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Ewa

Transport combiné : bilan satisfaisant pour Combiwest

5600138 Combiwest

Six mois après avoir lancé cinq rotations par semaine sur la liaison Rennes – Lyon (avec un arrêt à Mâcon), Combiwest tire un bilan satisfaisant de son activité. Le taux de remplissage atteint entre 60 et 70 %. L’opérateur breton de transport combiné espère dépasser les 80 % fin septembre. Six mois après avoir lancé cinq rotations par semaine sur la liaison Rennes – Lyon (avec un arrêt à Mâcon), Combiwest tire un bilan satisfaisant de son activité. Le taux de remplissage atteint entre 60 et 70 %. L’opérateur breton de transport combiné espère dépasser les 80 % fin septembre. A ce moment-là, l’activité sera à l’équilibre et pourrait devenir rentable avant la fin de l’année. Raymond Blouet, le directeur général, reconnaît que cet objectif subit un décalage de quelques mois par rapport aux prévisions initiales. « Aujourd’hui, nous avançons et nous progressons », affirme-t-il en regrettant toutefois que l’activité soit fortement impactée par l’importance des travaux menés par RFF sur le réseau pour le rénover et le moderniser. Au chapitre des développements, à partir de 2012, une rotation quotidienne Château Gontier (Mayenne) – Le Mans – Lyon sera lancée. Cette même année, Combiwest envisage d’exploiter une ligne Morlaix – Rungis.

Plus de soucis en revanche avec Novatrans, qui s’était installé en concurrence frontale sur le même axe, Rennes – Lyon, au même moment, après l’avoir abandonné quelques années auparavant. La filiale de SNCF Geodis avait saisi mi-avril l’Araf, l’autorité de régulation des activités ferroviaires, se plaignant d’un traitement discriminatoire de la part de RFF, qui le défavoriserait en lui accordant notamment de moins bons sillons horaires. L’affaire s’est soldée par le rejet de la plainte de la filiale de SNCF Geodis. « Nous essayons de travailler et de satisfaire nos clients. Et nous laissons Novatrans faire la même chose », commente Raymond Blouet avant d’ajouter, ironique : « Novatrans n’a pas fait circuler de trains au mois d’août. Ses trains se sont jusqu’à présent surtout fait remarquer par l’absence de caisses transportées. »
Interrogé par Ville, Rail & Transports sur cette liaison, Novatrans ne nous a pas répondu. Mais l’affirmation du responsable de Combiwest est confirmée par l’Araf qui, dans sa décision du 8 juillet, note que « Novatrans n’a opéré en 2011 qu’une dizaine de trains circulant presqu’à vide ». Un constat qui en dit long sur les motivations de Novatrans.
    

Marie-Hélène Poingt
 

Ewa

ECR vise l’équilibre cette année

EUROCARGORAIL

Euro Cargo Rail (ECR), la filiale française de fret de la Deutsche Bahn, pense être à l’équilibre cette année, annonce le quotidien Les Echos du 6 juin. Euro Cargo Rail (ECR), la filiale française de fret de la Deutsche Bahn, pense être à l’équilibre cette année, annonce le quotidien Les Echos du 6 juin. Ce serait une première pour l’opérateur ferroviaire qui a fait circuler son premier train en France en 2006 et s’était déjà fixé cet objectif pour 2010, sans l’atteindre. « L’exercice a été difficile pour nous, comme pour tout le monde dans l’industrie, à cause notamment des vingt-deux jours de grève à la SNCF qui ont énormément perturbé notre propre trafic », affirme le président d’ECR, Alain Thauvette, cité par le quotidien économique. Les mouvements sociaux ont creusé d’une douzaine de millions d’euros la perte d’Euro Cargo Rail, souligne le journal, qui l’estime à 35 millions pour 2010. En 2011, la filiale de Deutsche Bahn s’attend à voir croître ses revenus de 45 %. ECR, qui estime sa part de marché à 14 % en France, se félicite aussi des résultats de son activité sur wagons isolés, en pleine croissance. Cette activité représente aujourd’hui 10 à 15 % des volumes transportés et devrait passer « à terme à 25 % du fait de l’importance de ces trafics dans le transport international de marchandises », selon son président.
    

