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Ewa

Les promesses du Léman Express

Leman Express CEVA

Le RER transfrontalier, qui doit relier Genève à Annemasse, s’élancera le 15 décembre. Il devrait transporter chaque jour 50 000 voyageurs et réduire de 12 % le trafic automobile. Mais pour le lancer il a fallu batailler.

« L’événement le plus marquant de la réussite du Léman Express a été la votation de 2009 » affirme Michel Boucher, vice-président chargé des Transports d’Annemasse Agglo et Premier adjoint d’Annemasse, chargé de l’Urbanisme. Il y a dix ans, les Genevois validaient ainsi largement, à plus de 61 %, les crédits supplémentaires de 113 millions de francs suisses nécessaires à la construction du CEVA. Pour l’élu, cette date signe la poursuite et l’aboutissement du projet transfrontalier : « le Léman Express, dès sa conception est l’histoire d’une bataille politique portée par les élus de part et d’autre de la frontière » indique-t-il en remarquant que « pour les problèmes techniques, on arrive toujours à trouver les solutions ». Les contraintes financières levées ont été suivies dans la foulée du rejet des recours juridiques bloquant le démarrage du projet.

En 2011, les travaux pouvaient être lancés 130 ans après la première convention entre la Suisse et la France pour réaliser une ligne ferroviaire. Au-delà de la liaison transfrontalière, côté français, le projet est aussi devenu pour les élus « une véritable nécessité pour le développement de territoire ». Avec un enjeu prioritaire : répondre aux déplacements domicile-travail automobiles, en forte augmentation, et la lutte contre la pollution grâce au report modal espéré. Environ 50 % de la population active d’Annemasse travaille à Genève et un tiers des actifs genevois résident dans le bassin annemassien. L’autre enjeu porte sur l’étoile ferroviaire dont Annemasse est le centre renforcé avec son nouveau pôle d’échange multimodal et son quartier en pleine extension.

Reste la dernière étape du projet, celle de la mise en service voyageurs. « Le Léman Express est conçu et construit comme un ensemble cohérent dont on a repensé entièrement l’offre aussi bien pour les relations directes transfrontalières que pour les liaisons TER » indique Armelle Laugier, cheffe de projet Léman Express à la SNCF et codirectrice de la nouvelle société Lémanis, filiale de SNCF et CCF, chargée de la Planification et de la Promotion de l’offre du nouveau RER transfrontalier. Avec, notamment, un train toutes les dix minutes aux heures de pointe entre Annemasse et Genève en 20 minutes, les promoteurs du projet misent à terme sur une réussite incontestable du Léman Express. 50 000 voyageurs par jour sont attendus et la fréquentation de la gare d‘Annemasse devrait être multipliée par huit, avec près de 9 000 clients par jour. Côté usagers, la Fnaut Rhône-Alpes a déjà donné son onction : « une très bonne chose » résume François Lemaire, vice-président de la Fnaut Rhône-Alpes, qui estime que le Léman Express permettra « un service à peu près cadencé » et de rattraper le retard en fréquence et en nombre de trains en Haute-Savoie. Satisfaction aussi sur le Léman Pass, tarification commune réseaux urbains-TER regroupant une vingtaine d’opérateurs et d’autorités organisatrices de transports (AOT), « une belle avancée moderne » dont la Fnaut attend le déploiement en exprimant toutefois son inquiétude sur la capacité du réseau haut-savoyard. Selon elle, le réseau majoritairement en voie unique va être fortement sollicité et la SNCF est attendue sur le niveau de la régularité, « un vrai challenge à relever ».

Succès pour la voie verte

Voie verte Leman ExpressDepuis 2018, la voie verte est ouverte aux piétons et à tout ce qui roule sans polluer et sans bruit. Longue de 12 km, au départ de la gare d’Annemasse, empruntant en partie le tracé du Léman Express et se prolongeant jusqu’à Genève, « la voie verte remporte un très vif succès » se félicite Michel Boucher, vice-président Mobilité d’Annemasse Agglo. Elle compte quelque 3 000 passages par jour répartis pour moitié entre cyclistes et piétons, avec un record de fréquentation en juin dernier à plus de 4 800 passages pour les loisirs ou les déplacements domicile-travail sur Annemasse – Genève (15 minutes en vélo).

