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Ewa

Le Covid devrait coûter 25 millions d’euros à ECR

ECR

C’est l’heure des comptes pour les opérateurs de fret ferroviaire. Côté Euro Cargo Rail, les clients « carrières » et « automobiles » ont stoppé toute activité dès les premiers jours de la crise sanitaire, de même que le secteur de la métallurgie qui est reparti, mais avec une activité moindre, après quelques semaines d’arrêt. « Nous avons pu faire circuler la totalité de nos commandes, notamment pour le secteur intermodal, qui est souvent utilisé pour transporter des biens de consommation, ou nécessaires au maintien de l’activité du pays », précise Louis-Félix Touron, directeur du Business Development. Depuis le déconfinement, l’activité de l’entreprise est repartie à la hausse. « Début juin, nous étions revenus à 75 % de notre plan de transport d’avant crise ». Pour autant, ECR ne s’attend pas à une reprise totale avant cet automne.

Mais ayant appris que certains de ses clients espagnols ne fermeront pas au mois d’août, la direction a pu revoir le niveau des pertes envisagées à la baisse. « Nous avions anticipé 37 millions de pertes annuelles sur un prévisionnel de 180 millions de CA, nous tablons désormais sur un montant de l’ordre de 25 millions ». Si l’entreprise avait encore une partie de son personnel en activité partielle en juin, elle n’a pas eu besoin de recourir au prêt garanti par l’Etat, ni au décalage du règlement de ses charges. Louis-Félix Touron se félicite que l’entreprise ait pu compter sur l’engagement de ses conducteurs. « Ils se sont mobilisés tout au long de la crise. Nous avions intégré les élus du CSE et du CHSCT dans les groupes de travail visant à étudier les mesures sanitaires à mettre en place, ce qui a permis une bonne acceptation de la part des salariés et a permis d’avoir un formidable engagement des équipes ». C’est pourquoi l’entreprise prévoit « de continuer à travailler avec eux pour tous les projets qui seront lancés ».

Aujourd’hui la majorité des effectifs du siège poursuivent le télétravail. « Il n’y a que 20 personnes sur 180 en présentielle. Nos systèmes informatiques ont permis que cela fonctionne bien de suite et que chacun puisse poursuivre son travail sans problème. Aussi, à l’avenir nous serons plus flexibles sur le télétravail, en comptant sur moins de présence au siège », conclut le directeur du Business Developpement.

Valérie Chrzavez

Ewa

Les transports publics franciliens fonctionnent désormais (presque) normalement

entree metro

C’était un motif de grogne pour les usagers : les stations de métro maintenues fermées même après le déconfinement (une soixantaine de stations toujours fermées le 11 mai, un chiffre qui a été abaissé avec le temps mais avec le maintien de fermetures de stations très importantes comme la station République).

Le 22 juin a sonné le retour à une situation presque normale et les 17 stations qui étaient encore fermées au public ont pu rouvrir. « L’ensemble des lignes du métro francilien fonctionnent à une fréquence de 100 % sur la plage horaire normale, soit entre 5 h 30 et 1 h 15 », indique Ile-de-France Mobilités dans un communiqué. Même principe pour les lignes de tramway et pour le RER A, sauf sur les branches Cergy avec une fin de trafic à 22 h 16 et Poissy à 22 h 18, et pour le RER B sauf pour la partie nord.

L’offre est quasi normale sur l’ensemble des trains, excepté les lignes N et le RER C. Les RER C, D, E ainsi que l’ensemble des trains de banlieue rouleront jusqu’à 22 heures.

Les bus fonctionnent également normalement, précise encore IDFM qui continue à recommander de recourir le plus largement possible au télétravail et d’éviter si possible les transports publics pendant les heures de pointe.

Dans ce but, la Région Ile-de-France, en partenariat avec Île-de-France Mobilités, Paris La Défense, Grand Paris Sud, Plaine Commune, la RATP et Transilien SNCF, lancent un service collaboratif, Lissage des Heures de pointe @SmartWork, « pour accompagner les franciliens, les entreprises et les territoires à gérer au mieux les déplacements domicile/travail ». 

