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Ewa

« A partir de 200 000 habitants, un modèle économique est possible pour l’autopartage »

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Interview de Jean-Baptiste Schmider, directeur général de Citiz, réseau d’entreprises coopératives d’autopartage.

Ville, Rail & Transports. Quel bilan dressez-vous 15 ans après le lancement de Citiz ?

Jean-Baptiste Schmider. Nous proposons plus de 1 000 voitures, avons passé le cap des 25 000 abonnés et sommes toujours un réseau d’indépendants qui travaillent de façon étroite avec des collectivités. Nous essayons de nous intégrer au maximum au modèle des déplacements de chaque collectivité.

Aujourd’hui, après deux ans atones, nous constatons un regain, après les annonces sur la fin du diesel, le lancement des pastilles Crit’Air… Ce sont les contraintes imposées par les collectivités qui favorisent – ou pas – le développement de l’autopartage. Le prix du carburant est aussi un signal important. Nous sommes plutôt optimistes pour l’avenir car les questions liées à la santé publique imposent des solutions alternatives pour se déplacer. Même si ce n’est pas sans contraintes pour nous aussi sur le plan de la motorisation.

Nous ne proposons pas de modèles électriques car nos voitures doivent enchaîner les courses et n’ont pas le temps de passer à la recharge. Mais nous sommes en train de « dédiéséliser » le parc avec des petits véhicules hybrides ou essence. Le diesel représente aujourd’hui moins de 50 % de notre parc. Notre modèle économique ne nous permet pas – encore – d’avoir des motorisations innovantes. Mais n’oublions pas qu’une voiture en autopartage permet de remplacer dix voitures particulières comme le montre la dernière étude de l’Ademe sur le sujet.

 

VR&T. Gagnez-vous de l’argent ?

J.-B. S. Notre objectif est d’en perdre le moins possible et d’arriver à l’équilibre. A partir de 200 000 habitants dans une agglomération, le modèle économique est possible. Nous avons essayé de pousser le modèle le plus loin possible dans les territoires de moins de 150 000 habitants. Quand le modèle économique n’existe pas, on propose à la collectivité de s’engager. Ou bien on fait des ajustements en réduisant la flotte. En dessous de 100 000 habitants, il faut forcément une participation de la collectivité si elle souhaite un service d’autopartage.

Sur les territoires de 100 000 à 200 000 habitants, nous proposons une structure allégée. Nous proposons à la collectivité d’être la cliente de ce service. C’est ce qu’on a fait par exemple à Dijon. La collectivité nous garantit un minimum d’utilisation de nos véhicules. Le seuil est une utilisation de 6 heures par jour et par voiture. Soit un taux d’utilisation de 25 % par voiture. Mais même dans une ville comme Toulouse, nous n’avons pas réussi à atteindre l’équilibre économique et nous avons fermé l’agence. Désormais, nous gérons tout de loin.

 

VR&T. Proposez-vous de nouveaux services ?

J.-B. S. Nous avons lancé Yea à Bordeaux en mai. C’est du flee floating, c’est-à-dire sans stations ni dépôt. On peut prendre la voiture où on veut et la laisser où on veut dans un périmètre donné. Le véhicule est localisé avec un smartphone. Ce modèle, démarré il y a deux ans à Strasbourg, va de plus en plus se développer. Nous croyons beaucoup à la complémentarité avec le modèle avec station et qui se réserve à l’avance. En effet, un service purement spontané ne donne pas la garantie d’avoir un véhicule à un moment précis. Il faut proposer les deux modèles. C’est cela qui permettra la démotorisation. Nous allons généraliser le flee floating dans toutes les villes de plus de 300 000 habitants.

 

VR&T. Quelles sont vos ambitions ?

J.-B. S. Notre objectif est de doubler le nombre de voitures et d’utilisateurs dans les cinq ans qui viennent. Nous souhaitons nous implanter dans toutes les villes de plus de 300 000 habitants. Cet objectif devrait être atteint dans trois ans.

