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Ewa

Espagne : une autoroute ferroviaire se prépare entre Algeciras et Saragosse

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Sur 1 074 km, une liaison va se créer afin d’acheminer des camions et des conteneurs entre le sud et nord de l’Espagne. Empruntant le réseau classique au gabarit ibérique, elle entend donner des débouchés au port de Algeciras spécialisé dans les conteneurs (qui est à la jonction de l’Océan atlantique et de la Méditerranée) ainsi qu’à la plate-forme multimodale Zaragoza Plaza au pied des Pyrénées.

Un accord a été signé en octobre 2021 entre Adif (le SNCF Réseau espagnol), l’autorité portuaire de la baie d’Algeciras, l’entité Aragon plate-forme logistique et l’entreprise Rail & Truck (RTSU). Cette dernière a été fondée par les sociétés CMA CGM (l’armateur basé à Marseille), Ecorail, Marcotran et Continental Rail : elle est chargée de lancer un transport de remorques dès 2024.

Adif adapte l’infrastructure, dont le gabarit de 39 tunnels, notamment au nord de Madrid. Pour commencer, le projet est de mettre sur les rails un convoi de 30 camions par sens et par jour et d’arriver à trois trains par jour en 2026. Les wagons spécialisés et les locomotives sont en commande : l’opérateur RTSU vient de retenir 7 CC Euro 6000 auprès du constructeur Stadler Valencia. Renfe a également pris possession d’engins électriques lourds de ce type.

M.G

Ewa

Renfe se prépare à lancer son train à grande vitesse low cost vers Valence

Train Avlo à grande vitesse low cost de la Renfe

Les billets étant en vente dès le 20 janvier, la grande vitesse à bas coût entre Madrid et Valence démarrera le 21 février prochain. Pour commencer, Renfe offrira, avec son train à grande vitesse AVLO, trois allers-retours entre les deux villes, qui s’ajoutent aux relations existantes. La gamme des billets proposée, très attractive, commence à 7 euros, 5 euros pour les jeunes de moins de 14 ans, avec des rabais pour les familles.

Comme sur Madrid-Barcelone en service depuis le 23 juin 2021 avec 4 allers-retours par jour, AVLO vise ceux qui fréquentent peu la grande vitesse classique (AVE) : les jeunes et les familles. Son service vers Valence va débuter à l’occasion de « Las Fallas », une grande fête populaire annuelle où les quartiers de la cité du Levant font défiler leurs chars dans une atmosphère de carnaval.

Renfe AVLO prend ainsi une longueur d’avance sur « Ouigo », le service de SNCF España qui est annoncé vers Valence pour le printemps 2022. Rappelons que Ouigo a mis sur les rails, depuis le 15 mars 2021, cinq allers-retours quotidiens entre Barcelone et Madrid.

Le troisième acteur de la nouvelle concurrence ferroviaire espagnole, « IRYO », ne doit prendre le départ qu’à l’automne 2022. La marque lancée par ILSA (l’association entre Trenitalia et Air Nostrum) prévoit de lancer simultanément ses services entre Madrid et les autres villes espagnoles : Valence, Alicante, Séville, Málaga et Barcelone. Reflet de cette offre de masse conçue en réseau, IRYO desservira la Catalogne à partir de Madrid à raison de 16 allers-retours par jour avec ses rames italiennes Frecciarossa 1000.

Ewa

Les 611 km à grande vitesse de Madrid à la Galice mis en service le 21 décembre

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Ce 21 décembre, doivent aboutir 16 années de travaux pour l’ouverture complète de la ligne à grande vitesse entre Madrid et la Galice, un territoire lointain au nord-ouest de la Péninsule ibérique. Quelque 611 km de Madrid à Santiago en AVE (Alta velocidad española) sont donc aujourd’hui totalement achevés, au prix d’un effort de quelques 9 milliards d’euros (matériel roulant exclu). Le tracé est à voie européenne (UIC), électrifié en 25kV 50 Hz et apte aux 350 km/h. Et il a largement bénéficié de la manne européenne, via les programmes du Feder.

