Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Ewa

La mobilisation contre la suppression de guichets de gares en Ile-de-France ne faiblit pas

manifestation contre les fermetures des guichets de gares en Ile-de-France. ici à Lardy
Est-ce « une nouvelle offre de service » comme l’explique Transilien SNCF ou la fermeture pure et simple de nombreux guichets de gares en Ile-de-France, notamment en grande couronne desservie par le RER C, comme le disent des élus des villes concernées et des syndicats de la SNCF? « Le 19 février, nous étions près de 150 devant la gare de Lardy pour dire non à la fermeture du guichet», raconte Rémi Lavenant, conseiller municipal et communautaire d’opposition à Lardy (dans l’Essonne) et membre du groupe Ensemble pour Lardy. Une manifestation de plus, comme il y en a eu d’autres ailleurs auparavant, notamment  le 16 février 2021 à Juvisy avec des agents SNCF et des élus des communes du sud de l’Essonne desservies par le RER C ou encore le 1er décembre 2020, devant la direction régionale d’Île-de-France à Saint-Denis (voir https://www.ville-rail-transports.com/ferroviaire/238690/). À ces mobilisations, s’ajoute la pétition sur Internet, lancée par le groupe Ensemble pour Lardy, et qui a recueilli plus de 23 000 signatures.
« C’est très clair, la fermeture du guichet de la gare de Lardy aura malheureusement bien lieu, le 22 juillet », regrette Rémi Lavenant. « C’est affiché en gare et le directeur de ligne nous l’a confirmé mercredi dernier. Cela concerne 15 gares de la ligne C et 130 gares en Île-de-France. Pour les habitants de la grande couronne, c’est une diminution de l’offre de service public. C’est nier la clientèle des personnes âgées, des personnes en situation de handicap et, plus globalement, des usagers victimes d’illectronisme, c’est-à-dire ceux qui ont des difficultés avec les bornes et les automates ».
Transilien SNCF ne nie pas la fermeture de guichets. Mais l’explique par les  nouveaux besoins des voyageurs, qui ont évolué depuis la crise du Covid et le développement du télétravail. Ces nouvelles habitudes sont aussi liées à la digitalisation et à la dématérialisation des titres de transport. « Dans certaines gares de la ligne J, on a compté 82 ventes au guichet en juin 2021 (autrement dit, 2 à 3 par jour), pour 1090 départs par jour. C’est difficile de motiver des agents pour si peu d’activité», commente un porte-parole de Transilien.  A la place de ces agents en gares, la direction souhaite mettre en place des équipes mobiles qui se déplaceraient au gré des besoins, des heures d’affluence ou des incidents. En période de moindre affluence, ils contribueront « à l’amélioration de la satisfaction client en gare, s’assureront du contrôle de la propreté de la gare, du bon fonctionnement des équipements », souligne-t-on côté Transilien. Et de poursuivre : «Quelle que soit la gare, un voyageur peut s’adresser à un agent, ou en cas d’absence, solliciter un téléconseiller en moins d’une minute via le numéro de téléphone de relation client non surtaxé, le 3658, ou les interphones disponibles via les bornes de validation ou les bornes d’appel d’urgence et d’information (plus de 1 300 bornes déployées notamment dans les petites gares) et les nouveaux automates de vente à partir de mi 2023 ».
En revanche, Transilien réfute les chiffres de fermetures de guichets. « Nous n’avons pas à ce stade de chiffres globaux à communiquer, car les projets de ligne sont encore en cours de discussion. Elles doivent passer devant les instances du personnel et sont discutées avec les élus ­locaux », explique la direction de Transilien SNCF.
« Ni moi, ni les élus du sud de l’Essonne présents le 19 février, n’avons été contactés par la SNCF », affirme de son côté Rémi Lavenant. « L’unique fois où j’ai rencontré un représentant de l’entreprise, c’était le 16 février, en manifestant à Juvisy et encore, c’était à ma demande, pas parce que j’avais été convié. Nous allons continuer à nous battre. Je sais que ces combats sont longs. Supprimés il y a trois ans, les trains directs de la ligne D pour Paris depuis le sud de l’Essonne, sont de retour depuis deux mois ».
Yann Goubin

Ewa

Les billets de train seront vendus (aussi) par des buralistes

carotte tabac gencay c danielclauzier e1562676670193

Malmenée par ses clients et les médias sur les fermetures de guichets qui rendent parfois très difficile l’achat de billets, la SNCF cherche à démontrer qu’elle n’abandonne pas ses voyageurs en rase campagne. Le 8  juillet, elle a signé un protocole d’accord avec la Confédération des buralistes, permettant la vente, dès cet été, de billets de train dans des bureaux de tabac présélectionnés.

