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Ewa

Ile-de-France. Le passe Navigo à tarif unique entre en vigueur

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A partir du 1er septembre, le forfait Navigo à tarif unique sera appliqué à tous les voyageurs qui utilisent les transports publics en Ile-de-France… style= »margin-top: 15px; margin-bottom: 15px; padding: 0px; font-family: arial; font-size: 15px; line-height: 20px; background-color: rgb(255, 255, 255); »>
70 euros , c'est désormais la somme mensuelle que devra débourser le voyageur francilien, que celui-ci habite le centre de Paris ou la banlieue la plus éloignée.

A cette occasion, le RATP va déployer 200 agents supplémentaires dans 33 gares et stations afin d'aider les utilisateurs à acheter leur titre de transport.

Promesse de campagne de 2010 de Jean-Paul Huchon (PS), le passe à tarification unique a été approuvé le conseil du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) en février dernier.

Ewa

Voyages-sncf.com veut croître à l’international

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Voyages-sncf.com affiche 4,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2014, ce qui représente une hausse de 3,7 % par rapport à l’année précédente… class= »MsoNormal »>
 «La poursuite de la croissance s’est faite dans un contexte tendu : les voyages ont reculé non pas en nombre mais en ampleur -les voyageurs réduisent leurs dépenses- et la météo n’était pas non plus au rendez-vous », commente Franck Gervais, le nouveau patron de l’agence de voyages de la SNCF. Selon lui, la croissance est portée par deux piliers majeurs : l’Europe (qui enregistre une hausse de 17 %) et les ventes via les mobile et les tablettes (+37 %).

L'an passé, le groupe a vendu 78 millions de voyages en France et en Europe sous la marque voyages-sncf.com et dans le reste du monde sous la marque Rail Europe. Alors qu'il va fêter ses 15 ans cette année, vsc est présent dans 30 pays grâce à 67 sites web et 25 applications mobiles.

La filiale de la SNCF qui calque sa stratégie sur celle de la maison-mère, se donne l’objectif de faire passer l’international, aujourd'hui à 20 % de son chiffre d’affaires, à 30 % à l’horizon 2020. «voyages-sncf.com doit devenir le passage obligé des touristes qui organisent leurs voyages en France et en Europe », souligne Franck Gervais.

Dans cette perspective, une direction Expérience Clients a été mise en place pour coller aux demandes des voyageurs. En juin, un système de tchat communautaire va être lancé, permettant aux visiteurs d'échanger sur les offres du site et sur leurs expériences. En même temps, la « voice command » sera aussi proposée. Elle permet de commander son billet à haute voix. Enfin, c’est aussi à cette période qu’un nouveau chantier sera engagé : la refonte de la page d’accueil. Elle devra notamment être plus transparente et apporter des réponses personnalisées à l’utilisateur."Les clients sont associés à la co-construction des nouvelles fonctionnalités du site", précise vsc.

Pour promouvoir la destination France, qui reste le principal marché, l’entreprise veut accélérer son développement dans des pays dits porteurs. « En mai, nous lançons notre site russe. Et en septembre, nous ouvrirons un bureau à Shanghaï où nous allons investir sur le marché du B to C», indique encore le directeur général de vsc.

voyages-sncf.com compte aussi développer une politique de partenariats (elle en a signé une vingtaine). Le dernier en date, signé avec Paris Région Comité Régional de Tourisme, vise notamment à reconquérir les provinciaux qui considèrent la capitale comme une destination onéreuse.

Enfin, pour coller à la politique maison de proposer des déplacements porte-à-porte, le site propose un éventail de solutions comme des taxis, de l’auto-partage et demain, sans doute, des bus avec idBus (pour l’heure, il y a un lien renvoyant sur le site d’iDBus). « Nous ne sommes pas exclusifs. Mais tout ce que développe la SNCF, nous le montrons », résume Franck Gervais.

MHP

Ewa

Qatar : Thales équipera le futur tramway de Lusail

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Thales et l’entreprise qatarienne QDVC, filiale de Qatari Diar et Vinci Construction Grands Projets, ont signé un contrat pour la fourniture d’un système… style= »margin-top: 15px; margin-bottom: 15px; padding: 0px; font-family: arial; font-size: 15px; line-height: 20px; background-color: rgb(255, 255, 255); »>
… intégré de supervision, télécommunications, sécurité et billettique pour le futur tramway de Lusail.

Le réseau de tramway de la ville de Lusail sera composé de 4 lignes. Il s’étirera sur 32 kilomètres dont 7 en sous-terrain et desservira 37 stations. De son côté,  Alstom livrera 35 rames Citadis équipées d'une technologie sans caténaire, ainsi que l'alimentation électrique et les moyens de télécommunication et de contrôle. (contrat remporté en juin 2014)

Le tramway devrait entrer en service commercial en 2018 avec pour objectif d’accueillir jusqu’à 450 000 usagers par jour.

Ewa

Mobilité. 14 tendances pour 2014 (suite)

 

(suite)

5. Les trams se font compacts

6. et oublient les caténaires

7. Les BHNS usurpent parfois leur titre

8. Les bus prennent de la longueur

9. ou de la hauteur

10. Les bus biberonnent à l’électricité

11. Les transports s’envoient en l’air

12. Le CBTC se diffuse sur tous les modes

13. Les VTC montent en puissance

14. L’ « Origine France » est garantie  

5. Les trams se font compacts…

Qu'est-ce qui mesure moins de 24 m et transportera bientôt quelque 130 voyageurs dans les rues de trois agglomérations françaises ? Réponse : une nouvelle catégorie de tramways, plus « compacts » que les véhicules classiques de 32 ou 42 m. Après que Besançon a opté pour tram court produit à Bagnères-de-Bigorre par Caf, Alstom a jugé ce concept suffisamment intéressant pour développer à La Rochelle sa propre offre de Citadis Compact. Un « petit frère » qui a nécessité de réinventer nombre de solutions techniques par rapport aux Citadis antérieurs, plus quelques nouveautés comme les moteurs à aimants permanents et les bogies Ixège. Un investissement payant dans un premier temps, puisque le Citadis Compact a été choisi par les agglomérations d'Aubagne et de d'Avignon. Les ressemblances apparentes entre les modèles signés Caf et Alstom se retrouvent jusqu'au prix, quasi identique : 1,8 million d'euros pièce.

