforts, il avait réussi à redresser la situation sur ce réseau qui comprend 14 lignes et 139 gares, et a vu passer 36 millions de voyageurs l’année dernière.
L’opérateur français, qui exploite aussi depuis 2010 le réseau ferroviaire desservant le Centre et le Nord de l’Etat de Virginie et Washington (145 km au total) a également vu son contrat prolongé de 5 ans alors qu’il devait prendre fin en juillet 2020.

Au Danemark, Keolis a aussi obtenu une prolongation de quatre ans de son contrat d’exploitation de bus à Odense alors que ce contrat devait s’arrêter en août 2023. Cette extension générera un chiffre d’affaires de 75 millions d’euros, souligne Keolis. Dans cette nouvelle phase, l’exploitant sera chargé de renouveler une partie de la flotte qui compte 70 véhicules, notamment en mettant en service 20 nouveaux bus électriques. Par ailleurs, le réseau qui comprend 10 lignes de bus sera restructuré l’année prochaine pour s’intégrer au futur tramway de la ville que Keolis doit lancer à l’automne 2021.

Ewa

Avec la crise, la menace d’une diminution de l’offre des transports publics

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Si on entend actuellement surtout Valérie Pécresse alerter sur l’impasse financière menaçant Ile-de-France Mobilités, qui ne pourra plus, dit sa présidente, rémunérer la SNCF et la RATP pour leurs services à partir du début juillet*, tous les réseaux de transport public du pays connaissent une situation potentiellement explosive. Mais, ajoute un bon connaisseur du secteur, la campagne électorale en cours va sans doute conduire à reporter le problème à l’automne lorsque les futurs exécutifs communautaires prendront les commandes, devenant les nouvelles autorités organisatrices des mobilités (AOM). « De nombreuses métropoles feront face à de grandes difficultés cet automne », prédit-il.

L’Union des transports publics évalue l’impact financier de la crise sanitaire autour de quatre milliards d’euros. Dans le détail, elle estime à au moins deux milliards les pertes de recettes et entre un et deux milliards (selon des hypothèses très divergentes) la baisse du Versement Mobilité (VM).

L’organisation professionnelle réclame donc « un plan de soutien massif, immédiat et durable », à inscrire dans la loi de finances rectificative 2020 et à poursuivre en 2021. Parmi les mesures figurent la compensation de la baisse du VM et des pertes de recettes commerciales, et un taux de TVA réduit de 5,5 %, en 2021.

Un plan de relance évalué à un milliard d’euros

L’UTP milite aussi pour un appel à projets, doté d’au moins un milliard d’euros, permettant de soutenir les investissements (extensions de réseaux, maintenance des infrastructures, verdissement des flottes…). Faute de quoi, soutient-elle, « de très nombreux réseaux seront contraints, dès la rentrée, de réduire massivement, voire de supprimer, leur offre de service ».

Pour le moment, les pouvoirs publics ont peu réagi à ces menaces. Interrogé hier sur RTL à propos de la situation en Ile-de-France, Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d’Etat aux Transports, a indiqué que « les transports continueront à rouler en Ile-de-France et je ne doute pas que nous trouverons une solution intelligente avec Mme Pécresse ».

La baisse de fréquentation actuelle des transports publics, qui risque de durer (le secteur s’attend à un trafic ne dépassant pas 80 % d’une situation normale d’ici à la fin de l’année, en se basant sur ce qui se passe à l’étranger), pourrait même justifier une diminution de l’offre. L’impact de la crise sur l’emploi, le télétravail et le développement d’e-commerce font évoluer les comportements.

Ce serait alors un vrai retournement de tendance. Car même s’il est déjà arrivé que des réseaux réduisent leur offre pour réaliser des économies, globalement jusqu’à présent à l’échelle nationale, la tendance était à la hausse, portée par l’augmentation des périmètres des AOM et la mise en service de transports en site propre. « Pour la première fois, nous craignons une baisse substantielle de l’offre », s’inquiète un professionnel.

Marie Hélène Poingt

*Valérie Pécresse évalue à 2,6 milliards d’euros le trou dans les caisses d’Ile-de-France Mobilités et demande à l’Etat de compenser les coûts assumés par IDFM pour faire circuler quasiment à vide suffisamment de trains, métros et bus afin de permettre la distanciation physique.

Ewa

Interview. Comment retrouver les 70 % de clients TER perdus avec la crise?

Frank Lacroix.

