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Ewa

Egis dépasse les 500 millions de CA

Avec un CA de 505 millions d’euros en 2008, au lieu de 450 en 2007, Egis affiche une croissance de 14 % Avec un CA de 505 millions d’euros en 2008, au lieu de 450 en 2007, Egis (filiale à 100 % de la Caisse des dépôts) affiche une croissance de 14 %, avec une croissance organique plus forte que la croissance externe. Cette hausse est conforme à son projet de doublement du CA en 5 ans. L’Ebitda passe de 27,3 millions d’euros en 2007 à 27,8 millions d’euros, et le résultat net part du groupe de 12,3 millions d’euros à 21,1 millions d’euros. Philippe Segretain, président, et Nicolas Jachiet, directeur général, se félicitent de cette belle année 2008, où l’on a observé « la montée en puissance d’Egis en tant que marque ». La croissance d’Egis lui permet de devenir un peu plus sélectif et de se garder d’une stratégie attrape-tout. Et il compte sur l’acquisition du groupe Atelier du Paysage, en 2008, pour rehausser les prestations en aménagement urbain.
2009 se présente plutôt bien, avec un carnet de commandes dans le pôle ingénierie évalué fin 2008 à 16 mois de CA, et réévalué aujourd’hui à 18 mois (690 millions d’euros), dopé par les trois contrats importants remportés début 2009 sur les métros de Calcutta, Chennai et Macao, représentant ensemble 55 millions d’euros. Et pour les activités de montage de projet et d’exploitation, le groupe, selon Philippe Segretain, « ne souffre pas encore de la baisse de trafic » liée à la crise. Cette activité devrait être renforcée par le projet d’élargissement du périphérique M25 autour de Londres, Egis étant dans le consortium déclaré preferred bidder (avec Balfour Beatty, Skanska, Atkins). Egis réalise désormais plus de la moitié de son activité hors de France (52 %). Le développement doit s’accentuer à l’international, et le groupe, qui a recruté 600 personnes en France et 400 à l’étranger en 2008, veut en recruter, en 2009, 400 en France et 600 à l’international.
 

François DUMONT

Ewa

Premier trimestre à la baisse pour Eurostar

Entre la baisse de son chiffre d’affaires et la baisse de sa fréquentation, difficile début d’année 2009 pour Eurostar Pour Eurostar, 2009 commence à la baisse. En termes de chiffre d’affaires avec une baisse de 5,8 % au premier trimestre par rapport à la même période de l’année précédente. Et davantage en termes de fréquentation avec une baisse de 11,5 %. Les principales explications avancées tiennent à deux causes. Tout d’abord, un chiffre d’affaires et un nombre de voyageurs encore « très affectés » par la circulation réduite des rames dans le tunnel sous la Manche après l’incendie de septembre 2008. Ceci est lié à la capacité réduite des services Eurostar, en lien avec les restrictions imposées par Eurotunnel. Et il y a, bien sûr, « l’effet crise » et le contexte économique global. En témoigne, un trafic à la baisse, particulièrement pour les voyages d’affaires, les plus rémunérateurs, de près de 20 %.
Depuis le 23 février dernier, la réouverture dans sa totalité du tunnel par Eurotunnel a permis un début d’inversion de tendance. Eurostar a renoué avec des campagnes massives et efficaces de communication, avec des offres spécifiques misant avant tout sur une clientèle « loisirs ». Ainsi, malgré la conjoncture, les ventes loisirs ont progressé en volume de 2,2 %. Ceci alors même qu’elles n’ont profité que pendant cinq semaines d’un complet retour à la normale. En France et en Belgique, il faut noter que la livre à quasi-parité avec l’euro a contribué à cette hausse du nombre de voyageurs loisirs vers le Royaume-Uni… mais elle limite évidemment les déplacements des Britanniques en zone euro.
Dans ce contexte morose, l’espoir vient du retour à la normale des services dans le tunnel. Et du 23 février à la fin mars, Eurostar a atteint un taux de ponctualité à 96 % contre 79 % en moyenne pour les compagnies aériennes sur les liaisons Paris – Londres et Bruxelles – Londres.

