Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Ewa

A Ulm, Car2go cherche toujours son modèle économique

24daimlerulm 09A369

Daimler enclenche la vitesse supérieure : après Ulm et Austin (Texas), le constructeur va lancer son système d’auto partage à Hambourg. Une étape décisive : c’est la première fois que Car2go s’exporte dans une ville de plus d’un million d’habitants. Daimler enclenche la vitesse supérieure : après Ulm et Austin (Texas), le constructeur va lancer son système d’auto partage à Hambourg. Une étape décisive : c’est la première fois que Car2go s’exporte dans une ville de plus d’un million d’habitants. Un changement d’échelle, mais pas question pour autant de changer une formule qui a fait ses preuves. La « flexibilité » reste le seul mot d’ordre.

Comme dans la ville souabe ou aux Etats-Unis, les usagers ne seront soumis à aucune obligation de réservation préalable. Pas besoin non plus de se rendre à une adresse précise pour enlever ou restituer le véhicule. Les 300 Smart mises en service sur les bords de l’Elbe seront garées aux quatre coins de la ville, au gré des déplacements des clients. Pour trouver un véhicule, il suffit d’appeler le central téléphonique, de consulter la page Internet dédiée ou de lancer l’application pour smartphone qui a récemment vu le jour.

Ce concept a déjà séduit plus de 20 000 usagers à Ulm : quatre fois plus que prévu. Au total, les Smart bleu et blanc ont parcouru quatre millions de kilomètres en 350 000 voyages.

Mais si le système est plébiscité par les habitants, Daimler court toujours après la rentabilité. « Nous en sommes encore très loin », reconnaît la compagnie. En cause : la répartition pas toujours très harmonieuse des voitures dans la ville. « A Ulm, le service est disponible dans toute l’agglomération, y compris les quartiers résidentiels situés en périphérie », précise Andreas Leo, le porte-parole de Car2go. « Les véhicules y sont loués jusqu’à cinq fois par jour seulement, contre quinze ou seize rotations quotidiennes dans le centre-ville. »

Pour autant, l’opérateur n’envisage pas d’embaucher des chauffeurs pour redistribuer les Smart : trop cher, affirme-t-il. Du coup, à Hambourg, le service sera disponible sur un périmètre plus restreint : une zone de 65 km2 autour de l’hypercentre. L’objectif est d’encourager le turnover des véhicules, qui seront concentrés à l’endroit où la demande est forte. Car une voiture à l’arrêt peut coûter très cher à la compagnie : faute d’un accord avec la mairie hambourgeoise, Car2go ne bénéficie pas d’un tarif préférentiel pour le stationnement en zone payante.

Autre ajustement : le prix de location, revu à la hausse. Dans la ville hanséatique, il en coûtera 29 centimes par minute, 10 de plus qu’à Ulm. Le barème journalier subit, lui, une hausse de 50 % : 14,90 euros contre 9,90 sur les bords du Danube. Un tarif qui demeure néanmoins « tout compris » : assurance, carburant et stationnement.
Daimler va par ailleurs faire évoluer son modèle économique. A Hambourg, Car2go s’est associé à Europcar, qui détient 75 % d’une joint-venture créée pour l’occasion. Une façon de partager les risques. Et à l’avenir de bénéficier du réseau du loueur de véhicules, déjà présent dans 160 pays à travers le monde.

Car l’opérateur, qui s’était joint au consortium emmené par la RATP pour l’appel d’offres parisien, reste convaincu de la viabilité de son offre : selon ses estimations, le marché mondial de l’auto en libre-service pourrait à moyen terme peser un milliard d’euros par an. Le constructeur allemand espère pour sa part générer 100 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel sur ce créneau.

