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Ewa

Déjà 13 liaisons d’autocars contestées

@busisilinesBD

669 liaisons d’autocars de plus de 100 kilomètres commercialisées à ce jour, qui permettent de desservir 130 villes en France (surtout les plus grandes). Eurolines/Isilines en proposent plus grande partie (40 % des liaisons)  suivi par FlixBus (22 %), Starshipper (18 %), Ouibus (13 %) et Megabus (7 %).

Quant aux liaisons de moins de 100 kilomètres, soumises à déclaration préalable, 79  ont déjà été déclarées à l’Arafer et une seule est commercialisée à ce jour entre Dijon et Lons-le-Saunier par FlixBus. Notons aussi qu’aucune n’a été créée par OuiBus, la filiale de la SNCF, qui avait déclaré ne pas vouloir concurrencer ses TER.

Et 13 font pour le moment l’objet de recours, quasiment toutes étant proposées par FlixBus. Les premières saisines date du 23 décembre, les premières décisions sont attendues avant le 23 févier, l’Arafer ayant deux mois pour se prononcer et dire si les liaisons sont ou non, susceptibles de porter atteinte à l’équilibre économique des services publics conventionnés (TER, trains d’équilibre du territoire, lignes d’autocars interurbaines) comme le pensent les autorités organisatrices des transports à l’origine de la saisine. 

« C’est aux AOT de démontrer le déséquilibre. Ce n’est pas simple, mais elles sont censées avoir les éléments assez rapidement puisque ce sont elles qui signent les conventions », souligne Anne Yvrande-Billon, vice-présidente de l’Arafer, en rappelant que les régions devront pour cela disposer de comptes de ligne. Des comptes que les régions ont toujours déclaré avoir du mal à obtenir de la part de la SNCF. 

 

Ewa

Huit ans de travaux autour de la gare de Toulouse

ParvisMatabiau AgenceBAU JoanBusquets

C’est parti pour huit ans de travaux autour de la gare Matabiau, avant l’arrivée de la grande vitesse à Toulouse annoncée en 2024 A la différence de Bordeaux, où le chantier Euratlantique s’est inscrit dans une opération d’intérêt national pilotée par l’Etat, Toulouse Euro Sud-Ouest (Teso) bénéficiera d’un nouvel outil de coordination prévu par la loi Alur, le « projet d’intérêt majeur ». Celui-ci sera signé d’ici quelques jours par les partenaires qui ont financé depuis six ans différentes études : l’Etat, la région, le département, Toulouse Métropole, la SNCF et Tisséo. Il sera coordonné par Toulouse Métropole via sa SPLA Europolia.

Confié à l’urbaniste catalan Joan Busquets, qui traite déjà le centre historique, le chantier évalué à un milliard d’euros concernera 400 hectares avec la création de bureaux, de commerces et de logements. Le coup d’envoi des travaux a été donné en décembre avec un nouveau quai gare Matabiau. En janvier, c’est l’aménagement de la rue Bayard, reliant la gare au centre-ville, qui commence. On attend pour l’été le plan guide détaillant les aménagements ferroviaires et urbains, qui sera discuté d’ici là lors de concertations publiques.

A terme, la gare se transformera en pôle d’échanges multimodal ouvert sur la ville avec trois parvis supplémentaires, un nouveau bâtiment voyageurs et des cheminements doux. La gare routière devrait être déplacée et réaménagée, ainsi que le parking qui sera agrandi. Les travaux du parvis historique, qui s’étendra au-dessus du canal du Midi, débuteront en 2017.

Catherine Sanson-Stern

 

Ewa

Le Conseil de Paris approuve la piétonnisation de la voie sur berges rive droite

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Le Conseil de Paris a approuvé le 15 décembre le projet de rendre piétonne en septembre 2016 une partie de la voie Georges-Pompidou sur la rive droite des berges de la Seine. La circulation automobile sera ainsi fermée après l'édition 2016 de Paris Plages sur 3,3 km le long de cette voie, de l'entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri IV (IVe). Une aire piétonne sera créée – d'une superficie de 4,5 hectares – à la suite de l'arrêt de la circulation automobile, comme cela avait été fait en 2012 rive gauche entre le pont Royal et le pont de l'Alma.
La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo avait affirmé il y a quelques semaines que ce nouvel espace de « respiration, de promenade et de détente », d'un coût « maximum de huit millions d'euros », allait « profondément changer le visage et l'image de notre ville ».
Selon la mairie de Paris, le temps de traversée du secteur avoisinant en voiture, par le report de circulation, ne sera augmenté que de 5 à 7 minutes, ce que contestent les opposants.

