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Ewa

Mehdorn revoit sa copie sur l’introduction en bourse de la DB

Malgré la crise, Hartmut Mehdorn, président de la DB, ne renonce pas à l’ouverture du capital de la DB La crise financière internationale a porté un coup d’arrêt au projet d’introduction en bourse de la Deutsche Bahn, annoncé pour le 27 octobre. Le gouvernement allemand, qui espérait encore début octobre lever 4,5 milliards d’euros d’argent frais et Hartmut Mehdorn, président de la DB, ont renoncé à la mise en vente de 24,9 % de DB Mobility Logistics, faute de garanties sur le cours d’introduction du titre à Francfort. Peer Steinbrück, ministre social-démocrate des Finances du gouvernement allemand, a reconnu qu’il n’était « pas judicieux proposer le patrimoine de l’Etat fédéral sur le marché », en pleine tourmente boursière. L’indice DAX des valeurs cotées à Francfort a reculé de 43 % depuis le début de l’année.
Pour Hartmut Mehdorn, fervent partisan de l’ouverture du capital, ce flop boursier n’est qu’un report d’échéance. A la mi-octobre déjà, sa détermination commençait à agacer toutes les composantes de la coalition gouvernementale allemande. Une nouvelle tentative d’introduction pourrait être présentée en novembre ou en février prochain. Ensuite, il sera trop tard : avec l’échéance rapprochée des élections législatives, au printemps 2009, le gouvernement préfèrera étouffer le débat. Dans un sondage de l’institut TNS Emnid, 78 % des Allemands interrogés se sont déclarés opposés à l’ouverture du capital de la Deutsche Bahn.
Pour remonter le cours potentiel d’introduction à son meilleur niveau, soit 16 euros pour une valorisation à 4,5 milliards d’euros, les conseillers financiers du gouvernement ont envisagé la réduction du nombre d’actions placées sur le marché. Cette alternative restait peu crédible à la fin du mois d’octobre. Hartmut Mehdorn défend une autre stratégie, qui consisterait à céder en direct une partie du capital à des investisseurs qui ont déjà fait part de leur intérêt pour la DB. La compagnie russe de chemins de fer RZD, des fonds d’Etat chinois, des investisseurs en Asie et au Moyen-Orient ont été approchés par le président de la DB.
 

Olivier MIRGUET

Ewa

Quel Plan B pour la privatisation de la Bahn ?

Dans un contexte de dégringolade des places financières, l’introduction en Bourse de la compagnie, initialement programmée pour la fin du mois, est ajournée Cette fois-ci, la Bahn était à l’heure. Et même en avance. « En moyenne, il faut compter entre 10 et 12 mois pour préparer une introduction en Bourse, avance Diethelm Sack, le directeur des finances de la compagnie. Nous l’avons fait en huit. » En ce début d’automne, la DB pensait donc avoir fait le plus dur. Tout était prêt pour que, le 27 octobre, les chemins de fer allemands fassent leur grande entrée sur la place de Francfort. L’Etat actionnaire devait alors céder 24,9 % du capital à des investisseurs privés. Un moment qu’on annonçait déjà comme historique, et attendu depuis de longues années par Hartmut Mehdorn, le patron de l’opérateur. Mais c’était sans compter sur la crise financière internationale. Face à la dégringolade des valeurs boursières, le gouvernement allemand a préféré ajourner l’opération afin de laisser passer la tempête. « L’entrée en Bourse de la Bahn aura lieu, précise le ministre des Finances, Peer Steinbrück. Mais nous n’allons pas mettre le patrimoine de l’Etat sur le marché au mauvais moment. » Pris dans la tourmente des marchés financiers, le DAX, l’indice boursier allemand, a en effet atteint son plus bas niveau depuis deux ans. Faisant ainsi fondre à vue d’œil la recette espérée : 4,5 milliards d’euros selon les dernières estimations. Au départ, l’Etat tablait sur une cagnotte comprise entre 6 et 8 milliards. Ces dernières semaines, une partie croissante de la classe politique a donc fait pression pour  obtenir un report de la transaction. Pas question de vendre la compagnie « en dessous de sa valeur », avait pour sa part estimé le ministre des Transports, Wolfgang Tiefensee. A contrecœur, Hartmut Mehdorn s’est donc plié à la volonté du gouvernement, non sans s’être accroché jusqu’au bout au calendrier initialement fixé. La compagnie fait donc marche arrière mais assure qu’elle entend « poursuivre le dialogue avec les investisseurs ». Depuis, les rumeurs vont bon train dans la presse allemande. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung croit ainsi savoir que la compagnie pourra être privatisée sans passer par la Bourse. Les actions seraient alors vendues directement à plusieurs gros investisseurs sélectionnés par l’Etat. Ils seraient déjà quatorze à avoir manifesté leur intérêt. Parmi eux, le fonds souverain chinois CIC, ou encore les chemins de fer russes, qui pourraient acquérir jusqu’à 5 % des activités de leur homologue.  Ce plan B a le mérite de mettre la compagnie à l’abri des turbulences du marché. Mais la Bahn, tout comme le gouvernement, se refusent à tout commentaire. D’ailleurs, selon le Rheinische Post, l’introduction en Bourse aura lieu… en novembre. Une information aussitôt démentie. Au vu de l’évolution actuelle des marchés, «ce scénario n’est pas à l’ordre du jour », indique le ministre des Finances. D’autres journaux estiment pour leur part que l’opération est compromise au moins jusqu’en février. Seule certitude : la Bahn est pressée. L’opérateur historique a besoin de capitaux pour continuer son expansion à l’étranger, notamment dans le domaine du fret. Or le temps qui passe joue en sa défaveur. L’introduction boursière repose sur un accord conclu dans la douleur entre les sociaux-démocrates et les conservateurs, qui se partagent le pouvoir. Un compromis fragile qui pourrait s’enliser à l’approche des élections générales de septembre 2009.
 