Destinés aux agglomérations de taille moyenne, ces trams compacts pourraient également intéresser de plus grands réseaux pour assurer des dessertes de fréquentation moyenne (services limités, heures creuses…) Et sans attendre les trois premières mises en service, les deux constructeurs pensaient déjà à équiper les éventuels futurs réseaux de Caen et Amiens. Mais c'était sans compter sur les résultats des élections municipales de 2014, qui ont non seulement porté au pouvoir de nouvelles majorités hostiles au tram dans les deux villes envisagées, mais aussi à la tête de l'agglomération d'Aubagne.

Déjà mort avant d'entrer en service, le tram compact ? Quand on voit la difficulté qu'ont eue les premiers projets français de tramways à s'imposer, réalisés parfois deux décennies après les plans initiaux (Reims, Brest), on peut penser que la réponse est négative, mais qu'il faudra être très patient quand on se bat dans la même catégorie qu'un BHNS.

 

6. … et oublient les caténaires

Il y a dix ans, c'était au mieux un gadget pour esthètes. Et au pire, un sujet de railleries pour les tenants de l'alimentation classique par ligne aérienne de contact (LAC).  Il faut dire qu’à l’époque, l'APS (alimentation par le sol) réalisée par Alstom au moyen d'un troisième rail électrique pour le tout nouveau tramway de Bordeaux, afin de ne pas impacter visuellement les sites du centre-ville historique, n'était pas tout à fait au point.

Dix ans plus tard, la solution proposée par Alstom fonctionne non seulement dans la métropole girondine, mais aussi dans les traversées des centres-villes de Reims, Angers ou Orléans, tout en s’exportant à Dubaï et Brasilia.

L'idée ne devait pas être si mauvaise puisque d'autres formes d'alimentation des tramways par le sol ont été développées par la concurrence. C’est ainsi que Bombardier propose son système Primove (par induction et sans contact) alors que de son côté, Ansaldo STS présente désormais son dispositif TramWave (alimentation électrique par le sol). Si le premier a jusqu'à présent surtout trouvé des applications pour les bus électriques, comme à Brunswick, en Allemagne, le second s'exporte en Chine, à Zhuhai.

Mais on peut aussi se passer de ligne aérienne de contact en stockant l'énergie à bord. Et dans ce domaine, presque tous les constructeurs de matériel roulant ont des solutions à proposer, basées sur des batteries ou des supercondensateurs (dits supercaps) pour le stockage de l'énergie électrique, voire en mettant en œuvre un volant d'inertie. 

Au quotidien, des solutions de stockage sont en service à Nice (Alstom) comme à Saragosse (Caf), parallèlement à des essais à Mannheim (Bombardier, suivi d'une commande) et Genève (Stadler). 

Et quoique disent les partisans de la LAC, généralement de tradition technicienne, l'absence de fil de contact rend le tram bien plus acceptable aux yeux du grand public. Tant pour des raisons esthétiques que de sécurité (pompiers…) Même s'il est vrai que les LAC modernes sont bien plus élégantes que les caténaires, appellation à réserver au ferroviaire "lourd", voire aux lignes de tram établies en site propre loin des centres-villes.

Patrick LAVAL

 

7. Les BHNS usurpent parfois leur titre

Qui n’a pas son BHNS ? Apparu en France en 1993 dans le Val-de-Marne sous le nom de TVM, il n’a cessé, depuis, de conquérir de nouveaux territoires. Le bus à haut niveau de service a d’abord séduit les grandes agglomérations, puis les villes moyennes. Disposant généralement de métros ou de tramways pour desservir leurs grands axes, elles ont ainsi pu étoffer leurs réseaux. C’est le cas de Nantes qui a mis en circulation l’été dernier sa deuxième vague de Chronobus pour compléter son Busway. Ou encore de Nancy qui a lancé une ligne Stanway en septembre dernier. De son côté, au terme d’un vif débat, Metz a préféré au tramway le Mettis inauguré en octobre 2013. Des choix parfois contestés : le Busway victime son succès, était-il la bonne solution pour Nantes ?

Cette question, des villes ou communautés d’agglomérations aux tailles plus modestes ne se la posent plus : elles veulent à leur tour leur BHNS. Thionville par exemple a fait part d’un projet BHNS fin 2013. Ce développement aux quatre coins de France est favorisé par le soutien de l’Etat prévu dans le cadre du Grenelle de l’environnement, qui se concrétise notamment par le biais des appels à projets destinés à promouvoir les transports collectifs en site propre.

Mais son appellation est parfois abusivement utilisée. Le BHNS est censé n’avoir plus rien à voir avec son ancêtre le bus, dont l’image est trop souvent associée à la pollution et à la lenteur. L’idée est d’offrir un service comparable à celui d’un tramway, que ce soient en termes de confort, fréquence élevée, régularité, amplitude horaire, vitesse commerciale… la création de sites protégés permettant d’assurer un haut niveau de service. Cela, avec un coût bien moins élevé que celui engendré par un tramway. Moins capacitaire qu’un tram et doté d’une durée de vie moins longue, le prix d’acquisition d’un BHNS varie dans une fourchette comprise entre 300 000 à 900 000 euros selon ses caractéristiques contre 1,8 à 3 millions d’euros pour une rame de tramway. Les coûts d’exploitation sont également de 2 à 3 fois moins importants.

Reste qu’il est très souvent tentant, pour les élus, d’investir dans l’image véhiculée par le bus, dans le design, voire de revoir tout l’aménagement urbain… Une tendance à saler de nouveau la facture. 

M.-H. P.

