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Ewa

Bienvenue dans la nouvelle gare Montparnasse

Nouvelle gare montparnasse

Laisser entrer la lumière. Créer le plus de transparence possible. Et fluidifier les circulations. C’étaient les objectifs de la grande rénovation que vient de connaître la gare Montparnasse. « Il fallait moderniser le bâtiment qui n’avait pas connu de rénovation depuis son inauguration en 1969, hormis quelques améliorations il y a plus de trente ans, en 1989, au moment de l’arrivée du TGV Atlantique », explique Amaury Lombard directeur du projet de modernisation de la gare au sein de SNCF Gares & Connexions. Depuis 2017, le trafic a encore fortement augmenté avec les LGV Bretagne-Pays de la Loire et Sud Europe Atlantique. Les prévisions tablent sur 70 millions de voyageurs d’ici à 2025 (50 millions en 2016). Si l’on ajoute les personnes qui fréquentent les commerces ou les services de la gare, on aboutit à 77 millions de personnes qui transitent chaque année par les halls de Montparnasse (90 millions attendues en 2030).

Pour mener les travaux, sans interrompre ni réduire l’exploitation ferroviaire, le chantier s’est déroulé sur plusieurs années, en trois grandes étapes. Il a été lancé en 2017 sur le flanc sud-est de la gare, côté avenue du Maine et rue du Commandant Mouchotte. Un espace d’attente ouvert sur la rue a remplacé l’ancien espace de vente qui était totalement aveugle. Des escaliers mécaniques ont été installés et des nouvelles boutiques implantées.

Dans un deuxième temps, l’accès boulevard de Vaugirard a été rénové et livré en février 2020. Enfin, la partie centrale de la gare a été réaménagée. Avec l’idée de redonner tout son potentiel à la verrière située au-dessus de la porte Océane.

Pour alléger la structure, les architectes ont eu recours à des coussins d’air dont la pression est en permanence maintenue. Elément majeur de la rénovation, la passerelle de béton a été supprimée entre les escaliers mécaniques devant la porte Océane et le quai transversal. Elle a été remplacée par une version composée d’une fine structure en métal recouverte de verre. Son installation a été un défi technique en soi. La passerelle, mesurant environ 80 m de long et de 2 et 5 m de large a été « divisée » en quatre parties d’une vingtaine de mètres de long. L’opération s’est déroulée en janvier dernier au cours de quatre nuits. Un système de rail a été installé pour faire glisser chaque tronçon de la passerelle depuis l’entrée Mouchotte jusqu’à son emplacement final, souvent au centimètre près. Aujourd’hui, la lumière peut ainsi pénétrer jusqu’à la mezzanine Transilien.

Cette même transparence se retrouve dans les boutiques.
« C’est propre aux espaces commerciaux des gares », explique Benjamin de Aranjo, directeur du commerce de flux d’Altarea, l’entreprise partenaire de Gares & Connexions qui a financé une partie des travaux de la gare, en échange d’une concession de 30 ans. « En passant, l’usager doit donc très vite comprendre ce qu’il va trouver dans la boutique et voir s’il y a du monde à la caisse. Les vitrines sont  peu chargées, à l’inverse d’une boutique de centre commercial ou de centre-ville ».

Avec la rénovation de la gare, la surface dédiée aux commerces est passée de 6 000 m2 à 10 600 m2 sur une surface totale de 45 000 m2. « Cette augmentation s’est faite seulement grâce à une optimisation de la surface », rappelle Benjamin de Aranjo, l’agrandissement de la gare étant impossible. Parmi les 120 commerces, on trouve de tout ou presque. Et de quoi s’adapter à chaque type d’utilisateur. On trouve ainsi de grandes enseignes comme Hema, des pâtissiers peu connus en dehors de Paris comme Olivier Stehly ou Yann Couvreur. Ou encore 727 Sail Bag qui fabrique des sacs ou des coussins en voiles recyclées. « Nous avons aussi ajouté des services comme un cabinet médical de 400 m2, conventionné secteur 1, ce qui était une demande des habitants du quartier. Et 1 500 m2 de bureaux partagés gérés par Multiburo ».