Ewa

Appel à projets européen pour développer l’électromobilité

Treize pays et régions européens se sont engagés, avec les financements de 21 programmes de recherche, à contribuer au lancement de l’appel à projets transnational « Electromobility+ » pour l’avenir de la filière du véhicule électrique. Treize pays et régions européens – France, Allemagne, Autriche, Pays-Bas, Norvège, Suède, Danemark, Pologne, Finlande, Turquie, Belgique (région Flandres), Italie (région Piémont) et Espagne (région Andalousie) – se sont engagés, avec les financements de 21 programmes de recherche, à contribuer au lancement de l’appel à projets transnational « Electromobility+ » pour l’avenir de la filière du véhicule électrique. « La prise de conscience croissante des enjeux du changement climatique, de l’ampleur du défi correspondant et de la nécessité de préparer l’après-pétrole conduit la plupart des pays développés à intensifier la recherche, l’expérimentation et le déploiement de systèmes de transport utilisant des véhicules plus économes en énergie et moins dépendants des carburants d’origine fossile », justifie-t-on au Programme de recherche et d’innovation dans les transports (Predit), qui est partie prenante.

Dans cette perspective, l’énergie électrique constitue une « solution potentielle de rupture », mais cela suppose des conditions réglementaires, économiques et techniques. D’où la nécessité d’une coopération entre programmes incitatifs nationaux. Dans le cadre européen d’ERA.Net Plus (appels à projets transnationaux cofinancés par le budget de recherche européen), ce programme abordera toutes les dimensions du système technico-économique de l’électromobilité : approche énergétique et environnementale ; usage, modèles économiques, acteurs ; aspects techniques des systèmes de recharge des batteries ; essais, standards et normes (sécurité routière et sécurité des usagers) ; recherche technologique appliquée (gestion de l’énergie, chaîne de traction, etc.). Budget prévisionnel du programme : 30 millions d’euros. Le processus de sélection est prévu en deux étapes : le choix des programmes nationaux sera suivi d’une seconde sélection par un jury international. Le démarrage des projets est prévu début 2012.

Ewa

La voiture reste en pôle position en Midi-Pyrénées

La région vient de demander à l’institut de la statistique d’examiner les habitudes de déplacements de ses habitants. Résultat, à part chez les Toulousains, les adeptes des transports en commun et de la marche se font rares en Midi-Pyrénées. Les résultats ont été présentés le 15 septembre. Bilan : 77 % des trajets sont effectués en voiture ; et même 90 % si l’on regarde exclusivement le périurbain. Un périurbain où la mobilité a augmenté, passant de 3,4 à 4,1 déplacements quotidiens entre 1994 et 2008. « Cette augmentation accompagne l’arrivée en nombre de ménages d’actifs accompagnés d’enfants », analyse l’Insee. Les distances se sont par ailleurs allongées. Les périurbains parcourent quotidiennement les distances les plus longues. Ainsi, la moitié des habitants du périurbain effectuent plus de 40 km chaque jour, contre respectivement 16 km pour les habitants des pôles urbains et 20 km pour les ruraux.

Peu surprenant, aller au travail en transports en commun est l’apanage des Toulousains. Entre 1999 et 2006, les efforts en leur faveur dans le pôle urbain de Toulouse se sont traduits par une hausse de leur utilisation : 11 % contre 8 %. La progression est meilleure si l’on se limite aux personnes qui résident et travaillent à Toulouse, puisque la proportion d’utilisateurs des TC passe en sept ans de 15 à 19 %. C’est ce type de déplacement, le trajet domicile-travail, qui représente à lui seul 30 % de la mobilité totale que se situe le principal enjeu pour la région. La marge de manœuvre est présente puisqu’en 2008, l’usage des TC, du vélo ou de la marche est moins répandu en Midi-Pyrénées que dans les autres régions françaises. Sur les 2,3 millions de déplacements locaux quotidiens, la part des modes de transport alternatifs est de 30 %, dont 20 % pour la marche.