Enfin, le port du masque reste obligatoire, en revanche l’attestation de travail n’est plus de rigueur aux heures de pointe.

Ewa

L’offre des transports publics franciliens rehaussée progressivement

Bus RATP

« A partir du 2 juin, le réseau de transport en commun retrouvera un niveau d’offre presque équivalent à celui d’avant crise Covid-19 », ont annoncé, le 1er juin la SNCF, la RATP, Optile et IDFM dans un communiqué commun. Toutefois, on n’est pas encore à 100 % d’offre sauf pour le tramway. Le métro circulera avec une fréquence atteignant 90 % de son niveau normal. Cinq stations qui étaient jusqu’alors fermées devaient rouvrir à compter du 3 juin : Victor Hugo sur la ligne 2, Jacques Bonsergent sur la 5, Filles du Calvaire et Porte de Charenton sur la 8, Charles Michel sur la 10. Mais une bonne cinquantaine restent portes closes.

Le service des RER A et B est aussi prévu à 100 %, tandis que 9 trains sur 10 environ rouleront pendant les heures de pointe sur lignes de RER C (70 % d’offre en moyenne sur la journée), D (65 %) et E (70 %) et s’arrêteront à 22 heures. Le niveau de service assuré par Transilien pourra aller de 55 % pour la ligne U à 85 % pour la K, avec dans tous les cas des trains longs (deux ou trois unités). L’offre des bus RATP doit atteindre 80 % et 100 % côté Optile.

Depuis le 11 mai, le trafic dans les transports avoisinait le million de voyageurs jour, soit 20 % de la fréquentation habituelle avant le confinement.

M.-H. P. 

 

 

 

Ewa

Un appel à projets pour pérenniser les pistes cyclables

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60 % des déplacements en France font moins de 5 km, il y a donc « une sous-utilisation absurde du vélo », estime Elisabeth Borne, qui multiplie les annonces en faveur du vélo pour éviter un retour en force de la voiture. La ministre de la Transition écologique a ainsi indiqué le 29 mai qu’elle allait lancer ce mois-ci un appel à projets du « Fonds de mobilité active » (mis en place en 2018) pour aider les collectivités qui le souhaitent à pérenniser les pistes cyclables temporaires. « Il y a 1 000 kilomètres de pistes cyclables temporaires qui sont déployés grâce aux collectivités territoriales (…) Je veux encourager très fortement les élus à poursuivre la dynamique (…) l’Etat accompagnera les collectivités pour qu’elles pérennisent ces pistes », a affirmé la ministre lors d’une conférence de presse faisant le point sur la politique vélo du gouvernement dans le cadre du déconfinement.

Le montant budgétaire n’a pas été dévoilé. « Comme le Premier ministre vient d’annoncer une enveloppe d’un milliard d’euros pour des investissements verts, il faut maintenant laisser les cabinets des ministres discuter entre eux », explique à VRT Olivier Schneider, le président de la FUB (fédération des usagers de la bicyclette). Les projets de pérennisation des pistes cyclables pourront faire partie de ces investissements, a précisé Elisabeth Borne.

Les défenseurs du vélo s’inquiètent de coups de frein de certaines villes (tout particulièrement Marseille) qui ont réalisé des pistes cyclables mais se mettent déjà à les enlever sous la pression de tous ceux qui estiment qu’elles prennent trop de place. « Il y a une erreur à ne pas commettre : faire trop rapidement des comptages de cyclistes alors que nous sommes encore dans une phase où le télétravail est largement répandu et les universités sont fermées », souligne Christophe Béchu, le président de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France, également maire d’Angers. « Nous regardons à chaque fois dans quelle mesure l’enlèvement des pistes cyclable est légal ou pas. Nos juristes travaillent sur la question et voient s’il y a de bonnes raisons ou si les élus s’inquiètent du risque électoral », prévient de son côté Olivier Schneider.

Pour inciter les Français à sortir leurs vélos des caves, Elisabeth Borne a également annoncé que l’Etat doublerait l’aide des collectivités à l’achat d’un vélo électrique pour un montant pouvant aller jusqu’à 200 euros. De leur côté, les collectivités pourront abonder l’aide « coup de pouce » (50 euros versés par l’Etat pour faire réparer son vélo) via une plateforme développée par la FUB. Enfin, « pour que le déconfinement ait un aspect très positif », Elisabeth Borne a indiqué qu’à partir de l’année prochaine, mai serait le mois de la fête du vélo.

