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Ewa

Le transport routier de voyageurs se voit entravé par des carcans

Car rétrofité (Retrofit)

Le transport routier de voyageurs connaît toujours une croissance forte : il représentait sept milliards d’euros de chiffre d’affaires il y a cinq ou six ans, il pèse désormais 13 milliards annuels, selon la Fédération nationale des transports de voyageurs. « Cette croissance de l’activité s’explique par le développement des cars Macron, par celui des transports occasionnels ainsi que par les transports organisés par les régions qui ont pris la compétence mobilité », souligne Jean-Sébastien Barrault, le président de la FNTV, réélu pour un troisième mandat depuis le début de l’année.

Mais deux éléments viennent mettre des bâtons dans les roues du secteur. D’une part, la situation reste tendue en matière de recrutements, même si elle se desserre légèrement. A la rentrée scolaire de septembre 2023, il manquait encore 6 000 conducteurs dans le secteur, contre 8 000 l’année précédente.

Rajeunir les effectifs

De plus, les salariés du secteur affichent une moyenne d’âge de plus de 50 ans. Les départs à la retraite d’une grande partie des effectifs vont nécessiter pendant des années de gros efforts de recrutements. Il faut donc rajeunir les troupes. « Nous avons 0,3 % de moins de 25 ans dans nos effectifs, quand le transport routier de marchandises en emploie 5 %. Il n’y a pas de raisons qu’on ne puisse pas atteindre ce niveau« , estime le président de la FNTV, qui est aussi le président de Bardhum SAS.

D’où toute une série de mesures pour attirer une nouvelle génération dans les métiers du transport. A la demande de la FNTV, les pouvoirs publics ont accepté d’abaisser à 18 ans, contre 21 ans auparavant, l’âge du permis D pour conduire certains services de transport en commun. « Nous nous battons aussi pour ouvrir des formations. Nous avons réussi à ouvrir une petite vingtaine de CAP conducteur agent d’accueil autobus autocars à la rentrée 2023. Nous devrions en ouvrir une vingtaine de plus à la prochaine rentrée », indique Ingrid Mareschal. « La difficulté, c’est de trouver des enseignants et d’acheter du matériel. Et de faire connaître ces filières auprès des jeunes », poursuit la déléguée générale de la FNTV. Un partenariat a notamment été noué avec Nomad Education (une appli qui attire chaque année un million de jeunes) pour assurer la promotion des filières. Mais tout cela prend du temps et la FNTV s’attend encore à 10 à 15 années compliquées dans le domaine de l’emploi.

D’autant que s’ajoute une autre difficulté : une fois son examen réussi, le jeune doit attendre la délivrance du titre pendant plusieurs mois. « C’est révoltant pour les entreprises comme pour les jeunes qui ont besoin de travailler et ne peuvent pas conduire à cause d’un simple problème administratif. Ils finissent souvent par trouver un emploi ailleurs. C’est une vraie déperdition pour notre secteur », regrette Jean-Sébastien Barrault, qui en a parlé à tous les ministres des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, Clément Beaune, Patrice Vergriete. Tous sont d’accord mais rien n’avance.

Pour un mix énergétique

Deuxième grand défi : la transition énergétique. Selon le projet européen sur les CO2 pour les poids lourds, 45 % des véhicules vendus par les industriels, devront être zéro émission à l’horizon 2030. Les pouvoirs publics penchent pour le 100 % électrique. Pour la FNTV, si cela ne passe que par l’électrique, cet objectif va avoir des « conséquences désastreuses en mettant au tapis tout un tissu industriel », incapable d’y répondre.

En effet, sur 66 000 cars en circulation en France, seuls 2500 ne roulent plus au diesel, alors que de son côté le transport urbain a largement entamé le renouvellement de la flotte de bus avec des motorisations plus propres. Ce décalage s’explique par la diversité des activités dans le transport de personnes, qui requièrent une variété de modèles de véhicules et des motorisations différentes : par exemple, il n’existe pas encore vraiment de cars électriques pour la longue distance, pour des raisons d’autonomie des batteries et d’approvisionnement.