 

8. Les bus prennent de la longueur…

Au cours de la dernière décennie, l’écrasante majorité des ventes européennes d’autobus a porté sur le « standard » de 12 m et l’« articulé » de 18 m avec, loin derrière, les « midibus » de 8 à 11 m. Accroître la capacité unitaire des véhicules reste une préoccupation majeure pour beaucoup d’opérateurs, tant pour faire face à l’augmentation du trafic que pour améliorer la productivité du système. Le « double articulé » de 24 m est un recours extrême, qui restera un marché de niche…

La solution la plus récemment apparue est le « rigide » de 15 m sur trois essieux, dont le dernier est directeur (son angle de braquage étant fonction de celui du premier) afin d’améliorer l’aptitude du véhicule à manœuvrer. L’idée de ses promoteurs était d’offrir une capacité se rapprochant de celle d’un articulé de 18 m, sans en supporter le surcoût à l’achat et à la maintenance, consécutif à l’articulation elle-même. Mais il est vite apparu que le rigide de 15 m était bien loin de pouvoir passer là où le faisait sans difficulté l’articulé de 18 m. Et des réseaux comme Berlin, qui crurent un temps en cette formule, sont assez vite revenus en arrière, à cause du nombre proportionnellement plus important d’accrochages avec ces véhicules…

Sur le continent, la vieille solution du « train routier », déjà pratiquée il y a une soixantaine d’années dans les pays germaniques mais tombée en désuétude depuis, revient désormais sur le devant de la scène. L’idée est de constituer un ensemble « autobus tracteur + remorque à deux essieux ». Deux configurations existent actuellement : le « Maxizug », avec un standard de 12 m (Zug signifie « train » en allemand), et le « Midizug », à partir d’un midibus. Le train routier présente de nombreux avantages. Celui qui vient d’emblée à l’esprit est la flexibilité : en attelant ou dételant la remorque, il devient possible d’adapter la capacité du véhicule en fonction du trafic. Le train routier est aussi plus simple dans sa conception que l’articulé, et donc d’une maintenance plus aisée et moins onéreuse. Enfin, un avantage très significatif du train routier réside dans son caractère « monotrace », autrement dit cette propriété particulière qui veut que les roues arrières passent exactement dans les traces des roues avant, alors que, sur les articulés en giration, existe le phénomène bien connu de « balayage » par la voiture arrière. Du coup, le train routier devient ainsi presque aussi manœuvrant qu’un standard. Plus d’une vingtaine d’opérateurs européens l’ont adopté, même s’il ne s’agit, pour le moment, que de petites quantités.

 

9. … ou de la hauteur

Si l’on ne veut pas allonger le véhicule, il est toujours possible de lui faire prendre de la hauteur ! L’autobus « à étage » ne doit pas être considéré comme juste une tradition britannique, alors qu’il fait tous les jours la preuve de son efficacité à Hongkong, Singapour, ou plus près de nous, à Berlin ou Porto. A Londres, le nouveau « Borismaster » (surnom plus populaire outre-Manche que sa désignation officielle de « Nouveau Routemaster ») s’approprie, ligne après ligne, le cœur de la capitale. Fin juin, 270 unités, sur les 600 commandées, auront été livrées. Il s’agit d’un autobus assez révolutionnaire, développé et construit par l’industriel Wright en Irlande du Nord. A propulsion hybride, il incorpore deux escaliers et trois portes, celle à l’arrière s’ouvrant largement sur la plate-forme afin de permettre indifféremment deux modes d’exploitation : avec le conducteur seul (porte arrière fermée entre les arrêts), ou avec un deuxième agent (porte arrière toujours ouverte). L’autobus à étage présente un certain nombre d’avantages : c’est lui qui utilise le moins d’espace au sol par rapport au nombre de voyageurs transportés, qui offre le plus fort ratio de places assises, et qui sera toujours le plus léger (paramètre influant très favorablement sur la consommation d’énergie) puisque l’essentiel des structures situées au-dessus du plancher de l’étage n’a pas à être dimensionné pour reprendre des efforts mécaniques.

Philippe HERISSE

 

10. Les bus biberonnent à l’électricité

Aujourd’hui terriblement tendance, l’autobus 100 % électrique n’est pourtant pas une idée nouvelle. Depuis toujours, l’on rêvait d’un véhicule urbain qui puisse offrir les qualités exceptionnelles du trolleybus (capacité d’accélération, souplesse de fonctionnement, aptitude à gravir les côtes, « zéro émission », quasi-absence de bruit en provenance de la motorisation) tout en s’affranchissant de la principale sujétion rencontrée dans son exploitation, à savoir la présence d’une ligne aérienne bifilaire indispensable pour son alimentation. Stocker l’énergie électrique à bord d’un autobus et l’utiliser pour sa propulsion n’était pas davantage une nouveauté. En revanche, les ingénieurs avaient jusqu’ici toujours buté sur la même difficulté : l’encombrement et la masse des batteries d’accumulateurs à embarquer minoraient significativement la capacité d’emport en voyageurs des véhicules. Pour un autobus de 12 m parcourant 200 km par jour, il fallait envisager 4 à 6 t de batteries. Bien trop lourd ! Même avec seulement 3 t, on perdait déjà, en capacité potentielle, 30 à 40 personnes. C’est pourquoi les premières réalisations ont essentiellement concerné des « midibus ». Par ailleurs, la longévité des batteries était loin d’atteindre la durée de vie du véhicule, et leur recyclage restait délicat. L’idée qui a donc récemment fait son chemin est celle du « biberonnage », aux seules fins de réduire le volume et la masse des batteries. Avec cette technique, le véhicule se recharge fréquemment en énergie à la faveur de courts stationnements aux terminus ou en certains points de la ligne qu’il dessert. Pour ce faire, on utilise une très courte section de ligne bifilaire (Siemens à Vienne), ou tout autre système inédit de contacts aériens ponctuels (Volvo à Göteborg, mais avec des véhicules hybrides-électriques), voire un biberonnage de type inductif, et donc sans contact physique (Bombardier Primove). Le nouvel autobus électrique est né et, selon divers experts, au moins 10 % des autobus commercialisés dans les prochaines années rouleront à l’électricité, tandis qu’à terme, la totalité serait concernée. Les industriels européens sont bien décidés à ne pas rater ce nouveau marché, parmi lesquels, pour n’en citer que quelques-unes, Siemens et Bombardier pour les « électriciens », ou encore Volvo, VDL et Solaris du côté des « ensembliers ». Ils vont avoir fort à faire face à des Chinois qui, en butte à de sérieux problèmes de pollution atmosphérique, sont partis à fond sur ces nouvelles technologies. Dernière commande en date, celle de la ville d’Hangzhou qui achète pas moins de… 2 000 autobus standard de 12 m à Byd, dont un millier pourrait déjà être livré avant la fin de l’année. Dès lors qu’il s’agit d’autobus 100 % électriques, l’empire du Milieu ne fait visiblement pas les choses à moitié…

Ph. H.

