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Ewa

Les usagers interpellent les candidats à la présidentielle

Bruno Gazeau, président de la Fnaut.

La Fédération nationale des associations d’usagers des transports pose aux candidats à l’élection présidentielle cinq questions précises, appelant des réponses qui le soient aussi. Une bonne façon, estime le président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) Bruno Gazeau, d’éviter les belles déclarations d’intention et les promesses sans lendemain.

Cinq thèmes ont été retenus par la Fnaut, dans la lettre qu’elle a adressée le 17 janvier aux candidats à l’élection présidentielle. Et cinq thèmes conduisant à des questions précises. Comme nous le dit son président, Bruno Gazeau, la Fnaut a préféré « ne pas tenir de discours général sur la mobilité », de peur « de se faire balader » avec de belles phrases au lieu de réponses précises. Crainte d’autant plus fondée que la mobilité n’est pas au centre du débat politique et ne… mobilise pas les candidats. On remarquera que, s’il est question du ferroviaire, des transports urbains, de la route et de l’équité entre les modes, l’aérien n’y figure pas. La Fnaut considère que le gouvernement a jusqu’à présent fait beaucoup pour ce secteur… Certes, ces derniers temps, le discours a changé, et Jean Castex promet beaucoup pour le ferroviaire. Il y a un plan fret, on double les crédits d’appel à projet. Reste à s’assurer de ce qui sera fait dans les années qui viennent.

Six milliards par an pour le ferroviaire

Pour la Fnaut, « si l’Etat a finalement apporté aux transports urbains une aide sous forme de subventions pour une part et de prêts pour une autre part, s’il a fait bénéficier les autocars d’une aide de l’économie, il a peu soutenu le secteur ferroviaire ». 4,7 milliards sur deux ans ont permis que ne soit pas ralentie la régénération du réseau. Mais l’Etat « n’a pas recapitalisé la SNCF », lui laissant le soin de recourir à des cessions d’actifs, comme la vente de sa filiale de location de wagons Ermewa. Il y a tout de même eu la reprise des 35 milliards de dette: bonne chose, mais, pour la suite des investissements, l’Etat s’est engagé sur un apport de 2,8 milliards par an quand il faudrait un milliard de plus. En réalité, la Fnaut considère qu’il faudrait porter l’effort à six milliards par an, pour faire face au défi climatique. Soit un effort, avance-t-elle, de 80 euros par an et par habitant, inférieur à celui consenti par la Suisse (400 euros), l’Allemagne ou l’Autriche…

Transposer la directive Eurovignette

Deuxième point, « l’équité entre les modes de transport par air, par fer, par route, n’existe pas ». Et, rappelle la Fnaut, « en dehors des autoroutes, la route est accessible gratuitement »… alors que la location des sillons représente 40 % des billets de train. On avait bien trouvé la solution, avec l’Ecotaxe, mais elle a été enterrée par Ségolène Royal… D’où la demande de la Fnaut: « transposer la directive européenne Eurovignette » et se placer « dans la logique du Green deal européen, relative à l’internalisation des coûts externes et au report modal ».

Investir dans les transports publics

Pour réduire la dépendance à l’automobile, la Fnaut — qui regrette par ailleurs l’augmentation de l’indemnité kilométrique décidée par le gouvernement —, demande un investissement de 500 millions par an au profit des transports publics, et « le retour à des taux de TVA à 5,5 % sur les transports publics ». Avant le Grenelle de l’environnement, rappelle Bruno Gazeau, « il y avait une ligne budgétaire, qui a été supprimée au profit des appels à projet. On n’est pas contre… dès lors que c’est assez régulier ».

Une ressource pérenne… pour la Fnaut

Comme toute association, la Fnaut défend ses droits et demande des moyens pour les exercer. Elle souhaite que les associations d’usagers bénéficient d’une ressource pérenne, afin que ses membres puissent pleinement jouer leur rôle. Bruno Gazeau insiste sur la nécessaire formation des représentants d’usagers, vu la complexité des sujets abordés.

Concilier par la loi droit de grève et droit à la mobilité

Pour le président de la Fnaut, les grèves « se focalisent sur les grands départs en vacances, qui sont impactés depuis 13 ans ». D’où la demande que, « en améliorant la loi Bertrand » sur le service minimum, droit de grève et droit à la mobilité « coexistent par un accord sur un service minimum adapté aux différents types de lignes et services ».

F. D.

Ewa

Qui sont les conseillers transports des candidats à la présidentielle?