Nous n’avons pas encore l’ambition de nous implanter à l’étranger. Nous pouvons y être présents via des partenariats avec des homologues, notamment en Allemagne ou en Suisse. Nous avons déjà des partenariats plutôt dans des villes transfrontalières.

Propos recueillis par Marie-Hélène Poingt

Ewa

Navya propose la navette autonome « clés en main »

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Navya qui conçoit et fabrique des véhicules autonomes et en fait rouler en France mais aussi sur tous les continents (35 navettes à travers le monde), vient d’ajouter une pièce au puzzle : la société française vient de signer un partenariat avec la société d’investissement NEoT Capital pour

proposer à partir de ce trimestre un service « clés en main » de location de sa navette Navya Arma.

Au prix de départ de 9 500 euros HT par mois (comprenant la maintenance et la supervision), et pour un engagement de 48 ou 60 mois, une navette autonome Arma peut être mise à disposition d’une collectivité ou d’une entreprise.

« L’offre de service de mobilité autonome que nous lançons aujourd’hui est une alternative à l’achat très intéressante pour l’exploitant. Elle vient répondre à un besoin croissant d’accéder à des solutions de mobilité plus propres et plus flexibles tout en minimisant l’investissement pour lui substituer un budget de fonctionnement clair et forfaitaire », explique Christophe Sapet, le président de Navya. « Le mode de financement actuel, qui repose sur l’acquisition de véhicules, ne correspondait pas à l’attente de nombreux clients potentiels. Nous sommes donc entrés en contact avec NEoT Capital qui peut proposer un nouveau type de financement qui est lié au coût d’exploitation du véhicule et non pas à son coût d’immobilisation », ajoute Nicolas de Cremiers, le directeur Marketing de Navya.

C’est donc NEoT Capital qui achètera le véhicule puis le louera à des entreprises ou des collectivités intéressées. Dans le viseur : des sociétés qui exploitent des aéroports, des sites industriels ou de congrès, des hôpitaux, des campus universitaires ou encore des sites d’attraction, qui pourraient être intéressés par ces navettes silencieuses et non polluantes permettant de transporter quinze passagers sur de courtes distances.

Navya, qui a enregistré en 2016 un chiffre d’affaires de quatre millions d’euros et table sur 20 millions cette année, complète ainsi sa gamme de services. « Nous avons passé le statut de la start-up mais nous devons encore croître », commente Nicolas De Cremiers.

Les objectifs sont ambitieux : la société française, qui a procédé en septembre dernier à une levée de fonds de 30 millions auprès de Valeo, Keolis et Group8, veut poursuivre son industrialisation et son internationalisation. Elle va déménager à Vénissieux pour agrandir son site d’assemblage qui passera de 1 000 m2 à 4 000 m2, ce qui permettra de mieux pouvoir répondre au carnet de commandes. Aux Etats-Unis, après avoir ouvert des bureaux à Chicago, elle s’apprête aussi à lancer un nouveau site de production près de Détroit. L’Asie devrait suivre, où elle espère reproduire le schéma américain.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

BlaBlaCar se lance sur le marché du court-voiturage

La société de covoiturage longue distance Blablacar élargit ses frontières : elle veut désormais aussi se développer sur le créneau de la courte distance en mettant en relation des automobilistes avec des passagers pour leurs trajets domicile-travail…

via une nouvelle application baptisée BlablaLines et lancée le 2 mai.

C’est un algorythme qui calcule le point d’arrêt le plus proche du passager et doit permettre à l’automobiliste d’éviter un détour. De plus, les trajets aller et retour indépendants l’un de l’autre pour « n’avoir pas besoin de calquer son agenda sur celui de quelqu’un d’autre », détaille Frédéric Mazzella, le président-fondateur de Blablacar. Le prix est de 5 euros, à remettre directement et en cash par le passager à l’automobiliste. Dans un premier temps, l’application va être proposée sur deux relations, Toulouse-Montauban et Reims-Châlons-en-Champagne et Blablacar ne prendra pas de commission.