 

Pascal GRASSART

Ewa

CA en hausse de 15 % pour Keolis

Avec 3,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, Keolis augmente encore sa part à l’international L’entreprise dirigée par Michel Bleitrach continue à croître. Avec 3,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires (+15 % par rapport à 2007), elle augmente encore sa part à l’international (44 % contre 40 % en 2007). C’est le fruit d’un travail d’acquisition (EBH en Belgique) et d’offensive commerciale (la franchise de London Midlands). Sur le territoire français, malgré la perte de quelques contrats, le bilan est très positif avec les victoires à Dreux, Narbonne et Aix-les-Bains en urbain, et de la Charente-Maritime en interurbain. Reste le cas de Bordeaux, qui devait être tranché ces jours-ci par le Conseil d’Etat (le commissaire du gouvernement a demandé l’annulation de l’arrêt du tribunal administratif de Bordeaux ; si la chambre du Conseil suivait sa recommandation, Keolis pourrait prendre en mains le réseau bordelais au printemps, soit 150 millions supplémentaires par an). Côté profitabilité, l’Ebitda progresse de 19,3 % à 230 millions d’euros. A noter qu’aucun dividende ni bonus ne devraient être distribués en 2008.
Mais l’un des grands chantiers de l’année 2009 consistera à mettre en œuvre le rapprochement avec Effia (142 millions d’euros de chiffre d’affaires, 1 600 salariés, hors Effia Services). C’est SNCF Participations qui viendrait augmenter le capital de Kuvera, la holding de contrôle de Keolis ; la SNCF deviendrait donc majoritaire dans Keolis, mais la gouvernance serait inchangée, réservant toujours des droits de veto aux actionnaires sur toutes les décisions importantes. Du point de vue industriel, il resterait à établir domaine par domaine les solutions de complémentarité et d’intégration : gestion des parkings, offres vélos, billettique, systèmes d’information…
 

Ewa

CA en hausse de 8,3 % pour Veolia Transport

Un chiffre d’affaire en hausse pour Veolia Transport malgré une fin d’année 2008 compliquée Les résultats 2008 de Veolia Transport sont un soulagement et une récompense pour Cyrille du Peloux, directeur général de Veolia Transport. Soulagement, car la fin 2008 n’a pas été simple avec les épisodes bordelais et suédois (cf. la perte du contrat du métro de Stockholm : un référé précontractuel est en cours) ; et récompense pour le travail entrepris sur l’amélioration de la productivité et la poursuite de la croissance externe à l’étranger (acquisition de People Travel Group en Suède et de Rail4Chem en Allemagne). Le chiffre d’affaires atteint 6,054 milliards d’euros (+ 8,3 %), le résultat opérationnel 145,8 millions d’euros (contre 130,3 millions en 2007).
Les difficultés du reste du groupe Veolia, notamment dans les déchets, risquent pourtant de peser lourd sur l’avenir de l’entreprise d’Henri Proglio. Dans ce contexte les issues des procédures de recours à Bordeaux et Stockholm seront très importantes, de même que le résultat de la compétition à Melbourne, où l’offensive de Keolis et surtout MTR contre le sortant Veolia est très forte.

Ewa

RFF augmente ses péages

Conformément aux instructions de l’Union européenne, les redevances seront désormais alignées sur le coût complet de l’infrastructure Juste à temps. Les services du ministère n’avaient plus que quelques jours pour valider la réforme des péages pour que celle-ci entre en vigueur au service d’hiver 2009. Les nouveaux tarifs, adoptés par décret le 20 novembre, devaient être approuvés le 27 par le conseil d’administration de RFF. A l’arrivée, RFF obtient gain de cause sur la plupart de ses revendications. La réforme, qui sera appliquée le 13 décembre 2009, modifie considérablement la façon d’appréhender les redevances. Conformément aux instructions de l’Union européenne, les redevances seront désormais alignées sur le coût complet de l’infrastructure, qui comprend la construction, la maintenance et les travaux de régénération. A l’heure actuelle, seuls les réseaux TGV, Ile-de-France et quatre réseaux régionaux couvrent le coût complet. Pour le reste des TER, la réforme se traduira par une hausse des redevances (soit 20 millions d’euros au total) que l’Etat prendra en charge dans le cadre de la dotation globale de décentralisation. Le fret, trop fragile pour être mis à niveau du coût complet, ne sera relevé qu’à hauteur du coût marginal. Soit 500 millions d’euros en 2010 contre 210 millions à l’heure actuelle, la différence étant elle aussi prise en charge par l’Etat. RFF bénéficiera par ailleurs d’une forte hausse des redevances TGV, qui augmenteront de 60 millions d’euros par an, pendant quatre ans, à partir de 2009 (soit 240 millions d’euros en 2013). La SNCF devra également assumer la modulation du péage en fonction nombre de passagers, qui renchérira le coût de ses TGV Duplex. « Cela nous oblige à revoir toute notre équation économique », plaide la SNCF. « Intox », répond le ministère, chiffres à l’appui. « Si on compare un petit TGV de 380 places et un Duplex de 1 090 places, l’écart de prix ne dépasse pas 23 % », explique un fonctionnaire, qui considère que cette hausse reste modérée. La question a son importance pour la SNCF qui travaille sur un appel d’offres de TGV à deux niveaux, prévu courant 2009.
 