Marie-Héléne POINGT

Ewa

Fret : un nouveau trafic via le Mont-Cenis

J.Giancola

SNCF Geodis produit depuis mars 2011 un trafic de poutrelles d’acier entre le site Lucchini de Fiorentina di Piombino (Italie) et l’usine AscoMetal du Cheylas (France). Deux fois par semaine, des convois de 1 150 t transitent par le tunnel du Mont-Cenis, la traction étant assurée en 36300 de Fiorentina à Saint-Jean-de-Maurienne et en 75000 au-delà. SNCF Geodis produit depuis mars 2011 un trafic de poutrelles d’acier entre le site Lucchini de Fiorentina di Piombino (Italie) et l’usine AscoMetal du Cheylas (France). Deux fois par semaine, des convois de 1 150 t transitent par le tunnel du Mont-Cenis, la traction étant assurée en 36300 de Fiorentina à Saint-Jean-de-Maurienne et en 75000 au-delà. Normalement, les convois sont tracés directement, via le raccordement de Montmélian, vers l’EP du Cheylas situé sur la ligne Montmélian – Grenoble. Dans la pratique, il n’est néanmoins pas rare que les trains soient amenés à transiter par Chambéry. Le lancement de ce nouveau trafic constitue une sorte de consolation pour SNCF Geodis, qui a dû céder fin 2010 la desserte Ambrogio à Trenitalia en Italie et à ECR en France : « pour des raisons de tarifs et de fiabilité, consécutivement aux grèves », admet Philippe Bihouix de la direction Internationale du pôle Transports ferroviaires de marchandises de SNCF Geodis. Récemment, l’opérateur a décidé de confier « au moins pendant quelques mois » etd’entente avec Hupac la traction du trafic du combiné Busto Arsizio – Barcelone à Trenitalia sur son parcours italien. Cette desserte reste sous la maîtrise commerciale de SNCF Geodis mais est assurée de Busto à Modane par un tiers, pour des questions de robustesse technique. En effet, Captrain Italy, qui continue à se développer, peine encore à maîtriser sa croissance et à garantir une production suffisamment solide en toutes circonstances. Ce recentrage passager ne veut pas dire que SNCF Geodis « laisse la main » à Trenitalia qui est en train de se renforcer sensiblement en Maurienne, mais correspond au souci de rendre le meilleur service possible à son client. Du reste, Philippe Bihouix confirme l’ambition du groupe SNCF Geodis de garder l’initiative en Italie, via le Mont-Cenis où les volumes des trafics de céréales, métallurgie et automobiles progressent – de nouveaux trains apparaîtront en juillet et décembre 2011 – et via la Suisse. Après le trafic Scandfibre dont les résultats sont bons, Captrain Italy pourrait être impliqué par la reprise ou le lancement de trafics du combiné.

 

Sylvain MEILLASSON

Ewa

La DB relance sa ligne de fret entre la Chine et l’Allemagne

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A cause de la crise, la compagnie avait renoncé à cette liaison de plus de 10 000 km. Transporter des marchandises entre la Chine et l’Allemagne par voie de chemin de fer : la DB est en passe de remettre sur les rails sa prestigieuse liaison Trans Eurasia Express, deux ans après avoir  renoncé à cause de la crise. Début avril, un convoi test chargé d’une cinquantaine de conteneurs est arrivé à Duisbourg dans la Ruhr au terme d’un périple de 10300 km qui avait débuté 16 jours plus tôt à Chongquing dans le Sichuan.
Un trajet « deux fois plus rapide que la voie maritime et moins cher que l’avion », avance la Bahn qui vise l’industrie chimique et automobile ou les fabricants de produits électroniques grand public.
« Nous espérons mettre en place un service régulier entre les deux continents avant la fin de l’année », annonce Karl-Friedrich Rausch, le directeur des activités de fret et de logistique. Il y a deux ans, la compagnie espérait un aller-retour par semaine, avant d’être rattrapée par la crise et l’effondrement des commandes. Cette fois-ci et malgré la reprise soutenue des échanges, la DB se montre prudente et n’avance aucun objectif. Le rythme de croisière « dépendra de la demande », souffle-t-elle.
Au total, le convoi doit traverser sept pays dont le Kazakhstan ou la Biélorussie. Mais contrairement aux essais effectués avant la crise, l’itinéraire passe par le sud de la Mongolie et non plus par le nord. Résultat : un trajet plus long de 2 000 km. Un « détour » toutefois compensé par des contrôles douaniers moins nombreux. Ce nouveau parcours a même fait gagner un jour de voyage au convoi.
 