Ewa

MTR remporte le RER de Stockholm

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Le 8 décembre, le comité Transports du département de Stockholm (SL) a décidé d’attribuer à MTR Gamma AB l’exploitation du Pendeltåg, le RER du Grand Stockholm. Le groupe… issu du métro de Hongkong, qui vient par ailleurs d’être reconduit pour l’exploitation du métro de Stockholm, reprendra ainsi un réseau de 241 km, desservant 53 gares et transportant quelque 300 000 voyageurs par jour. Le contrat porte sur dix ans à partir du 11 décembre 2016, période qui verra le basculement du Pendeltåg vers la nouvelle traversée souterraine de Stockholm, avec une prorogation de quatre années en option. En comptant cette dernière, le contrat est évalué à un total de 30 milliards de couronnes (3,25 milliards d’euros).

Le processus de sélection du nouvel exploitant, qui aura duré deux années, a donné lieu à une « rude concurrence », avec « plusieurs bonnes offres » selon SL. La qualité et le prix ont été les facteurs clés pour la désignation du futur exploitant, qui sera rémunéré en fonction des km-trains produits, mais aussi de critères d’évaluation des objectifs (satisfaction des voyageurs, ponctualité…) Les autres concurrents restés en lice étaient Abellio Pendeltåg Stockholm AB (filiale des chemins de fer néerlandais NS), Keolis Spår AB, SJ AB (exploitant sortant sous l’appellation Stockholmståg) et Svenska Tågkompaniet Stelo AB (privé nordique initialement associé à SJ dans Stockholmståg).

Pour Keolis, le coup est rude même si la filiale de la SNCF s’y attendait (voir notre Lettre confidentielle n° 93) . L’opérateur français n’avait pas lésiné sur les moyens pour tenter de gagner ce contrat très important à ses yeux. Mais avec une limite : le Comex de la SNCF avait demandé à sa filiale de ne pas gagner un « nouveau Boston ». En clair, un contrat dont les coûts trop serrés auraient pu conduire à des pertes comme c’est le cas actuellement avec le contrat gagné à Boston pour les trains de banlieue.

Patrick Laval et Marie-Hélène Poingt

Ewa

La SNCF récompense trois applications pour la mobilité des PMR

Pas moins de seize start-up étaient venues au premier forum Access Solutions organisé par la SNCF, le 1er décembre, pour présenter leur projet, qui tournent tous, évidemment, autour de… …l’accessibilité des transports, sans être exclusivement réservés aux personnes en situation de handicap. Et Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion, de rappeler que de la machine à écrire avait dès ses débuts, servi à écrire du Braille en relief, tout comme les travaux de Graham Bell, inventeur du téléphone, étaient destinés à communiquer avec sa femme  malentendante.

Ce premier forum a été l’occasion pour ses jeunes pousses, d’expliquer leur projet, de rencontrer des associations, des partenaires ou simplement d’autres entreprises, et, pour quelques-unes d’obtenir un soutien financier. Trois d’entre elles sont reparties avec un chèque de 3000 euros, signé par la SNCF, et qui doit leur permettre de poursuivre leur développement.

Parmi elles, I wheel share, un site et une application mobile, qui rassemblent les expériences vécues par des personnes en situation de handicap ou leurs accompagnants, difficiles ou amusantes, mais aussi des bons plans à partager avec les autres membres de la communauté. I wheel share veut aussi se servir de ces expériences pour trouver ensemble des solutions. L’argent reçu permettra de financer une partie du développement informatique qui conduira au « lancement d’une version mobile du site sous Androïd et iOS, d’ici une quinzaine de jours », a annoncé Audrey Sovignet, la fondatrice du site, avec son frère Lucas.