« L’agglomération toulousaine se distingue de celles de Bordeaux et Nantes : les modes de transport doux sont moins utilisés qu’en moyenne dans les deux agglomérations réunies, au profit de la voiture, note l’Insee. Il est vrai que les Toulousains sont plus nombreux à parcourir des distances plus grandes. » Petite consolation, les bons élèves – qui se trouvent justement parmi les élèves ! – sont les meilleurs de France : les populations scolaire et étudiante sont en effet 65 % à utiliser les TC, contre une moyenne nationale à 60 %. Dommage que ces déplacements ne représentent que 8 % de l’ensemble…

Ewa

Emissions de CO2 : les camionnettes invitées au moindre effort

ren2006master

La commission Environnement du Parlement européen porte-t-elle vraiment bien son nom ? Certains écologistes en doutent après le vote du 28 septembre qui a affaibli le texte proposé par la Commission européenne sur les émissions de CO2 des camionnettes. Ce règlement fait suite à celui adopté l’an dernier qui fixait des limites pour les voitures. Les spécialistes se souviennent que ce texte avait à l’époque provoqué un vrai bras de fer entre les défenseurs de l’environnement et ceux qui étaient plus sensibles aux arguments des constructeurs. L’histoire semble se répéter avec le projet qui vise les camionnettes…
 
Les députés ont décidé à une courte majorité de rendre les objectifs de long terme plus accessibles pour l’industrie automobile européenne. La Commission proposait un plafond de 135 g/km à l’horizon 2020, eux l’ont relevé à 140 g en invoquant les cycles de production de nouveaux modèles et la situation économique. Même tendance pour les pénalités, le texte initial proposait 120 euros par gramme de dépassement, le montant a été abaissé à 95 euros ! Les parlementaires ont aussi autorisé les « supercrédits », qui permettent aux constructeurs de continuer à vendre des camionnettes polluantes si à côté ils ont mis au point des modèles électriques ou très verts. Enfin, ils ont voté contre la proposition de leurs collègues des commissions Transports et Industrie qui souhaitaient introduire des limiteurs de vitesse (à 120 km/h) sur les nouveaux modèles.

Le vote a été vigoureusement critiqué. Ainsi, les députés européens sociodémocrates se sont désolidarisés de leurs collègues conservateurs. « Non seulement il faut que nous améliorions nos politiques pour atteindre les objectifs de Kyoto, mais nous devons aussi utiliser la crise comme opportunité pour développer des industries européennes compétitives », regrette Matthias Groote, un député spécialiste de cette législation.

De son côté, l’organisation non gouvernementale Transports et Environnement estime que le vote n’est pas en phase avec la réalité des développements en cours chez les constructeurs. Les modèles les plus récents tiennent déjà compte de la nécessité d’économiser de l’essence et donc d’émettre moins de gaz à effet de serre. Exemple donné par T&E, le Renault Master actuellement disponible sur le marché est 15 % plus économe que celui qui se vendait en 2007 ! « Ce vote est une mauvaise nouvelle pour les millions de compagnies qui auraient besoin de camionnettes moins polluantes et donc moins coûteuses en carburant, souligne Kerstin Meyer, qui suit le sujet pour l’ONG. En affaiblissant l’objectif de long terme et le montant des pénalités, il envoie le mauvais signal à l’industrie. »

Le projet de règlement sera à l’ordre du jour de la session plénière du mois de novembre, les écologistes entendent bien utiliser le temps qui leur reste pour convaincre un maximum de députés de revenir aux propositions initiales.

Ewa

Google teste la voiture sans conducteur

Google auto1

S’il est un domaine dans lequel on n’attendait pas le géant de l’Internet, c’est bien l’automobile. Erreur ! L’un des ingénieurs de Google, un certain Sebastian Thrun, a posté le 9 octobre sur le blog officiel de la maison, une information tout à fait décoiffante : six Toyota Prius et une Audi TT ont déjà parcouru plus de 140 000 miles, soit plus de 225 000 km en conduite 100 % automatique… « Notre objectif est de prévenir les accidents de la circulation, de libérer du temps aux gens et de réduire les émissions de CO2 en changeant fondamentalement l’utilisation des voitures », écrit Sebastian Thrun. Les prototypes ont été équipés de caméras vidéo sur le toit, de capteurs radars et d’un télémètre laser, leur permettant de se repérer dans la circulation urbaine. Ils utilisent aussi les cartes détaillées de Google Maps. C’est ainsi qu’ils ont pu circuler en Californie, entre le siège de la société à Mountain View et les bureaux de la firme à Santa Monica près de Los Angeles. Par sécurité, un homme était assis derrière le volant, mais il n’a pas eu à intervenir…

