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Ewa

Le Sytral officialise ses choix : à la RATP le métro lyonnais, à Keolis les bus

A Oullins (69), le 19 octobre 2023 : nouvelle station du métro B, Oullins Centre. Les employés des entreprises ayant participé à la réalisation du projet montent dans le métro en direction de Saint-Genis-Laval.

« A l’issue de six mois de négociations« , le Sytral a annoncé qu’il allait proposer, lors de son conseil d’administration du 28 mars, de retenir RATP Dev pour gérer les modes lourds (métro, funiculaire, tramway dont Rhônexpress, gestion des infrastructures, informatique, sécurité et contrôle des titres) et Keolis pour les bus, trolleybus et contrôle des titres. L’autorité organisatrice des transports en commun lyonnais confirme ainsi une information de presse, notamment relayée le 6 mars par VRT.

« Sur le lot bus, qui dispose des plus gros effectifs d’agents et du chiffre d’affaires annuel le plus important, c’est la qualité de l’offre technique qui a été déterminante. Sur le lot modes lourds, nous avions deux offres techniques équivalentes ; c’est le coût global du contrat qui a fait la différence », a indiqué dans un communiqué Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon et de Sytral Mobilités.

Un changement fondamental pour l’exploitation du réseau TCL qui était, depuis 1993, confié à un seul et même opérateur, Keolis, via une délégation de service public. « Le dernier contrat, débuté en janvier 2017, n’avait pas vu d’opérateur concurrent à Keolis remettre une offre », explique le Sytral qui rappelle avoir alors lancé « une réflexion et des études sur le
périmètre et l’intérêt d’allotir le réseau TCL, répondant par ailleurs à la recommandation de la Chambre
régionale des comptes formulée dans son rapport de juillet 2019 incitant à étudier les avantages et inconvénients d’un allotissement ».

Les nouveaux délégataires commenceront à exploiter leurs lots en 2025, pour une durée de six ans côté Keolis, pour dix ans côté RATP Dev. La gestion des parcs relais et la relation usagers (communication, marketing, commercialisation et distribution des titres, information voyageurs, etc.) seront confiées à des Sociétés publiques locales (SPL), soit une gestion 100% publique (comprenant Sytral Mobilités, la métropole de Lyon et la ville de Lyon) « qui va notamment permettre d’homogénéiser l’information aux voyageurs et la distribution des titres sur l’ensemble du périmètre« .

Reste à savoir quelle suite sera donnée à un courrier envoyé le 27 février notamment à Bruno Bernard, aux entreprises candidates et à quelques journaux, par une personne se présentant comme un consultant qui est intervenu dans la procédure d’appel d’offres pour une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage. Dans cette lettre que VRT s’est procurée, celui qui se présente aussi comme un  « lanceur d’alerte » émet des « doutes sur l’objectivité des analyses » de la personne chargée de l’assemblage des données financières, « fortement accentués par sa proximité » avec « l’un des soumissionnaires, la RATP ».

Sytral Mobilités a confirmé à Lyon Capitale, également récipiendaire de la lettre, avoir reçu « un courrier anonyme de dénonciation calomnieuse visant un salarié de Sytral Mobilités » et rappelé « qu’un code éthique et déontologique a été rigoureusement appliqué pour l’ensemble du personnel qui a participé à la procédure en cours ». Même son de cloche du côté de la RATP qui a expliqué s’appuyer « sur un code éthique rigoureux notamment en période d’appel d’offres », indique le journal.

MH P

Ewa

Le réseau de bus à Paris va être restructuré à l’occasion des JO

Florent Bardon, coordinateur des mobilités pour les JO, intervenait le 12 mars 2024 devant le Club VRT.

Invité mardi matin au Club VRT, Florent Bardon, le coordinateur national des mobilités pour les JO et JOP 2024, a reconnu que l’organisation des Jeux aurait un  « impact assez important » sur le réseau de bus à Paris. Un travail est engagé sur la restructuration du réseau, a-t-il expliqué, en indiquant que « certaines lignes pourraient être détournées et d’autres coupées en deux« . Le plan qui sera mis en place pendant les Jeux olympiques devrait être achevé en avril, a-t-il précisé.

En revanche, selon lui, il n’y aura pas de diminution d’offre, « pas plus que d’habitude l’été« , puisque ce seront avant tout les modes ferrés (métros, RER et trains) qui seront renforcés pour assurer les acheminements massifs de spectateurs. L’offre sera augmentée en moyenne de 15 %.