Là où il fallait encore à la fin du siècle dernier entre 6 et 8 heures de jour entre la brumeuse Galice et la Meseta où se trouve Madrid, cette ligne met Santiago de Compostela à 3h20 de la capitale ou A Coruña (La Corogne) à 3h51. Raquel Sánchez, la ministre des Mobilités, le rappelle : les différents gouvernements et Adif (le SNCF Réseau espagnol) ont patiemment procédé par étapes. La ligne quitte la lgv Madrid-Valladolid à Olmedo en Castille et, depuis 2015, pique à l’ouest vers Zamora, 95 km plus loin. En octobre 2020, suivent les 110 km entre Zamora et Pedralba, puis en décembre 2021 Pedralba-Ourense (119 km). Ces deux ultimes tronçons ont donné du fil à retordre aux constructeurs, la contrée montagneuse aux confins nord-est du Portugal ayant nécessité force de tunnels bi-tubes et viaducs.

Ainsi, depuis Ourense, les trains peuvent atteindre, via un changement automatique d’écartement, toutes les grandes villes galiciennes dont Vigo, Lugo, Pontevedra. Une nouvelle étape viendra en 2022 avec l’arrivée sur ces liaisons de « Avril », les rames 106 fabriquées par Talgo à écartement variable et grande capacité. Aujourd’hui au stade des essais, elles doivent atteindre les 350 km/h et feront gagner quelque 20 minutes sur les trajets pratiqués fin 2021. Sur Madrid-Galice à grande vitesse, l’opérateur Renfe a naturellement étoffé ses dessertes et, là, à court terme il n’attend guère de concurrence…

 

Ewa

Les exportations ferroviaires espagnoles continuent de progresser

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A l’occasion du salon « Rail Live » qui s’est tenu à Madrid les 30 novembre et 1er décembre, Mafex (une association qui regroupe les entreprises de l’industrie ferroviaire espagnole) a dévoilé ses résultats pour l’année 2020 : le chiffre d’affaires cumulé du secteur s’établit à 6,55 milliards d’euros pour cet exercice. A comparer avec les 5 milliards de 2018. Les produits et services vendus à l’étranger correspondent quasiment aux deux tiers des ventes totales de l’industrie ferroviaire espagnole, atteignant 3,95 milliards d’euros en 2020, soit une progression de 14 % en un an.

Née en 2004, Mafex regroupe 95 entreprises dont les deux tiers sont des PME, concentrant quelque 28 000 postes de travail. Hors les sociétés de génie civil qui adhèrent à une autre fédération, il s’agit de constructeurs hispaniques comme Talgo ou CAF (également implantés hors de la péninsule ibérique) ainsi que de firmes étrangères installées en Espagne : Alstom, Siemens, Stadler, Thalès. Aux côtés des fabricants de rails et aiguillages (Amurrio, ArcelorMittal, Mieres Rail, Voestalpine-Jez), on trouve aussi des consultants et spécialistes en ingénierie (Sener, Indra, Ineco) ainsi que nombre de sous-traitants : Ikusi, Ingeteam, Hispacold, Tekniker.

Parmi les plus récents contrats à l’exportation, CAF a réussi, en novembre dernier, à percer au Canada en plaçant 28 tramways fermes et 24 autres en option pour la troisième ligne de Calgary.

Michel Garicoix

Ewa

Trois opérateurs dès décembre sur la grande vitesse espagnole

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Trenitalia
Perpignan Figueras
Espagne

Au service d’hiver devant démarrer le 11 décembre prochain, la grande vitesse espagnole comptera trois opérateurs, a confirmé Raquel Sánchez, ministre des Transports et de la mobilité le 1er octobre. Selon le plan de dessertes et les sillons 2021-2022 présentés par Adif (le gestionnaire des infrastructures ferroviaires), la ligne à grande vitesse (LAV) Madrid-Barcelone offrira un véritable « match à trois » (selon les termes de médias catalans) : après des tests réussis, Ilsa (Trenitialia) rejoint donc Renfe et Ouigo (Sncf) sur la relation la plus fréquentée du réseau ibérique.

