Le tram est plus « vert » que le BHNS, selon Alstom et Carbone 4
S’il semble assez évident que l’exploitation d’un tramway émet moins de gaz à effet de serre que celle d’un BHNS, même électrique, qu’en est-il sur un cycle de vie, construction incluse ? Une fois de plus, selon une étude d’Alstom et du cabinet Carbone 4, le bilan est en faveur du véhicule sur rail. Mais cette première comparaison fait quelques impasses…
A l’heure de la COP22, Alstom et le cabinet parisien Carbone 4 ont présenté une étude comparative sur l’empreinte carbone des tramways et des bus à haut niveau de service (BHNS). Deux solutions qui se retrouvent souvent en concurrence lors de la création de nouveaux réseaux de transport en commun en site propre. Jusqu’à présent, ce sont en grande partie des questions de coût (investissements, exploitation, voire cycle de vie) qui ont orienté les choix en faveur d’un mode ou de l’autre. Mais jusqu’à présent, l’impact sur l’environnement de ces choix modaux n’a pratiquement pas été pris en compte, faute d’évaluations de l’empreinte carbone sur l’ensemble du cycle de vie. Ceci alors que, pour ce qui est de la seule phase d’exploitation, le tram possède a priori un avantage certain, particulièrement sur le poste énergie. Mais est-ce vraiment le cas ? Et qu’en est-il de la phase préalable de construction ? Autant de questions qui trouvent une première réponse dans l’étude conjointe d’Alstom et de Carbone 4.
Quoique ses nouvelles solutions de captage (APS, SRS) et de stockage d’énergie permettent à Alstom d’équiper aussi bien des trams que des bus, l’industriel est nettement plus présent sur le premier de ces deux modes de transport public. Il n’est donc pas très étonnant qu’Alstom ait choisi de rendre publique une étude comparative dont les résultats sont globalement en faveur du tramway pour ce qui est de l’empreinte carbone. Une étude qui tombe à point nommé : Alstom a montré à cette occasion que son nouveau système de tramway intégré, dénommé Attractis, présentait une empreinte encore plus faible. Ce dernier résultat doit être obtenu par l’optimisation des moyens mis en œuvre pour la réalisation de nouveaux réseaux. Une optimisation pour ce qui est des délais (temps de construction réduits, perturbations limitées), puisque Attractis a pour objectif de réaliser un réseau de 10 km opérationnel en 30 mois. Optimisation aussi pour les investissements mis en œuvre, réduits de 20 %. Moins gourmand en béton, en acier ou en câbles, Attractis devrait également – et assez logiquement – permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’ordre de 20 %. Une estimation basée sur le retour d’expérience de 17 projets de tram intégrés réalisés par Alstom et équipés de rames Citadis.
Une ligne fictive de 10 km en Belgique
Dans le modèle de calcul retenu dans l’étude d’Alstom et de Carbone 4, les émissions de gaz à effet de serre sont le produit de quatre facteurs : le besoin de mobilité, le mode de transport choisi, l’efficacité énergétique et le contenu en dioxyde de carbone
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