 

11. Les transports s’envoient en l’air

Le Val-de-Marne, Brest, Toulouse, Grenoble. On ne compte plus les autorités organisatrices qui projettent d’installer un téléphérique.

Le concept n’est pas nouveau. D’abord limité aux montagnes pour transporter les skieurs, les constructeurs ont très vite cherché de nouveaux débouchés pour leurs produits. Avec succès, mais surtout à l’étranger notamment en Amérique latine ou en Asie.

Depuis quelques mois, l’idée de prendre de la hauteur reprend de la vigueur sur le territoire national. Essentiellement pour des questions de coûts en ces temps de disette budgétaire. Car l’infrastructure coûte bien moins cher qu’un tramway, et même qu’un BHNS « haut de gamme », surtout lorsqu’il doit évoluer dans une géographie accidentée.

Car, et c’est l’autre atout du téléphérique, il permet de franchir les obstacles naturels, comme à Brest où il permettra de relier les deux rives de la Penfeld, une rivière très encaissée qui traverse la ville. Ce mode trouve aussi sa pertinence dans un tissu urbain très dense, offrant un moyen de franchir les fleuves donc, mais aussi les voies de chemin de fer, les triages ou les autoroutes comme dans le Val-de-Marne.

Enfin, on peut avancer un argument environnemental, puisque l’infrastructure d’un téléphérique légère, n’impose pas de longs, bruyants et gênants travaux. Et elle serait la seule à être réversible, puisqu’il suffit d’enlever les pylônes pour retrouver la ville comme elle était avant.

Le regain d’intérêt pour le téléphérique se traduit par l’apparition de projets originaux, comme à Toulouse, où le sénateur Jean-Pierre Plancade candidat aux municipales de Toulouse proposait le « Skytrain », sorte de monorail suspendu composé de cabines de quelques places, dont la construction « serait cinq fois moins cher, au kilomètre, qu’un tramway ».

Plus étonnant encore, le 3D Express Coach, un projet chinois de train géant (7,8 m de large) circulant à près de 2 mètres au-dessus des autoroutes, sur des rails installés sur les bords, de chaque côté de la route. Imaginé en 2010 par les ingénieurs de Shenzhen Hashi Future Parking Equipment, un prototype devait être testé dans un quartier de Pékin. 

Y. G.

 

12. Le CBTC se diffuse sur tous les modes

Depuis une douzaine d’années, le CBTC (communication-based train control, c’est-à-dire « contrôle-commande des trains par télécommunications ») permet aux métros de passer plus fréquemment ou d’être exploités sans conducteur, le tout en se passant d’infrastructures lourdes. Selon la norme IEEE 1474, l’appellation CBTC concerne tout type de liaison haut débit, continue et bidirectionnelle entre le sol et les trains, avec localisation de ces derniers indépendamment des circuits de voie. Elle permet de gérer la marche de ces trains par communication entre ordinateur central et ordinateurs embarqués (tels des équipements de conduite automatique). Toutefois, en langage courant, le CBTC est souvent réduit à des solutions de contrôle-commande mettant en œuvre une liaison sol-train de type radio redondée, par réseau d’antennes ou par câble rayonnant type radial. Et les spécialistes pensent que le CBTC radio, qui permet d’autres services, sera la solution prédominante à l’avenir.

Les origines de ce type de contrôle-commande remontent au système Seltrack de SEL (devenu Alcatel SEL et aujourd’hui Thales) installé dans le SkyTrain de Vancouver dès 1985. Depuis, l’électronique embarquée et les systèmes de communication ont évolué et désormais, les systèmes à induction équipent 55 % des kilomètres de lignes de métro automatique, contre 29 % pour le CBTC radio et 16 % pour le CBTC à micro-ondes.

Bientôt, les métros (ligne 1 de la RATP automatisée par Siemens, ligne rouge de Stockholm en cours d’équipement par Ansaldo STS) n’auront plus l’exclusivité du CBTC, puisque cette solution a également été retenue pour des lignes plus « lourdes ». Ceci vaut en particulier pour la future traversée londonienne Crossrail et dans le cadre du prolongement du RER E francilien.

Parallèlement, le CBTC évolue. Un exemple concret est l’équipement innovant en cours de développement par Alstom pour la rénovation du métro automatique de Lille, dont les principes sont plus « flexibles » que ceux de la norme IEEE 1474. Recentré sut les trains, ce nouveau système a pour but d’éviter les allers et retours entre les trains et la voie, tout en limitant les communications entre les trains aux échanges nécessaires. 

P. L.

 

13. Les VTC montent en puissance

Aux Etats-Unis, ils font partie intégrante du paysage des transports en commun. Pas – encore ? – en France. Mais cela pourrait très vite changer… Les VTC ou voitures de tourisme avec chauffeurs ne sont en effet ni plus ni moins qu’une forme de taxis, parfois collectifs, accessibles moyennant un prix forfaitaire indépendant des embarras de la circulation. Des entreprises – comme AlloCab ou Uber – qui recrutent leurs clients grâce à des applis smartphones dernier cri permettant de géolocaliser les chauffeurs à proximité, réserver et payer, puis de noter le service.

Leur récente percée sur le marché parisien fait le buzz, en raison notamment de la guéguerre avec les taxis, qui les accusent de marauder alors que ça leur est interdit. Ils s’écharpent aussi sur le lucratif marché de la course aéroportuaire et le député Thomas Thévenoud a proposé dans son rapport fin avril une série de préconisations, comme le tarif forfaitaire de et vers les aéroports ou l’harmonisation de la gouvernance des transports légers de personnes dans le Grand Paris.

