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Ewa

Ratés de SNCF Connect. La parole aux experts

smartphone

Bad buzz… Le lancement de SNCF Connect le 25 janvier a été très vite marqué par de nombreuses remarques, souvent négatives, sur les réseaux sociaux, les voyageurs se plaignant de pertes de leurs dossiers, de problèmes de lecture des QR codes des billets, de l’impossibilité de faire plus de deux correspondances ou encore, plus généralement, de l’ergonomie de la nouvelle plateforme.

La nouvelle plateforme tout en un, qui rassemble oui.sncf et l’Assistant, devait pourtant simplifier les usages en rassemblant toutes les fonctionnalités et en permettant d’acheter non seulement des billets de train mais aussi des déplacements en taxi, en bus, en vélo… Trop ambitieux ? Trop compliqué ? Nous avons demandé à deux professionnels des plateformes billettiques, parfois concurrents de la SNCF, leur avis sur SNCF Connect.

De son côté, pour répondre aux critiques, la SNCF s’est engagée à « entendre et écouter » les utilisateurs. Une trentaine de corrections et d’améliorations ont déjà été mises en ligne, dont l’amélioration de l’affichage des QR codes. « Nous allons continuer d’ajouter de nouvelles fonctionnalités qui sont réclamées par les clients », a indiqué la SNCF, en assurant ne pas avoir perdu de clients.  « Les Français s’y sont retrouvés. Ça se passe bien pour une grande majorité de gens. » Le site et l’application SNCF Connect ont ainsi enregistré 2,5 millions de visites par jour depuis leur lancement. L’appli a été téléchargée 400.000 fois en plus des millions de mises à jour de l’ancienne version.

 

Matthieu Marquenet, PDG de Kombo :  « S’engager sur une date pour faire un changement radical dans la tech est une prise de risque « 

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Matthieu Marquenet_PDG Kombo

 

VRT : Comment jugez-vous la plateforme SNCF Connect ?

Matthieu Marquenet : Selon moi, le choix stratégique de vendre à la fois de la courte et de la longue distance est un peu délicat. Une personne qui part de la banlieue parisienne, pour aller en train à Lyon, connaît l’itinéraire pour se rendre à la gare de Paris-Lyon. Or, donner des informations sur les itinéraires tout en vendant des billets est un facteur de complexité.

De plus, le site SNCF ne vend pas les trajets proposés par Trenitalia. Proposer un site de vente en étant juge et partie me parait également compliqué.

 

VRT : Que pensez-vous de l’affirmation selon laquelle la bonne tech est conservatrice?

M. M. : C’est une bonne remarque. Les utilisateurs n’aiment pas qu’on change leurs habitudes. Pourtant, Airbnb a changé sa barre de recherche avec l’hypothèse que beaucoup de gens ne savaient pas forcément ni où aller, ni à quelles dates précises. Et cela, sans que cela lui porte préjudice. Mais de son côté, Google a toujours gardé sa barre de recherche sur fond blanc. Quand on cherche un billet de train, en général, on sait quand on part et où on va.

Quant aux reproches sur le choix du fond noir, je pense que c’est beaucoup de bruit pour rien. Il y a une règle graphique assez connue selon laquelle un fond noir est moins lisible. Mais j’entends l’argument écologique soulevée par la SNCF.

Selon moi, s’engager sur une date pour faire un changement radical est assez rare dans le monde de la tech. C’est une prise de risque en matière de communication, surtout qu’en général, dans la tech  les changements prennent toujours plus de temps que prévu. Mais à la SNCF, comme les prises de décision sont pyramidales, quand on annonce des dates, il faut les tenir quel que soit le résultat…

 

VRT : Ce changement a-t-il eu des conséquences pour une plateforme comme la vôtre ?

M. M :  Nos ventes ont doublé en deux semaines ! Nous avons été interrogés sur TF1, sur M6 et cela nous a donné une bonne visibilité. Mais nos ventes ont progressé, avant même notre passage sur les médias. Sur notre site, la barre de recherche est très classique. Nous l’avons lancée en 2016, au moment de la libéralisation du transport par car, pour vendre des billets de bus. Nous faisions face à des utilisateurs qui n’avaient jamais réservé par Internet, et qui, pour certains, n’avaient même pas de mails. Nous avons toujours gardé en tête cette nécessité d’être simple. Puis, nous avons vendu des billets de train et d’avion. Aujourd’hui, nous avons 800 000 visiteurs par mois et vendons 2000 billets de train par jour, les trois quarts étant des billets SNCF.

 

  Jean Coldefy, consultant : « Proposer du transport national et local avec le même outil me paraît impossible »

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Jean Coldefy

VRT : Quel est votre jugement sur SNCF Connect ?