Guillaume KEMPF

Ewa

Jusqu?à 85 % sortis des caisses de la région Picardie

Objectif de la Picardie : rendre le train partout compétitif par rapport à la voiture. 73 des 184 millions d’euros investis dans le rail d’ici à 2012 sortiront de ses caisses Cinquième région TER en termes de trafic, la Picardie montre son engagement fort en faveur du ferroviaire, en dehors même de ses compétences légales « et alors même que les principaux partenaires institutionnels, Etat, RFF sont défaillants », peut-on lire dans les conclusions de ses réflexions menées au moment du Grenelle de l’environnement. Premier exemple : la ligne Amiens – Compiègne, dont la modernisation était inscrite au contrat de plan 2000-2006. « On a dû compenser l’insuffisance de participation de l’Etat, qui n’a pas mis les 18 millions d’euros prévus, et finalement plus de 83 % du montant des travaux ont été financés par la région », déplore Daniel Beurdeley, vice-président chargé des transports au conseil régional de Picardie. Le conseil régional a en effet apporté 30,9 des 37,2 millions d’euros nécessaires à la modernisation de ces 76 km de voie unique. En deux ans et jusqu’au milieu de l’année prochaine : un renouvellement de voie et de ballast, des rectifications de courbes serrées afin d’autoriser des vitesses, selon les sections, de 110 à 140 km/h contre 100 aujourd’hui, ainsi que la mise en œuvre de la signalisation automatique et de l’automatisation des 12 passages à niveaux. L’objectif est de gagner de 15 à 18 minutes sur le trajet Amiens – Compiègne et de permettre ainsi aux nombreux étudiants et salariés pendulaires de choisir le train plutôt que l’automobile. « Dans la configuration actuelle, le train, qui met 1 heure 30, n’est pas compétitif, reconnaît Daniel Beurdeley. Notre objectif est qu’on puisse faire facilement l’aller-retour dans la journée avec un trajet plus rapide et au moins douze dessertes dans chaque sens, qui seront proposées au lieu de huit. » De fait, sur les 163 déplacements enregistrés dans la zone, seulement 4 % sont assurés par le train. Un train qui a pourtant séduit davantage depuis l’arrivée de sept nouveaux autorails et la mise en place, en 2003, de deux allers-retours supplémentaires, puisque sa fréquentation a progressé de 20 %. « Même sans être performante par rapport à la voiture, la ligne voit son trafic augmenter », assure-t-il, comme preuve du potentiel du ferroviaire. « Cet axe, pourtant, n’intéresse ni la SNCF ni RFF, pour lesquels cette ligne comme d’autres en Picardie sont plus ou moins vouées à la fermeture », analyse le vice-président aux transports. Deuxième exemple d’investissement régional : les gares et les quais de la ligne Amiens – Laon – Saint-Quentin, une opération du précédent CPER. « Là aussi, on a mis plus que notre part avec 85 % des 24 millions d’euros… », poursuit l’élu. Autre chantier en Picardie, hors CPER, cette fois : la modernisation du tronçon Beauvais – Abancourt sur la ligne qui file ensuite jusqu’au Tréport, qui concerne les voies et les gares. Des points d’arrêts qui, pour se maintenir en état, engloutissent chaque année 2 millions d’euros du budget régional, la collectivité en étant le principal financeur (avec l’aide de RFF et de la SNCF). Sans compter les travaux pour raisons de sécurité ni l’accélération du programme de mise en accessibilité pour les PMR, soit 105 millions d’euros jusqu’en 2015 pour les 33 gares les plus importantes de la région, représentant donc une dépense de plus de 10 millions d’euros par an. Le contrat de projet signé en 2007 est largement aussi ambitieux que le précédent CPER. L’engagement financier de la région y est toujours aussi important : a priori 73 millions des 184 millions d’investissements prévus sortiront de ses caisses. Et sans doute plus si l’on se réfère au passé. Parmi les chantiers les plus importants : la modernisation de Creil – Beauvais, de Creil – Chantilly et des accès en région parisienne de façon générale, ou encore celle d’Amiens – Rang-du-Fliers, en limite du Nord-Pas-de-Calais, dont l’électrification est par ailleurs à l’étude. La région tient par ailleurs à s’affirmer comme maître d’ouvrage sur des études de dessertes visant à revitaliser certaines lignes en perte de vitesse (Creil – Beauvais ou Crépy – Compiègne, par exemple). Elle étudie parallèlement les possibilités d’améliorations sur l’axe Creil – Roissy. « On ne pourra pas continuer comme ça très longtemps », prévient toutefois Daniel Beurdeley, qui fait l’addition. « Il y a aussi les 60 millions d’euros par an pour renouveler le matériel roulant, compensés à hauteur de 13 millions d’euros, la tarification sociale… Au total, le budget transport de 270 millions d’euros représente 27 % du budget de la région (1 milliard), le deuxième après l’éducation et la formation. A un moment, ça va coincer… » D’autant que la région Picardie n’a pas l’intention de laisser fermer des lignes. « Nous croyons au transport public. Même si sur Abbeville – Le Tréport, huit trajets sur dix sont effectués en voiture, il est possible d’inverser la tendance en y mettant les moyens. » S’il faut pour cela réaliser un grand emprunt, on s’y prépare. « Pourquoi pas ? », assure l’élu, qui a pourtant une meilleure idée : l’affectation d’une nouvelle ressource à l’autorité organisatrice. « Une taxe payée par les entreprises, comme le versement transport », serait la bienvenue. Taxe ou pas, la volonté ne faiblira pas dans la région de France qui, à 91 euros par an et par habitant, paye le plus pour ses transports ferroviaires.    
 