Ewa

Belgique : la SNCB place son fret sous droit privé

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L­es chemins de fer belges ont décidé de filialiser leur activité fret, lourdement déficitaire. 30 % des effectifs vont être supprimés. A l’avenir, SNCB Logistics pourra embaucher des salariés de droit privé. Une nouvelle entreprise de fret ferroviaire est née en Belgique le 1er  février : SNCB Logistics, filiale indépendante de droit privé des chemins de fer belges. La SNCB travaillait sur ce scénario depuis 2008 pour redresser les comptes de sa branche fret qui perdait alors plus de 80 millions d’euros annuels.
Cette solution a été acceptée le 26 novembre dernier par un des deux syndicats représentatifs de la compagnie, le CSC-Transcom. Malgré le rejet de l’autre syndicat majoritaire CGSP-Cheminots et plusieurs conflits sociaux, le projet est maintenant sur les rails. La compagnie de fret peut aussi empocher une subvention de 135 millions d’euros, la dernière acceptée par la Commission européenne en contrepartie de cette restructuration.
Sur ce total, 105 millions vont servir à financer les mesures liées aux 500 suppressions de postes, soit environ 30 % des effectifs. « Ces départs s’effectuent sans licenciements dans le cadre de départs naturels ou de reclassements au sein de la SNCB », précise une porte-parole du groupe. SNCB Logistics ne devrait plus employer qu’environ 1 000 personnes. Pour conduire ses trains, la société ne disposera pas de ses propres conducteurs mais passera dans un premier temps par SNCB, qui détachera des agents. De même, pour la maintenance du matériel roulant et pour les opérations de gare, SNCB Logistics fera appel à la SNCB.

Reste encore à définir plus précisément les conditions de transfert du personnel. « Ceux qui veulent travailler dans notre filiale indépendante gardent leur statut et sont détachés », souligne une porte-parole. Ceux qui seront embauchés dans le futur par SNCB Logistics le seront dans un cadre contractuel privé et coûteront donc moins chers à l’entreprise. « Les seules priorités de la direction sont de réduire les coûts et de tirer vers le bas les conditions de travail », dénonce Serge Piteljon. Selon le secrétaire national de la CGSP, Fret SNCF devrait subir cette concurrence de plein fouet, puisque la nouvelle structure devrait afficher des coûts inférieurs de 30 % à ceux de la SNCB… et donc de la SNCF aussi. « Nous lançons un groupe performant international et logistique. Notre organisation est basée sur deux fondamentaux : la productivité et la qualité », répond de son côté la direction du groupe.
L’objectif est d’économiser 100 millions d’euros annuels, soit 25 % des coûts de l’entreprise. « Nous avons déjà réalisé 75 % de l’objectif. Désormais, nous mesurons quotidiennement l’évolution des paramètres sur la sécurité », précise-t-elle.

Un nouveau plan de transport a été mis en place pour les trafics diffus. « Nous pensons que le transport de wagons isolés peut être rentable tant sur le marché national que sur le marché international », souligne la direction de SNCB Logistics. Dans ce cadre, le nombre de gares de triage, qui étaient au nombre de quatre, a été réduit. Il ne devrait plus subsister qu’une seule grande gare de triage à Anvers, même si trois autres sites, à Charleroi, Gand et Liège, devraient encore continuer à fonctionner, toutes propriétés de la SNCB. L’opérateur de fret bénéficie déjà de la reprise des trafics. Ils seraient en hausse de 10 % depuis le début de l’année. L’objectif que s’est fixé SNCB Logistics est de renouer avec la rentabilité à l’horizon 2012.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Tram-fret, une bonne idée qui a du mal à monter sur les rails

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Utiliser les voies des tramways pour faire rouler des « cargo-trams » qui effectueraient des livraisons ou transporteraient des poubelles en ville comme autant de petits trains de marchandises ? Le concept fait rêver élus et techniciens du transport. Utiliser les voies des tramways pour faire rouler des « cargo-trams » qui effectueraient des livraisons ou transporteraient des poubelles en ville comme autant de petits trains de marchandises ? Le concept fait rêver élus et techniciens du transport, car il permettrait de se débarrasser d’une partie des camions qui encombrent les rues. On en reparle périodiquement, en Ile-de-France ou ailleurs, souvent à l’approche d’échéances électorales. L’idée n’est d’ailleurs pas bien neuve : dès leur origine à la fin du XIXe siècle, de nombreux réseaux de tram ont également eu une activité fret, souvent disparue avant la Seconde Guerre mondiale. L’exemple le plus connu en France est sans doute l’Arpajonnais, qui a livré des milliers de tonnes de fruits et légumes aux halles de Paris – mais a aussi transporté du fumier ou des pavés – jusqu’en 1933. En Allemagne, Francfort et Munich ont eu des trams postaux jusque dans les années 1950.