Même plus besoin de balises noyées dans la chaussée comme dans le projet américain d’autoroute automatique ! La voiture serait capable de s’insérer dans le flot de circulation, de respecter les limitations de vitesse et surtout d’adapter sa vitesse aux conditions de trafic. « Nous pensons que c’est une première dans la recherche en robotique », assure l’ingénieur de chez Google. Selon l’OMS, plus de 1,2 million de vies sont perdues chaque année dans des accidents de la route. Google estime que sa technologie permettrait d’en réduire fortement le nombre, « peut-être même jusqu’à la moitié », argue l’ingénieur. L’entreprise estime aussi que ces voitures autonomes peuvent transformer le covoiturage et réduire significativement l’utilisation de l’automobile. Ce projet, qui n’en est qu’à un stade « très expérimental », s’inscrit dans l’esprit qui a présidé à la fondation du groupe par Larry Page et Sergey Brin, en 1998 : « Ils voulaient aider à résoudre de grands problèmes par la technologie. Et l’un des grands problèmes auxquels nous travaillons aujourd’hui, c’est la sécurité des voitures ».

Ewa

Lumeneo présente un nouveau modèle électrique

NEOMA9DET

L’accueil de la Neoma de Lumeneo au Mondial de l’automobile 2010 à Paris déterminera la date de sa commercialisation. La présentation de sa Smera, une voiturette électrique pas plus large qu’un gros scooter, à Genève, en mars 2008, avait fait sensation. Cette fois, Lumeneo, son fabricant dont la SNCF est actionnaire via son fonds d’investissements Eco-Mobilités Partenaires, se lance avec un véhicule urbain plus traditionnel, qu’il va présenter au Mondial de l’automobile 2010 à Paris. Plus large (1,60 m contre moins de 1 m) mais pas plus longue (2,50 m) que son aînée ou même qu’une Smart Fortwo, la Neoma pourra transporter jusqu’à 4 passagers. L’idée de départ reste la même : « Ne pas subir les embouteillages ni les intempéries, stationner facilement et circuler en sécurité », détaille-t-on chez le constructeur. Compacte, la voiture électrique est dotée de batteries installées sous les sièges, ce qui libère l’espace intérieur. Le prix envisagé est tout de même d’environ 30 000 euros.

Si rien ne s’oppose à ce que la Smera roule sur autoroute – elle est d’abord présentée comme idéale pour les déplacements de proximité –, la Neoma, elle, paraît plus adaptée pour les longues distances. Pour mémoire, la Smera s’incline de 25° dans les virages afin de contrer le roulis généré par son volume haut et étroit. Elle roule jusqu’à 130 km/h et dispose de 150 km d’autonomie.

Mais tout cela reste théorique, sa commercialisation, initialement prévue fin 2009, ayant été reportée d’un an. Il lui manque en effet les dernières homologations administratives. Les premiers modèles de série devraient cependant être livrés à la fin de l’année. Lumeneo, qui en début d’année recrutait des ingénieurs pour développer de nouveaux modèles, est sans doute échaudée. La société née en juin 2006 n’annonce aucune date de commercialisation pour la Neoma. Dans un, deux, trois ans ? Mystère ! Elle préfère attendre les résultats du Mondial de l’auto, où elle espère « sentir le marché » pour se fixer des objectifs.