Pour informer les voyageurs en temps réel et éviter l’engorgement du réseau de transport, Ile-de-France Mobilités proposera un appli spécifique donnant des conseils pour se déplacer. Les itinéraires conseillés ne seront pas forcément les plus courts, a prévenu le Monsieur Transports des JO. Mais ils permettront de mieux gérer les flux.

La SNCF et la RATP donneront les mêmes informations sur leurs applis. Mais il faudrait aussi que les applis les plus connues par les spectateurs de tous pays fassent de même. Les organisateurs travaillent notamment avec Citymapper, avec qui le sujet avance. Côté Google, des échanges « techniques et politiques sont en cours« . Florent Bardon a « bon espoir d’arriver à un accord » et espère « une stabilisation en mars« .

MH P

 

Ewa

SNCF Réseau attribue des contrats à hauteur d’1,8 milliard d’euros pour rénover les infrastructures

ETF

C’est l’un des plus importants appels d’offres qui vient d’être attribué par SNCF Réseau : des travaux d’1,8 milliard d’euros, répartis en quatre lots, ont été confiés à des entreprises pour contribuer à la rénovation des infrastructures ferroviaires. Les chantiers, qui s’étaleront sur sept ans, couvrent « des travaux massifs de renouvellement de voie sur ligne classique et de renouvellement d’aiguillages et de ballast sur ligne à grande vitesse sur l’ensemble du territoire », indique SNCF Réseau.

Le premier lot, qui vise le remplacement d’appareils de voie par méthode industrielle sur ligne à grande vitesse a été attribué à Eiffage-Captrain, qui remporte également un autre lot de remplacement de rails-voie-ballast. Le groupement Colas Rail- TSO se voit confier un lot pour remplacer le ballast sur LGV, et ETF un  autre lot portant sur le remplacement de rails-voie-ballast pour des zones denses du réseau.

Ces attributions donnent de la visibilité sur la programmation des chantiers à venir avec une « organisation permettant une utilisation optimisée des engins de travaux« , estime SNCF Réseau. Elles illustrent également, poursuit le gestionnaire des infrastructures, l’augmentation des moyens alloués à la régénération et à la modernisation du réseau depuis la décision des pouvoirs publics d’accroître progressivement les investissements à hauteur de 1,5 milliard d’euros supplémentaires par an dans ce but. Une nécessité alors que l’âge moyen des infrastructures ferroviaires est actuellement d’environ 30 ans.

En 2024, SNCF Réseau prévoit d investir 3,2 milliards d’euros dans la régénération du réseau. « 1600 chantiers majeurs sont programmés dans l’ensemble des territoires pour remettre à neuf 1 064 km de voies et régénérer ou supprimer 492 aiguillages« , indique le groupe dans un communiqué.

Ewa

La RATP cherche à préserver la santé de ses salariés avec des exosquelettes

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Comment limiter l’usure des salariés dans des métiers très physiques? La RATP, qui cherche à répondre à cette question, a doté, en décembre dernier, douze ateliers de maintenance de RER et de tramways de 140 exosquelettes. Ces appareils vont servir à 300 agents. « Il s’agit d’une première européenne sur l’ampleur du déploiement. Elle illustre les ambitions de la RATP dans le domaine des technologies d’assistance physique et de qualité de vie au travail pour ses collaborateurs », explique Gilles Tauzin, directeur de l’innovation à la RATP.
Les exosquelettes sont des appareils qui équipent de plus en plus les opérateurs dans l’industrie pour les soulager dans l’exercice de leur métier. Ils accompagnent leurs mouvements et diminuent les contraintes de poids. « 60 % des activités de maintenance s’effectuent “bras en l’air“ », expliquent Nicolas Stuyvers, chef de projet exosquelette.
L’objectif du projet “bras en l’air“ est de répondre à deux situations de travail en particulier, qui sollicitent physiquement beaucoup les agents : la maintenance des portes (bras en l’air), et les opérations en sous-caisse sur la partie basse des trains sur les bogies et les freins réalisés en fosse.
Selon une étude de la RATP, la seule activité de maintenance des portes engendre une dépense énergétique journalière moyenne de 4 000 kcal pour un agent, soit « l’équivalent de l’énergie dépensée pour courir un marathon ». Les exosquelettes pourraient réduire de 30 à 50 % la pénibilité des tâches, en sollicitant moins les salariés.
Le modèle Plum, choisi par la RATP, est « passif » et s’appuie sur des vérins, ne nécessitant pas l’apport d’une source d’énergie externe. Il a été développé en partenariat avec Human Mechanical Technologies, une start-up française installée à Tarbes. L’acquisition des 140 exosquelettes a été intégralement financée par Île-de-France Mobilités.
L’opération s’inscrit dans un ensemble de 15 projets (le programme Nouvelles Technologies d’Assistance Physique – NTAP) destinés à améliorer les conditions de travail, avec des drones, des bras robotique ou encore des robots collaboratifs. Le coût s’élève à plusieurs millions d’euros, selon Nicolas Stuyvers.
En réduisant la pénibilité des métiers, la RATP espère aussi attirer plus de candidats sur des postes où les besoins sont importants et les candidatures pas assez nombreuses. Un autre bénéfice potentiellement lié à l’innovation.
Yann Goubin

