Les collectivités s’apprêtent à lancer le véhicule électrique en France
C’est reparti pour un tour. Malgré ses défauts (coûts élevés, temps de charge long, autonomie réduite) et les expériences pas toujours concluantes du passé (comme celle d’EDF à la fin des années 90 avec sa flotte de 106 et Saxo électriques), la voiture électrique (VE) retente sa chance, persiste et signe. En effet, la situation sur le front du véhicule propre a beaucoup évolué ces deux dernières années. La technologie des batteries lithium-ion permet une meilleure autonomie (jusqu’à 150 km) et, surtout, l’offre de VE s’est enfin concrétisée : PSA démarre la commercialisation des Peugeot iOn et Citroën C-Zero, tandis que Renault s’apprête à lancer sa berline Fluence et son utilitaire Kangoo ZE. Il y a aussi les modèles hybrides rechargeables (VHR), la nouvelle génération de Toyota Prius et la Chevrolet Volt qui vont bientôt débarquer. Et ce n’est qu’un début. Les projets comme Autolib’ à Paris ou le développement des systèmes d’autopartage dans les grandes villes (Mobizen, Okigo, Zipcar) semblent également propices à l’automobile électrique ou électrifiée. Une dynamique nouvelle se met en place. Côté clients, entreprises et collectivités territoriales notamment, ça bouge aussi. Dans le cadre du plan Borloo pour le développement du véhicule décarboné, un contrat historique a été signé le 13 avril dernier portant sur la commande massive de 50 000 véhicules électriques (23 000 au minimum). Une première. Coordonné par l’Ugap (Union des groupements d’achats publics) et piloté par la Poste, ce projet d’envergure rassemble quelque 20 grands acteurs publics et privés. On y trouve la SNCF, RATP, Air France, Bouygues, Veolia, Areva, mais aussi des associations d’élus des grandes collectivités locales comme l’Acuf (Association des communautés urbaines de France) et l’AMGVF (Association des maires de grandes villes de France). L’objectif est, au mieux, de créer un mouvement de masse pour lancer le véhicule électrique en France. Au moins, de mettre en confiance les industriels, encore frileux, pour qu’ils lancent leur production. Une étape a déjà été franchie dans le dialogue entre futurs acheteurs et constructeurs. « La première phase de discussion est maintenant terminée, prévient Stéphane Zunino de l’Ugap. On attend maintenant les propositions afin de pouvoir les étudier et retenir les meilleurs spécimens d’ici la fin de l’année. » Suspens.
UNE NOUVELLE DONNE POUR LES COLLECTIVITÉS
Par la suite, les collectivités territoriales, services de l’Etat et autres établissements publics pourront satisfaire leurs besoins directement auprès de l’Ugap. Sur l’ensemble des véhicules commandés, l’organis
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