L’application lancée par Olivier Jeannel, qui s’appelle RogerVoice, permet de traduire par écrit les communications téléphoniques reçues et émises. Outre le soutien financier de la SNCF, RogerVoice dispose aussi d’une vitrine, grâce à Voyages-SNCF.com. Le site de vente en ligne propose à ses clients de joindre le centre de suivi de commandes, avec RogerVoice, en offrant même 10% pour un abonnement d’un an en plus du mois d'essai gratuit accordé par RogerVoice.

La troisième entreprise lauréate s’appelle Angeo. Elle propose un système d’orientation pour les personnes non ou malvoyants, grâce à un GPS amélioré dans sa précision grâce à un boitier dans la poche de l’usager. En permettant de suivre ses itinéraires, renseignés vocalement sur un smartphone, Angeo donne ou redonne de l’autonomie à des personnes désireuses de se déplacer seuls. Et en cas de besoin, il possible d’appeler la personne de confiance de son choix dont le numéro est enregistré pour se faire aider. Edgar Antoine a travaillé huit ans au développement de son système avec le laboratoire CNRS LAAS et Navocap. Dès le premier trimestre 2016, il sera possible de suivre des itinéraires mixant marche à pied et transports en commun, dans quelques agglomérations.

 

Juste avant la remise des trois prix, la presque totalité des jeunes entreprises, dix-huit sur vingt, se sont prêtées au jeu d’une présentation très rapide de leur activité, en moins de trois minutes. Et comme leur travail est aussi important, même si elles n’ont pas reçu de financement, voici, encore résumée, leur présentation.

Authôt (www.authot.com) a conçu un outil logiciel destiné à transcrire automatiquement la parole en texte au cours d’une conférence ou d’une présentation, aussi bien en français qu’en anglais. Authôt compte plus de 130 clients, notamment HEC et Sciences Po pour lesquels, la société transcrit des cours.

Auticiel (ww.auticiel.com) a développé dix applications, avec l’aide de médecins, d’orthophonistes et d’éducateurs spécialisés, destiné à communiquer avec des handicapés pour qui parler est difficile, mais qui sont plus familier de l’outil informatique comme les autistes par exemple. Ces applications sont déjà utilisées par 60 000 personnes avec handicap mental et/ou cognitif.

Coach Autonomy (www.coach-autonomy.com) est un cabinet d’expertise en accessibilité qui aide les entreprises dans l’aménagement de leur locaux pour mieux accueillir leurs salariés en situation de handicap, des démarches pour obtenir les aides à l’installation aux normes en vigueur.

Facilico (www.faciligo.fr) est la première plateforme qui met en relation des personnes en situation de handicap et des personnes qui effectuent, tout ou partie, du même trajet, et, ainsi les aident à voyager. Le système sera testé, début 2016, dans l’agglomération de Montpellier et de Rennes, d’abord dans les transports urbains, mais souhaite se développer sur des trajets longues distances ferroviaires et aériens. Pour sa rémunération (2 euros dans les transports en commun et plus pour les trajets longues distance), l’accompagnateur peut choisir de percevoir l’argent ou de créditer le compte d’une association défrayer pour ses trajets.

Facil’iti (www.facil-iti.com) est une application qui permet d’adapter les informations issues d’internet à la personne qui les lit sans toucher au paramètres de l’ordinateur qui les reçoit.

Encore à l’état de prototype, le système imaginer par Grizz (www.grizz.me) permet de guider les personnes non-voyantes, discrètement, sans demander son chemin, ni guide à haute voix. Après avoir renseigné l’adresse de destination, les capteurs placés sur chaque épaules vibrent à chaque croisement pour indiquer de tourner à droite ou à gauche.

A l’image des pédibus pour accompagner les enfants à l’école, Hopways (www.hopways.com) est une plateforme d’échanges entre parents d’enfants handicapés qui permet de partager les trajets. 

Phitech (www.phitech.fr)

Pompiers à la plateforme aéroportuaire de Roissy, le créateur de Trad112 (www.tradcentdouze.com), a développé une application qui installé sur une tablette, ou éventuellement un smartphone, permet de poser les premiers questions à une personne souffrante qui ne parle pas français. Grâce à une série de drapeau, la personne peut choisir la langue dans laquelle lui seront poser les premières questions qui seront transmises au médecin, sachant que la ou les premières heures sont primordiales pour prendre en charge un blessé et conditionne sa guérison. La SNCF a décidé de testé cette application, au début de l’année prochaine sur une ligne Transilien et une ligne de bus opérée par Keolis.