M.-H. P. 

 

 

Ewa

Un assouplissement (plutôt flou) de la règle sur les distances physiques à respecter

RATP Covid

Le gouvernement n’a pas encore mis totalement fin à la règle de distance physique à respecter dans les transports publics, une règle qui oblige les opérateurs à condamner un siège sur deux et à multiplier les marquages au sol. Mais il en a assoupli le principe et semble ouvrir la possibilité de s’en exonérer.

Dans l’article 1 du décret du 1er juin sur le déconfinement, il est en effet écrit que les transports doivent être organisés en « veillant au strict respect » de la distanciation physique d’au moins un mètre entre les personnes. Mais, explique un peu plus loin l’article 14, « les opérateurs de transports veillent, dans la mesure du possible, à la distanciation physique entre les personnes ou les groupes de personnes voyageant ensemble, sur les quais et dans les véhicules, en tenant compte des contraintes propres à chaque moyen de transport ». Ce qui constitue un réel assouplissement de la règle auquel étaient astreints jusqu’alors les opérateurs puisqu’ils doivent plus respecter la règle que « dans la mesure du possible ».

Une obligation « mesurée »

« C’est désormais une obligation mesurée, une obligation autant que possible », explique un bon connaisseur du transport public. Le 29 mai, la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne avait déjà expliqué que « le gouvernement avait d’abord eu une approche très exigeante » mais au vu d’une situation sanitaire désormais encourageante, les règles de distanciation dans les transports en commun allaient être assouplies, permettant « une affluence plus importante aux heures de pointe » et de « partir en vacances ».

Cela permettra aussi de ne plus avoir « des files d’attente de plusieurs centaines de mètres à l’entrée de certaines gares et stations », avait-elle ajouté, en s’appuyant sur les recommandations du Haut conseil de la Santé Publique selon lequel « quand deux personnes portent un masque, alors c’est une protection suffisante ».

Le port du masque reste bien sûr obligatoire dans les transports publics. Et en Ile-de-France, qui reste en zone « orange », le régime de l’attestation de déplacement aux heures de pointe en semaine est prolongé, « compte tenu du maintien d’une recommandation de distanciation physique faite par le gouvernement », souligne la SNCF, la RATP, Optile et IDFM dans un communiqué commun du 1er juin. Cette attestation obligatoire pour tout voyage entre 6 h 30 et 9 h 30, puis entre 16 h 00 et 19 h 00 restera en vigueur « au moins jusqu’au 22 juin », a pour sa part indiqué Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d’Etat aux Transports.

100 % de l’offre de la SNCF commercialisée à partir de la mi-juin

La limite des 100 km hors du domicile pour les déplacements n’étant plus de mise à partir du 2 juin, Jean-Baptiste Djebbari a aussi annoncé le 30 mai sur BFMTV que « 100 % de l’offre » de la SNCF serait commercialisée à partir de la « mi-juin ». Et il a précisé : « Nous enlevons la restriction d’un siège sur deux neutralisé dans les TGV, qui avait été imposée à la SNCF afin de respecter les règles de distanciation ». Jean-Baptiste Djebbaria également demandé à l’opérateur public de « maîtriser ses tarifs » pendant l’été.

Cette restriction, alors qu’aucune contrainte de ce type n’a été imposée en avion, faisait grincer des dents à la SNCF, surtout s’agissant des TGV, seuls trains sur lesquels elle fait habituellement des bénéfices. Rappelons que l’entreprise de transport a besoin d’un taux d’occupation d’au moins 60 % de ses TGV -jusqu’à 80 % dans les Ouigo- pour ne pas perdre d’argent.

Marie-Hélène Poingt

 

Ewa

Le Gart réclame la compensation intégrale de la baisse du versement mobilité

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Le groupement des autorités responsables de transport tire la sonnette d’alarme : dans peu de temps, les collectivités, y compris les plus importantes, ne seront plus en mesure de financer les transports publics, affirme-il dans une lettre adressée au Président de la République.

