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Ewa

Quelles mesures financières pour développer le vélo ?

La Fubicy a commandé une étude pour recenser et étudier les mesures financiaires prises par les collectivités et les entreprises pour encourager l?usage du vélo. De l?achat de VAE au remboursement des frais kilométriques, chacune a été évaluée La vélomobilité a le vent en poupe. Et pour encourager son développement, diverses mesures à l’initiative de collectivités locales ou d’entreprises sont apparues, qui prennent parfois la forme d’aides financières que la Fubicy (Fédération française des usagers de la bicyclette) a souhaité étudier. Elle a donc confié à la société de conseil et d’ingénierie Indiggo et à son département Altermodal, spécialisé dans les transports et les déplacements, le soin de les recenser et d’étudier leur contenu. Ces mesures ont donc été décortiquées et évaluées selon différents critères : l’expansion de la démarche, l’impact sur la pratique, l’impact psychologique et l’intérêt général de la mesure. Ce dernier critère reprenant les trois précédents et prenant en compte la portée à moyen ou long terme.
Quatre mesures semblent se détacher à la lecture de l’étude, dont l’intérêt de chacune est qualifié de « fort » ou d’« élevé ». La première : les aides à l’achat de vélo à assistance électrique (VAE). Il s’agit ici, pour des collectivités ou des entreprises, dans le cadre d’un PDE (plan de déplacements d’entreprise), de proposer une subvention pour l’achat d’un VAE, avec des plafonds plus ou moins élevés selon les cas, variant de 150 à 400 euros – comme c’est notamment le cas à Paris. Elle a pour conséquence un achat « raisonné » – le prix du VAE étant élevé – qui entraîne une véritable utilisation. L’impact sur la pratique est donc fort (contrairement aux aides à l’achat des vélos mécaniques), l’impact psychologique aussi. Cette démarche est en pleine expansion. Autre exemple, celui du remboursement des frais kilométriques. Des expériences de ce type ont été notamment menées en Belgique sur les trajets domicile – travail. Les entreprises qui mettent en place ces indemnités – de 0,20 euro/km – peuvent les exonérer de cotisations sociales depuis avril 1999. Et l’exonération de l’indemnité vélo peut, pour un même trajet (ou une partie de ce trajet), être cumulée avec une exonération de l’intervention de l’employeur dans les frais de déplacement. La démarche n’est pas en expansion, mais elle semble avoir un impact important sur la pratique et un impact psychologique fort. Tout comme celle du remboursement des frais de location de vélo. Cette mesure est généralement mise en place par des entreprises ou des structures associatives dans le cadre d’un PDE. On la retrouve à Grenoble ou à Chambéry, où une prise en charge supplémentaire de 25 % est ajoutée à celle, obligatoire, de 50 %. Enfin, Altermodal distingue une quatrième mesure : le subventionnement des associations de promotion de la pratique du vélo. Portée par les collectivités, cette mesure a un impact psychologique fort et est en pleine expansion. Elle consiste à soutenir les associations ou à recourir aux services de professionnels dont l’activité est de développer la pratique du vélo.
 

Marion BONNET

Enquête consultable dans son intégralité sur www.fubicy.fr

Ewa

Les transports publics allemands victimes de la rigueur

Certaines collectivités lourdement endettées ont revu leurs subventions à la baisse. Sous-financée, la filière mobilité s?estime en proie à une « décadence sournoise » et en appelle à l?Etat fédéral. Mais à Berlin, l?heure est aussi à l?austérité « Des fissures qui pourraient provoquer un effondrement des galeries » : les conclusions d’un rapport d’experts sur l’état du métro berlinois sont accablantes. Certains tunnels sont à bout de souffle et d’importants travaux s’imposent pour les renforcer. Faute de quoi, il faudra se résoudre à condamner certaines lignes, pour des raisons de sécurité.
Problème : la compagnie semi-publique BVG qui opère ce réseau centenaire n’est pas en mesure de financer ce vaste chantier. Et pour cause : chaque année, il lui manque 164 millions d’euros pour boucler son budget de maintenance ordinaire.
Loin d’être isolés, ces déboires illustrent la difficulté des opérateurs allemands de transports publics. Escalators en panne, bus vieillissants, lignes supprimées… selon leur fédération professionnelle (VDV), le secteur est victime de la rigueur budgétaire. Certaines collectivités locales lourdement endettées ont revu leurs subventions à la baisse. Résultat : la filière mobilité, qui transporte quotidiennement 28 millions d’usagers, serait en proie à une « décadence sournoise ». Au total, il manque 2,35 milliards d’euros pour redresser la barre : achat de nouveaux matériels, remise en état des infrastructures… « Ce besoin d’investissements croît chaque année de 330 millions d’euros », calcule la VDV.
Afin de pallier les insuffisances des communes, une cagnotte alimentée par l’Etat fédéral a bien été créée. Seulement voilà, à Berlin aussi, l’heure est aux économies. Angela Merkel vient de mettre l’Allemagne au régime sec : 80 milliards d’euros de coupes claires dans les dépenses publiques. De mauvais augure pour ce fonds spécial, dont la dotation doit être votée au début de l’été. « D’ici 2015, il faudrait que l’Etat fédéral investisse chaque année 500 millions d’euros », affirme Jürgen Fenske, le président de la VDV qui craint que le compte n’y soit pas. Selon lui, le financement à long terme des transports publics passe par un péage urbain. Une solution pour l’instant rejetée par Berlin.
 

