Paca, championne des trains supprimés
8 février 2008.
Les chiffres tombent pour 2007 : 13 723 TER ont été supprimés, dont plus de 9 000 pour cause de grève, soit 10 % du programme. Face à ces « dysfonctionnements répétés », on atteint les « limites insupportables », selon Michel Vauzelle, le président socialiste de la Région qui hausse le ton. Les élus votent pour un renforcement des pénalités. Et décident de modifier « unilatéralement » le contrat d’exploitation des TER régionaux. Cela fait plutôt désordre, lorsqu’on sait que la région Paca s’était enorgueillie de signer la première « nouvelle » convention. C’était fin 2006. Pour dix ans. Parmi les mesures de renforcement des pénalités, on passe de 7 à 14 euros au-delà de 3,5 % de km/trains supprimés. Et la Région menace de les appliquer même en cas de substitution d’un train supprimé par un autocar. Cela pourrait globalement doubler le montant des pénalités. Les pertes de recettes seraient intégralement à la charge de la SNCF. La Région réclame enfin une expertise, afin de déterminer si les moyens affectés par la SNCF sont suffisants. Et menace, en fonction des résultats, de remettre en cause le contrat.
A la SNCF, pas de contestation sur les chiffres. Mais pas question d’accepter un changement unilatéral des règles du jeu qui bouleverserait l’équilibre d’une convention âprement discutée. Ni de se faire dicter précisément où elle doit affecter du personnel. Ni de confier les chiffres de ses effectifs, avec leurs affectations précise. Comme le confie en aparté le responsable national TER, Jean-Pierre Farandou, « pas question de donner les secrets de fabrique dans un univers concurrentiel. Sinon, c’est un service en régie, pas une délégation de service public. »
28 avril 2008.
Une table ronde se tient au siège du conseil régional Paca à Marseille le 28 avril, sur la desserte des TER, avec les responsables de la Région et de la SNCF, les associations de consommateurs, les syndicalistes cheminots. Quelques jours auparavant, lors d’une interview sur le plateau de France 3 Méditerranée, le président du conseil régional a donné le ton. « La Région a investi 200 millions d’euros dans les TER, verse 40 millions par an à la SNCF. Et l’an dernier, 13 000 liaisons ont été supprimées, un quart des trains ont connu au moins un quart d’heure de retard. Et les grèves se multiplient. » Il est toujours fâché, Michel Vauzelle : « Ce ne sont pas les cheminots qui sont responsables mais la direction, qui ne donne pas les moyens humains et matériels d’assurer le service. » Traduction : « On est volé. » Et il annonce, une nouvelle fois, un audit sur les personnels et matériels de la SNCF. Au-delà du bilan 2007, il y a les premiers chiffres 2008. Un peu mieux, toujours pas bons. Avec 5 % du trafic total supprimé.
La table ronde organisée est l’occasion pour les comités d’usagers et les politiques de dénoncer la mauvaise qualité du service et de demander, une
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