Cécile NANGERONI

Ewa

Nord-Pas-de-Calais : oui à la modernisation, non à la rénovation

Les édiles du Nord-Pas-de-Calais tiennent à valoriser le transport ferroviaire. Les projets foisonnent, un emprunt d’un milliard d’euros a d’ailleurs été souscrit pour les réaliser « Nous ne payons pas la régénération des voies, c’est de la compétence de l’Etat ! », énonce d’emblée Jeannine Marquaille, la vice-présidente chargée des transports et de l’infrastructure en Nord-Pas-de-Calais. Une région pourtant « très volontariste », dans laquelle le volet ferroviaire du contrat de projet 2007-2013 comprend 840 millions d’euros d’investissements, dont seulement 100 millions seront payés par l’Etat. « La région vient de réaliser un grand emprunt d’un milliard d’euros qui, pour l’essentiel, sera utilisé dans les grands projets ferroviaires », poursuit l’élue. Des projets de modernisation, d’aménagement et de création de voies nouvelles. Sont ainsi prévues, côté fret : la desserte de la plate-forme fret de Marquion à partir de la ligne Arras – Cambrai ; la modernisation du triage de Somain et la réalisation d’un grand contournement fret de Lille qui permettra de libérer des sillons pour les TER. Côté voyageurs : la modernisation de la ligne Lille – Sambre – Avesnois pour une desserte rapide à 200 km/h, l’électrification et le doublement des voies entre Calais et Dunkerque, la suite de l’électrification entre Boulogne et Rang-du-Fliers, en limite de la Somme (projet mixte fret-voyageurs), ou encore l’étude d’un projet de desserte de type RER entre Lille et le bassin minier. Enfin, dans le cadre du désenclavement et du développement du Haut-Cambrésis, il est prévu de rétablir la liaison ferroviaire Valenciennes – Mons. Ainsi, début juillet, le conseil régional a annoncé qu’il allait investir 200 millions d’euros sur cinq ans dans le réaménagement de la ligne Lille – Valenciennes – Aulnoye-Aymeries, « afin de gagner 30 % sur le meilleur temps entre Lille et Fourmies ou Maubeuge, qui est d’une heure quinze aujourd’hui ». L’objectif est aussi d’instaurer une desserte cadencée. Dès décembre 2009, la région espère gagner dix minutes grâce aux 70 millions d’euros investis par RFF dans l’amélioration du réseau. Car, « dans le cadre du contrat de projet, nous avons obtenu de RFF un engagement supplémentaire de 180 millions d’euros sur ses budgets propres pour de la régénération », poursuit Jeannine Marquaille. L’élue, qui reconnaît par ailleurs que même si, par principe, la région ne s’engage pas dans la rénovation pure et simple des infrastructures, « quand la modernisation est faite, l’entretien est fait également, et RFF est tranquille pour dix ou quinze ans ». Il faut dire aussi que le Nord-Pas-de-Calais ne fait pas partie des régions ferroviaires les plus déshéritées, ses voies ne souffrant pas de limitations de vitesse notables, à part une section dans le Cambrésis, en direction de l’Aisne. De plus, RFF a un gros chantier de régénération en cours sur la ligne Douai – Valenciennes, l’une des plus « malades ». Enfin, l’inauguration récente de la deuxième voie, sur 22 km, entre Béthune et Don-Sainghin, à laquelle s’ajoute l’électrification en cours, permettra de renforcer la desserte TER. La région y a contribué à hauteur de 42,5 %, soit 36,6 millions d’euros sur un total de 86 millions d’euros. La vice-présidente en charge des transports rappelle aussi que la région a, une fois au moins, payé la réfection des voies ferrées : « La ligne reliant Arras à Saint-Pol-sur-Ternoise, sur le littoral, a été refaite à nos frais car RFF n’y voyait pas de rentabilité, alors qu’elle avait un intérêt en termes d’aménagement du territoire. La région a dû financer 98 % des travaux de régénération… » Une exception qui confirme la règle.
 