Antoine HEULARD

Ewa

LGV : l?Espagne serre la vis de ses investissements

Un mois après son plan de relance, l?Espagne va revoir ses investissements ferroviaires à la baisse. La LGV Madrid – Lisbonne et l?amélioration du réseau conventionnel vont sans doute être remis à des jours meilleurs Rigueur budgétaire oblige, le gouvernement espagnol va faire 15 milliards d’euros de coupe dans ses dépenses, dont 6 en 2010 et 2011 dans les transports et leurs infrastructures. Tout le pays sera touché, tous les modes de transport aussi, mais un peu moins le ferroviaire. Devant les Cortès, le 19 mai dernier, José Blanco a annoncé 6,4 milliards d’euros d’économies en deux ans pour son ministère du Développement. Discret sur le détail, le ministre a avancé un étalement des chantiers et des opérations différées, peut-être sine die, en fonction de la conjoncture.
Cependant, pourront faire exception les travaux ferroviaires menés dans le cadre d’une collaboration public-privé. En effet, le 7 avril, José Luis Rodriguez Zapatero avait lancé un « plan extraordinaire » (PEI) de 17 milliards d’euros en deux ans. Ces investissements devaient soutenir l’activité économique et l’emploi, dans un cadre très proche du partenariat public-privé (PPP) à la française. Un mois plus tard, la logique est inversée, l’austérité est de mise mais la recherche de PPP demeure : à ce jour, des banques, ultérieurement des entreprises du BTP ibériques, pourraient être intéressées par ces modalités qui autorisent des concessions.
Règle générale de la rigueur printanière, les chantiers déjà engagés vont prendre un peu plus de temps. « Avant de construire plus, nous devons tirer un meilleur rendement de ce que nous avons », affirme José Blanco, sur un ton nettement moins ambitieux que celui employé encore récemment à Madrid.
C’est dire que le plan stratégique d’infrastructures de transport (Peit) en vigueur sur la période 2005-2020 ne sera pas fini à terme : il prévoyait au départ 241 milliards d’euros de dépenses, dont 103 pour le seul ferroviaire. Cet effort restant en arrière-plan, trois projets demeurent prioritaires dans une communauté sensible comme l’est la Catalogne : l’achèvement de la grande vitesse jusqu’à la frontière française (accords internationaux obligent), la modernisation de la banlieue de Barcelone saturée et l’amélioration de l’accès à son port. De même, le désenclavement de la Galice, au nord-ouest, progressera avec la livraison de Ourense – Santiago, confirmée pour 2011.
S’affichant visionnaire et un peu cassant, le ministre a martelé devant les députés : « Rien ne redeviendra comme avant. » Et de renvoyer les projets visés ou annulés à un redéploiement des programmes via un décret. Paraissent à ce stade dans la ligne de mire, la liaison directe entre Palencia et Santander (les Cantabres devant passer par Bilbao), le TGV Madrid – Lisbonne, le tronçon vers les Asturies, déjà difficile à faire en raison de longs tunnels entre León et Oviedo, l’amélioration du réseau conventionnel, telle la banlieue de Valence. Par contre, la grande vitesse reliera bien cette ville et Madrid en décembre prochain, a réitéré José Blanco, avant d’engager les communautés autonomes aux budgets plus ou moins fournis à se mettre, elles aussi, à la diète.
Des sections vont donc être durablement annulées comme les prolongements du « Y » basque vers Miranda de Ebro ou, en Navarre, le parcours entre Pampelune et Saragosse. Techniquement, ces discontinuités un peu curieuses pourraient être palliées, au moins provisoirement, par les rames à écartement variable existantes. Une offre où les fabricants hispaniques Talgo et CAF ont une solide expérience.
La situation est plus paradoxale en Pays basque où la répartition des compétences et des financements pourraient avoir des effets moins dévastateurs. La situation économique de ce territoire étant en effet meilleure que dans le reste de la péninsule, il dispose de ressources propres assez abondantes et de la confiance des institutions financières.
 