Dans son courrier envoyé le 20 mai, le Gart explique que « alors même que les réseaux de transport public ont largement participé au maintien des services publics pendant la période de confinement, les conditions du déconfinement laissent penser que, si l’offre de mobilité va rapidement retrouver son niveau d’avant la crise, la fréquentation mettra, quant à elle, de très nombreux mois avant de retrouver son niveau antérieur ». Selon l’association réunissant des élus, les collectivités locales vont faire face, très rapidement, à un déficit de ressources qu’elle évalue « à près de deux milliards d’euros en termes de versement mobilité et à plus deux milliards d’euros pour ce qui est de la baisse des recettes tarifaires » d’ici à la fin de l’année.

Parmi les exemples les plus marquants, le Gart cite Île‐de‐France Mobilités (IDFM) qui « ne sera plus en mesure, à compter de la fin août, de s’acquitter de sa contribution auprès de ses opérateurs ».

Avant la crise, rappelle l’association, « le versement mobilité représentait le tiers des ressources pour financer le transport du quotidien en Île de France et près de la moitié en province ». Cette ressource étant « vitale » pour les autorités organisatrices de la mobilité, « il n’y a pas d’autre issue que d’en compenser intégralement la baisse qui est directement la conséquence de la crise sanitaire », estime le Gart. (pour lire le courrier adressé au président de la République : ici )

M.-H. P.

Ewa

La pratique du vélo progresse de 44 % avec le déconfinement

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La pratique du vélo a augmenté de 44 % durant la première semaine du déconfinement, du 11 au 18 mai, selon une étude de Vélo & Territoires, un réseau de 109 collectivités qui a décidé de mesurer au jour le jour son évolution et d’en publier les résultats tous les 15 jours.

L’étude s’appuie sur un échantillon national de 182 compteurs. Du 11 au 17 mai, ces compteurs ont enregistré 44 % de passages de vélos de plus que la moyenne hebdomadaire des passages observée entre le 1er janvier et le 17 mars. Le week-end, l’augmentation est de 151 %. Enfin, comparée à la même semaine en 2019, la fréquentation cyclable progresse de 11 %. Des résultats d’autant plus spectaculaires que la pratique du vélo était déjà en forte hausse en début d’année après les mouvements de grèves dans les transports en commun.

En milieu urbain, la progression est de 27 %. Dans les territoires périurbains, elle augmente de 138 %, et en milieu rural de 197 %. Ces pourcentages sont toutefois à relativiser car le nombre de cyclistes est plus faible. Dans les villes, 1 188 vélos ont été comptés en moyenne par jour et par compteur contre 936 avant le confinement.

L’étude montre aussi une reprise non linéaire de la pratique du vélo au cours de la semaine de déconfinement due à une réouverture progressive des écoles et à une météo capricieuse en début de semaine.

Y. G.

Ewa

Les ventes des billets de train grandes distances redémarrent

Des circulations vont être suprimées, notamment sur les liaisons Lyon - Valence, Lyon - Nice, Paris - Grenoble, ou encore Paris - Chambéry - Annecy.

L’effet a été quasi-immédiat. Le Premier ministre ayant annoncé le 15 mai que les Français pourraient partir en vacances en France cet été, la SNCF a aussitôt rappelé que ses ventes pour cet été étaient ouvertes. Et la fréquentation du site oui.sncf a connu une hausse de fréquentation spectaculaire : + 120 % le soir même.

« Les ventes ont été multipliées par cinq par rapport à la semaine précédente (multipliée par deux par rapport à une journée normale de mai). Tendance qui s’est confirmée durant le week-end avec des ventes multipliées par deux par rapport aux deux derniers mois », explique une porte-parole de oui.sncf, en précisant que les destinations les plus recherchées sont Lyon, Bordeaux, Marseille et Lille. Les clients réservent plutôt des courts séjours sur des week-ends.

Rappelons que la SNCF avait ouvert le 10 mars ses réservations pour juillet et août, soit quelques jours seulement avant le début du confinement. Mais elle a dû réduire fortement la voilure depuis (actuellement 35 % des TGV et 25 % des Intercités circulent) et elle ne vend plus qu’un siège sur deux pour respecter les règles de distanciation.