Comme les TGV, les TER peinent à retrouver leurs voyageurs.  Frank Lacroix, le directeur général de TER, également directeur général adjoint Territoires du groupe SNCF, explique à VRT comment il a géré la crise avec les régions et comment il compte reconquérir des clients dans un contexte en pleine évolution.

 

Ville, Rail & Transports : Où en était votre plan de redressement de l’activité TER lorsque la crise sanitaire est arrivée?

Frank Lacroix : Notre plan Cap TER 2020 nous a permis de renverser la courbe descendante qu’on connaissait avant 2016. A partir de 2017, l’activité TER a progressé, ce qui devait nous conduire à une hausse de fréquentation de 10 %, avec des succès particuliers en Bourgogne-Franche Comté et en Nouvelle Aquitaine, mais des effets positifs dans toutes les régions.

Ces bons résultats s’expliquent avant tout par le travail partenarial qui a été développé entre les régions et la SNCF : les régions ont mis en place des politiques tarifaires mieux ciblées tandis que nous avons redressé de manière sensible notre activité en obtenant un taux de régularité de 92,5 % en 2019 et en réduisant nos coûts de production. Nous avons pris des engagements de trajectoire financière pour chaque région, ce qui nous a permis de faire baisser la contribution financière de la région par voyageur transporté. C’est lié bien sûr au nombre de voyageurs transportés qui a augmenté.

Au moment de la crise du Covid, nous avons encore renforcé nos liens avec les régions. Tous les mercredis, nous avons organisé des réunions avec les vice-présidents chargés des transports des régions, sous l’égide de la commission transports de Régions de France présidée par Michel Neugnot (vice-président chargé des Transports en Bourgogne-Franche-Comté, ndlr). Ce travail de proximité nous a permis de gérer la situation de confinement, puis de déconfinement.

VRT : Quelle est la situation actuelle ?

F. L. : Malgré la reprise, nous ne transportons actuellement que 30 % de voyageurs par rapport à une situation normale. Il nous reste  donc à retrouver 70 % de notre clientèle!  Chacune des régions a décidé de lancer des opérations de reconquête qui leur sont propres, mais en plus, nous avons voulu lancer un dispositif inédit pour frapper fort : l’opération TER de France, qui vient compléter ce que chacune des régions fait, et permet aux 130 000 abonnés annuels des TER de toute la France de voyager partout sur le territoire avec leur abonnement. Ce dispositif fonctionnera pendant la période estivale, en juillet et en août.

VRT : Quel est l’objectif puisque vous ne gagnerez ni argent ni clientèle avec cette opération?
F. L. : L’objectif, c’est de renforcer la visibilité de TER. C’est une nécessité pour faire revenir les voyageurs. Puisque 9 Français sur 10 vont rester en France, nous ouvrons les portes de nos TER et profitons de cette opportunité.

Nous voulons associer l’image du TER au tourisme et pas seulement aux trajets domicile-travail. Le TER répond à des besoins de mobilité très divers. Et nous confirmons notre volonté d’être présents sur tous les territoires.

VRT : Quel est le coût de cette crise pour TER?

F. L. : Nous sommes en train d’évaluer l’impact financier et avons décidé d’être totalement transparents. Pendant le confinement, nous avons acheminé seulement 2,5 % du trafic habituel. Autrement dit, rien.

A la mi-juin, avec  30 % de fréquentation, nous voyons bien que la reprise est très lente. Or, les recettes directes voyageurs représentent plus du quart du coût des TER. Dans nos contrats, nous avons des objectifs de recettes. Mais avec la crise du Covid-19, nous sommes face à un cas de force majeur… Nous allons voir avec les régions comment assumer ce manque de recettes. Nous n’avons pas encore établi le coût mais il se mesurera en plusieurs centaines de millions d’euros. Résoudre l’équation financière est capital. Mais notre priorité aujourd’hui est de faire revenir les voyageurs dans les TER.

VRT : Le plan Cap TER 2020 s’achevant cette année, quel est votre nouveau projet? 

F. L. : Avant le Covid, nous travaillions sur un nouveau plan dont le mot d’ordre était la conquête des voyageurs. Avec la crise, il prend encore plus d’acuité. Notre plan stratégique pour les 5 ans qui viennent est axé autour de la conquête et de l’ancrage territorial. Toute notre énergie va aller à la conquête de nouveaux voyageurs, en gardant une grande proximité avec les régions. On ne décidera pas de Paris mais nous nous réinventerons à partir des territoires.