Michel GARICOÏX

Ewa

La grande vitesse italienne prend du retard au nord-est

Pas de TGV pour Venise : le train à grande vitesse avance au ralenti dans le nord-est de la Botte. Une décision du gouvernement Berlusconi aggrave la situation Le nord-est de la Botte bénéficiera-t-il bientôt de la grande vitesse ? Rien n’est moins sûr. Ces derniers jours, les travaux LGV de cette riche région d’Italie ont subi un sacré coup de frein de la part du gouvernement Berlusconi. Pour l’instant, dans cette zone, la grande vitesse s’arrête à Treviglio (province de Bergame), soit à moins de 40 km de Milan. Ensuite, seule une miniportion Padoue – Venise est à grande vitesse, si bien qu’il faut compter plus de 2 heures 30 pour un Milan – Venise. Le 13 mai, le Cipe – Comité interministériel pour la programmation économique – a aggravé la situation, en actualisant le programme financier 2007-2011 du groupe public ferroviaire Ferrovie dello Stato. Cette actualisation exclut le Nord-Est des futurs travaux. Ainsi, le tracé TGV Vérone – Padoue (120 millions d’euros) et la portion Brescia – Vérone (84 millions d’euros) vont devoir attendre 2011 pour avoir des financements. Pour Venise – Trieste, impossible de savoir quand les fonds seront débloqués. Autre problème : le tracé Treviglio – Brescia va recevoir 1,130 milliard, alors que plus de 2 milliards sont nécessaires pour ce chantier. « Nous allons devoir tout reporter à 2020 ! », s’agace Andrea Tomat, président de l’organisation patronale Confindustria en Vénétie. Les entrepreneurs de la région sont d’autant plus inquiets qu’en 2015 Milan organise l’Exposition universelle. 30 millions de visiteurs sont attendus, dont 20 % logeront dans d’autres villes. Sans LGV, le Nord-Est sera défavorisé. Actuellement, des TGV circulent entre Turin et Milan, et de Milan vers Bologne, Florence, Rome et Naples.
 

Eléonore KERN

Ewa

L?Oise lance un PPP pour la billettique et l?information multimodale

Le Syndicat mixte des transports collectifs de l?Oise vient de signer un contrat de partenariat public-privé avec le groupement des deux sociétés spécialisées en information voyageurs et billettique Afin de faciliter les déplacements, le Syndicat mixte des transports collectifs de l’Oise (SMTCO) vient de signer un contrat de partenariat public-privé (PPP) avec le groupement des deux sociétés spécialisées en information voyageurs et billettique, Cityway et ERG, pour la création, le financement et l’exploitation de son projet Sismo (système innovant pour informer et faciliter l’usage des transports collectifs publics dans l’Oise). Cette signature d’un contrat de 12 ans intervient à l’issue d’une procédure de mise en concurrence. Le projet consiste en un système intégré de billettique multimodale (carte à puce) et une plateforme d’information multimodale.
Les fonctionnalités souhaitées sont nombreuses, allant du comptage des voyageurs au SAEIV, en passant par une agence de mobilité, un site Internet avec calcul d’itinéraires, la gestion de la réservation du TAD, du covoiturage, des taxis, et un observatoire de la mobilité. Le tout à mettre en place progressivement entre cet été et mars 2012. Sur le territoire du département, treize AOT sont concernées et autant d’exploitants.
Parmi les difficultés, le projet doit intégrer la possibilité d’interopérabilité des titres de transport avec le Navigo francilien et ceux des départements voisins de l’Oise. Pour cette mission globale (financement, conception, exploitation), le SMTCO paiera une redevance annuelle moyenne de 2,9 millions d’euros sur 12 ans. L’investissement du partenaire privé pour équiper tous les réseaux de transport collectif de l’Oise (500 cars départementaux, 25 cars régionaux, 120 bus urbains, 35 minibus et véhicules légers TAD, panneaux d’information aux principaux arrêts, 90 000 cartes sans contact, postes de vente…) représente plus de 8 millions d’euros.
 