Quelques grandes villes européennes ont lancé des expériences ces dernières années, avec plus ou moins de succès. La vitrine du tram-fret roule dans les rues de Dresde, dans l’est de l’Allemagne : il s’agit du CarGoTram qui, depuis 2001, alimente une usine Volkswagen en traversant le centre-ville toutes les heures. Ses véhicules longs de 59,40 m comportent deux motrices et trois wagons intermédiaires. A Zurich, un tram spécial nommé Cargotram sert depuis 2003 de benne mobile pour les déchets encombrants ; il a été rejoint en 2006 par un e-Tram chargé de la collecte des composants électriques et électroniques. Les deux stationnent à heure fixe en divers points du réseau.

Entre 2005 et 2007, un Güterbim (tram de marchandises) a transporté des conteneurs dans les rues de Vienne. L’expérience a été jugée assez concluante… mais n’a pas été reconduite. Idem à Amsterdam, où un contrat avait été pourtant signé avec l’entreprise privée CityCargo en 2007. Il prévoyait l’achat de 52 courts véhicules qui auraient fait des navettes matinales entre des bases logistiques situées en périphérie et des petits dépôts installés en ville. On disait alors qu’Amsterdam serait ainsi débarrassée de la moitié des 5 000 camions qui y circulent tous les jours. Mais l’opération a été suspendue début 2009, l’opérateur étant incapable de lever la centaine de millions d’euros nécessaire. A Vienne comme à Amsterdam, les sites Internet dédiés ont disparu.

La mise en place d’un tram-fret est en effet une tâche coûteuse. Bien sûr, il faut déjà un réseau de tramway digne de ce nom – d’où une bonne coordination avec l’exploitant pour ne pas désorganiser tout le service –, mais aussi des évitements, des bifurcations, des plateformes logistiques en périphérie et des zones de déchargement en ville (d’où des véhicules électriques parcourraient le cas échéant les quelques kilomètres séparant les rames des magasins)… On a même évoqué un tram-train dédié au fret, pouvant aussi bien circuler sur un réseau de tramway que sur un réseau ferré régional. Tout un programme !

Ewa

Sernam remplace ses trains-blocs express par des camions

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Sernam a décidé d’arrêter ses trains-blocs express reliant, la nuit, Paris à Marseille et Toulouse pour l’acheminement de ses trafics de messagerie. Sernam a décidé d’arrêter ses trains-blocs express reliant, la nuit, Paris à Marseille et Toulouse pour l’acheminement de ses trafics de messagerie. Cette ancienne filiale de la SNCF, dont le fonds Butler Capital Partners est désormais le principal actionnaire, a décidé de transférer ces trafics sur la route à l’échéance d’avril, annonce le magazine Challenges du 1er mars. « Le train Paris – Marseille était le train de marchandises le plus rapide du monde en empruntant des portions de ligne à grande vitesse à 200 km/h. Depuis décembre 2010, il ne roulait déjà plus qu’à 160 km/h, Sernam ne voulant plus supporter les surcoûts (maintenance et péage) engendrés par la grande vitesse », explique l’hebdomadaire. Cette décision traduirait aussi les mauvaises relations avec son prestataire ferroviaire : tarifs élevés, manque de fiabilité, régularité décevante… Toujours selon Challenges, Sernam mettra donc sur la route 25 poids lourds chaque nuit, ce qui pourrait lui faire économiser 3,5 millions d’euros annuels. Contactée, la direction de Sernam a refusé de commenter ces informations.

De son côté, dans une lettre interne du 1er mars, la direction Fret Combi-Express apporte ses explications, en estimant que ces trains, qui ne circulaient qu’avec une dizaine de wagons, n’ont pas permis à Sernam de trouver l’équation économique. Le groupe SNCF Geodis affirme étudier actuellement la possibilité de lancer un « produit combiné substitutif qui utiliserait les sillons 160 ». Son objectif est de remettre sur les rails un train combiné express cette année.