VRT : Et où en est la réorganisation de l’activité TER, activité désormais ouverte à la concurrence?

F. L : L’élément majeur est la création de directions de ligne. 80 % sont aujourd’hui créées. Elles seront toutes en place fin 2020. Il y en aura 46 qui rassembleront toutes les équipes de production. Elles seront donc multi-métiers. Chaque patron de direction de ligne aura en charge quelques lignes et sera non seulement responsable de la qualité de production mais sera aussi l’interlocuteur sur le terrain. Je veux que les équipes partent à la conquête des clients en allant sur le terrain, dans les entreprises, les universités, les villages, les marchés…

L’autre évolution majeure pour la rentrée 2020 résidera dans notre capacité à développer un programme extrêmement ambitieux pour « verdir » les TER. Nous voulons clairement démontrer que les TER représentent une solution durable pour l’environnement.

Propos recueillis par Marie Hélène Poingt

Ewa

Les transports publics franciliens fonctionnent désormais (presque) normalement

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C’était un motif de grogne pour les usagers : les stations de métro maintenues fermées même après le déconfinement (une soixantaine de stations toujours fermées le 11 mai, un chiffre qui a été abaissé avec le temps mais avec le maintien de fermetures de stations très importantes comme la station République).

Le 22 juin a sonné le retour à une situation presque normale et les 17 stations qui étaient encore fermées au public ont pu rouvrir. « L’ensemble des lignes du métro francilien fonctionnent à une fréquence de 100 % sur la plage horaire normale, soit entre 5 h 30 et 1 h 15 », indique Ile-de-France Mobilités dans un communiqué. Même principe pour les lignes de tramway et pour le RER A, sauf sur les branches Cergy avec une fin de trafic à 22 h 16 et Poissy à 22 h 18, et pour le RER B sauf pour la partie nord.

L’offre est quasi normale sur l’ensemble des trains, excepté les lignes N et le RER C. Les RER C, D, E ainsi que l’ensemble des trains de banlieue rouleront jusqu’à 22 heures.

Les bus fonctionnent également normalement, précise encore IDFM qui continue à recommander de recourir le plus largement possible au télétravail et d’éviter si possible les transports publics pendant les heures de pointe.

Dans ce but, la Région Ile-de-France, en partenariat avec Île-de-France Mobilités, Paris La Défense, Grand Paris Sud, Plaine Commune, la RATP et Transilien SNCF, lancent un service collaboratif, Lissage des Heures de pointe @SmartWork, « pour accompagner les franciliens, les entreprises et les territoires à gérer au mieux les déplacements domicile/travail ». 

Enfin, le port du masque reste obligatoire, en revanche l’attestation de travail n’est plus de rigueur aux heures de pointe.

Ewa

La RATP roule avec Alstom et ComfortDelgro pour le Grand Paris Express

métro Grand Paris Express

La RATP mise sur les alliances pour entrer dans la compétition qui s’annonce avec l’ouverture à la concurrence des TER et des métros. Après avoir décidé à la fin de l’année dernière de créer une joint-venture avec Getlink pour répondre aux futurs appels d’offres dans les TER, principalement ceux de Grand Est et des Hauts-de-France, la RATP poursuit cette stratégie pour les appels d’offres du Grand Paris Express.

Elle a annoncé le 18 juin avoir noué un partenariat avec Alstom et ComfortDelgro Transit pour créer une joint-venture avec une participation majoritaire de RATP Dev et répondre aux appels d’offres des lignes de métro automatique 16 et 17. Avec ce partenariat, la Régie qui sera aussi le gestionnaire des infrastructures ferrées, se présente avec des partenaires de poids. ComfortDelgro fait partie d’un groupe singapourien de transport public internationalement reconnu et Alstom a gagné le marché du matériel roulant pour les lignes 15, 16 et 17. De plus, le constructeur français a plusieurs fois indiqué qu’il souhaiterait élargir ses champs de compétences, notamment à l’occasion de l’ouverture à la concurrence des marchés ferroviaires.

Le groupement devrait trouver sur sa route Keolis, qui n’a jamais caché son intérêt pour le Grand Paris Express, mais pas Transdev qui nous a expliqué ne pas concourir pour les lignes 16 et 17, la période actuelle compliquée le conduisant à se concentrer sur d’autres priorités.

Rappelons que la ligne 17, longue de 27 km, desservira le nord de la métropole parisienne, allant de Saint-Denis Pleyel au Mesnil-Amelot, en 25 minutes et devrait accueillir 130 000 à 160 000 voyages par jour.