Pour gérer les flux de voyageurs, « les cheminements ont d’abord été pensés pour se rendre aux quais », assurent les promoteurs de la gare. Le nombre de places assises est passé de 450 à 1 200, dont 600 dans des espaces publics. Un travail réalisé avec le cabinet d’architecture Jouin Mankou et Arep. Enfin, des écrans annonçant les départs et les arrivées ont été installées près de ces espaces, ainsi que sur le quai transversal.

Yann Goubin

Un coût de 150 millions d’euros

L’ensemble de la rénovation de la gare Montparnasse a coûté 150 millions d’euros. « Les deux tiers ont été financés par SNCF Gare & Connexions, et le tiers restant par Altarea », détaille Amaury Lombard, directeur du projet de modernisation de la gare au sein de SNCF Gares & Connexions. C’est le modèle économique qui prévaut dans les grandes gares. Gares & Connexions fait appel à une entreprise qui finance une partie des travaux de rénovation. Altarea, retenue pour Montparnasse, se rembourse en louant des espaces de vente dans la gare, mais reverse une partie des loyers à Gare & Connexions « à hauteur de 50 % », selon la foncière immobilière.

Ewa

Les premiers Ouigo arrivent au cœur de Paris

ouigo crédit DR

La gare Montparnasse est devenue le 10 décembre la première gare parisienne à recevoir les Ouigo : le premier train à bas coûts de la SNCF a quitté la gare parisienne à 06h25 pour rejoindre Nantes, alors que jusqu’à présent, ces trains à petits prix n’étaient accessibles qu’à partir de gares parisiennes périphériques afin d’en limiter les coûts de production.

La SNCF propose cinq allers-retours quotidiens depuis la gare Montparnasse (dans le hall Vaugirard) : deux vers Bordeaux, deux vers Nantes et un vers Rennes, soit 32 circulations quotidiennes. Des départs depuis d’autres gares parisiennes devraient également être mis en place ultérieurement. Sur les liaisons interrégionales, le Ouigo Tourcoing – Rennes a été supprimé, mais la SNCF a créé un Tourcoing – Bordeaux.

Les billets seront un peu plus chers au départ de Paris que depuis les gares périphériques, car les péages y sont plus élevés : à partir de 16 euros pour les adultes, au lieu de 10 euros, et un tarif fixe de 8 euros pour les enfants, au lieu de 5 euros.

L’objectif de la SNCF est de développer le trafic et de bien différencier ses services entre d’un côté le TGV, avec service haut de gamme, et les Ouigo, avec service simplifié, qui s’adresse à un public « ultrasensible » au prix. « Six voyageurs sur dix n’auraient pas voyagé en train sans l’offre Ouigo », relève le directeur général chargé du Produit, Stéphane Rapebach, cité dans un communiqué.

Né en 2013, le service Ouigo devrait transporter 25 millions de passagers en 2020, soit plus de 20 % du trafic des TGV prévu à cette date. Il a déjà plus de sept millions de voyageurs au compteur depuis le début de l’année, un chiffre en hausse de 30 % en un an.

L’arrivée de Ouigo en plein cœur de Paris signe aussi la fin définitive des iDTGV, un service souvent présenté comme un laboratoire à idées et qui était accessible uniquement via Internet selon le principe plus on achète tôt plus les prix sont bas.

Ewa

Matthieu Chabanel pilotera la réorganisation de SNCF Réseau

Matthieu Chabanel - Directeur general adjoint operations

La loi des séries… Lundi 11 décembre la gare Montparnasse était plongée dans le noir. La faute à une panne d’éclairage et de téléaffichage. « Les systèmes de secours ont pris le relais et la gare est maintenant dans sa majeure partie éclairée. Pas de perturbation majeure du trafic », a rapidement affirmé la SNCF. Mais grogne des usagers assurée…

Ce nouveau dysfonctionnement tombe mal. La grande panne qui a paralysé la gare de Paris-Montparnasse pendant trois jours cet été, puis l’incident qui a bloqué cette même gare le 3 décembre, avaient déjà mis en évidence des « failles importantes » dans le mode de fonctionnement de SNCF Réseau, selon les mots de Patrick Jeantet.