Autres raisons de la vogue du VTC : le secteur est en ébullition. Ainsi la société Snapcar a remporté un fin mars un contrat avec la SNCF pour transporter des voyageurs depuis quatre gares franciliennes – Paris-Nord, Paris-Saint-Lazare, Marne-La-Vallée-Chessy-TGV et Roissy-Charles-de-Gaulle – pendant une année reconductible. Dans le cadre de ce service « porte à porte », Snapcar espère quelque 2 000 courses quotidiennes de 20 euros chacune. Par ailleurs, le PDG de Transdev, Jean-Marc Janaillac, a manifesté à plusieurs reprises son intérêt pour ce marché sur lequel le groupe est déjà un peu présent avec Supershuttle.

« Nous sommes en train d'étudier le lancement d'une offre de VTC sur la région Ile-de-France », a-t-il indiqué mi-avril, arguant de l’expérience de Transdev « aux Etats-Unis, à Londres et aux Pays-Bas » où il constate « une complémentarité très forte entre les taxis et les VTC ». L’idée du groupe : proposer des véhicules à des entreprises sur la base de contrats préétablis. En aucun cas entrer en guerre contre les taxis… Favorable à « une réglementation plus stricte qui sépare très clairement les deux activités », Jean-Marc Janaillac estime qu’il y a de la marge : « Il y a 3 taxis ou VTC pour 10 000 habitants en Ile-de-France, il y en a 9 à Londres et 12 à New York »…

C. N.

 

14. L’ « Origine France » est garantie

Pour qu’un véhicule soit « français », faut-il que son constructeur le soit aussi ? Pas évident. Souvent, les médias qualifient respectivement de « français », « canadien » ou « allemand » les groupes Alstom, Bombardier et Siemens. Et ces deux derniers n’apprécient que très modérément de retrouver dans la presse française ces adjectifs de nationalité, surtout quand leurs produits sont conçus et assemblés en France. En effet, la plus grosse usine de Bombardier Transport, qui produit quasi exclusivement des métros, trains de banlieue et TER pour le marché français, se situe à Crespin (Nord). Et quand Siemens automatise la ligne 1 du métro parisien, les heures de travail sont effectuées à Châtillon (Hauts-de-Seine). Réciproquement, la plus grosse usine Alstom Transport se situe dans le nord de l’Allemagne, à Salzgitter (mais elle ne travaille quasiment pas pour le marché français).

En fait, pour être « made in France », il suffit d’être assemblé en France, comme les tramways conçus par le constructeur espagnol Caf pour les villes françaises, dont le montage s’effectue à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) ou les cars Mercedes assemblés à Ligny-en-Barrois (Meuse).

Mais que dire alors des bus produits en France par Iveco Bus (ex-Irisbus) et Heuliez Bus, entreprises dont le siège de la maison mère, Iveco, est en Italie ? Eh bien, ils portent fièrement le label « Origine France garantie », notion qui fait l’objet d’un luxueux dépliant signé Iveco Bus. Bien mieux qu’un vulgaire « made in France », à la portée de n’importe quelle « usine tournevis », ce label est décerné suite à un audit de Bureau Veritas Certification, agissant pour le compte de l’association Pro France. Le produit labellisé doit respecter deux critères : « le lieu où le produit prend ses caractéristiques essentielles est situé en France » et « 50 % au moins du prix de revient unitaire est acquis en France ». Vu à Bordeaux en novembre dernier lors de l’exposition des Rencontres nationales du transport public, ce label devrait fleurir à Paris en juin !

Ewa

Palmarès des mobilités. Pass de bronze : Strasbourg engrange les bénéfices de deux décennies de développement

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Fréquentation en hausse, billettique NFC, réseau de tram étendu, arrivée du BHNS le dynamisme du réseau strasbourgeois lui vaut une fois de plus de monter sur le podium. L'année 2013 s'achève en fanfare à Strasbourg : la mise en service simultanée le 30 novembre d'une première ligne de BHNS sur 5,2 kilomètres et les extensions des lignes A et D du tramway (2 kilomètres à Poteries et Hautepierre) témoignent du dynamisme de la politique transport de la ville, vingt ans après la révolution de la réintroduction du tramway. Le réseau tram et BHNS de la CTS (Compagnie des transports strasbourgeois) totalise désormais 65,3 kilomètres, répartis entre sept lignes.
La fréquentation est de nouveau en hausse en 2013 : la tendance (+3 % à +3,5 %) reste à confirmer en décembre. En 2012, la hausse des recettes commerciales (+9 %) avait offert une orientation avantageuse à la contribution forfaitaire de la collectivité, en baisse de 6,5 %. 2013 devrait se solder sur une contribution forfaitaire stabilisée, autour de 110 millions d'euros en exploitation et en investissement.
Pionnière dans la billettique avec 125 000 supports électroniques Badgeo opérationnels depuis 2004, la CTS a encore innové cette année en rendant l'intégralité de sa gamme tarifaire disponible sur smartphone NFC. 200 clients ont validé le nouveau concept depuis le mois de juin. Le système de paiement s'avère prêt à être intégré avec l'opérateur Orange, dans un premier temps.
Le service de location de vélos en libre service, Vélhop, qui fête son troisième anniversaire, a connu sa première réforme tarifaire en 2013, victime de son succès avec un parc limité à 4 200 vélos. Des vélos supplémentaires sont attendus dans les 18 stations automatiques réparties dans toute l'agglomération. En attendant, le service Vélhop a lui aussi présenté une petite innovation, avec 15 vélos à assistance électrique mis en service à l'automne, un vélo cargo en test et quelques tandems à disposition des associations de malvoyants.
Roland Ries, maire (PS) de Strasbourg et candidat à sa propre succession, termine son mandat en planifiant deux extensions majeures du réseau de tramway. Le faubourg de Koenigshoffen, à l'est, et la ville de Kehl, voisine allemande sur la rive droite du Rhin, seront desservis par le tram en 2017. Illkirch et la Robertsau auront droit à leurs lignes prolongées. Ensuite, place au BHNS ! « Notre réseau central de tramway est déjà saturé place de l'Homme-de-Fer, avec un passage toutes les 38 secondes en heure de pointe, observe Jean-Philippe Lally, directeur général de la CTS. L'objectif n'est plus de rentabiliser le tramway, mais de gérer les flux de manière efficace. » Le ralliement de tous les candidats aux municipales, Verts exclus, à un projet de contournement autoroutier sur 22 kilomètres en lointaine périphérie ouest pourrait redistribuer les cartes d'ici quatre à cinq ans. A cette échéance, l'autoroute sera requalifiée en boulevard urbain avec des voies dédiées aux transports en commun. Jean-Philippe Lally y verrait bien un autre BHNS.
    