Le temps de tester le projet avant de voir s’il peut être déployé. Car ce marché est difficile. On y trouve d’autres sociétés, telles Karos et IDVroom, la filiale de la SNCF, qui cherchent à résoudre une même équation économique : mettre sur pied un réseau suffisamment dense de conducteurs pour générer un trafic important, permettant d’assurer la rentabilité du système.

Ewa

Lyon prépare l’automatisation totale de sa ligne B du métro

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La fréquentation en hausse du métro et le matériel roulant vieillissant expliquent le projet « Avenir Métro », présenté début avril par Annie Guillemot, présidente du Sytral, aux commandes de l’opération avec les TCL/Keolis.

Au total, 430 millions d’euros seront investis d’ici à 2023, dont 140 millions pour l’achat de trente nouvelles rames Alstom. Ce montant sera complété notamment par les commandes de 18 autres rames, aujourd’hui en option, et par celles de systèmes d’automatisme (90 millions d’euros) et d’information voyageurs. Les rames au nouveau design, signé Fabrice Pouille et RCP, seront climatisées, dotées d’éclairage LED. De meilleures performances en accélération et freinage permettront une récupération d’énergie, avec « un objectif de 25 % d’économie d’énergie », selon Edwige Besse Barci, directrice de l’Equipement et du Patrimoine au Sytral.

Le métro représente plus de la moitié des 1,6 million de déplacements des TCL chaque jour, en hausse de 20 % depuis 2010. Et la fréquentation du réseau devrait continuer à augmenter : +40 % d’ici 2023 (+60 % à 2030) sur la ligne B, +15 % à 2023 (+25 % à 2030) sur la ligne D et, aux mêmes dates, +2 % et +4 % sur la ligne A. Pour répondre à l’augmentation des capacités aux heures de pointe, la ligne B verra son matériel roulant entièrement renouvelé avec 30rames, et passera au pilotage automatique intégral. Cette ligne, qui assure la desserte de la Part Dieu et sera prolongée vers les Hôpitaux-Sud, accueillera les quatre premières rames en 2019 en pilotage automatique cohabitant avec les rames avec conducteurs, jusqu’à l’automatisation intégrale à partir de mi-2020. La ligne D sera dotée en 2023 du nouveau pilotage automatique déployé sur la ligne B, en remplacement du système qui en fit le premier métro automatique « grand gabarit » en 1991. Dix nouvelles rames renforceront la ligne D qui bénéficiera également de trains de 4 voitures (au lieu de 2), un dispositif expérimenté depuis 2015 et dont « l’exploitation délicate donne toute satisfaction ».

L’automatisation de la ligne B, « préparée très en amont », devrait entraîner la suppression de 47 postes de conducteurs de métro, compensés principalement par des départs en retraite et par des reclassements dans l’exploitation/maintenance du parc et le PC réseau.

Claude Ferrero

Ewa

TGV. La SNCF installe des portes d’embarquement

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Testées depuis plus d’un an dans les gares de Paris-Montparnasse et Marseille-Saint-Charles, des « portes d’embarquement » vont être progressivement installées sur les quais de 14 grandes gares d’ici à la fin 2018*.

Les premières ont été mises en service le 4 avril dans la gare de Paris-Montparnasse, à l’entrée des quais 6 et 7. Les voyageurs doivent présenter leur titre de transport au lecteur optique du portillon doté de vitres.

Ces équipements sont fournis par la société IER, filiale du groupe Bolloré. L’investissement est évalué à 15,4 millions d’euros.