Pour le service d’hiver, Ouigo doit également se lancer sur Madrid-Valence/Alicante (corridor du Levant). Un peu plus tard au cours de l’année 2022, Adif accueillera sur ces lignes Ilsa, en principe lors de la période de Pâques à la forte affluence en Espagne. Puis ce sera le tour de Madrid-Andalousie vers Séville et Málaga, avec les trois mêmes opérateurs.

Michel Garicoix

Ewa

Des trains Alstom et Stadler pour les banlieues espagnoles

Cercanias

Le 8 mars, le conseil d’administration de Renfe a adjugé à Alstom et à Stadler le renouvellement de sa flotte de trains de banlieue. D’un montant cumulé de 2,445 milliards d’euros, le marché porte sur 211 convois en plusieurs lots qui viendront remplacer les unités 446 et 447 en service sur la plupart des 13 réseaux de banlieue existants en Espagne.

Alstom est chargé de 152 rames longues de 100 mètres, soit une enveloppe de 1,447 milliard d’euros. Pour sa part, Stadler aura à livrer 24 trains de la même taille, mais aussi 35 autres convois longs de 200 mètres, le tout pour 998 millions d’euros. Ces adjudications prévoient la maintenance durant 15 ans avec Alstom et pour 34 ans avec Stadler.

Alstom dispose dans la Péninsule d’une usine à Barcelone et, depuis le rachat de Bombardier en janvier 2021, d’un centre spécialisé dans les éléments de traction à Trapagaran, près de Bilbao : le tout correspond à un effectif de près de 3 000 salariés.

De son côté, le suisse Stadler est un nouveau venu sur le segment espagnol des banlieues, mais est implanté à Albuixech près de Valencia. Ce site de 900 personnes, autrefois employées de Vossloh après avoir été celles d’Alstom, élabore des tram-trains, notamment pour le réseau périurbain de Alacant.

Pour ce marché à écartement ibérique, une offre concurrente de CAF avait été écartée dès octobre 2020 « pour des raisons techniques ». Toutefois, le constructeur basé à Beasain (Pays basque) a été bénéficiaire du renouvellement des automotrices à voie métrique du réseau Renfe ex-Feve, adjugé à la fin de l’année dernière.

Michel Garicoix

Ewa

Le budget espagnol veut verdir les transports en dopant le rail

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Définitivement approuvé le 3 décembre 2020, le budget de l’État espagnol pour 2021 stimule les investissements dans les infrastructures ibériques, notamment en cherchant à « verdir » le rail. Pour le faire voter, le chef du gouvernement a dû réunir une large alliance de députés puisque la formation socialiste de Pedro Sánchez est loin d’avoir la majorité. Se donnant pour priorité la transition verte et la digitalisation, ce budget est en progression de 10 % à 240 milliards d’euros, avec un accent sur le social, 21,1 % pour l’industrie et l’énergie ainsi que 17,6 % pour les infrastructures.

En renfort, l’Espagne bénéficiera d’ici à 2023 de 72 milliards d’euros venus des fonds européens dans le cadre du « Plan de relance » décidé à Bruxelles, dont 27 milliards dès 2021. Derrière l’Italie l’Espagne est le pays le mieux servi par ce dispositif. Prêts et subventions aidant, 16 milliards devraient être consacrés sur trois ans aux infrastructures ferroviaires.