Olivier MIRGUET
 

Ewa

Postpaiement : voyagez d’abord, payez après

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Facilité d’utilisation côté voyageurs, facilité d’installation pour les autorités organisatrices
de transports et les opérateurs, on comprend pourquoi les réseaux recourent de plus en plus au paiement différé. Une poignée d’entre eux vient de se convertir dans les derniers six mois. Malgré cet engouement, cette technologie n'est pas une nouveauté partout. Lille fin septembre, Nantes le 1er novembre, Valence-Romans le 5 novembre, mais aussi Nancy, Nîmes ou Dijon. Depuis quelques mois, le nombre d’agglomérations qui proposent le postpaiement à leurs clients ne cesse de croître. « Il y a un véritable engouement des autorités organisatrices pour le paiement différé. On trouve de plus en plus cette demande dans les appels d’offres les plus récents », constate Christophe Badesco, chargé de mission Billettique chez Keolis qui a accompagné le postpaiement à Tours en 2009.
Il faut reconnaître que le postpaiement a de quoi séduire. Les clients en premier lieu car ils paient seulement les voyages qu’ils effectuent. Un effet de la crise ? Elle entre en compte probablement, même si elle est difficile à quantifier.
Le recours au paiement différé n'est pas une nouveauté partout. A Belfort, la demande de postpaiement – même si elle n’était pas formulée ainsi – est assez ancienne. « Au cours d’une de nos enquêtes précédant la mise en place d’Optymo, j’ai été surpris par le nombre d’habitants disposant de revenus modestes qui craignaient de ne pouvoir payer un abonnement en fin de mois », se souvient Christian Proust, président du Syndicat mixte des transports en commun (SMTC).
Mais ce n'est pas principalement pour cette raison que le SMTC a lancé le postpaiement en 2008. Il a été mis en place pour augmenter la vitesse des bus ! « Quand nous avons pris les rênes des transports dans l’agglomération, nous avons constaté que les bus étaient la moitié du temps à l’arrêt. Soit devant un feu, soit à un arrêt, le temps que le conducteur vende des billets », raconte Christian Proust. Ce dernier préférant que les conducteurs… conduisent, il a été décidé de supprimer la vente à bord. Une très grosse campagne de promotion de la carte de postpaiement a été lancée. Avec l’idée qu’elle s'adresse à tous les voyageurs.
Le SMTC en a profité pour baisser le prix unitaire du ticket. 90 centimes le trajet valable pendant une heure, même en cas de changements de bus et de lignes. Autre avantage, le paiement différé est devenu dégressif et plafonné. Si le voyageur circule peu, il paie chaque trajet 80 centimes. Un plus gros utilisateur ne paiera jamais plus que 31 euros, prix plafonné de l’abonnement mensuel adulte, ou 9 euros pour les enfants et les scolaires.
« Le paiement différé facilite et simplifie l’acte d’achat, explique Christophe Badesco. Mais nous préconisons de le destiner à la seule clientèle occasionnelle. Ne serait-ce que pour conserver sa simplicité. Sinon, le client risque de se perdre s’il doit calculer le nombre de voyage qu’il a effectué, si cela correspond, ou dépasse le montant du carnet, ou du titre mensuel. »
Ce qui n’empêche pas le geste marketing. « C’est arrivé à Tours avec un client qui, un mois, avait largement dépassé le cadre des voyages occasionnels. Nous lui avons signalé, par courrier, qu’il existait des tarifs plus intéressants. Mais il a répondu que cette hausse soudaine était très ponctuelle et ne souhaitait pas changer de formule », poursuit Christophe Badesco.
Une politique tarifaire similaire est appliquée à Valence-Romans, où le réseau Citéa, géré par Transdev, a lancé Cité’zen le 5 novembre dernier. Il ne s’agit pas de proposer un tarif préférentiel, mais de faciliter l’achat de titres à des voyageurs occasionnels : l’étudiant qui rentre un week-end sur quatre, la personne âgée, qui va emprunter le bus une ou deux fois par semaine… Aucune politique tarifaire particulière ne l'accompagne : le titre reste à 1,20 euro. Seuls intérêts : le plafonnement de la carte à 40 euros de dépenses au maximum (soit environ 33 voyages !), et la garantie de ne pas être en fraude.
L’option Cité’zen est gratuite. Il suffit, comme pour tous les voyageurs, de s’inscrire avec une pièce d’identité, et de fournir un RIB pour le prélèvement, qui s’effectue le 10 du mois.
D’un point de vue technique, la mise en place du postpaiement, ne présente pas de difficultés particulières. A deux ou trois détails près. D’abord, il faut que le réseau soit doté d'un système de pass sans contact. Une exigence qui n’en est (presque) pas une, puisque de plus en plus d’agglomérations en ont un. Certaines d’entre elles, s'appuient sur la carte de transport multimodal développée au niveau régional. A l’instar de l’agglomération de Valence-Romans-sur-Isère qui propose Cité’zen sur la carte OùRA de Rhône-Alpes (en service sur le réseau Citéa).
L’autre condition pour le bon fonctionnement du système repose sur la validation. Sans elle, pas de facturation possible au client. Or le client peut facilement oublier, sciemment ou non, de glisser son pass devant le valideur. D’autant plus sur des réseaux ouverts comme les tramways ou pour les bus articulés à multiples entrées. « Dans nos recommandations, nous attirons toujours l’attention des élus sur ce phénomène lorsqu’ils souhaitent mettre en place le postpaiement », précise Christophe Badesco. Si le réseau a déjà un taux de fraude élevé, ce système aura du mal à faire ces preuves. « A Tours par exemple, qui est passé au postpaiement en 2008, le taux était de 2 %, poursuit Christophe Badesco. Et dans tous les cas, le postpaiement doit s’accompagner de campagnes d’informations sur le rôle et l’intérêt de la validation. »
Car, au-delà du postpaiement, la validation est un formidable outil de connaissance du réseau, de sa fréquentation, ligne par ligne, parfois arrêt par arrêt, ou encore de l’occupation des bus et des habitudes des voyageurs. A Belfort, on ne craint pas particulièrement la fraude qui atteint les 5 %. « Les contrôleurs sont équipés de lecteurs de carte qui révèle l’historique des validations. Ils voient si le porteur emprunte souvent le réseau ou une ligne. Cela permet de faire le tri entre un oubli ponctuel et une fraude caractérisée », explique Christian Proust. L’oubli ne sera facturé que 4,50 euros, mais la fraude 45 euros. Cette agglomération, convertie de longue date au postpaiement, l’utilise également pour les autres modes d’Optymo : les vélos en libre service, décompté à la minute. Ce sera aussi le cas pour les futures voitures en libre service qui seront lancées mi-décembre. A la clé aussi, des centaines de données utilisateurs, bien sûr collectées dans le respect de la vie privée, mais qui permettent d’affiner le service.
    

