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Ewa

Nouvelles commandes de locomotives pour Stadler en Nouvelle-Zélande

Locomotive Stadler pour KiwiRail

Stadler et KiwiRail, l’entreprise ferroviaire nationale de Nouvelle-Zélande, ont signé deux nouveaux contrats : le premier porte sur une tranche de neuf locomotives diesel-électriques DM destinées à l’île du Nord, alors que le deuxième comprend la fourniture de 24 locomotives hybrides (batteries et diesel) de manœuvre, des pièces de rechange, de l’outillage spécialisé et de l’assistance technique.

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À cabine centrale, les 24 engins de manœuvre Stadler pour KiwiRail pourront être radiocommandés à petite distance.

Les locomotives DM font l’objet d’un contrat-cadre signé en 2021, en vertu duquel KiwiRail a déjà commandé à Stadler 57 de ces engins à faibles émissions, destinés principalement à l’île du Sud. Destinées à l’île du Nord, les dix dernières DM seront équipées ETCS, de même que les neuf récemment commandées, afin de circuler dans la région d’Auckland, où est déployé le niveau 1 du système de sécurité européen, qui devrait également équiper la région de Wellington.

Rappelons que le réseau ferré national de Nouvelle-Zélande, qui dessert les deux grandes îles, est à voie étroite de 1 067 mm.

P. L.

Ewa

La mobilité électrique en plein essor en France et en Europe

Voiture electrique microlino

C’est un véritable tournant pour le marché de l’automobile électrique qu’a enregistré l’Avere-France en 2020. Selon les chiffres de l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique, près de 195 000 véhicules ont été immatriculés l’an dernier. Soit une hausse sans précédent de plus de 125 000 unités par rapport à 2019,  et une croissance de 180 %, alors que le marché automobile redescendait à son niveau le plus bas depuis 1975. Plus précisément, ce sont 110 916 voitures électriques particulières qui ont été immatriculées en 2020 : cela représente 68 153 unités de plus qu’en 2019 et une évolution de + 159 %. Et 74 993 véhicules hybrides rechargeables ont été mis à la route l’an passé (+ 56 411 unités par rapport à 2019, soit + 304 %).

C’est plus que l’objectif de la filière, qui était de 170 000 immatriculations.

La tendance a été confortée par les chiffres de décembre, où les 37 000 véhicules électriques et rechargeables mis en circulation ont représenté plus de 16 % des immatriculations. Pour Cécile Goubet, directrice générale de l’Avere-France, les aides à l’achat ne suffisent pas à expliquer cette « hausse impressionnante ».  Selon elle, « l’offre de modèles, étoffée et attractive, ainsi que la volonté des Français d’adopter une mobilité plus respectueuse de l’environnement sont sans aucun doute les principaux marqueurs de cette évolution ».

Cela dit, ces chiffres excellents ne suffisent pas à effacer le retard pris en 2019. Le contrat stratégique de filière prévoyait, fin 2020, un total de 476 000 véhicules électriques et hybrides. On en totalise 470 295. Encore un effort…

Europe

La tendance en faveur de l’électrique est forte en Europe, comme le montre un article du Monde.

En deux mots : l’année 2020 a vu les ventes de modèles tout-électriques et hybrides rechargeables pulvériser les records. En Europe, leur part de marché a été propulsée de 3,5 % à 10 % et, si l’on y ajoute les hybrides classiques, l’ensemble des véhicules électrifiés pèse quelque 20 % des immatriculations.

Raisons de la percée : le niveau élevé des primes, l’effondrement des ventes de véhicules à moteur technique et le malus frappant les motorisations traditionnelles.

2021 s’annonce électrique plus encore, avec l’arrivée sur le marché d’une centaine de nouveaux modèles 100 % électriques. Reste que la voiture électrique est sensiblement plus chère. Aussi, « il est à craindre que la montée en régime de l’électrification entretienne la gentrification de fait de l’automobile ».