Tri-D (http://blog.tr-d.fr/) est une agence créative spécialisé dans l’impression 3D qui, avec la reproduction de sculptures permet à des non-voyants de découvrir les œuvres exposées, lors d’une visite dans un musée, par exemple.

Wheeliz (www.wheeliz.fr) est un site de location, entre particuliers, de voitures aménagées pour les personnes en fauteuil roulant, sur le modèle de Drivy. 

Ewa

Oslo veut fermer son centre aux voitures

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Comme d'autres villes avant elles, telles Athènes, Amsterdam ou Bruxelles, Oslo, la capitale de la Norvège, veut bannir de son centre les voitures particulières d'ici à 2019… La nouvelle coalition qui s'apprête à diriger la ville va prendre des mesures visant à diviser de moitié ses émissions de gaz à effet de serre.  La plateforme présentée le 19 octobre par le parti travailliste et ses alliés, la Gauche socialiste et les écologistes, vainqueurs des élections municipales du 14 septembre après près de deux décennies de règne de la droite, contient aussi une autre mesure-phare :  elle compte retirer ses investissements du secteur des énergies fossiles, ce qui en fait la première capitale au monde –a fortiori d'un pays producteur d'hydrocarbures– à annoncer un tel désengagement, selon les défenseurs de l'environnement.

  

Ewa

Transdev accélère les déplacements propres dans la vallée de Chamonix Mont-Blanc

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Les deux signataires mettent en avant une stratégie de mobilité durable dans un contexte particulier de montagne où la population (14 000 habitants) est multipliée par dix en saison touristique Transdev veut faire de Chamonix le « laboratoire Montagne » du groupe. On sait combien les habitants de la vallée du Mont-Blanc, avec un tunnel et des paysages grandioses traversés par des colonnes de camions, sont sensibilisés à la préservation de leur environnement. Le 18 septembre, la Communauté de communes de la vallée de Chamonix Mont-Blanc (CCVCMB) et Transdev ont affiché leur ambition d’intégrer une réelle mobilité durable locale en lançant le nouveau contrat de transports urbains qui les lie pour sept ans. Reconduit après une collaboration de plus de vingt ans, le contrat concerne 2,1 millions de voyageurs par an et porte sur un montant de 33 millions d’euros, dont 5,2 millions d’euros pour moderniser le réseau Chamonix Bus, composé de 17 à 38 véhicules selon les saisons.
Cet investissement est l’un des objectifs prioritaires, et concrets, de l’engagement de l’opérateur en faveur d’un réseau propre, conformément au Plan de protection de l’atmosphère européen : « Nous voulons faire un réseau totalement respectueux de l’environnement », insiste Jean-Marc Janaillac, président de Transdev. Le contrat prévoit six nouveaux bus Euro 6 et six bus standard hybrides – qui rouleront en électrique dans le centre de Chamonix – ainsi que deux nouveaux Bluebus électriques (Bolloré) pour la navette gratuite de centre-ville « Le Mulet », qui sera 100 % électrique dès février 2016. Mieux, « nous visons des bus 100 % électriques sur le réseau pour 2020 », promet Eric Fournier, président de la CCVCMB. Impact attendu : des réductions d’émissions de CO2 de 26 tonnes par bus par an et de 30 % de consommation de carburant.
Autre point fort du contrat, l’opérateur va lancer un appel à projet international « Montagne et Mobilité » en janvier 2016 pour une sélection des entreprises en mai. Les start-up devront plancher sur des solutions innovantes visant à améliorer la qualité de l’air et la gestion des trafics, qui devront être mises en œuvre dans l’année qui suit. Dans l’immédiat, tous les bus intègrent un système d’information dynamique visuelle et sonore complet (dont le plan des pistes et l’état des remontées mécaniques). Dès cet hiver, 2/3 des bus seront équipés du Wi-Fi gratuit, permettant aux skieurs d’acheter leur forfait pendant le trajet sans perdre de temps aux caisses des remontées mécaniques.
 Claude Ferrero