Ewa

SNCF : la campagne d’affichage qui fait polémique

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«Tous les jours, on tue le fret ferroviaire. » C’est ce qu’on pouvait lire sur les quelque 1 900 affiches apposées mi-février dans le cadre d’une campagne nationale lancée pour une semaine par le Comité central d’entreprise de la SNCF associé au comité d’établissement du fret. «Tous les jours, on tue le fret ferroviaire. » C’est ce qu’on pouvait lire sur les quelque 1 900 affiches apposées mi-février dans le cadre d’une campagne nationale lancée pour une semaine par le Comité central d’entreprise de la SNCF associé au comité d’établissement du fret. La campagne a déplu, tant du côté de l’entreprise que de celui de certains syndicats. Fait exceptionnel, la direction de la SNCF a assigné en référé le CCE et le CE fret pour atteinte à l’image. Mais elle a perdu, le tribunal de grande instance de Paris considérant le 2 mars qu’il n’y avait « pas lieu à référer ». Au contraire, « cette affiche participe au débat légitime », sur le sujet, a-t-il expliqué.

Pour certains syndicats, la CGT Cheminots qui domine le CCE serait la grande bénéficiaire de cette campagne de communication sur le thème du fret. « Je m’interroge sur le but de cette campagne, qui va être suivie le 10 mars par des manifestations en faveur du fret dans les gares de triages. Soit à 14 jours des élections professionnelles… », souligne Gilles Desfrançois, qui se dit « bafoué » d’être mis devant le fait accompli en tant qu’élu FO au CE Fret de la SNCF. « Les couleurs des affiches rappellent celles de la CGT », poursuit l’élu. C’est aussi le sentiment d’autres responsables syndicaux. « Nous sommes d’accord sur le fond, la défense du fret, mais à la veille des élections professionnelles, la période n’est pas des plus judicieuses. Le message des affiches n’est pas clair et ses couleurs, son montage, font surtout penser à la CGT », estime l’un d’eux.

Le Figaro du 23 février n’y va pas avec des pincettes. Il affirme que « la CGT s’offre une campagne de pub aux frais du CCE ». La CGT a vivement réagi le jour même. Thierry Nier, l’un de ses responsables, a indiqué à l’AFP que la campagne avait coûté environ 300 000 euros, financés légalement par « le budget de fonctionnement du CCE, et non sur le budget des activités sociales », comme le sous-entend l’article. Dans un communiqué, le syndicat indique qu’il se réserve le droit « d’ester en justice le journal Le Figaro pour diffamation ».

Ewa

Autoroute ferroviaire alpine : vers une entente franco-italienne ?

«Nous sommes disposés à discuter avec nos interlocuteurs italiens », annonce Olivier Storch. Le directeur financier de SNCF Geodis, également chargé des solutions multimodales innovantes, explique que son groupe souhaite favoriser une solution qui aiderait les gouvernements français et italien à sélectionner le futur exploitant de l’autoroute ferroviaire alpine (AFA). «Nous sommes disposés à discuter avec nos interlocuteurs italiens », annonce Olivier Storch. Le directeur financier de SNCF Geodis, également chargé des solutions multimodales innovantes, explique que son groupe souhaite favoriser une solution qui aiderait les gouvernements français et italien à sélectionner le futur exploitant de l’autoroute ferroviaire alpine (AFA). Rappelons qu’un appel d’offres de délégation de service public est en cours et que c’est normalement fin mai que l’un des deux opérateurs en lice sera retenu en tant qu’exploitant unique. Soit SNCF-Geodis via Lorry Rail, soit Trenitalia, associé à des investisseurs privés. Tous deux gèrent actuellement ensemble l’infrastructure.