L’objectif est de lutter contre la fraude qui représente un manque à gagner de 100 millions d’euros pour les TGV (300 millions au total pour la SNCF selon ses estimations). La SNCF indique avoir constaté le côté dissuasif du dispositif : durant la période de test, 30 % des personnes qui souhaitaient voyager sans billet en ont finalement acheté un ou ont renoncé à prendre le train. « Cela présente un vrai intérêt en termes de tranquillité et de sérénité à bord : on limite considérablement les incivilités dans les trains quand on filtre la fraude à quai », affirme-t-elle. Selon la compagnie ferroviaire, les contrôleurs n’auront plus qu’à vérifier les cartes de réduction et les pièces d’identité à bord, ce qui leur laissera davantage de temps pour rendre un meilleur service aux voyageurs.

Toutefois la fédération nationale des associations d’utilisateurs des transports (Fnaut) redoute des difficultés d’accès pour « pour toutes les personnes qui veulent accompagner leur famille au train, qui ont des enfants, qui ont des bagages » et aussi pour « tous les handicapés [qui] vont devoir demander une assistance au personnel présent ».

Réponse de la SNCF : « Un dispositif est prévu pour les personnes fragiles, les familles… Il y aura une gestion au cas par cas. » Durant les périodes de grands départs, les portes pourront aussi rester ouvertes si nécessaire.

M.-H. P.

 

*Les 14 gares

Dès cette année : Montparnasse, Marseille, Paris-Nord, Paris-Lyon, Nantes et Rennes.

Fin 2017-début 2018  : Lyon-Perrache, Paris-Est, hall 1 et 3 de la gare de Paris-Lyon, Bordeaux.

2018 : Aix-TGV, Lyon-Part-Dieu, Le Mans, Saint-Pierre-des-Corps et Tours.

Ewa

Les Taxis Bleus veulent un Grenelle du transport de la nuit

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Après avoir entraîné la mort de la start-up Heetch le mois dernier, les taxis parisiens espèrent récupérer son business ! Du moins les Taxis Bleus qui expliquent qu’avec l’aventure de Heetch « une population cliente du transport de nuit est sortie de l'ombre…  

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Il s'agit des moins de 25 ans qui ont besoin de rentrer en banlieue parisienne, mais qui n'ont pas le budget pour les services taxi – VTC. » Fort opportunistes, ils proposent aux pouvoirs publics « d'étudier la possibilité de créer une exonération des taxes et charges sociales et fiscales pour les taxis répondant aux besoins de cette clientèle nocturne ».

Car selon cette compagnie de taxis parisiens, qui propose par ailleurs un service de taxi partagé, « l'écart de prix de 40 à 50% entre un Heetch, particulier non soumis aux charges en question, et une course de taxi, représentait exactement le montant des prélèvements et taxes obligatoires qui pèsent sur les chauffeurs de taxis.

 » Elle en appelle donc à un “Grenelle du transport de la nuit“, qui pourrait s'inscrire dans le plan Mobilité 2030 de Paris, de l’Ile-de-France et de la Métropole du Grand Paris.

Pour mémoire, Heetch était fondé sur l’économie du partage, 10 000 jeunes franciliens proposant de covoiturer de 22 h à 6 h moyennant une participation symbolique du passager, avec des gains plafonnés à 6000 euros par an. Son co-fondateur, Teddy Pellerin, expliquait il y a un an qu’« obliger les jeunes à rentrer de soirée avec un chauffeur professionnel, c’est comme obliger des jeunes à aller à l’hôtel lorsqu’ils sont en vacances : ça n’a aucun sens et ils ne le font pas ». Les mêmes Taxis Bleus et leurs 3000 chauffeurs avaient d’ailleurs déjà lancé, fin 2015, une offre spéciale noctambules – de minuit à 5 h le week-end – à moins de 10 euros la course. Une proposition qui n'est plus accessible depuis l'ouverture de l'appli à la solution partagée de taxi, mais que la société aurait l'intention de le réactiver.