Cécile NANGERONI

Ewa

Un coup de jeune dans le Limousin en 2011

Plus de 100 millions d’euros seront injectés dans la modernisation du réseau limousin d’ici à 2012. Un plan rail est ici venu s’ajouter aux opérations du contrat de projet En 2011, si tout va bien, le réseau ferroviaire limousin aura pris un sacré coup de jeune. Et ce sera notamment grâce au conseil régional, qui a pris le mors aux dents en début d’année. « Nous faisons des efforts importants pour développer l’offre, rénover les gares et le matériel roulant, mais cela ne sert à rien si les trains circulent à une allure d’escargot ! », déplore Jacques Gangler, chef du service infrastructures et transports au conseil régional. Et des limitations permanentes de vitesse, le Limousin en dénombre cinq, dont l’une s’est même transformée en fermeture pure et simple. « Compte tenu de l’ampleur des ralentissements auxquels nous étions confrontés, nous nous sommes rapprochés de la direction régionale de RFF et des services de l’Etat afin de bâtir un plan rail, car sinon se posait la question du bien-fondé de l’exploitation du réseau ! », poursuit-il. Car bien évidemment, quand une ligne a fait l’objet d’opérations de rénovation sur quelques petits tronçons, « c’est le dénominateur commun qui conditionne le fonctionnement de la ligne ». Les discussions ont abouti à la signature, le 3 avril, d’un plan global de modernisation du rail à hauteur de 108 millions d’euros, dont 36 millions s’ajoutent aux 72 millions initialement prévus par le contrat de projet signé l’an passé. Il faut dire que mis à part Paris – Orléans – Limoges – Toulouse, qui a eu droit à son RVB et à une nouvelle signalisation (265 millions d’euros), Nexon – Limoges, et Bordeaux – Périgueux – Limoges – Montluçon – Lyon, axes électrifiés à double voie, le reste du réseau limousin (862 km) est constitué de lignes à voie unique qui se trouvent dans les catégories 7 à 9 du classement UIC. « C’est-à-dire dans les tréfonds… et avec pour seule perspective de voir ces infrastructures péricliter, souligne le chef du service. C’est une situation inacceptable, d’autant qu’on ne peut exclure d’autres difficultés à venir. » Un héritage de l’histoire : les lignes ont été construites à moindre coût par des compagnies privées (Compagnie de Paris à Orléans, Compagnie des Charentes), dans des lieux aux reliefs accidentés. Mais aussi le résultat d’investissements insuffisants. « Ces liaisons ne bénéficient pas d’opérations de régénération, mais seulement d’un entretien courant, relève le rapport au conseil régional du 19 mars. Cette maintenance, certes régulière, non seulement ne permet pas d’amélioration, mais encore n’empêche même pas un vieillissement accéléré. La qualité de la géométrie de la voie est en décroissance sensible et le nombre de défauts ponctuels croît de façon significative. » Pour faire face à cette situation d’urgence, le plan voté prévoit d’investir 36 millions d’euros en trois ans. Ainsi, en plus des 47 millions inscrits au CPER 2007-2013 pour