L’opérateur français revient sur son précédent refus de partenariat avec Trenitalia visant à gérer en commun l’avenir de l’AFA. « Nous sommes ouverts au compromis », assure désormais Olivier Storch. Celui-ci condamne les très mauvaises conditions actuelles d’exploitation du tunnel du Fréjus, mais ne souhaite pas établir de lien entre cette situation et la procédure de sélection en cours. Malgré la dégradation ces dernières semaines de l’exploitation de l’infrastructure, la fréquentation du service en ferroutage France – Italie a augmenté de 12 % en février 2011 comparé à la même période l’année précédente. Il suffirait de très peu (des vitesses commerciales normales, l’utilisation du GB1 sur une, puis deux voies…) pour que le tunnel ferroviaire franco-italien « se remplisse de camions », estime Olivier Storch. « Les clients sont là », poursuit-il, en rappelant que SNCF Geodis veut renforcer son offre intermodale (combiné et ferroutage) au national et à l’international. De nouveaux développements majeurs entre la Scandinavie au nord et l’Espagne au sud ne sont à terme pas à exclure…

Ewa

La part des acheminements ferroviaires régresse sur le port de Marseille

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Malgré des résultats positifs l’an dernier, Marseille enregistre une croissance nettement plus modeste que ses principaux concurrents européens. Le port veut améliorer ses accès ferroviaires pour développer son trafic conteneurs. Alors que le trafic de conteneurs du port de Marseille a augmenté de 9 % en 2010 par rapport à 2009, la part modale du fer dans leur acheminement sur le site phocéen aurait reculé d’un point, à 8,3 %. Les responsables portuaires l’expliquent par le manque de fiabilité des opérateurs ferroviaires, mais aussi par un problème de taille de l’hinterland du port. « Il faut que nous arrivions à grossir l’hinterland de Marseille pour avoir une taille critique qui nous permette de constituer un maximum de trains-blocs. Pour cela, il faut attirer plus de conteneurs », résume Patrick Daher, le président du conseil de surveillance du Grand Port maritime de Marseille.

Malgré une croissance globale de son trafic de 3 % en 2010 (près de 86 millions de tonnes de marchandises), le port enregistre des résultats nettement moins bons que ses grands concurrents européens. Marseille souffre d’une image fortement détériorée auprès des chargeurs et des armateurs, qui se détournent vers les ports du Nord. La Cour des comptes a sévèrement épinglé le port dans un rapport qui doit être publié ce mois-ci. Elle critique son manque de fiabilité dû principalement, selon elle, aux conditions de travail sur les quais et au climat social dégradé. Celui-ci a été très marqué ces derniers temps par le long conflit avec les dockers et les grutiers sur le thème de la pénibilité du travail.

Ses dirigeants veulent pourtant continuer à y croire. La bataille des ports se gagnant sur terre, un département « hinterland » a été créé l’an dernier au sein du site. « Nous voulons conforter notre hinterland naturel et l’étendre grâce au fer et au fleuve. Dans son projet stratégique, le port vise des pré et post-acheminements réalisés à 30 % par le fer et à 10 % par le fluvial à l’horizon 2020-2025 », souligne Fabienne Margail, chef du département hinterland.

« Depuis presque deux ans, nous sommes propriétaire du réseau ferré portuaire », rappelle de son côté Jean-Claude Terrier, le directeur général du Grand Port maritime de Marseille, également président du directoire. Depuis le début de l’année, la gestion de ce réseau ferré (110 km de voies) a été confiée à VFLI, filiale de la SNCF, qui remplace la maison-mère dans cette mission. « Nous allons poursuivre l’amélioration des accès ferroviaires du port et le développer », assure Jean-Claude Terrier, qui cite, entre autres progrès attendus, la réouverture du raccordement de Mourepiane, qui permettra de s’embrancher directement au réseau ferré national. C’est d’ailleurs dans cette zone que sera créée la future plate-forme de transport combiné vers 2013. L’appel à projets devrait être lancé dans les prochains mois.

Jean-Claude Terrier attend aussi beaucoup de la modernisation de la signalisation de la voie d’accès reliant Vigueirat aux terminaux à conteneurs de Fos-Graveleau, qui permettra d’écouler davantage de trafic. La mise à gabarit du pont-route de Bruni et du tunnel de la Nerthe sur l’itinéraire Avignon – Cavaillon – Miramas – Marseille doit aussi permettre « de mieux relier le port à l’épine dorsale de l’autoroute ferroviaire Perpignan – Bettembourg », selon les mots du directeur du port. « Cela fait partie de nos projets stratégiques qui consistent à développer le trafic roulier sur les bassins Est en l’acheminant par le rail », précise Fabienne Margail. Au total, 32 millions d’euros ont été programmés dans le contrat de plan Etat-région 2007-2013 pour améliorer les accès du port, dont 6 millions d’euros à la charge de ce dernier.