Ewa

Citaro Hybrid, le premier produit en série

Ayant eu jusqu’ici mille peines à dépasser la simple expérimentation, l’autobus hybride entre aujourd’hui en scène Tout juste rentré de Laponie, où il a été essayé plusieurs semaines sous des conditions climatiques extrêmes, le premier autobus articulé Citaro à propulsion hybride de Mercedes vient de faire l’objet d’une série de présentations à Mannheim, chez son constructeur. Quelque 250 experts venus de quinze pays, bientôt suivis des représentants de la presse spécialisée, auront ainsi pu voyager à son bord, pour la toute première fois, dans des conditions réelles de circulation. Or cet autobus n’est déjà plus un prototype. En tous points ou presque, il préfigure désormais les véhicules de série qui doivent être livrés aux opérateurs avant même la fin de cette année !
L’atout majeur du nouvel autobus de 18 m présenté à Mannheim pourrait se résumer en un seul paramètre : l’économie de carburant qu’il procurera à ses futurs exploitants et qui, par rapport à un véhicule au gazole du modèle équivalent, devrait aller jusqu’à 30 % ! Si l’on ajoute la réduction des émissions de dioxyde de carbone qu’induit parallèlement la technologie hybride, il est clair que ce nouveau produit, encore plus propre qu’un autobus fonctionnant au GNV (gaz naturel pour véhicules), s’inscrit à merveille dans une logique de développement durable. Resterait, cependant, à régler le problème de son prix, dont on suppose aujourd’hui qu’il devrait excéder d’au moins un tiers (dans le cadre d’une production de série) celui d’un classique Citaro diesel articulé. Pour le constructeur, cet ultime obstacle n’a pourtant rien d’infranchissable. « Si l’on tient compte des gains secondaires permis par cette nouvelle technologie, tels ceux engendrés par la réduction importante du bruit, et si les pouvoirs publics acceptent aussi de nous soutenir en favorisant l’achat de véhicules hybrides par des mesures incitatives en direction des opérateurs, alors nous pourrons effacer définitivement le surcoût actuel », affirme Michael Goepfarth, directeur « bus et car » de Mercedes-Benz.
Que le constructeur allemand soit le premier à proposer sur le marché un « hybride » véritablement « de série » n’a finalement rien de très étonnant : Daimler, le groupe auquel il appartient, s’y intéresse depuis maintenant quarante ans. De fait, c’est en 1969 que la société Daimler-Benz présentait le tout premier prototype pour service urbain, réalisé sur base Mercedes O 302. Représentant la génération suivante d’autobus du même constructeur, le célèbre O 305, arrivé dix ans plus tard, aura lui aussi connu une variante « hybride », mais l’état d’avancement de cette technique et surtout son prix rendaient, à l’époque, la diffusion de tels produits extrêmement confidentielle. Il faudra donc attendre le milieu des années 90 pour que le développement de la propulsion hybride connaisse un nouvel élan. Nous sommes alors en pleines années « O 405 », autre génération fameuse qui devait succéder au O 305, et Mercedes sort à l’occasion le O 405 GNDE, véhicule articulé à plancher surbaissé et traction diesel-électrique, avec déjà des moteurs-roues, mais toutefois sans batteries pour le stockage de l’énergie. Une petite série de ces autobus assez révolutionnaires sera mise en service commercial pour plusieurs années à Stuttgart, sur une ligne au profil difficile…
Si, en Europe, la propulsion hybride demeurait ainsi l’exception, il en allait tout différemment du continent nord-américain, où circulent déjà 1 700 véhicules de la marque Orion, justement filiale de Daimler, et qui font eux aussi appel à cette technologie. Compte tenu des commandes en cours, ce parc devrait très bientôt flirter avec la barre des 3 000 unités. Des tests réalisés chez les clients d’Orion, sur des véhicules hybrides produits par ce constructeur, ont d’ailleurs mis en évidence une baisse effective de la consommation de carburant d’environ 25 % par rapport à celle relevée sur des autobus diesels de caractéristiques comparables…