Yann GOUBIN
 

Ewa

Passe Navigo à tarif unique, la fin du rêve

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Une promesse politique non tenue, ça ne serait pas nouveau.  Une promesse politique non tenue, ça ne serait pas nouveau. Ainsi, sachant que le prochain scrutin régional est en 2015 et que le vice-président chargé des Transports en Ile-de-France, Pierre Serne (EELV) venait d’affirmer que le pass Navigo au tarif unique de 65 euros, ça ne sera finalement (toujours) pas pour 2014, notre confrère du Monde, Olivier Razemon, annonçait sur son blog, le 28 novembre, que la région renonçait au dézonage total. Mais comme il n’est pas question de perdre la face sur un sujet aussi porteur de symbole, l’élu corrigeait le tir dès le lendemain, transformant l’abandon en énième report.
Bref, malgré les 400 millions d’euros nécessaires au financement annuel de la mesure, introuvables, malgré la hausse de 3 points de la TVA, qui plombera de 100 millions d’euros le budget du Stif, et qui sert opportunément de goutte d’eau dans cette affaire, Pierre Serne veut garder son optimisme. « On ne peut pas se le permettre dans la situation actuelle », a-t-il d’abord déclaré. De toute façon, l’AO francilienne est coincée puisque l’harmonisation des taux de VT franciliens, mesure supposée financer le dézonage, doit passer par le Parlement.
Et comme on pouvait le craindre, elle ne sera pas votée au PLF 2014. Devant le buzz créé par cette annonce, Pierre Serne tente d’éteindre le feu via Twitter le 30 novembre : « @Denis_Baupin @S2RVNL @franckraleur je confirme : n’ai jamais parlé d’abandon mais de difficulté financière récurrente à faire. On lâche rien ! » Il rappelle tout de même que le dézonage se fait « par morceau » puisqu’il reste valable le week-end et sera réitéré durant 5 semaines d’été, comme cette année. Son coût étant plus raisonnable – quelques dizaines de millions d’euros – il devrait pouvoir être absorbé par le budget.

C. N.

Ewa

Décollage maîtrisé pour la billettique lilloise

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193 000 porteurs ont étrenné leur carte Pass’Pass dans les transports en commun lillois, d’autres ont utilisé leur ancien ticket. Lille Métropole et Transpole ont préféré limiter les risques pour le lancement de la billettique, opéré le 25 juin. Contrairement à ce qu’avait annoncé Martine Aubry début avril lors d’une conférence de presse, la bascule n’a pas été totale. Les tickets « papier » continueront d’être vendus jusqu’à la fin du mois de septembre. Deux systèmes cohabiteront sur les quais, les anciens valideurs et les nouveaux, dédiés à la carte Pass’Pass. « Le dossier de la billettique est le sujet le plus complexe que l’on ait jamais traité ; cette carte fédère les 15 autorités organisatrices de transports de la région. Nous avons voulu déployer le système le plus sûr pour éviter tout risque, et nous monterons en puissance dans le temps », a expliqué Eric Quiquet, vice-président de LMCU en charge des transports. A terme, la carte intégrera l’ensemble des modes de transports : le métro, le bus, le tramway, le TER, les cars Arc en Ciel, les V’Lille, les garages à vélos et le réseau Lilas autopartage. Les utilisateurs V’Lille des vélos en libre-service pourront basculer leur abonnement sur la carte Pass’Pass d’ici la fin de l’année. Certaines modalités restent à mettre en œuvre. L’achat de tickets ZAP – 3 interstations – dans le bus ne sera pas possible avant la fin du mois d’août. Le rechargement de la carte sur Internet, également prévu pour fin juin, est reporté à septembre, voire à la fin de l’année. « Nous ne voulons pas prendre le risque d’un service défaillant pour un client qui aurait payé son abonnement en ligne avant que tout ne fonctionne bien. Nous allons sécuriser le système avant de le proposer », a ajouté Hervé Lanco, DG de Transpole. Le délégataire n’a pas mégoté pour le lancement, avec pas moins de 700 agents mobilisés. Son directeur a affiché sa satisfaction face à « l’engouement des Lillois » pour le service. 193 000 cartes ont été créées ; au mois d’avril, 120 000 avaient déjà été commandées. « Les demandes dépassent nos espérances, nous avons failli être en rupture de supports », a poursuivi Hervé Lanco. Et pour cause, le service, très attendu, était initialement prévu pour septembre 2012. Titillé sur la défaillance de Parkeon, le prestataire chargé de développer la solution, Eric Quiquet a préféré jouer l’apaisement : « Je ne me sens pas otage de la technologie, je pense qu’elle s’adapte à nos besoins et non l’inverse », a-t-il expliqué. Le retard s’expliquerait par la difficulté d’intégrer l’ensemble des systèmes informatiques concernés et des changements de responsables chez Parkeon en cours de projet. « Nous ne sommes pas là pour tordre le cou à cette entreprise, le but est que tout fonctionne au mieux, et qu’elle puisse dupliquer la solution ailleurs », a conclu Eric Quiquet. Le vice-président pas voulu communiquer le montant final des pénalités, mais rappelons qu’elles étaient déjà de 320 000 € en avril dernier. Porté en intégralité par LMCU, l’investissement global du projet, à l’origine estimé à 27 M€, a été ramené à 21 M€.