Ewa

La Rochelle renouvelle sa flotte et son service de Yélomobile

15yelomobile011

Laquelle de ces 4 petites citadines électriques aura l’honneur de circuler à La Rochelle, la ville qui a « inventé » la voiture électrique en libre-service il y a vingt ans ? La Think City du norvégien Think Global, la Mia de Mia Electric (ex-Heuliez), la C-Zéro de Citroën ou la Ion de Peugeot ? Ce sont en effet ces 4 véhicules qui ont été sélectionnés en juillet dernier par la communauté d’agglomération de La Rochelle via un appel d’offres auprès de 19 constructeurs. Les voitures ont été présentées aux Rochelais lors de la journée internationale sans voiture du 22 septembre. La ville entend en effet renouveler totalement son parc de « Yélomobiles » l’an prochain.

« Jusqu’à la fin octobre, des essais techniques vont être conduits par les ingénieurs de Veolia Transport Recherche et Innovation pour connaître la consommation électrique de chaque véhicule dans ses différents usages – urbain, périurbain, voie rapide – et dans les conditions réelles d’utilisation », explique-t-on à la communauté d’agglomération. Parallèlement, un panel de vingt utilisateurs de différents profils testera les véhicules en termes de design, d’ergonomie, de qualité de l’habitacle et de conduite.

Après restitution de ces tests techniques et qualitatifs, en novembre, l’agglo choisira le ou les modèles de véhicules qui seront commandés. 50 nouvelles voitures viendront ainsi remplacer le parc actuel de Peugeot 106 et Citroën Saxo électriques, a priori au printemps 2011. Afin d’améliorer le service, la collectivité prévoit aussi de multiplier par deux le nombre de stations ou prendre et déposer les véhicules. Au nombre de 7 depuis 1999, elles passeront à 10 à la fin de cette année puis à 13 à la livraison des nouvelles Yélomobiles. Ce service connaît un succès qui ne se dément pas dans cette ville pionnière dont les services disposent par ailleurs d’une flotte de 100 voitures électriques.

 « L’utilisation des véhicules a augmenté de 30 % ces trois dernières années », estime-t-on à la communauté d’agglomération. On dénombre actuellement quelque 24 000 utilisations par an et 420 abonnés, dont 70 fidèles de la première heure !

La grille tarifaire sera modifiée, avec une modulation en fonction du taux d’utilisation, allant de 7 euros l’heure d’utilisation à la carte à 3 euros pour l’abonnement « gros consommateur » baptisé « 250 Volts » – qui s’acquittera d’un abonnement mensuel de 250 euros, en passant par un contrat « 50 Volts » à 50 euros par mois et 4,80 euros l’heure d’utilisation. Côté pratique, le service peut être payé avec la carte de transport mutimodale Yélo et le client peut gérer son compte en ligne (yelomobile.fr) de même que géolocaliser les véhicules disponibles en temps réel. Indispensable pour ne pas se casser le nez devant la station.