moderniser Limoges – Poitiers et des 25 millions pour la section Saint-Sulpice-Laurière – Guéret de la ligne Limoges – Guéret, deux axes principaux seront remis à niveau grâce à la nouvelle enveloppe. D’abord, Brive – Tulle, où, après l’intervention de RFF cette année, une deuxième opération d’envergure de 12 millions d’euros doit être réalisée en 2009. Ensuite, Limoges – Ussel, sur lequel des travaux ont déjà été réalisés par RFF l’an dernier, mais où 42 km restent à régénérer pour un montant évalué à 24 millions d’euros. Ensuite, s’ajoutent des opérations programmées et payées par RFF pour 10 millions d’euros sur les axes Limoges – Périgueux, en 2011, et Guéret – Montluçon avec des travaux à hauteur de Lavaufranche, en 2009. En plus de sa participation au CPER, la région ne finance finalement « que » 12 millions des 36 millions d’euros, ce qui est inclus au budget transport et ne nécessite pas d’emprunt spécifique. Mais rien ne dit qu’elle ne devra pas mettre de nouveau la main à la poche dans trois ans.
 

Cécile NANGERONI

Ewa

Les collectivités avancent sur le financement de la LGV SEA

Les collectivités locales ont trouvé la quasi-totalité des 25 % de leur contribution pour le projet Les collectivités territoriales, qui contribuent à hauteur d’environ 25 % au projet de ligne à grande vitesse Sud-Europe Atlantique, ont trouvé « 90 à 95 % » des financements, a indiqué, le 30 septembre, le secrétaire d’Etat aux Transports, à l’issue d’une réunion à Bordeaux avec des élus des 51 collectivités locales de six régions concernées. « C’est une excellente étape, nous ne sommes plus très loin de la ligne d’arrivée », estime Dominique Bussereau. Compte tenu de l’importance des engagements financiers demandés aux collectivités, le secrétaire d’Etat a aussi évoqué la possibilité de solliciter l’Union européenne pour « quelques financements européens supplémentaires » et de demander à la Caisse des dépôts des « prêts à des conditions avantageuses » en termes de taux et de durée. La LGV SEA s’inscrit dans un ensemble de 4 lignes à grande vitesse (Tours – Bordeaux, Bordeaux – Toulouse, Bordeaux – Espagne et Poitiers – Limoges) pour lesquelles l’Etat a en effet engagé une concertation avec les collectivités territoriales concernées sur les principes de financement. Le coût des branches Tours – Bordeaux, Bordeaux – Toulouse et Bordeaux – Espagne de la LGV SEA est actuellement estimé à 12,6 milliards d’euros (selon les conditions économiques de juin 2006), dont 5,6 milliards (environ 7,1 milliards courant) pour la branche Tours – Bordeaux. Les financements publics nécessaires aux projets sont apportés sur la base d’une répartition à parts égales entre l’Etat et les collectivités territoriales, Réseau ferré de France (RFF) et ses éventuels partenaires privés prenant le reste de la somme en charge. Une nouvelle réunion est prévue à Bordeaux le 13 novembre, au cours de laquelle M. Bussereau espère voir finalisé un « protocole d’intention pour la réalisation de la LGV SEA ».
 