Ewa

Ouverture le 13 mars des ventes pour les trains de l’été

Agent SNCF quai TGV inOui

Les ventes des trains pour cet été seront lancées le 13 mars. Jusqu’à 800 circulations seront effectuées quotidiennement grâce aux TGV Inoui, Ouigo et Intercités pour lesquels les réservations sont ouverts sur la période courant du 6 juillet au 11 septembre. « Afin de soutenir la demande estivale, les offres en TGV Inoui sont à nouveau renforcées avec davantage de places proposées que l’été dernier : ce sont 300 000 places supplémentaires qui sont mises en vente sur l’axe Atlantique et 100 000 places supplémentaires sur le Sud-Est », indique SNCF Voyageurs dans un communiqué.

Une desserte quotidienne en Ouigo sera proposée entre Paris et La Rochelle du 5 juillet au 2 septembre, aux mêmes horaires que les circulations actuelles les vendredis, samedis, dimanches et lundis hors vacances scolaires. Et les trains de nuit Paris-Aurillac et Paris-Cerbère seront quotidiens du 5 juillet au 1er septembre, cette dernière liaison comprenant aussi des dessertes des gares de Rivesaltes, Leucate-la-Franqui ou Port la Nouvelle.

Les réservations pour les trains Nomad de la Région Normandie ouvriront également le 13 mars pour réserver des billets du 6 juillet au 11 septembre. Les billets pour les autres trains régionaux TER seront mis en vente progressivement à partir du 13 mars, selon le calendrier choisi par chaque région, précise encore la SNCF.

 

Ewa

La RATP reste dans le rouge dans un contexte de hausse de l’activité

RATP

Après 2022, 2023 restera aussi dans les annales comme une année compliquée pour la RATP. Globalement, le groupe a perdu 109 millions d’euros, après un déficit de 26 millions en 2022.

Si l’Epic s’en tire avec un petit bénéfice de 18 millions, ce sont les filiales (représentant le quart de l’activité du groupe) qui font plonger les comptes dans le rouge avec des pertes de 127 millions. En particulier RATP Dev (pour un montant non dévoilé), pénalisée par son contrat de bus londoniens dont elle cherche à sortir. Le désengagement est toujours en cours, indique la RATP dans un communiqué.

Les contrats Optile remportés dans le cadre de l’ouverture à la concurrence, tout particulièrement celui de Saclay, perdent de l’argent. L’activité autour du MaaS, également déficitaire, nécessite de trouver le bon modèle économique.

Choc électrique

L’entreprise a aussi subi « un choc » très fort avec la hausse des prix de l’énergie, avec une facture multipliée par plus de deux entre 2022 et 2023. Ce qui a représenté une perte de 135 millions d’euros.

Pour redresser les comptes, un plan d’économie et de productivité a été mis en place, touchant essentiellement le siège du groupe et les fonctions support. Et des négociations ont permis de signer en décembre 2023 un avenant avec Ile-de-France Mobilités pour indexer les salaires sur l’inflation, alors que Jean Castex, le PDG, n’a pas hésité à sortir plusieurs fois le carnet de chèques lors des négociations sur les hausses de rémunération. Ce qui a permis à la RATP de recevoir 120 millions d’euros de plus, versés par IDFM.