Ewa

La voiture n?a plus autant la cote auprès des citadins

Et si les Français n?avaient plus seulement une voiture dans la tête ? Ce titre très évocateur est celui d?un ouvrage à paraître au Certu dans un mois Certes, la voiture est toujours jugée pratique par 20 % de ceux qui l’utilisent tous les jours. Mais elle n’est plus la seule, les transports publics la talonnent à 18,3 %. Elle garde aussi une image majoritairement positive, à 57 % en moyenne, « mais moins qu’auparavant », souligne Jean-Marie Guidez, expert en mobilité au Certu. Et plus notable, l’image des transports collectifs (TC) comme celle du vélo deviennent très largement positives avec respectivement 54 % et 63 %. « De plus, une part non négligeable des citadins, un tiers, affirme avoir une image négative de la voiture, poursuit-il. Les Français envisagent les différents modes de transport selon les lieux, les heures et motifs de déplacements. » Pour preuve, le fait que la proportion d’utilisateurs que le Certu a baptisé les « comparateurs de temps », c’est-à-dire ceux qui choisissent indifféremment l’un ou l’autre mode en fonction du temps de trajet, augmente. « Ils étaient 27 % en 1994 et 36 % en 2001 à Grenoble ; 16 % en 1994 et 19 % en 2003 à Toulouse. » De plus, durant la même période les « automobilistes exclusifs » ont baissé de 4 % à Grenoble et de 10 % dans la Ville rose, passant de 36 à 26 %.
Il subsiste toutefois quelques ambiguïtés dans l’esprit des Français. Ainsi, par exemple, les transports publics sont-ils qualifiés tout à la fois d’économiques et de chers ! Une preuve de plus que la tarification actuelle n’est pas claire ? « La limite est fragile. Les débats actuels sur la pédagogie ou l’antipédagogie de la gratuité, pratiquée dans une quinzaine de réseaux, et de la pseudo-gratuité avec des titres uniques à 1 € sont parfaitement légitimes », commente Jean-Marie Guidez. Excepté le qualificatif de « pratique » cité spontanément pour les trois modes, les qualités et défauts pointés en premier pour chaque mode sont assez significatifs. La voiture ? rapide, polluante et chère. Les transports en commun ? économiques, chers et lents. Le vélo ? écologique et dangereux ! A noter que presque systématiquement « les usagers fréquents survalorisent les qualités du mode de transport qu’ils utilisent, les non-utilisateurs survalorisant ses prétendus défauts, c’est une manière de rationaliser ses choix… », poursuit-il. Bref, plus que jamais, il faut selon Jean-Marie Guidez donner dans « la communication et la pédagogie sur la vérité des coûts des transports collectifs ».
L’expert en mobilité a voulu savoir si les efforts d’investissements ou de communication menés par différentes villes avaient fait évoluer l’image des trois modes. Pas si simple. Mais un classement des villes selon la part de la population qui dit avoir une image positive de la voiture et en même temps négative des transports en commun est un bon indicateur. En tête, Besançon et Montpellier avec 39 %, suivies du Mans (40 %) ; en queue de peloton, Belfort avec 61 %, Pointe-à-Pitre (60 %). A mi-chemin, Lille (49 %, pénalisée par sa multipolarité) ou Brest (48 %). Encore un résultat qui ne doit rien au hasard si l’on pense aux politiques menées localement. « Ceux qui restent à convaincre d’une approche plus équilibrée des modes varient dans une fourchette importante, de 40 à 60 %, ce n’est pas rien comme marge de manœuvre ! »,  en déduit-il. Et ce n’est toujours pas un « hasard » si l’on retrouve presque le même « classement » quand on s’intéresse aux facilités de stationnement sur le lieu de travail. « C’est la preuve absolue qu’il ne faut en aucun cas dissocier les politiques TC et stationnement. Ne jouer que sur les transports, c’est jeter son argent par les fenêtres », assène-t-il.
Et puisqu’il faut bien trouver « une morale à l’histoire », l’expert du Certu conclut qu’on est « au pied du mur ». Plus d’alternative, « sauf à souhaiter la démobilité par la congestion ». Il propose de s’orienter vers la « ville fiable : celle où l’on ne promet plus d’aller du point A au point B en voiture, mais qui utilise toute la palette des outils (tram, Vélib’, etc.) pour nous promettre qu’on sera à l’heure au rendez-vous ».

 