Elysee France

Peu présentes au cœur de la campagne présidentielle, les questions liées aux transports et à la mobilité des Français touchent pourtant de multiples aspects de la vie au quotidien, que ce soit sur le plan social, économique ou environnemental. Dans chaque équipe de campagne, des conseillers planchent sur ces thèmes, convaincus de leur importance. Ville, Rail & Transports vous les présente (par ordre alphabétique), avant le grand débat organisé demain, dans ses locaux, sur les programmes transport des principaux candidats (pour en savoir plus : https://www.ville-rail-transports.com/club-vrt/club-vrt-special-election-presidentielle/) .

Jacques Baudrier, 55 ans, est un spécialiste des transports en Ile-de-France et l’un des animateurs du collectif transports et mobilité du PCF, auquel il a adhéré en 1994. Cet ingénieur statisticien passé par l’Ensae et l’Essec a été adjoint à l’urbanisme du 20e arrondissement de Paris où il vit à partir de 2008, avant de devenir administrateur d’Ile-de-France Mobilités en 2014. Il participe à la campagne de Fabien Roussel sur ses thèmes de prédilection.

Franck Briffaut, maire de Villers-Cotterêts depuis 2014, ancien conseiller régional de Picardie et ancien conseiller départemental de l’Aisne de 2015 à 2021. C’est le « référent Aménagement du territoire et transports » dans le cadre de la campagne présidentielle de Marine Le Pen. Membre du FN puis du RN depuis 1977, aujourd’hui âgé de 64 ans, il se dit très intéressé par les questions transports, notamment la voie d’eau et le ferroviaire, plaidant pour une « véritable politique d’aménagement du territoire ».

Vincent Chriqui, 50 ans, travaille avec Frédéric Lemoine à la coordination du projet présidentiel de Valérie Pécresse. Maire LR de Bourgoin-Jallieu depuis 2014, il avait également dirigé la campagne présidentielle de François Fillon en 2017 après la démission de Patrick Stefanini. Les deux coordinateurs peuvent compter sur l’appui d’une vingtaine de groupes de travail, dont l’un, consacré au développement durable est chapeauté par Stéphane Dupré Latour.

Paulin Dementhon, Fabienne Keller et Jean-Marc Zulesi sont les trois « relais » qui travaillent sur les questions transports pour l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron. Le premier est un nouveau venu dans le monde politique, fondateur en 2010 d’une start-up, la société d’autopartage Drivy revendue neuf ans plus tard à l’américain Getaround. A ses côtés, le député LREM des Bouches du Rhône Jean-Marc Zulesi, spécialiste des transports, qui est notamment coordinateur du groupe LREM sein de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, et l’eurodéputée Fabienne Keller, polytechnicienne, ancienne maire de Strasbourg, auteur de rapports sur les gares et également fine connaisseuse du secteur.

Vincent Dubail, 31 ans, « militant écolo », est ingénieur des travaux publics de l’Etat. Elu d’opposition à Puteaux, il a été candidat malheureux aux législatives en 2017 dans les Hauts-de-Seine. Il coordonne la partie du programme de Yannick Jadot concernant l’énergie, l’habitat et les déplacements.

Emilie Marche est coanimatrice du livret transports du programme l’Avenir en commun de la France Insoumise « pour des transports écologiques et accessibles », avec le syndicaliste cheminot Kevin Kijko. A 36 ans, elle s’est investie dès 2012 dans le Parti de Gauche et a fait la première campagne de Jean-Luc Mélenchon. Cette conseillère régionale en Auvergne-Rhône-Alpes s’est beaucoup investie dans les luttes ferroviaires notamment pour la réouverture de la ligne Grenoble – Gap mais aussi auprès du monde cheminot contre l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire.

Nicolas Mayer-Rossignol, porte-parole d’Anne Hidalgo, est également maire de Rouen (Seine-Maritime) et président de la Métropole Rouen Normandie. Agé de 44 ans, il a été élu il y a deux ans. Formé en biologie moléculaire à l’Ecole normale supérieure et à l’université Stanford aux Etats-Unis, il est agrégé de Sciences de la vie et de la terre et titulaire d’un master en génomique. Il est également ingénieur du corps des Mines. Dans son programme électoral pour les municipales, il affirmait vouloir faire de Rouen une « capitale européenne de la transition écologique » et agir pour que la ville devienne notamment « la ville aux 100 jardins ».

Malgré plusieurs tentatives, l’équipe d’Eric Zemmour n’a pas donné suite à notre invitation à participer à un débat sur les transports. Un de ses conseillers sur la thématique transports et mobilité, a été auditionné par la Fnaut pour connaître les différentes propositions des candidats dans ce domaine.