La SNCF espère toujours faire circuler 100 % des TGV et Intercités cet été. Tant que le gouvernement ne donne pas de nouvelles instructions, elle continuera à ne vendre que la moitié de ses sièges. Les billets restent échangeables ou remboursables sans frais.

Selon un sondage Opinionway réalisé pour la SNCF fin avril, avant qu’Edouard Philippe ne détaille les modalités du déconfinement, 58 % des Français ont (ou avaient) prévu d’effectuer au moins un trajet de plus de 100 kilomètres en France d’ici août, essentiellement pour des raisons personnelles.

Parmi les 41 % des Français qui envisageaient toujours un déplacement pour motif privé, 86 % privilégiaient alors la voiture, 14 % préférant le train –mais 24 % en Ile-de-France– et 10 % l’avion.

Ewa

Les transports publics sous la contrainte du manque de personnel

RATP Covid

Jusqu’à présent tout va bien ! Au premier jour du déconfinement, les voyageurs ne se sont pas précipités dans les transports publics. La RATP annonce une fréquentation de l’ordre de 15 % à 20 % sur son réseau (avec 75 % d’offre), la SNCF de 15 % dans ses TER et ses Transilien (avec 55 % d’offre en moyenne pour ses TER, 60 % pour Transilien), 10 % dans ses TGV (35 % de TGV). Mais ce n’est bien sûr que sur le long terme, avec la montée du nombre de voyageurs dans les semaines à venir, que l’on pourra vraiment tirer des conclusions.

Si les 11 et 12 mai la pédagogie devait être de mise à l’égard de ceux qui ne porteraient pas de masque dans les transports publics, la verbalisation devrait ensuite être la règle avec une amende pouvant atteindre 135 euros, a expliqué le 8 mai Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d’Etat aux Transports en présentant les modalités de déconfinement dans les transports. L’entrée de centaines de gares, dont celle des grandes gares parisiennes, sera filtrée avec l’aide des forces de l’ordre, a-t-il ajouté.

Le message semble avoir été bien entendu puisque les grands opérateurs de transport public affirmaient dès le matin du 11 mai que le port du masque, et plus généralement les consignes diffusées, était très largement respecté.

Des rames chargées dans le nord de Paris

« Globalement, la reprise s’est bien passée mais il n’y avait pas beaucoup plus de monde que la semaine dernière. Il y a une toutefois une exception : les trains et des métros qui viennent du nord de Paris étaient bondés », commente Arnaud Bertrand, le président de l’association Plus de trains.

La RATP a en effet décidé de faire rouler ses trains à partir de 6 h 30 au lieu de les commencer à 5 h 30 comme elle le fait en période normale. « Ce n’est ni une amplitude ni une fréquence normale », regrette aussi Marc Pélissier, le président de la Fnaut Ile-de-France.

Mais la RATP explique faire actuellement le maximum en fonction de son personnel disponible. « La RATP nous explique qu’elle est obligée de démarrer à 6 h 30 par manque de personnel. Ses salariés sont absents soit pour maladie, soit pour gardes d’enfants, soit pour droit de retrait. Dommage que toutes les communes n’aient pas mis sur les listes des enfants à accueillir prioritairement dans les écoles ceux des salariés de la RATP et de la SNCF. De ce fait, la RATP tourne en deux services au lieu de trois services habituellement », poursuit Arnaud Bertrand. « Or, dans les quartiers populaires, il y a du monde dès les premiers trains. Il faudrait que la RATP ouvre plus tôt au moins les 4 ou 5 lignes les plus chargées ».

Pour faire baisser la tension, Valérie Pécresse, la présidente d’Ile-de-France Mobilités, a demandé aux opérateurs « deux RER B et un RER D de plus entre 6 heures et 6 h 30, passant dans le tunnel de la gare du Nord ».

Impossible d’assurer 100 % de service

Reste que si les écoles ne rouvrent pas en Ile-de-France et si les enfants des opérateurs de transport public n’y sont pas accueillis, il sera impossible de porter très rapidement les services à 100 % en Ile-de-France comme le demandent les pouvoirs publics, que ce soit côté RATP ou côté SNCF. La SNCF par exemple estime à 15 % la proportion de ses salariés gardant des enfants. ce qui limite d’autant ces capacités de transports.