Ewa

Nouvelle offre low cost SNCF. Les régions s’interrogent

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Les annonces de la SNCF sur sa nouvelle offre d’autocars vont-t-elle raviver les tensions avec les élus ?…  

Le président socialiste de la région des Pays de la Loire, Jacques Auxiette, a été le premier à réagir fortement le 8 septembre en s’interrogeant sur les intentions de la compagnie nationale : « La SNCF veut-elle toujours continuer d’exploiter les TER ? », a-t-il demandé dans un communiqué, en ajoutant : « Elle devra assumer la totalité du manque à gagner financier pour les TER régionaux. J’engage immédiatement pour les Pays de la Loire les procédures pré-contentieuses prévues dans la convention Région/SNCF et ce d’autant que notre région a été « choisie » par SNCG pour commencer à déployer leur réseau Ouibus sans concertation ni argument fondé ».

En Pays de la Loire, 2 lignes TER vont en effet être « directement impactées par les bus et les TGV low cost dans le cadre de la concurrence créée par SNCF elle-même : Nantes / Le Mans (près de 3,7 millions de voyages par an et Le Mans/Rennes (1,1 million de voyages par an) », précise Jacques Auxiette. Selon lui, «Ces nouveaux services aux usagers qu’elle propose de développer se fait indirectement avec l’aide de la Région qui prend en charge une lourde part du risque commercial subi par les TER, selon les termes de la convention TER (40 %) ». Et de s’interroger : «  est-ce la contribution annuelle des Régions qui lui permet d’envisager des tarifs aussi bas, en dehors de toute réalité économique ? ».
Egalement président de la commission des transports de l'Association des régions de France (ARF) et membre du conseil de surveillance de la SNCF, Jacques Auxiette indique que le déploiement de cette nouvelle offre "ne se fera pas avec l'aide des subventionnements régionaux". Les Pays de la Loire ont versé 135 millions d'euros à la SNCF pour l'exploitation du réseau régional de transports en 2014, dans le cadre de la convention TER, indique la région.

Dès le 8 septembre, la SNCF répondait à cette interpellation. "Lorsque nous avons bâti notre offre, nous l'avons bâtie de façon très complémentaire, avec l'objectif d'articuler l'ensemble de nos offres de train – TGV, Intercités, TER – avec les bus de façon plus efficace pour aller chercher de nouveaux clients", a assuré à l'AFP Barbara Dalibard, directrice générale de SNCF Voyageurs. "Notre objectif, c'est bien d'augmenter la part de marché, aussi, du train", a-t-elle continué, estimant que "mettre sur le marché de nouvelles offres va stimuler le marché", afin d'"augmenter l'ensemble du trafic voyageurs". Enfin, Barbara Dalibard a souligné qu'il n'y avait "pas de subvention croisée entre du TER et du bus, on ne peut pas imaginer ça". L'objectif, selon elle, est de "construire des offres qui, à la fin, sont rentables et ont leur propre équilibre économique".

Ewa

Exclusif. SNCF. Alain Le Vern démissionne

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Un peu moins de deux ans après son arrivée à la SNCF (c’était en novembre 2013), Alain Le Vern va quitter le 31 août son poste de directeur TER et Intercités. Des raisons « personnelles et familiales » sont officiellement évoquées pour expliquer son départ. En interne, on explique qu'avec la perspective des élections régionales à la fin de l'année, il a préféré quitter l'entreprise afin de ne pas devenir un sujet de polémique. Et sans doute pour ne pas gêner non plus sa fille qui est devenue hier, députée PS de Seine-Maritime, en remplacement de Sandrine Hurel, la compagne d'Alain Le Vern (en mission parlementaire).

Cette démission surprise n’est pas une première dans le parcours d’Alain Le Vern. Le 30 septembre 2013, il avait déjà démissionné de son poste de président du conseil régional de Haute-Normandie pour rejoindre la SNCF à la demande de Guillaume Pepy. Avec pour mandat de renouer avec les élus régionaux très remontés contre le manque de transparence de la SNCF. Il s’est aussi beaucoup investi dans la lutte contre la fraude, devenue une priorité pour la SNCF. Alain Le Vern laissera sa marque. « Il a réussi à nouer des liens très forts avec l'exécutif régional et à apaiser les relations, explique-t-on dans son équipe. Il a apporté du sang neuf à notre entreprise avec une vision extérieure et politique. Il a vraiment abordé les sujets différemment, notamment sur la fraude.»

