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Lyon parie sur le développement de Bluely par Bolloré

Bluely Bolloré Lyon

© Amada44

Mis à jour le 27 août 2018

Après l’arrêt d’Autolib’ à Paris, la question de l’avenir de son homologue Bluely à Lyon se pose de deux façons : le fiasco parisien menace-t-il de la même façon la métropole lyonnaise ? Ou bien, y a-t-il une recette de la réussite du modèle du système d’autopartage de Bolloré dans la capitale des Gaules ? Les déclarations des responsables de la métropole de Lyon incitent à évacuer la première hypothèse pour prendre en compte les facteurs positifs de Bluely. De son côté, l’entreprise Bolloré, sollicitée, n’a pas donné suite sur le futur de la désormais plus grande vitrine de son savoir-faire dans l’autopartage en France.

Si le silence est assourdissant, la cause est entendue malgré tout pour Karine Dognin-Sauze, vice-présidente (LREM) chargée de la Mobilité intelligente à la Métropole : « Nous sommes engagés dans une démarche pérenne pour développer un modèle économique visant la rentabilité. » Selon elle, il s’agit bien d’un « modèle gagnant-gagnant » entre Bolloré et la métropole pour un déploiement intelligent des nouveaux usages de l’électromobilité grâce à une évolution des comportements. « En tant que collectivité, nous jouons un rôle de facilitateur, on avance en nous adaptant avec des retours sur expérience. » La qualité de la relation et les objectifs partagés par les partenaires seraient donc un gage d’assurance pour Bluely. Même si Pierre Hémon, délégué (EELV) aux Mobilités actives de la métropole, met la pédale douce : « Bluely, c’est une belle vitrine opaque qui ne donne pas beaucoup de chiffres. C’est regrettable à l’heure de l’open data, et si elle n’est pas rentable on devrait savoir si elle permet ou non la démotorisation des trajets et le passage aux transports en commun »

A la grande différence d’Autolib’ en délégation de service public, le dispositif lyonnais fait l’objet d’une convention avec des obligations réciproques des deux partenaires : Bolloré conduit sa propre politique commerciale et d’investissement tandis que la collectivité intègre l’offre Bluely dans sa politique globale de communication et lui donne accès à son domaine public moyennant redevance (100 euros/an/place de stationnement et 1,25 % sur le chiffre d’affaires). Cette redevance est aussi en vigueur pour l’autre système d’autopartage lyonnais créé par la SEM LPA avec Citiz et Yea!, augmentée à 250 euros/place/an car il s’agit de véhicules à essence. Louis Pelaez, président de LPA, a annoncé que Citiz a atteint son équilibre financier en 2017, dix ans après son lancement.

Et Yea, le nouveau système en free floating créé en octobre 2017 avec 100 véhicules, lance 50 automobiles supplémentaires cet été pour répondre à la demande. « Nous aurions pu craindre que Yea! se substitue à Citiz, notamment sur les trajets courts, or, nous avons constaté une accélération du rythme des locations. Citiz a augmenté son kilométrage parcouru de 50 % depuis début 2018 tandis que Yea! répond à l’attente d’une clientèle de jeunes urbains », se félicite Christine Giraudon, directrice marketing de LPA.

Sur le terrain, il apparaît que les trois systèmes (boucle, stations, free floating), malgré des craintes de concurrence potentielle, visent des clientèles et des longueurs de trajets différentes : 65 km en moyenne pour Citiz, 15 km environ pour Yea!, des trajets courts autour de 6 km pour Bluely. A priori, un cercle vertueux où chacun trouve son créneau dans un environnement complémentaire et favorable : « la dynamique de l’autopartage est forte à Lyon comme au plan national, avec des abonnés de Bluely en progression constante », commente Pierre Soulard, directeur de la Mobilité urbaine à la métropole. Une chose est sûre : la collectivité pratique « des conditions d’accueil transparentes et équitables » pour les opérateurs et entend soutenir et promouvoir leur développement. Bluely, créé en octobre 2013, n’est qu’à la moitié du chemin qui a conduit Citiz à l’équilibre et, selon la métropole, Bolloré va accentuer son implantation en connaissance de cause.

D’ailleurs, l’opérateur Blue Solutions ne manque pas de communiquer pour vanter le succès de Bluely à l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry et sur ses offres promotionnelles auprès des étudiants, en période de soldes, etc. Des comités de pilotage trimestriels complétés par des reportings techniques hebdomadaires permettent d’échanger sur des questions stratégiques comme l’emplacement des stations, où l’intérêt de l’entreprise (fréquentation/rentabilité) rejoint celui de la métropole (desserte des nouveaux quartiers). Les études Qualité récurrentes font état de la satisfaction des abonnés sur la propreté des voitures, et d’une demande d’une disponibilité et d’un maillage plus importants de Bluely. « Il faut trouver l’équilibre entre la masse critique pour répondre à l’intérêt général de l’autopartage et le risque industriel assumé par l’opérateur », résume Pierre Soulard, confiant dans le pari de Bolloré. L’entreprise, selon lui, a fait le pari de l’électromobilité pour être prête lors du décollage du véhicule électrique et de la recharge intelligente partagée (un tiers des bornes sert aussi aux non-utilisateurs Bluely). Blue Solutions devrait donc poursuivre l’amélioration des performances de ses batteries tous formats à Lyon. Une décision pour se positionner comme un fournisseur fiable à Lyon, futur marché important, où le prochain passage à l’électrique du parc du réseau de bus du Sytral concerne plus de mille véhicules.


Claude FERRERO

*Bluely : 300 véhicules (130 en 2013), 12 700 abonnés. Citiz : 107 véhicules, 2 800 abonnés. Yea! : 150 véhicules.

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