
Après des ventes en croissance de 21 % l’an passé, le constructeur ferroviaire ibérique CAF (Construccion y auxiliar de ferrocarriles) se fixe pour objectif un chiffre d’affaires de 4,8 milliards d’euros à l’horizon 2026. Mais si l’entreprise a marqué des points au Proche-Orient ou aux Amériques, elle veut privilégier « parmi ses marchés stratégiques » l’Europe.
L’assemblée générale annuelle qui s’est tenue en juin à son siège social de Beasain (Pays basque espagnol) a été l’occasion pour le constructeur de valoriser les contrats récents conclus sur le Vieux continent, par exemple la production pour Rome de 121 tramways pour un montant de 457 millions d’euros. CAF recherche en Europe des marchés à la rentabilité plus forte, malgré « les aléas géopolitiques et macroéconomiques qui ont eu des impacts industriels notables », indique Javier Martinez Ojinaga. Et le directeur-général de CAF de pointer les difficultés sur la chaîne d’approvisionnement et les coûts financiers dont l’augmentation des taux d’intérêt. Pour autant les commandes sont bien là : trains tri-modes pour l’anglais LNER, automotrices régionales à livrer à Renfe et rames françaises Coradia polyvalentes.
L’exercice 2023 de CAF se clôt sur des ventes de 3,852 milliards d’euros, dont 3 milliards pour le seul ferroviaire (matériel roulant et signalisation), le reste correspondant à la filiale Solaris : une entreprise d’autobus polonaise acquise en 2018. Le capital de CAF a aujourd’hui pour principaux partenaires ses propres salariés qui détiennent 29,5 % des actions ainsi que l’établissement financier basque Kutxabank (15%), à côté d’autres actionnaires moindres dont le Gouvernement basque (3%).
Michel Garicoix