Enfin, la Régie a bénéficié d’une aide de l’Etat de 50 millions d’euros au titre des dommages liés à la crise sanitaire. Sans ces aides, l’Epic n’aurait pas pu afficher son léger bénéfice. D’autant que ses charges augmentent en raison des recrutements réalisés pour tenir les objectifs et assurer l’offre appelée à augmenter avec l’extension des lignes et les Jo. 5300 embauches sont encore prévues en 2024.

Hausse de l’activité de 7,2 %

Dans ce contexte difficile, l’activité progresse toutefois globalement de 7,2 % par rapport à 2022. La croissance est tirée à la fois par la maison mère (+6,3 %) et les filiales (+9,6 %), ce qui est une nouveauté puisque jusqu’à présent, c’était plutôt les filiales qui boostaient le chiffre d’affaires du groupe. Côté Epic, l’offre de métro et de bus est en hausse après des mois de dégradation, ce qui avait suscité la colère d’Ile-de-France Mobilités. 6600 personnes ont été recrutées pour permettre de revenir au niveau d’avant-Covid dans les bus. Et pour permettre de payer moins de pénalités à l’autorité organisatrice. Aujourd’hui, l’offre de bus atteint 90 % de ce qu’elle devrait être.

Côté filiales, et tout particulièrement côté RATP Dev, de nouveaux contrats ont été gagnés, comme à Toulon, Laval ou à Durham aux Etats-Unis. Et d’autres, déjà en cours, montent en puissance comme c’est le cas pour le métro de Ryad en Arabie Saoudite ou le LRT du Caire en Egypte.

Autre caractéristique de l’année, les investissements se poursuivent, toujours en hausse : + 7 % en Ile-de-France, « reflétant l’accélération des livraisons (MP14, MF19) et des dépenses de modernisation et d’entretien patrimonial des infrastructures« , souligne la RATP. Enfin, la dette reste stable à plus de 5,5 milliards d’euros.

Réussir les JO… et l’ouverture à la concurrence des bus parisiens

Pour 2024, la RATP espère voir ses comptes s’améliorer même si elle est travaille sur un autre chantier lourd de conséquences pour l’avenir : la bascule vers la concurrence de lignes parisiennes desservies par ses bus. 13 lots devraient être attribués à la fin de l’année par IDFM qui est en train de lancer tous les appels d’offres. Les mises en service devraient commencer un an plus tard. En attendant, la priorité est de réussir les Jo.

Marie-Hélène Poingt

 A noter : les grèves contre les retraites ont coûté 6 millions d’euros à la RATP. Les émeutes, 8 millions.

 

 

Ewa

Grand Paris Express : fin du creusement du tunnel de la ligne 16

Le tunnel de la ligne 16

Après plus de quatre ans de travaux, le creusement du tunnel de la ligne 16 est achevé depuis le 16 février. « Longue de 29 kilomètres, elle est la première ligne du Grand Paris Express dont le tracé souterrain est entièrement creusé », indique la Société des Grands Projets.

Le tunnelier Houda a été le dernier des sept tunneliers (avec Sarah, Bantan, Inès, Armelle, Mirelle et Maud) qui ont contribué au creusement entre les gares Saint-Denis – Pleyel et Noisy – Champs.

Pour relier dix nouvelles gares, il a fallu creuser en moyenne à une vingtaine de mètres de profondeur. Plus de 17km de voies ferrées doubles ont déjà été posés dans le tunnel depuis la gare Saint-Denis – Pleyel jusqu’au centre d’exploitation Aulnay. En surface, l’aménagement des futures gares se poursuit.

La mise en service entre Saint-Denis – Pleyel et Clichy – Montfermeil est prévue fin 2026, la liaison entre Clichy et Noisy-Champs deux ans plus tard.

 

Ewa

Levée de bouclier contre la directive sur les méga-camions

Malgré le report modal voulu par la Commission européenne, le transport routier de marchandises a continué sa progression au détriment des autres modes.

Alors le feu vert du Parlement européen à la révision de la directive sur les poids et dimensions des camions en Europe, les opérateurs de fret ferroviaire s’inquiètent. « La directive propose d’augmenter les limites actuelles, en permettant le passage pour les flux transfrontaliers des camions de 40 à 44 tonnes, et en autorisant les megatrucks à passer les frontières, des mastodontes de plus de 25 mètres de long et pesant jusqu’à 60 tonnes, interdits même aux États-Unis », souligne l’Alliance 4 F, l’association qui représente les acteurs du du fret ferroviaire français.