Aujourd’hui 4 % de voyageurs TER partent d’une gare où ils n’ont aucune solution pour acheter un titre de transport, estime la SNCF qui a déjà lancé des expériences locales et retenu, dans un premier temps, cinq régions pour lancer le mouvement : Bourgogne-Franche-Comté, Normandie, Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Grand Est. « C’étaient les régions les plus demandeuses. Nous allons déterminer les besoins, avec les élus des territoires, pour identifier les buralistes qui pourraient vendre des billets », explique Frank Lacroix, le directeur général des TER.

Jusqu’à un millier de buralistes partenaires

buralistes-SNCF-guichets
La SNCF a signé un protocole d’accord avec la Confédération des buralistes pour la vente, dès cet été, de billets de train dans des bureaux de tabac présélectionnés.

Sur les 3 000 gares de France, la moitié est située en pleine zone rurale. C’est dans ces zones désertifiées que seront identifiés les buralistes susceptibles d’être partenaires. Lorsque le système sera généralisé, un millier de buralistes pourraient être concernés sur les 245 000 répartis sur toute la France. Ils vendront des billets de TER mais aussi de TGV pour toutes les destinations.

Grâce à un matériel simple apporté par la SNCF (une appli, un smartphone et une imprimante spécifique, ainsi qu’un kit de communication pour identifier les bureaux de tabac partenaires), les buralistes pourront éditer les billets. En revanche, ils ne pourront pas procéder à du service après-vente (remboursements, échanges…).

Un système de commissionnement, comportant une partie fixe et une partie variable en fonction des volumes de vente, sera mis en place pour les rémunérer.

« Les négociations ont été menées tambour battant ! », se réjouit Philippe Coy, le président de la Confédération des buralistes, en espérant que ce partenariat permettra d’ouvrir de nouvelles perspectives pour la profession et fasse oublier une précédente tentative de rapprochement avec la SNCF, il y a dix ans.

« A l’époque, le système était compliqué et les buralistes ne pouvaient vendre que des déplacements régionaux. Or, les clients veulent acheter un voyage de bout en bout. De plus, les outils numériques permettent désormais de simplifier les procédures », expliquent les nouveaux partenaires.

Une palette de solutions pour pallier les fermetures de guichet

La SNCF élargit ainsi sa palette de solutions qu’elle est en train de mettre en place pour pallier les diminutions de guichets (ou de réductions d’horaires d’ouverture). Des réductions justifiées par le tournant numérique. « Aujourd’hui 30 % des billets TER sont achetés sur Internet. Ce pourcentage devrait probablement grimper à 50 % à la fin de l’année », assure Frank Lacroix. Selon lui, il n’est pas raisonnable d’ouvrir toute la journée un guichet où ne passent que cinq personnes par jour, alors que les régions, autorités organisatrices des TER, lui réclament de réduire les coûts. D’où la multiplication des nouveaux canaux de vente, comme la mise en place d’équipes « volantes » qui assurent des permanences dans différentes gares à différents horaires.

La direction TER veut aussi vendre ses billets via les maisons de service public (comme La Poste), les boutiques mobiles (des camions qui se déplacent dans les marchés par exemple) ou les centres de relations clients TER où les ventes sont désormais possibles. La SNCF travaille également avec les régions sur un guichet à distance, permettant à un vendeur d’aider le client et de prendre la main à distance sur la borne en cas de besoin.

Conscient d’avoir peut-être voulu fermer trop rapidement les guichets, Guillaume Pepy, le PDG de SNCF Mobilités, assure être en train de « réinventer la présence territoriale de la SNCF. Avec un objectif : avoir un maillage large ». Il est vrai que la concurrence arrive…

M.-H. P.