Le PDG de SNCF Réseau s’en est expliqué dans un courrier qu’il a adressé le 7 décembre à la ministre des Transports, Elisabeth Borne. Dans cette lettre, que s’est procurée l’AFP ainsi que VR&T, Patrick Jeantet annonce la création d’un nouveau poste de directeur général délégué, placé directement sous son autorité. Il a nommé à ce poste Matthieu Chabanel, jusqu’alors directeur général adjoint chargé de la Maintenance et des Travaux, et lui a confié la mission de réorganiser « l’ensemble de la filière ingénierie et la maîtrise d’ouvrage ».

Matthieu Chabanel « proposera d’ici la fin du mois de janvier une nouvelle articulation entre maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre des projets pour renforcer la responsabilisation et l’agilité dans ce domaine », a précisé Patrick Jeantet, en réponse à Elisabeth Borne, qui avait qualifié d’inacceptable ce nouvel incident et exigé « une nouvelle organisation et un nouveau management de la gestion des grands travaux et de l’ingénierie, qui permettent de fiabiliser la réalisation de ces programmes de travaux et la reprise des circulations ».

Patrick Jeantet indique également avoir « lancé immédiatement un audit auprès d’experts reconnus dans le domaine de la sûreté de fonctionnement ». Il rappelle en outre que « l’état de commande des systèmes de commande de signalisation n’est pas à la hauteur des enjeux ». Selon lui, « l’empilement et la disparité des technologies (dont certaines datent de 1937) engendrent de véritables difficultés d’exploitation ». D’où son appel à améliorer les systèmes de contrôle-commande des trains et de la signalisation « pour permettre un véritable saut de performance ». Il espère que cet appel sera entendu dans la future législation attendue en 2018, soit dans la loi sur les infrastructures, soit dans celle sur les mobilités.

Ces constats n’étant pas nouveaux, les orientations annoncées sont en fait travaillées depuis plusieurs mois au sein de Réseau, en accord avec la ministre des Transports. Elisabeth Borne a donc fait part de sa confiance à Patrick Jeantet, via Twitter : « @Patrick_Jeantet vient de présenter ses décisions pour tirer tous les enseignements de l’incident de #Montparnasse. Je sais sa pleine mobilisation ainsi que celle des équipes @SNCFReseau pour les mettre en œuvre. »

Pas suffisant aux yeux de Valérie Pécresse, qui a fustigé le 10 décembre dans un entretien au Figaro « les infrastructures de la SNCF qui à cause de 30 ans de sous-investissement ne sont plus fiables » et réclamé un plan Orsec pour les transports franciliens. Selon la présidente de la région Ile-de-France, « les 800 millions d’euros de l’Etat pour le réseau ne suffisent pas« .

M.-H. P.

Ewa

Pourquoi la gare Montparnasse a subi un nouveau bug

Elisabeth borne Sur place Gare #Montparnasse pour faire le point avec les équipes @SNCF, rencontrer les voyageurs, les agents et les forces de l’ordre mobilisés.

Le trafic ferroviaire est redevenu normal lundi matin 4 décembre, gare Montparnasse à Paris, après un dimanche chaotique lié à une panne informatique. La gare avait été totalement fermée du samedi soir 20 heures au dimanche midi dans le cadre d’un chantier de modernisation. « Pour la troisième fois consécutive, nous avons fermé la gare durant un week-end, pour continuer à mettre en service les nouvelles installations, notamment les nouveaux aiguillages, liées à la mise en circulation des LGV SEA et Bretagne – Pays de la Loire. Ce week-end, on déployait le logiciel permettant de les rendre opérationnels. Ces nouvelles installations doivent permettre d’augmenter de 20 % la capacité de la gare Montparnasse », explique un porte-parole de SNCF Mobilités.

A 12h15, le chantier s’achevant, les opérations de remise en service ont été effectuées. Mais dix minutes plus tard, c’était le bug, qui a nécessité d’interrompre les circulations. Cette panne informatique a touché le poste d’aiguillage de la gare Montparnasse, bloquant la signalisation et donc tous les trafics. « Le seul test qui vaille pour voir si tout fonctionne, c’est celui qui se passe en conditions réelles. Or, une panne informatique s’est produite. C’est pourquoi nous avons maintenu le dispositif mis en place durant le chantier : les trains ont continué à arriver et à partir de la gare d’Austerlitz », poursuit le porte-parole.