Marc CARÉMANTRANT

Ewa

RFF sort victorieux de la bataille des péages

Le gouvernement a livré ses derniers arbitrages. Les péages du fret et des TER seront relevés, à l’image de ceux du TGV, afin de garantir plus de ressources pour RFF RFF a fini par obtenir gain de cause sur l’une de ses principales revendications. A partir de décembre 2010, les péages d’infrastructure devraient être substantiellement augmentés pour tous les utilisateurs du réseau. Comme il l’avait fait pour les TGV au printemps, le gouvernement devrait bientôt rendre public un relèvement des tarifs pour les trains de fret et les TER. Une hausse que l’Etat devrait cependant absorber dans sa totalité à travers des mécanismes de compensations pour les clients du fret et les régions. « Le principe de la réforme consiste à aligner les péages sur les coûts d’utilisation, explique un proche du secrétaire d’Etat aux Transports. Aujourd’hui, les sommes versées par les régions et les opérateurs de fret ne couvrent pas ce qu’ils coûtent au gestionnaire d’infrastructure. » Cette situation économiquement malsaine avait été soulignée par le rapport Chapulut et Saint-Pulgent, qui plaidait pour une clarification comptable et une hausse des péages d’infrastructure. Et c’est en ce sens que le gouvernement a tranché. Premier acte, au printemps dernier, avec l’annonce d’une hausse des péages TGV de 60 millions d’euros par an à partir de 2010, pour atteindre 1,385 milliard en 2013. Le second acte se déroule en ce moment. Selon nos informations, les redevances du fret et des TER – deux activités pourtant déficitaires – ne devraient pas être épargnées par le gouvernement. Les péages du fret, alignés sur le coût marginal, seront multipliés par 2,5. Quant aux péages TER, indexés sur le coût complet (plus élevé que le coût marginal), ils pourraient connaître 10 à 20 % de majoration dans certaines régions. Dans les deux cas, des mécanismes de compensation ont été prévus par l’Etat. Sur le fret, tout d’abord, l’Etat instaurera un système de « shadow péage », consistant à dédommager les clients en leur reversant le surplus sous forme de subventions. Un joli tour de passe-passe, en somme, puisque l’Etat ne fera que transférer aux chargeurs les sommes qui comblent aujourd’hui le déficit de RFF. « L’opération a le mérite d’être neutre pour les finances publiques et de donner un signal positif très fort en faveur du fret ferroviaire », se félicite l’entourage de Dominique Bussereau. A terme, l’Etat souhaite cependant réduire sa contribution de manière progressive. Mais aucun calendrier n’a encore été fixé. Plus complexe, la hausse des péages TER risque de créer de fortes disparités selon les régions. Après avoir écarté l’option d’une hausse collective de 3 %, l’Etat s’oriente vers un alignement des péages sur les coûts variables, ce qui revient peu ou prou à moduler les tarifs en fonction de l’utilisation de la ligne : les péages augmenteront sur les lignes à faible trafic (qui offrent moins de ressources !) et diminueront sur les lignes les plus utilisées. Une distorsion que déplore Martin Malvy, président de la région Midi-Pyrénées. « Les péages vont baisser dans quatre régions et augmenter substantiellement dans treize. Dans les régions les moins denses, les hausses pourront aller jusqu’à 10 ou 20 % », explique l’élu, chargé des transports pour l’Association des régions de France (ARF). Dans un communiqué, l’ARF demande la mise en place d’un mécanisme de péréquation pour les lignes à faible trafic. Les régions s’inquiètent par ailleurs des modalités d’aide financière envisagées par l’Etat : quelle en sera la dotation ? Quelle pérennité sur le long terme ? En outre, il ne leur a pas échappé que les nouvelles dessertes créées après décembre 2010 ne bénéficieraient pas de la compensation. « Nous voulons un débat sur toutes ces questions », s’insurge Martin Malvy. Le ministère, de son côté, souhaite aller vite. Pour que les nouveaux tarifs entrent en vigueur en décembre 2010, il faut qu’ils soient rendus publics deux ans avant, c’est-à-dire avant décembre prochain.
 

Guillaume KEMPF