Chez Mercedes, c’est en 2004 que les premières réflexions sont amorcées en vue de parvenir à la définition d’un vrai véhicule de série, enfin commercialisable à grande échelle. « Certes, il nous aura fallu cinq ans pour parvenir à nos fins, mais nos exigences étaient vraiment très pointues », s’excuserait presque aujourd’hui Richard Averbeck, le responsable recherche et développement du constructeur. Pourtant, l’autobus hybride n’est qu’une étape technologique incontournable dans la stratégie de Mercedes, qui doit lui permettre, à terme, de parvenir à l’objectif ultime, à savoir le véritable « zéro émission », avec la pile à combustible remplaçant le moteur diesel…
Dès le démarrage du projet, les ingénieurs du constructeur ont misé sur l’hybride « série » déclinable en version articulée. Et ils se sont donc fixé d’emblée comme but à atteindre cette réduction de consommation de 20 à 30 % par rapport au Citaro diesel (dont ils reprenaient au demeurant l’essentiel de la partie mécanique), afin de garantir l’amortissement du véhicule pour l’opérateur dans un délai raisonnable. Comme le Citaro reste actuellement, de par sa sobriété, la référence du marché, réduire encore de 20 % la consommation de carburant pouvait déjà sembler un incroyable challenge ! Autre difficulté à résoudre, le système de refroidissement qu’il a fallu totalement repenser : sur le Citaro hybride, coexistent désormais un circuit « haute température » (95 °C) et un circuit « basse température » (73 °C), car il faut refroidir le diesel et les composants électriques. L’essieu arrière, mais aussi l’essieu médian, sont tous deux entraînés. De type « portique » comme sur le Citaro diesel, ils incorporent des moteurs de roue de deuxième génération, refroidis par eau et logés dans les moyeux. Chacun de ces moteurs électriques est amené à développer une puissance de 60 à 80 kW, ce qui pourrait sembler a priori un peu faible pour un autobus articulé, sauf que leur caractéristique effort-vitesse F(v) n’a bien évidemment rien à voir avec celle d’un diesel. Les batteries de toute dernière génération mises en œuvre sur ce véhicule sont de type « lithium-ion ». Sans entretien et d’une longévité évaluée à six ans, elles affichent une puissance de 200 kW pour une masse de seulement 330 kg ! Apparemment, le fournisseur n’est pas allemand, mais Mercedes n’a pas voulu révéler son nom. Une chose est sûre : peu d’industriels au monde doivent actuellement être en mesure de fabriquer pareil équipement aussi performant. L’autonomie sur batteries serait théoriquement très longue, mais le souci de préserver leur espérance de vie conduit à optimiser la gestion des modes diesel et électrique selon des cycles courts, et donc à ne pas dépasser des parcours maximaux « diesel coupé » de 2 à 3 km. Sur le plan conceptuel, le grand intérêt de l’hybride réside dans le « downsizing », autrement dit la possibilité de remplacer le gros moteur diesel OM457 de l’articulé diesel Citaro G, de 12 l de cylindrée et d’une masse de 960 kg, par un moteur beaucoup plus petit, en l’occurrence un OM924 de 4,8 l de cylindrée et d’une masse n’excédant pas les 450 kg. A l’arrêt, le moteur diesel est coupé. Le démarrage s’effectue sur batteries, qui seront rechargées au freinage suivant. Aussi, l’ensemble des auxiliaires, y compris la climatisation, doivent pouvoir fonctionner électriquement en autonomie. Du coup, ils n’ont plus besoin d’être reliés mécaniquement au moteur diesel, et peuvent donc être repositionnés pratiquement en tout point du véhicule, notamment en toiture. Cela permet d’obtenir un plancher plat sur toute la longueur, et une bien meilleure répartition des masses par rapport aux classiques « articulés pousseurs » (comme le Citaro G), qui demeurent très lourds à l’arrière mais plutôt légers sur l’essieu médian. Il faut savoir que le surpoids lié à l’hybridation reste sensiblement inférieur à la tonne. Quant à la maintenance, son coût devrait tendre à terme vers celui de l’autobus diesel, certains organes, comme les disques de frein, s’usant beaucoup moins en raison du freinage électrique…
Actuellement, Mercedes est en discussion avec de nombreux opérateurs, avec le souci de pouvoir livrer dès le début un grand nombre d’exemplaires, pour que l’effet « série » joue tout de suite sur les prix…