Le Léman Express, une bonne affaire pour les CFF

Leman express Gare Eaux Vives

Opération importante pour les CFF, la réalisation du CEVA permet aussi à son département CFF Immobilier d’investir dans des projets porteurs et de valoriser leurs actifs immobiliers, conformément aux objectifs fixés par le Conseil fédéral. Le RER transfrontalier est une bonne affaire puisque les CFF se positionnent sur des terrains occupés par le trafic fret dont ils sont propriétaires et créent de nouveaux actifs immobiliers sur trois sites (Eaux-Vives, Lancy-Pont-Rouge, Chêne-Bourg) parmi les cinq gares aménagées dans le cadre du projet. C’est le cas de la gare de Lancy-Pont-Rouge, projet phare CFF et le plus avancé des aménagements conçus avec la volonté de créer de nouveaux pôles urbains. A Pont-Rouge où la nouvelle gare a été inaugurée en 2017, 138 000 m2, dont 88 500 m2 de bureaux et 600 logements, seront achevés d’ici 2021. Les ventes ou locations sont réalisées au prix du marché, CFF Immobilier investissant les bénéfices des opérations dans de nouveaux projets de développement et en affectant une partie à la caisse de pension de CFF. Enfin, une partie va à la création d’infrastructures ferroviaires, comme le Léman Express, ce qui représente environ 150 millions de francs suisses par an.

Leman Express et TER, même combat

L’apparition du « RER transfrontalier » dans le panorama alpin a permis de lancer une modernisation du réseau ferroviaire en Haute-Savoie dont va bénéficier le TER. « On apporte une réponse pragmatique et ambitieuse aux difficultés environnementales et des déplacements du grand bassin transfrontalier grâce à une offre de transport en commun massive » indique Martine Guibert, vice-présidente aux Transports de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Une réponse aux transports périurbains du quotidien domicile-travail, mais aussi à « un vrai projet territorial associant Etat, opérateurs et collectivités pour le développement de l’activité économique, par exemple les lignes Londres – Genève pour les sports d’hiver qui, grâce à la nouvelle offre intermodale transfrontalière, irriguent notre tourisme ».

Un projet ambitieux dont le pôle multimodal d’Annemasse entend retirer tous les bénéfices. La gare centrale du Léman Express fait partie des 18 gares aménagées pour améliorer l’accueil des voyageurs (allongement des quais d’accès aux trains, éclairage, signalétique, passerelles, etc) avec des travaux dimensionnés à sa future fréquentation en hausse qui devrait en faire la quatrième gare régionale : nouvelle ouverture avec un passage souterrain, création d’un quatrième quai et d’une nouvelle voie réservée à la liaison Genève – Annemasse, réaffectation des voies pour améliorer les déplacements voyageurs et fret ou encore deux parvis.

En outre, au départ d’Annemasse, deux axes sont modernisés vers, d’une part, Evian-les-Bains (à l’est), avec la création de deux voies de garage en gare d’Evian, la réorganisation des voies de service et la création d’un poste d’aiguillage informatique, et d’autre part, La Roche-sur-Foron (au sud), avec un aiguillage motorisé sur toute la branche et une signalisation ferroviaire améliorée.

Enfin, des passages à niveau accidentogènes prioritaires au classement national SNCF ont été supprimés à Etrembières et à Reignier à l’été 2019.

Au total, la région aura investi 320 millions d’euros dans l’opération Léman Express-TER, « et 400 millions à terme avec les futurs matériels roulants supplémentaires » précise Martine Guibert. L’opération avec le RER comme colonne vertébrale préfigure, selon elle, ce qui pourrait être développé dans les autres métropoles régionales. Pour l’heure, la région attend une fréquentation de 50 000 voyageurs par jour et une réduction du trafic automobile de 12 % au profit du ferroviaire, et mise sur une appropriation des services pour adopter de nouvelles habitudes.

Claude Ferrero

Ewa

Annemasse prépare sa nouvelle gare à l’arrivée du Léman Express

La fréquentation de la nouvelle gare d’Annemasse devrait être multipliée par 5 
ce qui pourrait en faire 
la quatrième gare régionale.