Pour l’UIC (Union internationale des chemins de fer), même si « l’intention est de rendre les transports plus verts en autorisant davantage de poids et d’espace pour les batteries, en fait, cela va compromettre les objectifs du Pacte vert pour l’Europe, car cette décision ne fait qu’optimiser le transport routier tout en ne tenant pas compte de l’énorme impact que cela ne manquera pas d’avoir sur l’ensemble du secteur des transports ».

Même tonalité du côté de la députée européenne Karima Delli, qui rappelle que cette augmentation va aussi profiter aux véhicules diesel jusqu’en 2035. La présidente de la commission Transport et tourisme du Parlement européen, qui juge que ce vote va à l’encontre des objectifs fixés par le Green deal, s’interroge : « Qui peut sérieusement imaginer que des méga-camions diesel de 60 tonnes nous permettront de réduire les émissions de CO2 des poids lourds de 90 % d’ici 2050? »

Frédéric Delorme, Président de Rail Logistics Europe et de Fret SNCF, estime aussi incompréhensible « cette préférence » par rapport au rail alors que le secteur routier « consomme sept fois plus d’énergie que le ferroviaire »…

Pour le moment, la France n’autorise pas ces camions. Karima Delli explique qu’avec ce texte, un État membre devra autoriser la circulation de méga-camions étrangers sur son territoire, dès lors qu’il l’autorise pour le trafic domestique. Ce n’est pas le cas de la France. Mais entourée par l’Allemagne, l’Espagne et la Belgique, notre pays pourrait être mis sous pression par ses voisins, craint la députée européenne qui « appelle la France à se positionner fermement contre les méga-camions ».

Le Conseil n’a pas encore pris position. « Ce texte sera négocié en trilogue lors de la prochaine mandature« , précise encore l’élue.

MH P

Les partisans de la directive donnent aussi de la voix

Face aux critiques, les acteurs du transport routier sont montés au créneau. « Avoir des camions plus grands, c’est aussi l’assurance de baisser très significativement l’empreinte carbone par produit transporté car la consommation énergétique du véhicule est répartie sur un plus grand nombre de marchandises », a assuré Eric Hémar, le président de TLF (Union des entreprises de transport et de logistique de France). Selon lui, c’est également « participer à la compétitivité des entreprises industrielles françaises pour les aider à mieux exporter leurs produits ou importer leur matière première sans laisser nos seuls voisins bénéficier de ce nouvel avantage prix« .  C’est enfin la possibilité de desservir tous les territoires, jusqu’au dernier kilomètre, puisque le train ou le fleuve ne peuvent pas aller partout et qu’ils « ont déjà fort à faire pour garder leurs trafics là où leur pertinence est avérée« .  Surtout si on ajoute des avantages à la route!

 

 

 

Ewa

La RATP devrait conduire le métro lyonnais

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Si c’est confirmé, une nouvelle page de l’histoire des transports publics lyonnais va s’écrire : le 28 mars, le Syndicat lyonnais des transports (Sytral) devrait choisir officiellement RATP Dev pour conduire, à partir de 2025, les métros, tramways (dont le Rhône Express) et le funiculaire de la métropole, selon la Tribune de Lyon.

Keolis, l’exploitant historique du réseau ne conduirait plus que les bus et les trolleybus et serait également chargé du contrôle des titres de transports. En revanche, Transdev, qui était également sur les rangs, n’obtiendrait rien.

Contacté par VRT, le Sytral se refuse à tout commentaire. De même que la RATP.

Il y a deux ans, les élus du Sytral avaient décidé de scinder en deux les lots de transport : le métro et le tramway, d’une part, les bus et trolleybus, d’autre part. Le but, avait alors expliqué Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon et du Sytral, étant « d’améliorer la qualité du service rendu aux usagers ». Mais aussi de faire jouer la concurrence pour faire baisser les prix.

Un autre lot contient les parc-relais et les relations usagers, qui sera repris en gestion publique sous la forme d’une société publique locale (SPL), indique également La Tribune de Lyon.

Pour le groupe présidé par l’ancien Premier ministre, gagner l’un des plus grands réseaux de transport public français représenterait une très belle victoire. Le nouveau contrat doit prendre effet le 1er janvier 2025 pour dix ans.