Dès juillet le gestionnaire des voies ferrées espagnoles, Adif, avançait deux chantiers principaux, en s’inspirant d’une économie verte et du développement des territoires. Le premier objectif est de compléter le réseau à grande vitesse (AVE) : à commencer par le « Corridor Méditerranée » qui va de Barcelone à Alicante et Almeria au sud, soit un total de 1 300 km ; il sera mis à l’écartement européen. Ministre des Transports, Jose-Luis Abalos a indiqué le 12 novembre à Valence que 2 milliards d’euros sont prévus dans le budget de l’Etat 2021 pour cette conversion, déjà en cours. D’autres lignes également entamées doivent être accélérées, tels l’achèvement de l’AVE vers la Galice au nord-ouest, le passage vers les Asturies via les colossaux tunnels de Pajares sous la chaîne cantabrique, ou encore le « Y basque » qui a été l’une des conditions d’un vote favorable des formations locales au budget général de l’Etat.

Deuxième chantier, l’intensification de l’économie verte dans le réseau ibérique. A côté d’une digitalisation accrue, l’idée est d’accroître son électrification et de supprimer rapidement le recours au diesel, y compris avec des solutions nouvelles comme le recours à l’hydrogène et aux batteries : en octobre, Portugal et Espagne se sont accordés au sommet de Guarda afin de travailler ensemble sur ces solutions. Sans attendre, Adif entend jouer les complémentarités rail-mer : électrifier par exemple l’accès au port andalou d’Algeciras ou le tronçon central Ciudad Real-Merida dans le prolongement du port lusitanien de Sines sur l’Atlantique. Même opération sur des axes transversaux reliant les plateformes logistiques, ainsi Valence-Saragosse (lien Méditerranée-Atlantique) et, bien sûr, la ligne entre cette dernière ville et la France via le transpyrénéen Huesca-Canfranc (Pau) qu’il faut passer à l’écartement européen et électrifier.

Michel Garicoix 

Ewa

Ouigo s’élancera sur le marché ferroviaire espagnol en mars 2021

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La SNCF dévoile peu à peu sa stratégie pour devenir un opérateur à grande vitesse en Espagne. La compagnie française a annoncé aujourd’hui qu’elle s’élancerait avec son TGV à bas coûts Ouigo sur la liaison Madrid-Barcelone à partir du 15 mars 2021. Cinq allers-retours seront proposés chaque jour, avec des arrêts à Saragosse et Tarragone.

« Progressivement, nous étendrons notre réseau vers Valence, Alicante, Séville et Malaga. Nous allons couvrir une grande partie de l’Espagne », souligne Hélène Valenzuela, la directrice générale de Ouigo Espagne.

14 trains à deux niveaux ont été pris dans le parc des quelque 300 rames TGV de la SNCF, « comme cela était prévu de longue date », souligne Alain Krakovitch, le directeur général de Voyages SNCF. Les trains seront adaptés au marché espagnol, où ils pourront transporter 509 personnes et circuler à la vitesse de 300 km/h. Ils seront entretenus par Alstom dans trois ateliers en Espagne. « Nous avons signé un contrat de maintenance avec Alstom et avons choisi des trains de dernière génération que nous connaissons bien », précise le dirigeant français.

« Nous ne ferons pas de copié-collé du Ouigo tel qu’il existe en France », explique Hélène Valenzuela, en affirmant vouloir prendre le meilleur du TGV à bas coûts de la SNCF, pour l’adapter à l’Espagne. « Nous avons écouté ce que les voyageurs espagnols voulaient », indique la patronne du nouvel opérateur ferroviaire en promettant des tarifs de 50 % moins chers en moyenne que ceux pratiqués par la Renfe. Mais sans préciser quels seront les tarifs de départ. Ni les objectifs de trafic qu’elle se fixe pour que l’opération soit jugée réussie.

Les ventes seront ouvertes dans quelques semaines. Pour le lancement de Ouigo Espagne, 10 000 billets seront proposés à un euro sur l’axe Barcelone-Madrid. Une offre accessible « aux personnes les plus attentives sur les réseaux sociaux, qui feront partie de la communauté Ouigo. Cela commencera à partir du 24 septembre à 18 heures », indique Hélène Valenzuela.