C. N.

Ewa

La SNCF est revenue dans le vert en 2016

Après avoir affiché plus de 12 milliards d’euros de pertes en 2015 (mais principalement dues à des dépréciations d’actifs), la SNCF fait son retour dans le vert… class= »western rtejustify » style= »margin-bottom: 0cm; line-height: 150% »>
en enregistrant un résultat net de plus de 567 millions d’euros en 2016. Pourtant, l’année a été difficile, marquée par un rude contexte économique, les grèves, les attentats, les inondations et une crise dans l’acier et les céréales, qui ont plombé l’activité à hauteur de 700 millions d’euros, rappelle la SNCF.

La marge opérationnelle à 4,1 milliards d’euros a reculé du fait de « la baisse de la rentabilité des activités ferroviaires voyageurs ». Pour résister à la concurrence et se mettre au diapason du low cost qui s’est diffusé dans les transports, la SNCF a en effet décidé de maintenir sa politique de petits prix.

Pour rester dans les clous, le groupe ferroviaire affirme avoir réalisé 825 millions d’euros de gains de productivité. Notamment via des économies dans la politique d’achat ou des serrages de vis dans la production. « Grâce à une forte réactivité sur le plan commercial et à une maîtrise exemplaire de nos charges, nous affichons un résultat positif », commente Guillaume Pepy, le président du directoire de SNCF.

Le chiffre d’affaires atteint lui 32,3 milliards d’euros en hausse de 2,8 % (mais en régression de 1,5 % à périmètre et change constants). Le trafic TGV a fortement souffert à l'international : Eurostar recule de 8,9 % et Thalys de 8,2 %. En revanche, le trafic domestique augmente de 1,9 % hors effets des grèves. "Les prévisions 2017 tablent sur un redémarrage de 2,5 à 3 %", assure Guillaume Pepy. Côté gares, le revenu de concessions commerciales affiche une hausse de plus de 8 %.

Un tiers du chiffre d’affaires est désormais réalisé à l’international. L’activité est tirée par SNCF Logistics qui se développe notamment en Europe (et représente désormais 30 % du chiffre d'affaires du groupe) et par Keolis, qui a renforcé ses positions en Allemagne, Angleterre ou encore en Australie

12 400 recrutements ont été effectués en 2016 par le groupe, mais au final les effectifs sont restés stables, affirme la SNCF, puisque, si 2200 emplois ont été supprimés au sein du GPF, plus de 2000 ont été créés dans les filiales. 

Durant toute l’année 2016, les investissements se sont poursuivis à un niveau très élevé (8,6 milliards d’euros), dont 93 % en France et 83 % dans le ferroviaire. Le seul programme de renouvellement a atteint 2,8 milliards avec près de 1100 km de voies renouvelées. En 2017, il est prévu de porter les investissements à 9 milliards. Le groupe veut accélérer son offre porte-à-porte, amplifier les innovations digitales et poursuivre son développement à l’international en augmentant sa part dans le chiffre d’affaires de 2 à 3 points.

L’avenir s’annonce toutefois compliqué à anticiper, entre les incertitudes sur l’évolution des péages ferroviaires (l’Arafer vient de rejeter les propositions de SNCF Réseau pour 2018) et sur l’exploitation des futures lignes à grande vitesse, Tours-Bordeaux et Bretagne-Pays-de-Loire (qui vont générer des pertes de 90 millions d'euros entre juillet, date de leur mise en service, et fin décembre, essentiellement sur la ligne nouvelle Tours-Bordeaux).

 

Côté positif, il faudra aussi prendre en compte la baisse de la CST (Contribution sociale territoriale) qui pèse sur l’activité TGV et qui est appelé à diminuer de 250 millions d’euros cette année (et 420 millions sur six ans). Et l’avenir dira si c’est positif ou négatif, il faudra aussi faire avec la concurrence qui va bientôt pointer son nez dans le transport régional et peut-être aussi prochainement dans les Intercités. 