Cécile NANGERONI

Ewa

Londres lance et finance son vélo d?hypercentre

Le 30 juillet prochain, Londres inaugurera son système de VLS : le London Cycle Hire, avec 400 stations et 6 000 vélos. Transport for London a choisi pour le financer un système original, sorte de régie « à l?anglaise » Le « London Cycle Hire » (VLS de Londres) aura un logo qui ressemble à s’y méprendre à celui de la RATP. Mais Transport for London (TFL), qui lance son système le 30 juillet avec 400 stations et 6 000 vélos, ne se revendique pas pour autant de la seule influence française. « Nous avons étudié les différents systèmes existants. La ville de Paris nous a beaucoup aidés dans cette perspective, celle de Montréal aussi. On ne peut pas plaquer une logique : ce VLS, c’est une nouvelle façon d’appréhender le centre de Londres », relate Mick Hickford, le directeur du projet chez TFL. Comment cela, Paris ne serait-il pas un exemple pour Londres ? « Non », assume Mick Hickford, « il y a des similitudes, mais aussi beaucoup de différences. Nous avons une structure tarifaire très proche de celle de Paris. Mais le modèle de financement du système est très différent. Nous avons étudié le modèle parisien, mais celui-ci aurait impliqué beaucoup de panneaux publicitaires, bien plus que les London Borough (autorités locales, ndlr) n’auraient pu en tolérer dans les neuf quartiers concernés » poursuit-il. Londres a donc opté pour un système original, une sorte de régie, mais à l’anglaise, où les capitaux privés ne sont jamais bien loin. TFL s’acquitte des coûts capitalistiques de départ, la construction des stations, l’achat des vélos et la mise en place du système : ce coût est estimé à 91 millions de livres. Transport for London délègue à Serco l’installation et l’exploitation du London Cycle Hire Scheme pour 140 millions de livres sur les six ans. Les recettes de l’exploitation plus le recours au sponsoring doivent permettre de couvrir ces coûts d’exploitation. Le nom du système est à vendre (« naming »). Le sponsor, dont le nom – qui n’a pas encore été dévoilé – sera associé au système de VLS, paiera en échange une partie de l’exploitation. Par ailleurs, deux emplacements (à l’avant du vélo et sur le châssis de la roue arrière) permettront de commercialiser des espaces publicitaires, ce qui complétera les recettes. Londres se lance avec prudence, tout en sachant qu’il devra rapidement étendre son VLS : « Ce que nous mettons en place n’est qu’une première étape. Nous voulons une double expansion, à la fois étendre la zone desservie et, par ailleurs, densifier le nombre de stations. Nous savons que 6 000 vélos, c’est peu. Nous pensons qu’il y aura une demande pour bien plus », prévoit Mick Hickford. La demande, les experts de TFL l’on quantifiée en étudiant notamment le cas des huit plus grandes gares : « Le besoin d’espace au sol est tel qu’il faudrait pour répondre à la demande l’équivalent de trois terrains de football à chaque gare pour installer les stations », révèle Mick Hickford. « La conclusion est que nous ne pourrons pas répondre à cette demande. Nous ferons le maximum, à Waterloo, il y aura 150 à 200 points d’attache pour une demande estimée à 900 vélos à l’heure de pointe », poursuit-il. La part modale du vélo est actuellement de 2 % à Londres et l’objectif, grâce notamment au lancement de ce projet, est d’être à 5 % d’ici à 2026.
 