La présidente du nouvel opérateur s’engage aussi à faciliter les ventes de billets, qui pourront être réalisées en moins de trois minutes sur Internet. A bord, l’ambiance sera détendue « et les voyageurs seront choyés à tous moments par le personnel », assure-t-elle en promettant de nombreuses « surprises ».

Pour embarquer à bord de ces Ouigo, il faudra prévoir d’arriver en avance pour passer le filtrage d’accueil avec franchissement de portiques de contrôle et prise de température mise en place par Adif, le gestionnaire des infrastructures espagnol.

Plus de 1 300 emplois directs et indirects, dont 98 % de CDI, doivent être créés avec l’arrivée de Ouigo Espagne, selon ses promoteurs.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

La SNCF poursuit son projet de TGV low cost en Espagne

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Malgré le contexte compliqué, la SNCF a signé mi-avril (à distance) un accord avec le gestionnaire public des voies ferrées espagnoles Adif lui permettant d’exploiter des TGV low cost de type Ouigo en Espagne. A travers sa filiale espagnole, la SNCF sera le premier exploitant ferroviaire alternatif autorisé à exploiter des lignes à grande vitesse sur le réseau espagnol face à l’opérateur historique Renfe, « à compter de décembre 2020 et pour une durée de dix ans, soit jusqu’en décembre 2030 », a précisé le groupe français.

« Le calendrier avait été fixé à l’avance et je ne voyais pas de raison de le modifier » à cause de l’épidémie de Covid-19 qui touche tant la France que l’Espagne, « dans la mesure où la validation de l’autorité de la concurrence espagnole est arrivée la semaine dernière (la semaine du 6 avril, ndlr) », a indiquée à l’AFP Alain Krakovitch, le directeur général de Voyages SNCF, la branche qui regroupe les TGV. Toutefois, a-t-il reconnu, il pourrait « y avoir d’autres aléas dans le cadre de la crise actuelle qui feraient qu’on ne tiendrait pas décembre ».

Rappelons que la SNCF s’est vu attribuer en novembre un lot comprenant cinq allers-retours par jour entre Madrid et la Catalogne (nord-est), cinq entre Madrid et la région de Valence (est) et cinq autres entre Madrid et l’Andalousie (sud).

Pour Jean-Pierre Farandou, qui s’exprimait devant le Sénat le 15 avril, « la SNCF se met en position en Espagne car elle va elle-même être attaquée sur le marché français par plusieurs opérateurs européens, dont la Renfe entre Barcelone, Montpellier et Lyon ». Le PDG de la SNCF estime aussi que « le réseau ferroviaire espagnol à grande vitesse est très important (il est plus long que le réseau français) et il y a de la place. Nous allons y tester le concept Ouigo ». Enfin, ajoute-t-il, « c’est la maison France qui se déplace puisque nous irons en Espagne avec des rames Alstom que nous adapterons ».

M.-H. P.

Ewa

En Espagne, des projets tous azimuts pour développer les mobilités collectives

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Alors qu’en Espagne le nouveau gouvernement de coalition, mené par le socialiste Pedro Sanchez, prépare son budget 2020, les villes et les communautés autonomes (les régions) espèrent des coups de pouce pour leurs investissements dans les transports même si elles disposent, à des degrés divers, de ressources financières propres. C’est le cas avec les « Consorcios de Transportes », autorités uniques qui organisent les déplacements et investissent dans les métropoles. Point commun, toutes ont fait le choix des mobilités collectives, d’autant que l’urbanisation va s’accélérant au point que les commentateurs évoquent aujourd’hui une « España vaciada » (vidée) pour les contrées rurales. Passage en revue des projets qui avancent.