Cécile NANGERONI

Ewa

La commande groupée de 23 000 véhicules électrique franchit une étape

Les constructeurs rêvent tous de ce contrat. Le projet vient de franchir une étape : les premières discussions entre l?Union des groupements d?achats publics et les constructeurs candidats ont en effet commencé Les constructeurs rêvent tous de ce contrat qui doit lancer la voiture électrique en France. Le projet de commande groupée de 23 000 véhicules électriques par des collectivités et des entreprises publiques et privées lancé en 2009 et intégré au plan national pour le développement des véhicules propres vient de franchir une étape. Les premières discussions entre l’Union des groupements d’achats publics (Ugap) et les constructeurs candidats ont en effet commencé. « On rentre dans une procédure de dialogue compétitif », a spécifié à l’AFP Valérie Terrisse, directrice des achats de l’Ugap, le coordonnateur du projet, confirmant l’information parue dans Les Echos du 13 septembre. Une vingtaine de candidats du « monde entier » se sont manifestés pour répondre à l’appel d’offres.
Le contrat comprend une part publique portée par l’Ugap (Etat et collectivités) et une part privée regroupant 20 entreprises représentées par La Poste. Il porte sur 23 000 voitures (16 000 utilitaires légers, 3 000 citadines deux places et 4 000 citadines de 4 ou 5 places), mais le potentiel de commandes est évalué à 50 000 véhicules électriques. Chacune des trois catégories sera attribuée à un seul industriel. Caractéristiques demandées : une autonomie d’au moins 150 km, une vitesse d’au moins 110 km/h, la possibilité de recharge sur le réseau électrique standard et des impératifs de maintenance et de sécurité. Selon le calendrier prévisionnel, les premières commandes doivent être passées au plus tard à l’été 2011, pour des premières livraisons fin 2011. Le prix des véhicules sera un critère déterminant. « On espère arriver dans ce contrat à un prix de véhicule électrique qui, en coût global d’utilisation avec l’électricité comprise, soit équivalent à celui d’un véhicule thermique carburant compris », a expliqué la directrice des achats de l’Ugap.
 

Cécile NANGERONI

Ewa

Véhicule électrique : un rapport parlementaire engage l?UE à plus de volontarisme

Gérard Voisin, député UMP de Saône-et-Loire, n?est pas tendre avec la Commission européenne dans son rapport d?information sur le véhicule électrique présenté le 28 juin à la commission des affaires européennes de l?Assemblée nationale Dans ce rapport de 98 pages, le député se penche sur la politique de recherche de certains pays européens comme l’Espagne, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France en matière d’« électromobilité ». Il fait remarquer que ces pays ont émis un communiqué commun de soutien au véhicule électrique, dans lequel ils demandent à la Commission européenne de financer des projets pilotes. Les quatre pays appellent à « augmenter le travail » visant à obtenir une norme définitive sur l’automobile européenne en 2011. « Nous considérons que le véhicule électrique doit être placé au centre des perspectives de développement et de compétitivité », indique encore le rapport. Se faisant juge de l’action de la Commission européenne, Gérard Voisin déplore tout d’abord la lenteur de la mise en place de normes sur les voitures électriques, que ce soit au niveau des prises pour recharger le véhicule ou de l’accès normalisé aux bornes de recharge ou au niveau des batteries utilisées (le but étant de favoriser la location). Toujours d’après le rapport, il a fallu attendre, par exemple, jusqu’au 15 juin 2010 pour que la Commission européenne propose des normes garantissant la protection des consommateurs (tous les véhicules électriques mis sur le marché en Europe devront êtres fabriqués de manière à protéger les utilisateurs de tout contact avec les parties du véhicule qui sont à haute tension). Gérard Voisin espère aussi que l’UE prendra des mesures pour garantir la liberté du consommateur : ce dernier doit pouvoir recharger son véhicule avec une prise ordinaire, avoir la possibilité d’utiliser un opérateur différent de celui auprès duquel il a souscrit un abonnement pour ses déplacements… La France propose selon lui un des meilleurs modèles de développement : « Le gouvernement français l’a bien compris. Il a rédigé des propositions pour un plan européen en faveur de l’électromobilité qui devrait servir de modèle à la Commission européenne pour élaborer un plan cohérent et ambitieux dans les faits. » « L’ambition française pour l’Europe », qui fait l’objet d’un chapitre entier dans le rapport, n’est pas des moindres. Elle consiste à faire de l’UE un leader mondial de l’électromobilité. Pour y parvenir, le rapport du député UMP propose un plan européen articulé autour de deux priorités : la normalisation et la standardisation des dispositifs de recharge et encourager la recherche scientifique et l’innovation technologique au service des modes de transport durables (en particulier au niveau des batteries). Ensuite, le plan prend en compte les questions de la réduction de la pollution, de la structuration de la demande, de l’intégration de la problématique du véhicule électrique dans l’adaptation des infrastructures (réseau et production).
 

Marie FOUCHÉ