Guillaume LEBORGNE

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Ewa

Expansion financée à crédit pour la Deutsche Bahn

Malgré son lourd endettement, la Bahn ne devrait avoir aucune difficulté à lever de l?argent. Chouchou des agences de notation, la compagnie bénéficie aussi du soutien sans faille du gouvernement allemand Hartmut Mehdorn en rêvait. Son successeur Rüdiger Grube l’a fait. En digne héritier de son mentor qu’il avait côtoyé chez Daimler dans les années 90, le nouvel homme fort de la Bahn n’a pas hésité à sortir le carnet de chèques pour propulser la compagnie allemande dans une nouvelle dimension. A grands coups de rachats, et faisant fi de la montagne de dettes laissées derrière lui, l’ancien patron de la Bahn avait transformé l’ancien monopole public en un géant de la logistique. Aujourd’hui, l’histoire se répète dans le transport de passagers : la Deutsche Bahn va débourser 2,8 milliards d’euros pour avaler Arriva, dont 1 milliard rien que pour éponger le passif de l’entreprise britannique. Une somme record, qui met vraisemblablement la DB à l’abri d’une contre-offre, mais fait surtout bondir de 18 % la dette du groupe allemand à 17,8 milliards d’euros. Un comble, alors que Rüdiger Grube s’était juré d’accélérer le désendettement du groupe… Résultat outre-Rhin, certains critiquent « la folie des grandeurs » d’une compagnie qui vivrait au-dessus de ses moyens. Et pourtant, cette fois encore, la DB ne devrait avoir aucun mal à trouver de l’argent pour financer la transaction. « Pour les investisseurs, le montant de la dette en soi n’est pas déterminant. C’est le ratio dette/capitaux propres qui fait référence », explique Maria Leenen, directrice du cabinet d’expertises ferroviaires SCI Verkehr. « Or, à ce niveau, la Bahn s’en sort mieux que la plupart de ses concurrents. » Preuve de la confiance des « marchés » : les principales agences de notation continuent de donner leur bénédiction à la Bahn. « Considérant les performances de la compagnie au cours d’une année 2009 difficile, […] nous considérons que ce rachat aura un impact limité sur sa qualité de crédit », analyse-t-on chez Moody’s. Traduction : la Deutsche Bahn est capable de tenir ses engagements envers ses créanciers. Malgré l’effondrement du fret, la firme de Rüdiger Grube est en effet parvenue à dégager un bénéfice de 830 millions d’euros l’an dernier. Un résultat meilleur qu’attendu, et de nature à rassurer les banques. Autre élément jouant en sa faveur : le groupe bénéficie de la bienveillance de son propriétaire, l’Etat allemand. Ainsi, en 1994, lorsque les chemins de fer de RDA et de RFA fusionnent pour donner naissance à l’actuelle Deutsche Bahn, Berlin décide de remettre les compteurs à zéro : l’Allemagne prend à sa charge la dette colossale du groupe. Depuis, tous les Chanceliers, de droite comme de gauche, se sont montré coopératifs. Dernier exemple en date : le rachat d’Arriva a été validé par Angela Merkel en personne. « Je trouve formidable que le gouvernement soit toujours à l’écoute de la Bahn », se félicite le patron de la compagnie. Une entreprise bénéficiaire, chouchou des agences de notation et soutenue par la première puissance économique d’Europe : autant dire que l’emprunt obligataire que la DB va émettre au cours de l’été ressemble déjà à une formalité. « La DB va pouvoir emprunter facilement et à bon marché », conclut Maria Leenen.
 