Jean Coldefy : La SNCF a sans doute réalisé un gros travail en back office pour tout homogénéiser mais du point de vue utilisateur, à part le changement ergonomique (qui peut être légitime), je ne vois pas de modifications fonctionnelles. Sinon de petites régressions. Par exemple, je n’arrive plus à hiérarchiser mes favoris. Ce qui est gênant aussi, c’est qu’il y a plein de pubs ! De plus, j’ai toujours l’appli TGV Pro alors que je pensais que le but de la SNCF était d’unifier.

Enfin, la SNCF s’est lancée dans une surcommunication. Sur la tech, quand vous communiquez, il faut que ce soit top, sinon, il vaut mieux se taire…

VRT : Pensez-vous que la SNCF peut gagner son pari d’être demain le point d’accès à toutes les mobilités ?

J. C. : Je ne le pense pas. Selon moi, les mobilités intégrées localement seront portées par les collectivités localement car il n’y a pas de rentabilité à attendre. En revanche, les mobilités intégrées longues distances, qui n’ont pas besoin de subventions car payées par les voyageurs, seront portées par des entreprises nationales ou internationales comme la SNCF, Google, ou Trainline.

En tant que voyageur, je peux effectivement être intéressé par un trajet Paris-Lyon comprenant mon transport en Ile-de-France ou par un trajet Paris-New York incluant les transports publics à New York car cela me fait gagner du temps. Cela donne un avantage à l’entreprise qui dispose d’un capital marque fort (c’est le cas de la SNCF) et d’une appli de qualité.
En revanche, les entreprises persuadées que les autorités organisatrices ont besoin d’elles pour leurs transports locaux se trompent. Elles peuvent éventuellement intégrer la vente de tickets unitaires. Mais les grandes entreprises nationales ne pourront pas gérer toute les complexités tarifaires locales. Je travaille avec des dizaines de collectivités qui ont toutes des projets locaux dans ce domaine.

Vouloir proposer du transport national et des déplacements locaux avec le même outil me paraît impossible. Pas sûr que la SNCF soit la mieux placée sur ce terrain.

Le MaaS universel (mobility as a service, un service permettant de réserver son déplacement en un seul clic quel que soit l’opérateur, ndlr) ne me paraît pas adapté. N’oublions pas que 98 % des déplacements font moins de 80 km. La plupart des gens restent sur leur territoire de vie. Et quand ils partent en vacances, bien souvent, ils prennent la voiture…

Propos recueillis par Marie-Hélène Poingt

 

 

 

Ewa

Oui.sncf et l’Assistant basculent dans SNCF Connect

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La SNCF, qui affirme vouloir aller vers plus de simplicité, change une fois de plus le nom de son agence de voyages en ligne : en 2017, le site voyages.sncf était rebaptisé oui.sncf. Depuis le 25 janvier, ce site et l’appli s’appellent SNCF Connect. Ils regroupent non seulement le portail de réservations et de ventes mais aussi l’information voyageurs que l’on trouvait jusqu’alors sur l’Assistant SNCF. La bascule s’est faite dans la nuit du 24 au 25 janvier, sans interruption de service, se félicitent ses promoteurs. Les clients de la SNCF qui avaient un compte sur oui.sncf le retrouveront automatiquement sur l’appli et sur le site SNCF Connect.

SNCF Connect a vocation à devenir la porte d’entrée unique pour tous les déplacements de proximité et de longue distance, sur tout le territoire, souligne Anne Pruvot, la directrice générale de SNCF Connect & Tech, (le nouveau  nom de e.Voyageurs SNCF, la filiale digitale de SNCF Voyageurs).  On n’y est pas encore. Pour le moment, on peut réserver, acheter ou échanger des billets de TGV, d’Intercités, des billets TER (autrement dit toutes les offres de SNCF Voyageurs) ainsi que des billets de bus, du covoiturage ou encore les pass Navigo ou les tickets + permettant de circuler sur le réseau géré par Ile-de-France Mobilités. On peut aussi chercher un itinéraire urbain en France, avoir des infos et des alertes en temps réel ou encore acheter des cartes et des abonnements régionaux. « Nous voulons compléter notre offre avec des vélos, des trottinettes et toutes les alternatives à la voiture individuelle. Et couvrir toutes les régions, les métropoles ou des collectivités plus petites. Il s’agit de combiner le meilleur de la courte et de la grande distances et de l’accompagner avec de l’information voyageurs« , résume Anne Pruvot.

Un volume d’activité de 6,5 milliards d’euros attendu en 2025

En revanche, ni le site ni l’appli ne proposeront les offres des compagnies ferroviaires concurrentes. Pas possible par exemple d’acheter un trajet Paris-Lyon sur Trenitalia.  « Là où il y a déjà une offre de la SNCF, nous ne proposerons pas d’offre concurrente sur la même ligne« , édicte Christophe Fanichet. Ce qui pourrait donner un avantage concurrentiel à d’autres agences en ligne, à commencer par Trainline par ailleurs très bien référencée sur Google.

