Pour mieux accueillir les voyageurs, dont un grand nombre est attendu à l’occasion des JO, la SNCF a renforcé son dispositif à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. La présidente d’Ile-de-France Mobilités, Valérie Pécresse, est venue sur place le 26 juin pour découvrir les procédures mises en place par Transilien SNCF Voyageurs.
La signalétique a été renforcée et simplifiée. Au-dessus des écrans qui détaillent les dessertes de chaque train, le nom de Paris a été ajouté, suivi d’une Tour Eiffel, pour signifier que tous les trains desservent la capitale. Sur un pilier tout proche, un grand panneau sur lequel figure un logo avec un guichet, suivi de l’inscription “Billetterie Paris Île-de-France“ dans trois autres langues, l’anglais, l’espagnol et le chinois. Le tout est souligné d’une grande flèche blanche indiquant la direction à suivre.
50 agents en plus
En complément, un agent SNCF, parlant au moins l’anglais et souvent autre langue étrangère, sera aussi là, pour guider les voyageurs vers les guichets. Une quinzaine de ces agents polyglottes a été recrutée pour cette tâche, parmi les 50 agents supplémentaires embauchés pour les guichets par Transilien depuis le début de l’année.
La présidente d’IDFM voudrait un autre panneau, mobile par exemple, au plus près des cheminements. Il afficherait le QR code qui, flashé, renvoie à l’application IDFM. « Les étrangers sont très habitués à ces applis et au paiement sur smartphones. On doit se plier à leurs usages », rappelle Valérie Pécresse.
Devant l’entrée des guichets, une dizaine d’automates de vente ont été installés. À l’entrée du guide-fil qui y mène, un petit panneau affiche le QR code qui renvoie sur le site pour l’achat d’un forfait jour. En espérant mettre fin aux fréquentes et longues files d’attente des visiteurs qui viennent d’atterrir à Roissy et veulent acheter un billet de RER.
L’affluence en temps réel
SNCF Voyageurs a également installé un système d’évaluation de la fréquentation à bord de ses RER. Une caméra, placée en tête de quai, filme les trains au départ de chaque gare. Les images, qui ne sont conservées que les quelques secondes du processus, sont analysées à l’aide de l’intelligence artificielle, grâce à une solution proposée par la start-up Affluences. L’information est ensuite retransmise, en temps réel, sur les écrans d’information des gares suivantes, à travers une représentation stylisée de la rame : une voiture peut être coloré en orange (fréquentation normale), en vert (faible) ou en rouge (forte).
Ce nouveau dispositif a commencé à être installé en octobre et le premier pilote fonctionne sur la ligne B depuis mars. Il est implanté dans une quarantaine de gares de la B et de la D. Des lignes sélectionnées car elles sont exploitées avec du matériel ancien, non équipé de caméras embarquées.
« 42 % des voyageurs nous disent qu’ils ont changé leurs habitudes. Ils se répartissent mieux sur le quai, et voyagent plus confortablement », affirme Soizic Goasguen, directrice du programme affluence de Transilien SNCF Voyageurs.qui a mené une enquête auprès de 1000 voyageurs. Les montées et descentes se font aussi plus rapidement, et le temps de stationnement des rames est plus court et permet une meilleure régularité des circulations.
Yann Goubin