Antoine HEULARD

Ewa

Plan voiture électrique : les villes vont payer

Le gouvernement veut convertir les citadins à la voiture électrique. Douze grandes villes, deux constructeurs et une dizaine de grandes entreprises ont signé le projet. Le financement reste à l?état d?ébauche Jean Louis Borloo, ministre l’Ecologie et de l’Energie et Christian Estrosi, ministre de l’Industrie et de l’emploi ont exposé le 13 avril les grandes lignes de la charte « pour le développement des véhicules électriques et hybrides », signée le jour même, entre l’Etat, les collectivités territoriales et les entreprises. Un programme qui tient en trois points : création d’infrastructures sur tout le territoire pour accueillir et alimenter des véhicules électriques, renforcer l’industrie française des batteries, stimuler la production de voitures électriques. Mais le plan de financement de cet ambitieux programme destiné à faire passer la France à l’ère de la mobilité électrique apparaît relativement flou.
Interrogé sur la part exacte de financement qui reviendrait à chacun des signataires, Jean-Louis Borloo précise : « L’infrastructure de recharge ne va pas coûter très cher. Pour les collectivités territoriales, les villes, la participation financière de l’Etat se fera au titre du grand emprunt. Pour le reste, chacun se débrouille. Le financement est à la charge des opérateurs privés, c’est-à-dire les enseignes de la grande distribution, les sociétés d’autoroutes, les parkings. Ils y ont intérêt. » Mais du coût global de la charte, le ministre ne souffle mot. Une douzaine d’agglomérations (dont Paris, Strasbourg, Rouen, Rennes, Bordeaux, Nice, Orléans) se sont engagées à déployer une infrastructure de recharge accessible au public. Un investissement que Christian Estrosi a chiffré à « 200 millions d’euros par an ». Sur la base d’un objectif de parc de 2 millions de véhicules électriques, à l’horizon 2020. Entre 2012 et 2015, le nombre de bornes de recharge déployées sur la voie publique et les parkings devrait passer de 18 750 prises à 75 000 prises. EDF doit piloter le travail sur les bornes de recharge et le renforcement du réseau.
Quant aux entreprises – parmi lesquelles on retrouve Eiffage, France Télécom, La Poste, EDF, Vinci, RATP, SNCF, Veolia –, elles se regroupent pour passer une première commande de 50 000 véhicules électriques dotés d’une autonomie d’au moins 150 km. On n’y est pas encore, la voiture électrique de Peugeot affiche 130 km d’autonomie. Renault, PSA et Heuliez ont, à cette occasion, présenté leurs véhicules respectifs dans la cour du ministère. Ces nouveaux modèles seront commercialisés au plus tôt en 2011. Tout acheteur d’une voiture électrique bénéficiera du versement par l’Etat d’une prime de 5 000 euros. Ayoul Grouvel, responsable de la commercialisation des véhicules électriques chez PSA, indique que le ticket d’entrée « pour un particulier en ville se chiffrerait à 500 euros par mois, tout compris (usage, assurance, entretien), via un forfait mobilité ».
 

Gilles NAUDY

Ewa

Vinci candidat pressenti pour la concession de la LGV SEA

Trois ans après l?avis d?appel public à candidatures, RFF a annoncé avoir sélectionné le groupement Lisea mené par Vinci pour la construction et l?exploitation de la LGV Tours – Bordeaux Trois ans après l’avis d’appel public à candidatures, RFF a annoncé le 30 mars avoir sélectionné le groupement Lisea mené par Vinci, l’un des trois candidats aux côtés de Bouygues et d’Eiffage, pour la construction et l’exploitation de la LGV Tours – Bordeaux. Une bonne nouvelle alors que la crise financière est passée par là et que certains observateurs commençaient à douter de l’opportunité d’avoir recours au partenariat public-privé (PPP) pour les projets d’infrastructures ferroviaires !
Aux côtés de Vinci : la filiale de la Caisse des dépôts CDC Infrastructures et le fonds AXA Private Equity, un consortium qui s’appuie aussi sur Egis et Enexia pour l’ingénierie. Si le calendrier est respecté – on vise une mise en service fin 2016 –, il aura tout de même fallu plus de 20 ans pour faire aboutir ce projet visant à mettre Bordeaux à 2 heures 5 de la capitale (contre 3 heures actuellement). Mais « il s’agit d’un des plus gros PPP d’infrastructure au monde, ainsi que l’un des plus gros chantiers de génie civil avec 50 millions de mètres cubes de terrassements », insiste Pierre-Denis Coux, directeur du projet de LGV Sud-Europe Atlantique à RFF.
Le choix se porte donc sur Vinci pour assurer la conception, la construction, l’entretien, l’exploitation et le financement du projet. Après une analyse multicritères qui a porté sur la solidité financière, le montant des concours publics demandés, la qualité technique et les engagements en faveur du développement durable. En tout, plus de 220 questions posées aux candidats ! Il reste à finaliser les dernières clauses de cette concession de 50 ans dont 44 pour l’exploitation. Il s’agit d’un chantier de 7,2 milliards d’euros (mais de plus de 8 milliards en incluant les frais financiers « intercalaires » durant la phase travaux) pour construire 340 km de ligne nouvelle.
Le concédant est satisfait « On est proche de l’estimation initiale à 8 % près et la prise de risque par le privé est de l’ordre de 2 milliards », assure Pierre-Denis Coux. « Nous n’aurons pas à appeler plus de 3,6 milliards d’euros de financements publics », se réjouit Jean-Marc Delion, directeur général délégué, pôle développement et investissements de RFF. Le financement est assuré à 50/50 (d’un côté RFF et le concessionnaire, de l’autre l’État et 57 collectivités locales), et la convention de financement devrait être signée à l’automne.
Le chantier doit débuter en 2011 et générera 60 000 emplois sur toute sa durée. Par ailleurs, le travail de recomposition des horaires de TER a déjà commencé avec les régions afin de diffuser la grande vitesse localement. Dans cette perspective, Bordeaux s’apprête à remodeler sa gare (projet Euratlantique). SEA est aussi appelée à se poursuivre avec Bordeaux – Toulouse, Bordeaux – Espagne et Poitiers – Limoges. Les candidats ont dû parier sur la fréquentation de la future ligne. À 320 km/h, l’hypothèse est ici de 3 millions de voyageurs supplémentaires sur Paris – Bordeaux dès 2016, soit plus de 20 millions par an. Sachant qu’en passant sous les 2 heures de trajet, le train bénéficie d’un report de 97 % pris sur l’aérien.
 