« Nous sommes très inquiets car nous ne savons pas comment nous allons faire pour la longue distance. Les transports scolaires peuvent être assurés avec des véhicules électriques mais pour les autres transports, nous avons besoin du mix énergétique », affirme le président de la FNTV. L’organisme professionnel défend la possibilité d’utiliser différentes sources d’énergie, notamment le GNV (moins coûteux que l’électrique), et milite pour un bonus automatique à l’acquisition, plus simple que ce qui existe actuellement.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

L’appel au secours des autocaristes

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L’épidémie de coronavirus a frappé de plein fouet tous les acteurs des transports terrestres, des VTC, aux taxis en passant par les loueurs de véhicules. Dès le 13 mars, la FNTV lançait un appel au secours des autocaristes effectuant du transport scolaire, estimant que la fermeture des établissements scolaires « est un coup de massue pour 100 % des 1 000 entreprises du secteur dont l’activité sera réduite à néant à compter de lundi ainsi que pour leurs 100 000 salariés ».

L’organisation professionnelle demandait alors au gouvernement et aux Régions « un plan d’urgence pour la survie des entreprises », passant notamment par « l’assurance du paiement par les Régions de la totalité des prestations de transport scolaire dans des conditions dérogatoires exceptionnelles aux contrats existants », la mise en place d’un fonds de solidarité ou encore « la mise en place d’un plan de relance ambitieux pour anticiper la reprise d’activité qui aura lieu après la crise ».

Ewa

BlaBlaCar – Ouibus : la licorne avale le boulet de la SNCF

BlaBlaBus

Dans quelques mois, il n’y aura plus un seul autocar bleu et rose sur les routes de France et d’Europe. Ouibus passe aujourd’hui définitivement sous pavillon BlaBlaCar, et roulera bientôt exclusivement aux couleurs bleu blanc rouge de la start-up devenue leader du covoiturage en Europe.

Le rachat de Ouibus avait été annoncé fin 2018, en contrepartie d’une prise de participation de 101 millions de la SNCF au capital de la licorne française. La compagnie ferroviaire qui avait cédé aux sirènes de l’autocar avait tout d’abord créé iDBus en 2012 pour préparer la libéralisation du marché en France, avec des lignes en cabotage, c’est-à-dire des liaisons internationales marquant des arrêts en France. Chasses gardées du train, les liaisons hexagonales ont finalement pu s’ouvrir à l’été 2015 avec la loi Macron qui a libéralisé le marché des autocars longue distance. Quatre ans plus tard, Ouibus cumule plus de 165 millions d’euros de pertes (entre 2013 et 2018), et s’offre aujourd’hui à BlaBlaCar.

Autocar et covoiturage

Les premiers BlaBlaBus avaient déjà pris la route depuis début juin en France, vers l’Allemagne et le Benelux (lire ici). L’ensemble des lignes Ouibus sont absorbées, auxquelles s’ajoutent 70 nouvelles liaisons en Europe. Au total, les BlaBlaBus couvriront 400 destinations d’ici à fin 2019, annonce la nouvelle compagnie dans un communiqué.

Les offres Ouibus sont accessibles et peuvent être réservées depuis la plate-forme BlaBlaCar. Ouibus.com restera actif pendant encore quelques mois. « Tous les employés de Ouibus [130 personnes] rejoignent BlaBlaCar », indique le communiqué.

BlaBlaCar va s’appuyer sur son réseau international de 75 millions de membres covoitureurs pour en faire aussi des voyageurs par autocar. En reproduisant le modèle qui a fait son succès : faire porter le risque opérationnel à des prestataires, non plus ses clients automobilistes, mais les autocaristes qui travaillent en sous-traitance.

N. A.