A Madrid, la rénovation du tunnel de Recoletos, reliant les terminus de Chamartin et Atocha sur 7 km, a constitué un chantier majeur en 2019. Cette infrastructure draine la plupart des lignes banlieues (Cercanias) de Renfe. Fermé le 2 juin, le tunnel n’a été rouvert que le 17 novembre, une fois les voies, la signalisation, les caténaires et les gares refaites. D’où une meilleure fluidité et davantage de dessertes sur un réseau qui cumule presque la moitié du trafic passagers total de l’opérateur.

D’autres opérations d’ampleur sont en projet comme la reprise de la ligne 5, au sud de la capitale, qui est déjà équipée de l’ERTMS. Mais 2020 verra surtout l’aboutissement de l’appel d’offres lancé par Renfe : il lui faut renouveler la moitié de son parc roulant banlieue, avec 300 rames pour commencer.

Même souci pour MetroMadrid, qui a déjà conclu l’achat de 67 trains pour 700 millions d’euros. Il s’agit aussi de satisfaire la demande, en assurant bientôt le service 24 heures sur 24 en fin de semaine. Cette année également, la ligne 4 sera fermée pour rénovation complète, représentant un coût de 47 millions d’euros.

A Barcelone, la réalisation de jonctions entre différentes lignes fait partie des priorités. Ainsi, TMB (Transports Metropolitans de Barcelona), qui a transporté plus d’un milliard de voyageurs sur l’année 2019, vise l’achèvement de sa ligne 9/10 de métro dont les 48 kilomètres desservent l’ouest de la ville. Selon le Plan directeur des infrastructures de 2001, les quatre antennes finales au nord et au sud progressent, mais la difficile partie centrale (9 km) entre Zone universitaire et La Sagrera peine faute de financements pérennes.

Autre jonction sur la table, celle entre les deux réseaux de tramways (Trambesos au nord, Trambaix au sud) : le trait d’union via l’avenue Diagonal a été au centre des débats pour le scrutin municipal, sans que l’on puisse avancer une date.

De son côté, Valence affiche des chiffres records avec son métro qui a transporté 69,4 millions de voyageurs en 2019. Plusieurs chantiers de prolongements de lignes ont été lancés : c’est le cas pour les chemins de fer locaux (FGV) avec une nouvelle ligne 10 pour le tramway, tandis que Renfe veut poursuivre sa ligne banlieue C1 Valence-Gandia vers Denia, assurant un « Tren de la costa », le long de la Méditerranée.

A Alicante également, les FGV ont prolongé la desserte tramway jusqu’à la gare centrale.

En Pays basque, le doublement Bilbao/Saint-Sébastien (Donostia) s’est poursuivi en 2019 au niveau de Ermua, tandis que sur le chantier du métro donostiarra, 2,8 km étaient excavés à la fin de l’année dernière sur les 4,2 engagés.

En 2020, le tramway de EuskoTren (ET) à Vitoria-Gasteiz sera prolongé de 2,5 km vers Salburua avec introduction du véhicules articulés sur sept segments. Plus au nord, l’opérateur public amorce la transformation en tramway de son ancienne voie ferrée métrique de Bilbao-Atxuri vers Bolueta, étendant ainsi le réseau tram de la capitale de la Biscaye.

Le métro de Bilbao a enregistré 91,5 millions de voyages en 2019.

En Andalousie, les villes passent des compromis avec la Junta de cette communauté, ce gouvernement étant, en effet, engagé dans le financement des réseaux urbains. Ainsi Jaèn est enfin arrivé à un accord pour faire démarrer son tramway.

Málaga prolonge ses deux lignes de métro depuis El Perchel (gare centrale) vers le centre historique, tout comme Séville avec sa ligne 3 depuis Prado vers l’hôpital de Valme.

Autre situation difficile qui semble se débloquer, le tram-train de la baie de Cádiz : commencée il y a 11 ans, cette ligne a pu satisfaire à la connexion de ses rails avec le réseau banlieue de Renfe, mais reste à parachever les caténaires et la sous-station nécessaires.

Michel Garicoïx