Selon le PDG de SNCF Voyageurs, SNCF Connect doit permettre d’atteindre l’objectif énoncé par Jean-Pierre Farandou de doubler la part du ferroviaire à l’horizon 2030. « Il faut faire en sorte qu’il y ait plus de voyageurs dans nos trains« , commente-t-il. « Nous sommes le bras armé de la reconquête des clients. En 2021, nous sommes revenus au volume d’activité de 2019, représentant 4,3 milliards d’euros, soit 145 millions de billets vendus. Nous visons 6,5 milliards en 2025« , ajoute Anne Pruvot.

Les services proposés devraient être complétés au cours du premier semestre. La vente de titres pour emprunter les transports de proximité, notamment des bus de proximité, la réservation d’un taxi ou d’une voiture de location sont ainsi dans le viseur. La possibilité d’acheter des places sur le TGV Ouigo qui relie Madrid à Barcelone en Espagne devrait aussi être intégrée plus tard.  « Nous prendrons en compte les remarques des utilisateurs pour nous améliorer et redéfinir notre stratégie au cours du second semestre« , indique SNCF Connect & Tech.

Durant ces derniers mois, plus de 4000 utilisateurs ont déjà participé aux tests fait part de leurs observations avant de lancer la nouvelle appli. Côté SNCF, plus de 300 collaborateurs dont 200 experts tech répartis en 19 équipes ont codé simultanément et permis de proposer plus de 170 fonctionnalités, en gardant en tête l’objectif d’avoir l’appli la plus simple possible à utiliser. Ainsi, les les meilleurs prix sont mis en avant sur le site et sur l’application avec l’indication du nombre de places restantes aux prix les plus bas. Tout au long de la navigation numérique, chacun peut bénéficier d’un accompagnement personnalisé. Quant au choix du mode sombre en fond d’écran, qui peut surprendre, il a été plébiscité lors des premiers tests, assure la SNCF. Selon elle, il permet de mieux lire les informations principales et d’être moins énergivore.

MH P

 

 

 

 

Ewa

L’Assistant SNCF s’ouvre aux vélos et aux trottinettes

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L’Assistant SNCF enrichit son offre : l’application du groupe ferroviaire qui permet de réserver des voyages en train, en bus, taxis, VTC et covoiturage, propose depuis le 20 octobre des déplacements à vélos et en trottinettes en libre-service dans cinq grandes villes françaises (Paris, Lyon, Marseille, Grenoble et Bordeaux). Mais sans qu’il soit toutefois possible de les payer directement, puisque l’Assistant SNCF redirigera les utilisateurs vers les applis des opérateurs choisis.

« Avec l’intégration de ces nouvelles offres de trottinettes et vélos en libre-service, nous franchissons une étape importante pour faire de notre application l’Assistant SNCF la référence de la mobilité au quotidien. En proposant une expérience toujours plus fluide et naturelle entre les modes, nous agissons pour simplifier la vie de nos voyageurs », estime Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs. « Aujourd’hui, 23 % des trajets en trottinette sont combinés aux transports en commun ou à la navette autonome », souligne de son côté Julien Nicolas le directeur général d’e.Voyageurs SNCF.

En ajoutant les trottinettes de Blablaride (ex-Voï), de Dott, de Lime, de Pony, de Tier et de Wind, et les vélos de Pony, de Zoov et de Jump via Lime, l’Assistant poursuit donc son rôle d’agrégateur des transports et son ambition de créer une plateforme unique de transport, quel que soit le mode (hors aérien).

Dans ce but, la SNCF collabore avec Fluctuo une start-up spécialisée dans l’agrégation de données de la mobilité partagée, et avec Airweb, pour accélérer la digitalisation de l’information voyageurs et des titres de transport publics de plusieurs villes françaises à partir de fin novembre. Selon la SNCF, « l’Assistant SNCF est aujourd’hui dans la poche d’un Français sur quatre ».

Y. G.

Ewa

L’Occitanie lance une appli pour tous les transports régionaux

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Après avoir unifié son réseau de transports au niveau de la grande région en 2018, l’Occitanie lance une application dédiée, baptisée Lio, visant à rassembler tous les transports de la région en un seul outil, avec un calculateur d’itinéraire multimodal, des informations trafics et des alertes. Elle permet déjà de connaître les arrêts et horaires (théoriques ou en temps réel) de ses cars régionaux, aussi bien scolaires qu’interurbains. Elle va s’enrichir progressivement des autres modes. « L’application va évoluer en permanence pour s’enrichir, par exemple, avec l’information en temps réel pour les transports interurbains, les expériences de covoiturage, les dessertes ferroviaires », affirme Jean-Luc Gibelin, vice-président en charge des mobilités et des infrastructures de transport. Lancée en novembre, l’application a déjà été téléchargée 3 500 fois à la fin de l’année dernière.

C. S.