Vélobus : des lignes de vélos pour aller à l’école
«Si vous voulez nous accompagner, ne soyez pas en retard. On démarre à 8h10. » Ce convoi de transport scolaire peu commun n’est pas un bus ni un car, mais un vélobus. Ils sont trois au départ, Nicolas Postillon, initiateur du vélobus, et ses deux garçons, Sacha et Nino. Premier arrêt au bout de quelques minutes, un autre parent et ses enfants se joignent à eux. Quelques centaines de mètres plus loin, deuxième arrêt, la joyeuse bande s’agrandit de nouveau, et ainsi de suite. Pour former un petit groupe d’une quinzaine de vélos à l’arrivée à l’école. Tels une canne et ses petits canetons, les grands et petits vélos se suivent. Gilets orange pour les parents, jaunes pour les bambins, des petits fanions à l’arrière de leurs vélos, la signalisation est efficace et les automobilistes ne peuvent pas les ignorer. Le plus jeune, 5 ans, est en grande section de maternelle (sans compter un tout petit bien calé dans un siège derrière son père), le plus grand entrera au collège l’année prochaine. Que l’un perde son bonnet ou l’autre s’arrête pour ajuster sa selle, le vélobus reste groupé et tous ses membres sont solidaires.
Le vélobus de l’école Bara-Cabanis de Lille-Fives a été lancé en avril dernier, à l’initiative de deux parents, Pascale Brûlet et Nicolas Postillon, tous deux cycliste aguerris. « Le vélo fait partie de notre vie depuis toujours, mon fils faisait déjà du vélo en ville à deux ans et demi. Du coup, très vite, j’ai accompagné mes enfants à l’école à vélo », raconte Nicolas Postillon. « Un jour, j’ai repéré un vélobus dans le centre de Lille, ça m’a plu, j’ai contacté l’Adav et nous en avons mis un en place très facilement à Fives. Cela se fait sur la base du volontariat. Par chance, il y avait beaucoup de parents partants », ajoute-t-il.
Le vélobus compte deux lignes, chacune faisant trois ou quatre arrêts, le tout étant évidemment minuté. Les motivations de ces adeptes du vélo ? Pour Nicolas Postillon, l’essentiel est de (re)donner une place au vélo dans la ville. « Le fait d’être en groupe, de porter une surveste fluo, cela nous donne plus de visibilité. Or, ce que l’on souhaite in fine, c’est partager l’espace, que les vélos aient le
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Publié le 12/04/2024
Publié le 30/01/2024