La nouvelle gare d’Annemasse répond aux objectifs ambitieux des futurs déplacements en Haute-Savoie, tout particulièrement avec la mise en service le 15 décembre du Léman Express. L’inauguration de la gare le 15 novembre a permis de lancer l’activité du bâtiment voyageurs côté Est, en attendant l’ouverture, au 3e trimestre 2020, du bâtiment de l’aile Ouest réservé aux commerces et terrasses. A terme, la fréquentation de la gare devrait être multipliée par cinq pour atteindre quatre millions de personnes, ce qui pourrait en faire la quatrième gare régionale. Après la mise en service de la nouvelle gare de Chambéry la semaine précédente, la région Auvergne-Rhône-Alpes vient de se doter d’équipements ferroviaires modernes et pivots de projets de développement territorial avec de nouveaux quartiers résidentiels et d’activités tertiaires. A Annemasse, le futur quartier de l’Etoile autour de la gare va s’étendre sur 19 hectares comprenant 1 500 logements, 37 000 m2 de bureaux/activités hôtelières, un pôle de formation (16 000 m2) et des équipements publics dont 3 ha d’espaces verts, un terrain de football, un boulodrome.

Pour l’heure, le bâtiment voyageurs sur 970 m2 occupe un tiers du futur bâtiment-gare et s’intègre dans un ensemble architectural culminant à près de neuf mètres de haut. Sa particularité tient à l’élégance de sa vaste façade vitrée (1 250 m2) portée par de hauts portiques en bois et en acier laqué. Le lieu regroupe tous les services de vente et d’information aux voyageurs TER, grandes lignes SNCF, CFF et Léman Express. Au total, la gare compte une cinquantaine d’écrans d’information et a misé sur la sûreté avec une soixantaine de caméras de vidéoprotection.

Autre ouvrage remarquable réalisé par SNCF Réseau, la gare est désormais traversée par un nouveau passage souterrain de 85 m de long (sept mètres de large et quatre mètres de haut). Le passage doté de trois puits de lumière et de quatre ascenseurs relie le centre-ville au futur écoquartier de l‘Etoile, les nouveaux parvis nord et sud, et assure la desserte des quais existants de la gare ainsi que le nouveau quai 4 créé sur 318 m de long pour le Léman Express. Au total, la rénovation effectuée en gare d’Annemasse a porté sur 980 m de quais, 5 km de nouveaux rails et 14 km de caténaire déroulée pour un coût de 12,8 millions d’euros répartis entre la région Haute-Savoie, l’Etat (31 % chacun) et la SNCF (7 %). Le coût du bâtiment voyageurs et des équipements de la gare (16,3 Ms) a été financé par la Région (44 %), SNCF (36 %) et Annemasse Agglo (20 %).

Claude Ferrero

Ewa

L’Ile-de-France va tester une application de transport tout en un

maas ratp annemasse

La fièvre de l’anglais qui a gagné le groupe RATP depuis le déploiement de sa nouvelle stratégie de marque – « Mooving towards a better city » (1)est en train d’essaimer chez Ile-de-France Mobilités. Le transporteur francilien et son autorité organisatrice annoncent que 2 000 bêta-testeurs s’apprêtent à tester MaaX (pour Mobility as an Experience), une nouvelle application qui agrège différentes offres de transport sur une seule plateforme. Déclinaison des solutions de Mobility as a service (MaaS) déjà déployées à Annemasse et Angers par RATP Dev.

Comme dans ces deux villes, l’application MaaX est un « tout-en-un » qui vise à offrir aux voyageurs (l’Ile-de-France vise ses 50 millions de touristes annuels) un guichet unique pour un bouquet d’offres de transport : métro, bus, tramway, vélos, covoiturage, VTC, autopartage, trottinettes, scooters en libre-service, parkings. Interrogée sur l’identité des 10 opérateurs partenaires, la RATP n’a pas souhaité répondre, les contrats n’étant pas encore signés.

Testée pendant six mois à partir du 19 novembre, l’application intègre les différentes étapes d’un trajet : planification avec un calculateur d’itinéraires, choix de la combinaison des modes de transport, réservation, suivi en temps réel, solutions alternatives en cas d’imprévu. Dans la phase de test, à chaque fois que l’usager changera de mode de transport, l’appli basculera vers celle des opérateurs de mobilité pour le paiement de tickets dématérialisés. « Nous cherchons à tester l’appétence des Franciliens pour ce type de solutions, et la robustesse technique de l’appli ; à terme, il faudra bien sûr permettre aux usagers de payer en une seule fois », indique-t-on chez Ile-de-France Mobilités. L’autorité envisage de généraliser sa solution MaaS fin 2020, « véritable passeport de la mobilité en Ile-de-France », indique sa présidente Valérie Pécresse.

Londres a déjà déployé son MaaS mais il a échappé à l’autorité organisatrice des transports de la ville (Tfl), au profit de Citymapper. Un modèle que la RATP cherche à éviter à tout prix.

N.A

(1) La ville a de l’avenir, en français