La 16 ira de Saint-Denis Pleyel à Clichy-Montfermeil en 29 km (et en 27 minutes), et doit permettre la desserte de plusieurs sites des Jeux Olympiques et Paralympiques en 2024. Les estimations tablent sur 200 000 voyages par jour. Reste que l’objectif fixé d’une ouverture des premiers tronçons du futur métro de rocade de la région parisienne pour les JO d’été de Paris 2024 paraît de plus en plus difficile à tenir.

M.-H. P. 

 

Ewa

Grenoble mise sur une ligne par câble d’ici 2024

Téléphérique à Grenoble

Le SMMAG, Syndicat Mixte des Mobilités de l’Aire Grenobloise, a présenté le transport par câble qui reliera Fontaine à Saint-Martin-le-Vinoux, via le nord-ouest de Grenoble, à l’occasion du marché attribué au groupement associant Poma, constructeur spécialiste du secteur, Groupe 6 (architecture) et Egis (ingénierie). La télécabine longue de 3,7 km comprendra cinq stations et desservira la ligne en 15 minutes selon ses promoteurs, contre 30 mn en bus/tramway, 23 mn en vélo et 18 à 21 mn en voiture.

Si, fin 2018, la commission d’enquête publique a rendu des conclusions peu favorables au projet de « métrocâble », le SMMAG estime que la ligne aérienne est la meilleure solution pour franchir ce secteur de l’agglomération traversée par deux cours d’eau (Isère et Drac), deux (auto)routes A480 et RN481 et une voie ferrée. En outre, la nouvelle ligne devrait répondre aux futurs besoins de mobilités du secteur qui devrait accueillir plus de 6000 nouveaux habitants et plus de 5000 emplois dans la période 2020-2030. Elle devrait aussi renforcer le maillage du réseau grâce à ses stations en correspondance avec les lignes A, B, et E. Pour Yann Mongaburu, président du SMMAG, « la ligne par câble permet de relever le défi des mobilités décarbonées dans un réseau de transport qui sera repensé ». Les travaux devraient commencer en 2022 pour une mise en service en 2024. L’exploitation entre 5h-21h prévoit 24 cabines au début, puis 66 à terme, avec une fréquence toutes les 71 secondes puis toutes les 29 secondes en misant sur une fréquentation de 1200 personnes/heure  et 3000 à terme.

Claude Ferrero

Ewa

Une nouvelle solution pour compter les voyageurs à bord des bus

Pour compter les voyageurs dans les bus

Connaître précisément le nombre de voyageurs montés à bord d’un bus, l’information est intéressante surtout lorsqu’on doit s’assurer que chacun garde bien ses distances. D’où la solution proposée par la société Businfo, qui est en train d’être déployée dans plusieurs collectivités. Baptisée Quantabus, elle consiste à installer des capteurs aux portes des véhicules pour évaluer la fréquentation, ce qui permet de transmettre les données au chauffeur et au système central. Ces indicateurs de fréquentation peuvent aussi être communiqués aux voyageurs via des applis ou bien sur des bornes d’informations ou encore mises à disposition en open data.

La ville de Nevers a ainsi prévu de déployer cette solution sur une partie de ses bus à partir du début juillet. Angers et Creil devraient l’implanter sur une quinzaine de bus chacune à partir de la rentrée scolaire. Ce sera aussi le cas pour 154 cars d’Ile-de-France Mobilités.

Businfo, qui s’est spécialisée dans le déploiement de solutions logicielles et matérielles, propose aussi aux collectivités d’aller plus loin en analysant ces données. Dans ce but, elle a noué un partenariat avec Citio, (une start up issue de RATP Dev), qui travaille sur le big data et l’intelligence artificielle.

Ewa

Claire Martin prend les commandes de la direction industrielle de Keolis

Claire Martin prend la tête de la direction industrielle de Keolis

Claire Martin a pris la tête, en juin, de la direction industrielle de Keolis. Elle intègre à ce titre le comité exécutif du groupe.

Elle sera notamment chargée de conduire la stratégie industrielle, de développer les expertises ainsi que les partenariats stratégiques, en lien avec les directions France, International et les directions métiers de Keolis, explique un communiqué de l’opérateur de transport public.

Ancienne membre de la commission Attali sur l’économie positive, Claire Martin était, depuis 2016, directrice générale de la filiale Renault-Nissan Consulting, un cabinet de conseil international de 250 consultants. Elle est également membre de l’académie des Technologies depuis 2007, administratrice de start-ups et chargée de cours sur la RSE à Sciences Po Paris.