 

MHP

 

Un départ sur 3 n’est pas remplacé

12 400 contrats de travail ont été signés avec la SNCF l’an dernier. La moitié dans la branche ferroviaire (dont un peu plus de 3000 avec SNCF Réseau, environ 3000 à SNCF Mobilités). L’autre moitié des embauches a été réalisée pour les autres activités du groupe.

Dans le groupe ferroviaire, on compte 1800 à 2000 départs non remplacés. Soit un départ sur 3 pas remplacé.
Du fait des résultats positifs présentés par l’entreprise, 350 à 400 euros seront versés par agent dans le cadre de l’intéressement.

 

Quelques chiffres

13,5 millions de voyageurs transportés quotidiennement en France et partout dans le monde

8,3 milliards d’investissements dont plus de 90 % en France et dont plus de 80 % pour les activités ferroviaires

16,4 milliards d’achats auprès de 31000 fournisseurs dont les 3 quarts sont des petites et très petites entreprises, permettant de créer ou maintenir 164 000 emplois chez ces fournisseurs

La sécurité a progressé selon la SNCF qui insiste sur le fait que le nombre d’ESR (Evénement remarquable de sécurité) a reculé de 21 %, « soit la plus forte baisse depuis 15 ans ».

Le nombre colis suspects a doublé entre 2014 et 2016, faisant perdre 275 000 minutes.

Ewa

L’Arafer dit non aux péages prévus par SNCF Réseau en 2018

Le gendarme du ferroviaire a indiqué le 8 février avoir « rejeté les péages présentés par SNCF Réseau pour l’horaire de service 2018 » Selon l’Autorité, « le nouveau barème de redevances ne répond pas aux exigences de la réglementation, en particulier européenne, et méconnaît les engagements pris il y a deux ans par le gestionnaire des infrastructures de réformer sa tarification. »
L’Arafer préconise d’appliquer une facturation à la tonne-km ou à la « silhouette » (c’est-à-dire par type de train), comme c’est le cas dans la plupart des pays européens, alors que la tarification retenue par SNCF Réseau est basée sur le train-km qui présente le risque de discrimination entre les entreprises ferroviaires puisqu’elle ne « reflète pas fidèlement le coût direct d’utilisation du réseau ».
De plus, les majorations tarifaires envisagées par SNCF Réseau ne sont pas suffisamment justifiées et risquent de nuire à certains opérateurs, estime l’Arafer.
Elle a de plus ouvert une procédure en manquement à l’encontre de SNCF Réseau qui a modifié en 2017 les conditions d’accès au réseau ferré. Le régulateur veut vérifier que ces nouvelles règles du jeu sont conformes avec la réglementation.

Ewa

L’Ile-de-France se lance dans les bus électriques articulés

La RATP et le Stif lancent ce 13 février un nouvel appel d’offres pour l’expérimentation d’autobus électriques. L’autorité organisatrice et l’exploitant veulent commander des bus électriques standards 12 mètres mais aussi, et pour la première fois, en option, des bus articulés 18 mètres qui pourraient équiper des bus à haut niveau de service (BHNS).

Ce nouveau marché doit aussi permettre à la RATP et au Stif d’expérimenter de nouvelles technologies en matière de confort climatique. C’est l’un des grandes difficultés des bus 100 % électrique, le chauffage, s’il dépend de l’énergie de traction, consommant en effet trop d’énergie, ce qui nuit à l’autonomie des batteries (voir le dossier publié dans le numéro de février de VR&T). Le Stif et la RATP veulent aussi tester la performance des dernières générations de batteries, et s’assurer de l’interopérabilité entre les bus et les bornes de charge.

Ce marché porte sur deux ans, pour un montant minimum de 10 millions d’euros et maximum de 40 millions d’euros. Il comprendra deux lots identiques et chaque lot sera attribué à un titulaire différent.

C’est à la fin de cette année que des appels d’offres massifs vont être lancés par la RATP, à la demande du Stif, pour un déploiement plus large de bus électriques sur le réseau francilien.

