Le Syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération clermontoise (SMTC), qui a cessé depuis 2020 d’acheter des bus diesel, a annoncé le 18 octobre, dans le cadre des Rencontres nationales du transport public (RNTP), son intention d’expérimenter des bus à hydrogène sur une ligne « forte » du réseau (ligne urbaine combinée 35-36). « L’objectif est double : investir dans une filière à fort potentiel et monter en compétence pour être en mesure de déployer cette technologie lorsqu’elle sera parvenue à maturité« , a souligné François Rage, le premier vice-président de Clermont Métropole chargé de la mobilité et président du SMTC-AC.
Le collectivité souhaite en effet disposer d’un écosystème local dédié à l’hydrogène avec une station de production (station des Gravanches) et une station de compression et de distribution (Cournon-d’Auvergne). Ingérop a accompagné le SMTC dans ce projet en se voyant confier l’assistance maîtrise d’ouvrage.
Keolis de son côté exploitera 14 véhicules à hydrogène, dont dix bus neufs et quatre cars rétrofités. La filiale de la SNCF sera également maître d’oeuvre de cette expérimentation qui doit débuter en septembre 2024. Elle est de ce fait chargée de la coordination des partenaires impliqués : HYmpulsion, chargé de la construction et de l’exploitation de la station de recharge, Safra qui livrera les 10 bus neufs, GCK, un groupe de sociétés industrielles qui rétrofitera les quatre cars appartenant à Keolis, et Symbio, spécialiste de l’équipement des véhicules neufs et rétrofités et de la maintenance. Un partenariat a également été mis en place avec l’école d’ingénieurs clermontoise Sigma pour le suivi des données et le partage d’expérience.
Le SMTC, qui doit mettre en service, d’ici à la fin 2025, 40 BHNS électriques, souhaite disposer à l’horizon 2035 d’un parc uniquement composé de véhicules « à faibles émissions« .
MHP