En attendant son remplacement, Barbara Dalibard assurera l’intérim avec à ses côtés ses deux adjoints Jean Ghédira, le patron des Intercités, et Jean-Aimé Mougenot (TER).

marie-helene.poingt@laviedurail.com

 

Ewa

Intercités. Une nouvelle convention pour 5 ans

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Il faudra encore attendre pour savoir comment évoluera la carte de France des trains d’équilibre du territoire (TET), également connus sous le nom d’Intercités. Un préfet, François Philizot, a en effet été chargé de plancher sur la question en concertation avec les élus, a annoncé le 7 juillet Alain Vidalies en présentant la feuille de route gouvernementale qui doit donner un nouvel avenir aux TET.
Le préfet devra voir quelles liaisons relèvent réellement de l’aménagement du territoire, et si d’autres lignes ne devraient pas devenir des dessertes régionales ou bien encore être remplacées par des autocars si elles sont trop peu utilisées. La question se pose avec d’autant plus d’acuité avec la naissance l’année prochaine de 13 nouvelles grandes régions. Les conclusions de ce travail de concertation sont attendues en mai 2016.
Une feuille de route plus que prudente adoptée par le gouvernement qui ne veut pas énerver les élus régionaux cinq mois avant les élections. Une feuille de route également décevante si on se place du côté de la SNCF, qui devra signer avec l’État, à la fin de l’année, une nouvelle convention d’exploitation des TET pour la période 2016-2020. Mais aucune solution n’est aujourd’hui formulée pour réduire son déficit d’exploitation : 330 millions d’euros en 2014, 450 millions attendus en 2016.
Le gouvernement annonce toutefois une convention « sur des bases rénovées ». On sait déjà que quelques trains de nuit pourraient disparaître puisque seules trois dessertes de nuit (Paris – Briançon, Paris – Rodez/Latour-de-Carol) seront de façon certaine maintenues dans la prochaine convention « en raison de l’absence d’une offre
alternative suffisante pour les territoires concernés »
. Alain Vidalies reprend ainsi à son compte les recommandations du rapport élaboré par la commission Duron et rendues publiques en mai. Pour les autres trains de nuit, le préfet devra discuter avec les élus pour savoir si les collectivités locales sont prêtes à les subventionner. Faute de quoi, leur avenir ne sera plus assuré par l’Etat. « Face au constat d’une offre de nuit très hétérogène et qui ne répond plus de manière satisfaisante aux besoins des voyageurs (la fréquentation est de baisse de 25 % depuis 2011), il est urgent de donner essor à un nouveau modèle », justifie Alain Vidalies. Mais, en attendant les conclusions du préfet, tous les services de nuit sont poursuivis.
« L’Etat deviendra une autorité organisatrice de plein exercice à l’image des autorités organisatrices régionales, en renforçant sa capacité d’expertise et en élargissant le champ de ses décisions », explique encore le secrétaire d’État aux Transports. Alain Vidalies a annoncé qu’il allait renforcer les moyens de ses services « en s’appuyant notamment sur un réseau de correspondants de haut niveau au sein des services déconcentrés (Dreal), qui pourront représenter l’Autorité organisatrice auprès des acteurs locaux ».
Enfin, pour rendre les TET plus attractifs, le gouvernement annonce deux axes. D’une part, il faudra améliorer l’accès à Internet à bord des trains et dans les gares. D’autre part l’Etat a décidé de renouveler totalement le matériel roulant des lignes TET, atteint aujourd’hui d’obsolescence avec une moyenne d’âge de 35 ans. 1,5 milliard d’euros devraient être investis d’ici à 2025. Les modalités de l’acquisition seront annoncées fin 2015. Le gouvernement n’a donc pas encore décidé s’il lancera un appel d’offres ou s’il achètera du matériel « sur étagère », ce que réclame avec insistance Alstom qui voudrait que la commande cadre passée par les régions pour renouveler leurs TER serve aussi pour les TET. Le gouvernement serait sensible à cette
demande mais il lui faut auparavant vérifier qu’elle ait juridiquement possible, ce qui est loin d’être certain.
Marie-Hélène POINGT