La ligne 341 est désormais, selon le Stif et la RATP, équipée intégralement en bus électriques et une commande récente de 20 bus, passée à Bolloré comme la première, doit permettre de tester la recharge partielle des batteries en terminus.

Ewa

LeCab lance les arrêts de bus virtuels

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Comment donner aux déplacements du quotidien le confort d’un transport à la demande qui, de surcroît, ne serait pas trop onéreux ? La société de VTC LeCab tente une réponse en proposant depuis le 31 janvier son service « Plus », un service de transport à la demande partagé avec d’autres utilisateurs.

Le principe est simple : l’utilisateur doit indiquer via son smarphone son adresse de départ et d’arrivée. Le système cherche le minibus le plus proche et vous indique dans combien de temps et à quel endroit vous pouvez retrouver le chauffeur. Si le voyageur est d’accord, un GPS le guidera jusqu’au point de rencontre, « ce qui nécessitera qu’il marche quelques dizaines de mètres », selon Benjamin Cardoso, le fondateur de la société LeCab. « La personne marche jusqu’à un point d’arrêt virtuel de bus. L’idée, c’est d’éviter à la voiture de faire des détours inutiles pour pouvoir proposer aux clients les trajets les plus directs, poursuit-il. Les informations en temps réel permettent aux chauffeurs de s’adapter à la demande avec une grande efficacité et un coût moindre : le prix est de cinq euros la course quel que soit le trajet, du lundi au vendredi de 7h à 21h ».

« C’est une première en Europe à notre connaissance », indique Laurent Kocher, le directeur exécutif Innovation, Marketing, et Services chez Keolis. Pour l’opérateur de transport public, qui contrôle depuis presqu’un an la société LeCab, il s’agit de prendre en compte les restrictions de circulation automobile qui vont augmenter à l’avenir à Paris et dans d’autres villes. « La situation de la voiture particulière est de plus en plus compliquée. Et les jeunes ont de moins en moins tendance à s’équiper en voitures particulières, en particulier dans les grandes villes, où on constate un véritable essor de l’économie collaborative », commente Laurent Kocher. Selon lui, « il faut arriver à proposer un transport à la demande qui entre dans le quotidien des utilisateurs : on vous amène au travail tous les jours ». Pour disposer d’informations en temps réel, un partenariat a été noué avec la start-up américaine Via, qui a développé une technologie de transport partagé à la demande, mise en œuvre depuis trois ans à New York (où il affirme comptabiliser 40 000 utilisateurs par jour), depuis 18 mois à Washington et depuis trois mois à Chicago. « Via répartit la flotte des voitures dans l’espace pour garantir un temps d’approche extrêmement court », précise Oren Shoval, le cofondateur de Via.

Pour proposer des trajets directs et partagés, il est nécessaire de disposer d’une flotte de véhicules conséquente. Pour encourager les chauffeurs à se positionner sur ce service, LeCab promet un chiffre d’affaires supérieur à celui qu’ils peuvent réaliser avec un service de VTC classique. Mais refuse d’en dévoiler le montant. Une centaine de chauffeurs sont prévus, ce qui permettra de proposer 600 places, puisque chaque minivan pourra transporter jusqu’à six personnes.

Dans un premier temps, le service Plus à cinq euros est limité à la zone centrale et ouest de Paris. Dans le reste de la capitale, le VTC collectif sera facturé 30 % de moins que le service classique VTC. « Plus représente une alternative à la voiture individuelle », assure Laurent Kocher, en indiquant que le service Plus pourrait être déployé plus tard dans d’autres villes en France, et au-delà. Keolis a pris une participation à la levée de fonds de 130 millions d’euros que vient de lancer Via (mais refuse là aussi d’en dévoiler le montant) et a noué un partenariat à l’échelle nationale. « Nous avons de grandes ambitions avec ce nouveau service », indique encore Benjamin Cardoso, en précisant que pendant un mois, Plus est proposé à un tarif promotionnel : un euro quel que soit le trajet.

M.-H. P.