Cécile NANGERONI

Ewa

Grand Paris : Polémique sur le financement du grand huit

S?étant procuré un document de travail interne aux ministères de l?Ecologie et de l?Economie, l?AFP évoque le 25 février, un projet de création d?une taxe supplémentaire assise sur la valeur de la surface des nouvelles constructions en Ile-de-France Encore une escarmouche autour du projet du Grand Paris. Alors que Nicolas Sarkozy déclenche la colère de Bertrand Delanoë suite à son interview sur le sujet dans l’Architecture d’aujourd’hui – il affirme rêver d’« une grande métropole mondiale », à l’instar de Londres ou New York –, c’est aussi la question du financement du métro automatique de Christian Blanc qui fait la Une. S’étant procuré un document de travail interne aux ministères de l’Ecologie et de l’Economie, l’AFP évoque le 25 février, un projet de création d’une taxe supplémentaire assise sur la valeur de la surface des nouvelles constructions en Ile-de-France. Un pavé dans la mare en période de campagne ! Pas moins de trois ministres, Jean-Louis Borloo, Christine Lagarde et Benoist Apparu se sont empressés de démentir cette information dans un message transmis à l’agence de presse le jour même.
Il faudra bien pourtant trouver les quelque « 22 à 25 milliards d’euros sur 15 ans » nécessaires à la construction de ce grand huit, selon la récente évaluation du PDG de la RATP Pierre Mongin. La taxe évoquée par l’AFP viendrait en complément de la taxe locale d’équipement et serait exigible pour les constructions, reconstructions ou agrandissements de bâtiments de toutes natures, des maisons individuelles aux immeubles de bureaux, à raison de 550 euros le m2. Son taux serait généralement de 3 % et pourrait aller jusqu’à 15 % pour certaines opérations d’intérêt national (OIN). Sur la base des volumes de construction de 2007, son rendement serait d’au moins 81 millions d’euros, et pourrait atteindre 150 millions d’euros par an grâce aux OIN. « Selon des sources gouvernementales, la taxe pourrait être créée à l’automne dans le cadre de la refonte nationale des taxes locales d’urbanisme en vue de la mise en œuvre du Grenelle 2 », ajoutait l’AFP.
De son côté, le cabinet de Jean-Louis Borloo rappelait que « le projet de loi relatif au Grand Paris, examiné en avril au Sénat, ne comporte pas de mesures financières pour financer le réseau de métro automatique ». Et que « le gouvernement n’a pris aucune position » concernant les propositions du rapport du député UMP Gilles Carrez sur les schémas de financement des transports collectifs en Ile-de-France. Un rapport qui préconisait de recourir principalement à l’emprunt, mais aussi à la « modernisation des ressources fiscales assises sur les bureaux, les commerces et les locaux de stockage », ou encore à une double contribution des usagers de la route (écoredevance poids lourds à partir de 2013 et relèvement à 20 euros des amendes de stationnement).
Il faut dire aussi qu’à l’automne, quand il remettait son rapport, Gilles Carrez parlait de 35 milliards d’euros en deux phases pour les transports du Grand Paris. Dont 24,4 à l’horizon 2025, afin de réaliser une rocade ferroviaire express autour de Paris, le prolongement de la ligne 14 du métro au sud vers Orly et au nord à Pleyel, l’amélioration de la desserte de Roissy, la reconfiguration du réseau RER, sa modernisation ainsi que le prolongement du RER E à l’ouest. Manifestement, il va falloir recompter et bien sûr trouver des sources de financements…
 

Cécile NANGERONI