Pour améliorer les liaisons avec la gare d’Austerlitz, la RATP avait renforcé le service de la ligne de bus 91. Dimanche, le principal problème n’était pas de recevoir les trains en gare d’Austerlitz mais surtout d’en faire partir en nombre suffisant vers la Province. Près de 50 TGV n’ont pas pu circuler sur les 250 prévus ce dimanche. 25% des clients n’ont finalement pas pu être acheminés, et ont dû reporter leur voyage au lendemain.

Les TGV qui ont tout de même circulé ont affiché en moyenne plus de deux heures de retard. La SNCF, qui recommandait aux voyageurs de différer leurs déplacements dans la mesure du possible, leur a proposé de changer leurs billets sans frais et de les rembourser totalement en cas de retard supérieur à 3 heures. 400 chambres d’hôtel ont également été mis à disposition des voyageurs. Quant aux banlieusards et aux utilisateurs des trains Corail, ils devaient s’arrêter à Versailles-Chantiers puis prendre le RER C pour rejoindre ou quitter la capitale.

A la différence de la grande panne survenue en gare de Montparnasse cet été, en plein chassé-croisé des juillettistes et des aoûtiens, et qui avait duré trois jours, sans plan B pour éviter la gigantesque pagaille qui s’en était suivie, un plan, prévu en amont, a cette fois-ci pu être mis en place. Même si la panne a été résolue en trois heures (une centaine d’experts étaient sur place côté SNCF Réseau), il a été décidé, conformément à ce plan B, de maintenir les circulations de trains au départ et à l’arrivée à Austerlitz jusqu’au lundi matin. « Nous avons appliqué la consigne de notre président Guillaume Pepy, expliquant que désormais on ne propose un train que si on est capable d’informer correctement les voyageurs à son sujet », explique-t-on encore côté SNCF Mobilités.

Les leçons ont été tirées mais, à entendre les commentaires sévères des voyageurs ce week-end, l’information reste largement à améliorer. Un plan baptisé Rob.In (pour Robustesse Information) a été lancé pour unifier les informations (qui arrivent aujourd’hui en ordre dispersé), les authentifier et les apporter aux voyageurs, essentiellement via une application, dès le début de l’année prochaine.

Les commentaires de la ministre des Transports ont aussi été durs, estimant que, même s’il y a eu des améliorations de procédures depuis cet été, « ce nouvel incident ne pouvait être toléré alors que les travaux étaient prévus de longue date ». Après avoir « convoqué » Patrick Jeantet, Elisabeth Borne a demandé au PDG de SNCF Réseau « de lui présenter d’ici la fin de la semaine une nouvelle organisation et un nouveau management de la gestion des grands travaux et de l’ingénierie, qui permette de fiabiliser la réalisation de ces programmes de travaux et la reprise des circulations ». SNCF Réseau a aussi décidé de lancer un audit de ses programmes de tests et de remise en service à la fin des grands chantiers.

D’ores et déjà, l’enquête lancée pour mieux comprendre la cause de cet incident a permis de montrer que le protocole de test utilisé avant la remise en service n’avait pas permis de déceler une erreur de paramétrage informatique due à un mauvais chargement de données. En clair, il y a eu un manque de rigueur dans la préparation de cette opération de modifications de la signalisation de la gares « têtes de ligne ».

L’époque étant à la multiplication des grands travaux de modernisation ferroviaire, le risque est grand de connaître pareils dysfonctionnements lors des « rendus » de chantier. L’année prochaine, par exemple, il est prévu de mettre en service le poste d’aiguillage à grand rayon d’action de Saint-Denis. Pour éviter ces mauvaises surprises et renforcer notamment le pilotage des grands projets, Patrick Jeantet va accélérer son projet de réorganisation de Réseau. Quant à la gare Montparnasse, théâtre de ces dysfonctionnements à répétition et d’une « saturation structurelle » selon SNCF Mobilités, un dirigeant opérationnel unique sera nommé en 2018 pour mieux coordonner toutes les entités qui interviennent sur le site.

Marie-Hélène Poingt

Photo : Elisabeth Borne lors de sa visite gare Montparnasse le dimanche 3 décembre.