Philippe Hérissé
 

Ewa

RATP, en attendant le « zéro émission »

La Régie teste actuellement un modèle de bus hybride diesel-électrique, fabriqué par Man. Les premiers bus hybrides RATP devraient circuler en 2011 Certains l’ont vu passer entre la gare Saint-Lazare et la porte de Gentilly, d’autres sur la 91 entre Montparnasse et Bastille… Avec ses couleurs bleutées, paré de larges stickers explicatifs sur ses flancs, celui qui est baptisé le Lion’s City Hybrid ne peut pas passer inaperçu. La RATP teste actuellement sur quatre de ses lignes, à Paris et en banlieue, ce nouveau bus hybride du constructeur Man. Pour Pierre Mongin, patron de la RATP, c’est tout sauf anecdotique : « Je crois beaucoup aux hybrides. En technologie, il faut des périodes de transition, un temps d’adaptation. Avec l’introduction d’électricité dans le système de production des bus, nous vivons le début d’une époque. Nous démarrons une aventure industrielle de quinze ans », soit la durée de vie d’un bus. Une transition avant le « tout électrique, pas envisageable avant une quinzaine d’années », estime Pierre Mongin.
Le principe de ce bus hybride serait presque simple : il démarre de manière purement électrique à partir de l’arrêt, en silence et sans dégager d’émissions polluantes. Ceci grâce à l’énergie récupérée puis stockée pendant les phases de freinage et de décélération. Il est pour cela doté de « surcapacités » permettant le stockage de l’énergie récupérée. Ensuite, le moteur diesel n’est sollicité que si des puissances plus importantes sont requises. Parallèlement, cet hybride est équipé du « stop and start » : dès que le véhicule s’immobilise, le moteur est coupé. Ce premier prototype, encore dénommé véhicule expérimental de présérie, devrait ainsi permettre une réduction de la consommation de 20 à 25 % par rapport au bus diesel classique.
En Allemagne, ce bus hybride a déjà été expérimenté avec des voyageurs, à Nuremberg et à Munich. Sur les quatre lignes du réseau de la RATP, il est testé, dans un premier temps, sans voyageurs et sur des parcours offrant une certaine diversité. De quoi conforter ce qui apparaissait comme probable : ce bus hybride est particulièrement bien adapté aux lignes aux caractéristiques les plus urbaines. Et plus il y a d’embouteillages, de feux rouges et stops, d’arrêts et de redémarrages, plus il est économique et intéressant.
Outre l’aspect écologique, l’un des enjeux est d’apprécier sur la longue durée l’impact financier des économies d’énergie qu’il promet. Fortement dépendant de l’évolution du coût des matières fossiles. « C’est l’une des clés du sujet pour savoir si ce sera viable dans la durée ou pas », estime Pierre Mongin. Son sentiment : « Je fais le pari que le prix des énergies fossiles va remonter. Et qu’une part importante de la différence de prix sera couverte par la hausse des carburants. » Car il y a une nette différence… Le surcoût pour ce bus hybride, à l’achat, est évalué à 100 000 euros, soit environ 350 000 euros pièce. « Il est vrai que c’est plus cher. Mais la responsabilité écologique a un prix. Si l’on veut éliminer les émissions de carbone, il faudra que toute l’Europe le décide. Bientôt, les collectivités territoriales l’exigeront. La RATP sait le faire, elle anticipe. »
Pierre Mongin l’affirme : « La RATP sera un élément de dynamisation pour permettre l’amorçage industriel de choix de ce type. » Toutefois, s’il estime que Man a pris de l’avance, le président de la RATP souhaite que « tous les producteurs européens aient une offre industrielle de ce type. ». Histoire de faire jouer à plein la concurrence avec Irisbus, Mercedes, Volvo…
 

Pascal Grassart