 

Marie RAIMBAULT

Ewa

A Lille, carte unique et post-paiement en juin

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«Il s’agit d’une révolution, le système est unique en France, 30 ans après le VAL, nous pouvons nous réjouir d’être encore à la pointe en matière de service aux usagers. » Martine Aubry n’a pas boudé son plaisir en annonçant le lancement tant attendu de la billettique sans contact pour les transports en commun lillois. «Il s’agit d’une révolution, le système est unique en France, 30 ans après le VAL, nous pouvons nous réjouir d’être encore à la pointe en matière de service aux usagers. » Martine Aubry n’a pas boudé son plaisir en annonçant le lancement tant attendu de la billettique sans contact pour les transports en commun lillois. A partir du 25 juin, l’ensemble des voyageurs, qu’ils soient abonnés, usagers occasionnels ou touristes de passage, pourront voyager avec une seule carte. Pass Pass sera valable pour l’ensemble des modes de transports : le métro, le bus, le tramway, le TER, les cars Arc en Ciel, les V’Lille et les réseaux d’autopartage. A la différence du pass Navigo parisien, pas aussi multimodal. La bascule est par ailleurs totale, les tickets de métro disparaîtront dès la fin juin. Le service offre une certaine souplesse. Les usagers réguliers et les abonnés disposeront de leur carte personnelle. Une carte non personnalisée a aussi été imaginée, notamment pour les familles ou des gens accueillant des non lillois en déplacement. Pour plus de facilité, les abonnements pourront désormais être glissants, et démarrer n’importe quel jour du mois. La formule « Liberté » permettra à des utilisateurs occasionnels de payer leurs déplacements le mois suivant, le système appliquant la tarification la moins chère. Exemple : au bout de 10 trajets uniques, le tarif du carnet sera appliqué. La carte sera disponible et rechargeable dans le métro, les bus et sur Internet. « Ce sera très simple pour l’utilisateur, mais la complexité technologique est inouïe », a ajouté Eric Quiquet, vice-président aux transports de Lille Métropole. 120 000 personnes se seraient déjà inscrites pour obtenir leur carte. Et pour cause, le service était initialement prévu pour septembre 2012. Un retard expliqué par la difficulté d’intégrer l’ensemble des systèmes informatiques concernés, qui coûtera à Parkeon, le prestataire, 320 000 euros de pénalités. Porté en intégralité par Lille Métropole Communauté urbaine, l’investissement, à l’origine estimé à 27 millions d’euros, a été ramené à 21 millions d’euros.    

M. R.
 

Ewa

Nantes transforme votre smartphone en ticket

Pour moins de 100 000 euros, la TAN s’est offert l’outil de télécommunications le plus tendance du moment. En plus des infos habituelles – horaires, plans, etc. –, l’opérateur va plus loin en permettant d’acheter ses titres de transport sur son smartphone.? La petite histoire retiendra peut-être que c’est à Nantes que le téléphone mobile est devenu le moyen d’accès privilégié aux transports publics. Le service est lancé le 1er octobre prochain avec de sérieux espoirs de conquête de clientèle, sans avoir coûté cher. Il est accessible à tout un chacun dès lors qu’il dispose d’un smartphone. L’utilisateur des transports aura à télécharger sur son smartphone l’application de la TAN (Transports de l’agglomération nantaise), à ouvrir un compte, qui est commun avec le site Internet de la TAN, à acheter des billets comme il pourrait le faire de chez lui sur son ordinateur. Pour voyager, il sélectionnera sur son téléphone le titre qu’il utilise. Si c’est un ticket ordinaire, à l’heure, un petit sablier s’affichera pour indiquer le temps de validité restant. En cours de voyage, le cas échéant, l’utilisateur montrera le ticket au contrôleur sur son écran de téléphone. En appuyant sur une touche « contrôle », il fera apparaître un code-barres en deux dimensions (QR Code) grâce auquel le contrôleur vérifiera que le billet a bien été acheté auprès de la TAN. Au besoin, il pourra envoyer un justificatif de l’utilisation du ticket, par exemple à son employeur.
A la TAN, ce système de « e-ticket » arrive, pour moins de 100 000 euros de frais de développement informatique, comme le sous-produit du lancement, en mars dernier, de l’application téléchargeable pour smartphone, déclinaison du site Internet TAN.fr. « Beaucoup d’informations sur les transports deviennent ainsi disponibles au grand public, même nos horaires en temps réel. L’inclinaison en faveur de l’open data accélère le mouvement. Nous nous sommes demandé, à la TAN, comment aller plus loin que l’information. Quels seraient les services à valeur ajoutée que nous devions offrir à nos clients. Nous sommes tombés sur le paiement de titres », explique Pascal Leroy, directeur commercial de la TAN.
Du côté des dépenses, la TAN profite de ne pas avoir à demander aux téléphones mobiles de ses clients d’être des moyens de franchissement « sans contact » pour passer les bornes d’accès à son réseau. A la différence de beaucoup de réseaux de transports, il ne dispose pas de billetterie informatique intégrale. « Quand Apple a lancé son iPhone 4S, tout le monde pensait qu’il intégrerait cette fonction sans contact, mais il ne l’a pas fait. Cela aurait rendu service au monde du transport public. Nous nous sommes dit que, de toute façon, par anticipation, nous mettions nous-mêmes en place le maximum de solutions indépendantes du constructeur de téléphone ou de l’opérateur de téléphonie », indique Pascal Leroy.
Depuis mars dernier, 42 000 personnes à Nantes ont téléchargé l’application TAN.fr sur les quelque 150 000 possesseurs de smartphone dans l’agglomération. Le réseau nantais espère bien en séduire davantage. « Ce nouvel outil va simplifier la vie à tous ces gens, petits utilisateurs des transports publics, qui me disent que c’est trop compliqué. Ils ajoutent souvent : quand je n’ai plus de ticket en poche, comment dois-je faire ? Faut-il que je coure à un bar tabac ? Ces familiers du smartphone dans leur travail n’auront plus cette excuse », affirme Jean-François Retière, vice-président aux Transports de l’agglomération nantaise. A la TAN, on estime que ce nouveau système devrait plutôt réduire le coût de distribution des titres de transport.

Hubert HEULOT