En attendant, la RATP cherche à inciter les voyageurs qui le peuvent à privilégier des modes alternatifs : elle a noué un partenariat avec 17 opérateurs de VTC, trottinettes, vélos en libre service et réparateurs de vélos, à l’instar de ce qu’elle avait fait lors de la dernière grève, ce qui avait permis le transport de 500 000 voyageurs par jour. Catherine Guillouard espère « ajouter des opérateurs de covoiturage, puis de parkings », à partir du 18 mai.

De son côté, la SNCF indique chercher en permanence à ajuster l’offre à la demande. Elle a ainsi activé un PC voyageurs rassemblant en permanence plus de 60 collaborateurs représentant toutes les activités et permettant de centraliser les informations, de façon à adapter rapidement ses capacités de transport. Chaque soir à 17 heures, la SNCF s’engage aussi à communiquer sur les trains garantis, comme elle a pris l’habitude de le faire en période de grève. Et elle a installé sur son appli un indicateur d’affluence.

« Dans les gares, des « vigies » sont chargés de surveiller l’affluence dans les trains et d’avertir les gares suivantes pour que des agents guident les voyageurs vers les voitures les moins remplies. On adaptera en temps réel notre plan de transport », a expliqué le 9 mai Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs.

La reprise dans les transports se fait donc sous haute surveillance. « Si nous constatons qu’il y a trop de monde, nous n’hésiterons pas à fermer telle gare, telle station », affirme Christophe Fanichet, reprenant les propos des pouvoirs publics qui n’excluent pas cette éventualité.

M.-H. P.

Ewa

Des gares réorganisées et des TER à accès régulé

Gare Saint Lazare

Les initiatives se multiplient pour maintenir les distances entre les voyageurs et éviter qu’ils ne se croisent non seulement à bord des trains mais aussi dans les halls d’accueil et les quais des gares. Pour matérialiser les distances à respecter, les opérateurs ont recours à des marquages au sol et à des stickers pour condamner une place sur deux dans les trains. « 1,5 million de stickers ont posé en quelques jours », a indiqué le 9 mai Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs. Mais, a-t-il ajouté, « nous avons aussi besoin que les voyageurs nous aident ». La SNCF a ainsi édicté une charte voyageurs, présentée aux régions et aux associations d’usagers et baptisée En train tous responsables.

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Pour rassurer les voyageurs, la SNCF prévoit de « mettre le paquet sur le nettoyage et la désinfection des rames et des installations », selon les termes de Christophe Fanichet. 5 500 personnes supplémentaires sont mobilisées dans cette tâche, dont plus de 2000 en Ile-de-France.

 

sncf charte en train tous responsables

 

En Ile-de-France, des filtrages sont organisés à l’entrée de nombreuses gares et le niveau de circulation des Transilien atteint 60 %. Il devrait passer à 75 % vers la fin mai.

Dans les régions, il était prévu dans un premier temps au moins 50 % des TER. Avec des mesures inédites dans cinq régions, l’Occitanie, les Hauts-de-France, le Centre Val de Loire, la Bourgogne Franche Comté et la Normandie, qui ont décidé de réguler l’accès aux TER pour limiter les flux de voyageurs. En plus de leurs titres de transports, les voyageurs doivent télécharger un coupon que l’on peut télécharger soit sur le site de la région soit sur l’appli SNCF, puis imprimé ou directement présenté sur son smartphone. 650 TER sont concernés.

Enfin, parmi d’autres mesures, dans les gares souterraines, « la ventilation a été renforcée », souligne Marlève Dolvek, la directrice générale de Gares & Connexions, en précisant que les commerces vont rouvrir progressivement. Seules quatre pharmacies et six supérettes sur les 1 500 commerces en gares étaient restées ouvertes pendant le confinement, conduisant Gares & Connexions à annuler leurs loyers entre le 15 mars et le 30 avril, aucune décision n’étant encore prise pour la suite.

M.-H. P.