Ewa

Strasbourg installe des stations-service sur ses pistes cyclables

Inauguration Vélorue Strasbourg vélo

La ville de Strasbourg a inauguré le 16 juin ses trois premières stations-service dédiées aux vélos. Ces bornes d’entretien en libre-service proposent une dizaine d’outils sécurisés (tournevis, clés, démonte-pneus) et une pompe adaptée aux deux formats de valves les plus courants. Elles ont été installées sur les itinéraires cyclables les plus fréquentés de l’agglomération à la cité de la musique, au Parlement européen et près de la gare centrale.

« Notre politique cyclable doit aller au-delà de la réalisation d’infrastructures », estime Jean-Baptiste Gernet, conseiller eurométropolitain en charge des mobilités actives et innovantes. « Ces trois premières stations-service sont un test. Si l’accueil est favorable, nous en installerons d’autres sur le réseau », prévient l’élu. Le coût unitaire de ces bornes s’établit à 2 200 euros.

La collectivité a conclu un accord avec l’association locale d’insertion VéloStation, qui se chargera de l’entretien des bornes et s’engage à intervenir en 48 heures en cas de dégradation. Conçues par l’industriel américain Saris, les bornes mesurent 1,40 mètre de haut et permettent d’accrocher le vélo par la selle pour effectuer les opérations d’entretien dans de bonnes conditions. Les outils permettent de régler les principaux composants d’un vélo (freins, transmission) ou de démonter une roue ou un pneu. Mais les rustines ne sont pas fournies en cas de crevaison.

Strasbourg compte 700 kilomètres d’itinéraires cyclables, dont 100 kilomètres supplémentaires ont été aménagés ces six dernières années. La part modale du vélo s’établit à 11 %, selon la dernière enquête ménages réalisée en 2019.

Olivier Mirguet

Ewa

Le CESE préconise la mise au point d’un indice de vieillissement du réseau

Mise en service de la commande centralisee du reseau en gare de Lyon Perrache le 11 novembre 2016.

Alors que les opérateurs de fret ferroviaire tirent le signal d’alarme pour bénéficier eux aussi d’un plan de relance, faute de quoi disent-ils nombre de trains de marchandises pourraient disparaître, le CESE (Conseil économique, social et environnemental) s’est saisi de la question de l’impact des infrastructures dans l’économie. Pour Fanny Arav, rapporteuse de ce rapport du CESE, la crise du Covid a permis de « redécouvrir l’importance stratégique du transport ferroviaire ». Selon l’économiste, urbaniste, qui est aussi administratrice salariée UNSA-Ferroviaire à SNCF Réseau, « il faut reconsidérer les infrastructures stratégiques et ne plus les voir uniquement à travers le prisme du coût ».

S’intéressant plus largement aux transports, aux télécommunications et à l’énergie, Fanny Arav propose de mettre sur pied une « agence des réseaux qui pourrait avoir une vision d’ensemble et prospective ».

Elle préconise aussi la mise au point d’un indice de vieillissement du réseau. Selon elle, il faut changer son regard sur l’investissement public, toujours considéré comme un coût, mais jamais en fonction de la valeur qu’il apporte. « Mais, en même temps, on ne dispose pas d’une vraie valeur des actifs. La valeur est estimée en fonction de la dette. On ne dispose pas d’une valeur de l’actif représentant son usage, son utilité pour la collectivité. C’est le cas pour le réseau ferré dont on n’évalue pas la vraie valeur… On le valorise à environ 30 milliards d’euros car ce qu’on fait généralement, c’est d’apprécier la valeur d’actifs de telle façon qu’elle ne soit pas trop inférieure au montant de la dette ».

L’économiste estime « qu’on a un besoin urgent de stratégie pour le ferroviaire ». Et elle plaide, elle aussi, pour un plan de relance. « J’ai l’impression que le gouvernement ne considère pas le ferroviaire comme une solution. Or, c’est une solution écologique, stratégique, sûre… »

Pour Fanny Arav, il faut renforcer l’équité entre les modes de transport et prendre en compte de façon plus globale les apports des différentes infrastructures dans les territoires. Et de résumer : « On ne prend pas en considération tout ce que ces réseaux rapportent aux territoires, en termes de cohésion sociale, et leur effet de levier. Il faut savoir valoriser la cohésion sociale et l’équité territoriale ».

MH P