Antoine HEULARD

Ewa

La DB souffle NordCargo à la SNCF

En rachetant 49 % du capital de NordCargo, la DB contrecarre les plans de Fret SNCF, très intéressé par une alliance avec le n° 1 du fret privé transalpin Nouveau coup dur pour la SNCF. Son puissant voisin, la DB, va racheter 49 % du capital de NordCargo, un opérateur de fret italien avec qui les Français étaient également en négociations. « C’était l’opération qu’il ne fallait surtout pas manquer, témoigne un proche du dossier. NordCargo est idéalement situé dans le nord de l’Italie, il est positionné sur le combiné, sur la sidérurgie. C’était l’entreprise parfaite pour une alliance. » La DB ne s’y est pas trompée. Elle est parvenue à prendre les Français de vitesse, que des fuites dans la presse donnaient pourtant gagnants au mois de mai. « Railion a mis le petit plus au bout du chèque qui permet de faire la différence », soupire la même source. Grâce à cette opération, dont le montant n’a pas été communiqué, DB Schenker renforce son offre de transport sur les axes nord – sud, en s’alliant à un opérateur jeune et solide, aux trafics en forte croissance. Née en 2003, la société, basée à Milan, est aujourd’hui présente en Allemagne, en Suisse et en Italie. Elle opère 126 trains par semaine, emploie 182 salariés et affichait en 2007 34 millions d’euros de chiffre d’affaires. Tout cela ne pèse pas bien lourd, au regard des 18 milliards d’euros de CA de Schenker, mais NordCargo, membre de l’alliance « European Bulls », n’en reste pas moins le principal challenger de Trenitalia, autrement dit le n° 1 du fret privé italien. Un actif très stratégique donc. Mathias Emmerich, en tout cas, en était persuadé. L’ex-n° 3 de Fret SNCF s’était beaucoup investi sur le dossier jusqu’à son éviction par Pierre Blayau. Techniquement, la prise de participation de Schenker se fera par l’intermédiaire de Railion Italia. Il s’agit de l’ancienne « Strade Ferrate del Mediterraneo », dont la DB a acquis 95 % en 2004. Egalement basée à Milan, elle compte aujourd’hui une soixantaine de salariés. « Il existe de nombreuses synergies entre les deux sociétés, s’est félicité Norbert Bensel, le patron de Schenker. Elles disposent maintenant de la dimension nécessaire pour développer nos activités de transport de fret en Italie, à un rythme encore plus soutenu. » De ce côté du Rhin, les témoignages sont beaucoup plus grinçants. « Heureusement qu’on ne compte pas les points, parce qu’en ce moment le score serait proche du 10-0 », ironise un cadre cheminot, friand de métaphore sportive. Autrement dit, pour paraphraser le footballeur Gary Lineker, le fret est un sport qui se joue à onze contre onze, et, à la fin, ce sont toujours les Allemands qui gagnent.
 

Guillaume KEMPF

Ewa

Les conducteurs de la Deutsche Bahn apprennent à rouler écolo

En cinq ans, la DB a réussi à faire baisser de 200 000 tonnes ses rejets de CO2 La hausse des prix de l’énergie a des conséquences contrastées pour la Deutsche Bahn. La compagnie se félicite ainsi régulièrement qu’un nombre croissant d’Allemands délaissent leur voiture pour le train. Revers de la médaille : faire rouler ses rames coûte également plus cher à la DB. Depuis 2001, sa facture énergétique a grimpé de 200 %. L’an dernier, ses dépenses en électricité et en diesel ont ainsi atteint 1,9 milliard d’euros. La Bahn, qui est le plus gros consommateur d’électricité d’Allemagne, cherche donc des solutions pour alléger la note. L’opérateur historique a notamment lancé un vaste programme de formation qui vise à sensibiliser ses cheminots à une conduite favorisant l’efficacité énergétique. « Le potentiel d’économie est énorme », affirme un porte-parole. « Sur un trajet Hambourg – Munich [environ 780 km], les conducteurs formés peuvent ainsi réduire de 4 000 kWh les besoins en électricité d’un ICE, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’un foyer de quatre personnes. » Régulièrement, la Bahn convie ses 20 000 conducteurs à des stages pratiques. A travers des exercices effectués sur un simulateur de conduite, ils doivent apprendre à changer leurs habitudes. Une mise à jour nécessaire, même pour plus expérimentés d’entre eux. « Dans 99,9 % des cas, leur façon de piloter peut être améliorée dans le sens des économies d’énergie », assure un formateur. La phase de « décollage » étant la plus gourmande en énergie, le « truc » consiste à atteindre la vitesse maximale le plus rapidement possible. L’énergie cinétique alors accumulée par le train lui permet de se maintenir dans la vitesse et l’horaire souhaités, sans utiliser les moteurs. « La sécurité et la ponctualité gardent bien sûr la priorité », explique Reymund Weizel, le responsable de DB Training, la filiale de la compagnie en charge des formations. « Mais sur certaines liaisons, on peut relâcher l’accélérateur 50 km avant l’arrivée en gare, sans pour autant mettre le train en retard. » Depuis la mise sur pied de ce programme en 2002, la Bahn a épargné 270 millions de kWh et 9,5 millions de litres de diesel. Soit 30 millions d’euros en moins à débourser. « Au final, c’est aussi l’environnement qui y gagne », conclut Julia Halbach, responsable des questions énergétiques. « En cinq ans, la DB a ainsi diminué de 200 000 tonnes ses rejets de CO2. »
 

Antoine HEULARD