Keolis se verrait confier les bus et trolleybus pour six ans. Quelque 1300 personnes travaillant sur les modes lourds côté Keolis pourraient être concernés par ces changements.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Eckwersheim : un procès où s’entremêlent victimes, prévenus et témoins

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À l’ouverture du procès de l’accident du TGV à Eckwersheim, qui se déroule du 4 mars au 17 mai au tribunal correctionnel de Paris, la salle d’audience fait le plein. Autant sur les bancs des parties civiles, remplis des différents témoins ou des experts appelés à comparaître tout au long du procès, que dans les rangs des avocats des parties civiles comme de la défense. L’accident avait fait 11 morts et 42 blessés, dont 21 grièvement, lors du déraillement le 14 novembre 2015 d’un TGV d’essai sur la LGV Est.
En présentant son rapport, la présidente du tribunal résume ses interrogations sur les responsabilités, question qui sera au coeur du procès. Elle se demande aussi si la réforme de la SNCF (avec la séparation entre le réseau et l’exploitation) a pu avoir une influence sur le déroulement des essais. « Je n’ai pas ce sentiment, parce qu’à ce moment-là, nous étions dans une phase de réunification permise par l’EPIC de tête et qui plaisait aux agents », a expliqué le 4 mars Guillaume Pepy, ancien PDG de l’EPIC de tête SNCF et de SNCF Mobilités, cité comme témoin. En effet, la SNCF ne pouvait alors plus effectuer les essais elle-même puisque la voie relevait de la responsabilité d’une autre entreprise, RFF (Réseau Ferré de France, ex-SNCF Réseau).
La présidente du tribunal a aussi souligné la grande proximité entre les prévenus et les parties civiles. Quelques prévenus se sont d’ailleurs portés partie civile. Cela a été confirmé dans les propos de conducteur du TGV, à qui le tribunal a demandé s’il souhaitait s’exprimer avant les débats : « Je connaissais quelques-unes des victimes », a sobrement indiqué le conducteur. Plus tard, Guillaume Pepy dira : « C’est le drame de grands professionnels qui sont victimes, de grands professionnels qui sont parties civiles et de grands professionnels qui sont prévenus». Il a souligné que les essais étaient l’affaire de quelques dizaines de personnes. « En réalité, c’est un tout petit groupe. Du point de vue du tribunal, ce sont des personnes différentes, mais elles ont toujours travaillé ensemble ».
L’ancien dirigeant a aussi précisé les propos qu’il avait tenus au lendemain de l’accident. « Vous étiez en colère et vous annonciez qu’il faudrait rechercher les responsables », lui a rappelé Maître Gérard Chemla, l’avocat de plusieurs parties civiles. « Je n’étais pas en colère, j’étais horrifié ! » corrige aussitôt Guillaume Pepy. « En tant que Français, ce samedi-là, après l’attentat du 13 novembre, j’étais loin du TGV Est. C’était un choc pour tout le monde, et pour moi aussi. On a d’abord songé aux victimes, notamment aux enfants à bord. Avec le comité exécutif, nous avons décidé que chacun de ses membres prendrait contact avec l’une des familles des victimes pour les aider autant que possible ».
Selon lui, à défaut de problèmes techniques ou matériels, les causes sont à rechercher dans « le fonctionnement, l’organisation et l’humain au final ».
Sur la question d’un calendrier de mise en service de la LGV qui aurait pu conduire à effectuer des essais sous la pression, Guillaume Pepy rappelle que la date d’ouverture de la ligne était connue de tous au printemps 2016, et que cela relevait des constructeurs de la ligne qui généralement l’établissent en tenant compte des aléas de construction.
Sophie Sarre, l’avocate de la famille d’une jeune invitée décédée dans l’accident, a questionné Guillaume Pepy sur l’analyse des risques dans le cadre des essais. « Je ne peux pas témoigner qu’il y a jamais eu d’incident aux cours d’essais d’homologation, mais rien de suffisamment grave et sérieux qui aurait fait l’objet de signalement à la direction de la SNCF. Les essais sont sous le contrôle de la maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise d’œuvre. Pour ce qui est de la surveillance des compétents, de ceux qui savent, la première des choses, c’est la traçabilité. Les moindres informations, événements sont consignées ».
Yann Goubin