Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Ewa

Palmarès des Mobilités 2014 : les Prix thématiques

Palmaresthem570Montpellier

 

• Intermodalité 

• Innovation 

• Mobilité durable

• Ville et automobile

• Modernisation

• Mobilité numérique 

• Grand prix européen de la mobilité Prix Intermodalité

Agglomération de Montpellier : Emma propose un accès simplifié aux transports

D’après les études, la moitié des Montpelliérains vivent la multimodalité au quotidien. C’est pourquoi l’agglomération a souhaité créer Emma (Espace multimodal de Montpellier Agglomération), comprenant 3 agences pour un rendez-vous personnalisé, mais aussi un espace virtuel de commercialisation et de gestion de ses déplacements. « C’est bien plus qu’une boutique en ligne », commente Céline Beausse, directrice marketing et développement des Tam, chargés de la mise en œuvre d’Emma dans sa dernière DSP. Le dispositif repose sur une carte unique de déplacements, devenue le support d’un contrat de mobilité.

La carte Emma donne en effet accès aux trams et bus Tam, à Vélomagg’ libre-service, aux 19 véloparcs et au stationnement sur voirie et dans 16 parkings (centre-ville et 9 P+R), moyennant 450 € à l’année, et en option à l’autopartage Modulauto (496 €). Depuis le 14 avril, Emma est l’accès unique et simplifié au site multimodal tam-voyages.com. En 2015, il permettra de réaliser toutes ses démarches en ligne sur son compte personnel, via PC ou mobile. « Le client paramètre ses alertes conso selon ses souhaits, peut voir ses factures mensuelles, ses avis de prélèvement etc. », explique-t-elle. 4 300 Montpelliérains ont déjà la carte Emma, si bien que l’objectif de 5 000 en un an sera dépassé. « On constate qu’un adulte sur deux opte pour le contrat de mobilité », dit Céline Beausse. Emma a coûté 4,5 millions d’euros. On espère 10 000 utilisateurs en deux ans et 20 000 à terme, soit un abonné sur trois. C. N.

 

Prix Innovation

Valence Romans Déplacements : Un nouveau « pass » miniature et autocollant 

«Les adolescents oublient parfois leur carte de transports, jamais leur portable ! » Ce constat, les conducteurs de bus de Valence Romans déplacement (VRD), l'autorité organisatrice des transports des communes de Valence, Romans-sur-Isère et Bourg-de-Péage, l’ont souvent fait. Et c’est sans doute ce qui a conduit Isra Cards, une Scop (société coopérative et participative), fondée il y a une quarantaine d’années, à développer le pass Sticker NFC. 

Installé dans l’Isère, à Romans, Isra Cards fournissait déjà VRD en « pass » de transports, avant de proposer cette idée de carte au format réduit, ayant toutes les caractéristiques d’une grande, mais destinée à être collée au dos d’un téléphone, sans que ses fonctions NFC ne soient perturbées. Car il ne suffit pas de coller n’importe quel pass au dos d’un smartphone. « Nous avons beaucoup travaillé pour que les émissions du téléphone ne perturbent celles de la carte », explique Jean-Pierre Chauvin, directeur général d’Isra Cards. Une opération d’autant plus délicate que la taille de la carte était réduite et la longueur de l’antenne aussi. 

Le sticker NFC, surtout destiné à un public d'adolescents, a d’abord été présenté comme une innovation, à la rentrée scolaire de 2013, puis testé par un panel d’utilisateurs testeurs, avant d’être proposé aux usagers du réseau VRD, à la rentrée 2014. Isra Cards a livré près de 5 000 de ses stickers à VRD sur plus de 25 000 cartes de transports. Y.G.

 

Prix Mobilité durable/Nouvelles mobilités

Communauté urbaine de Strasbourg : Un pari sur la marche 

La marche est un mode comme un autre. Si cela paraît une évidence, elle n’est prise en compte que depuis peu par les collectivités. Le conseil municipal de Strasbourg a ainsi été le premier à adopter un Plan piéton en janvier 2012. Car les chiffres parlent d’eux-mêmes : un déplacement sur trois (33 %) est effectué exclusivement à pied dans la Cus – un résultat qui place l’agglomération en troisième position, juste derrière Paris et Marseille, où le recours à la marche est encore plus important. 

Dans le périmètre du centre-ville de Strasbourg, c’est même un déplacement sur deux (52 %) qui se fait à pied. Ce que le plan piéton prend également en compte, c’est la marche à pied comme outil de rabattement vers les transports en commun : 800 000 trajets sont effectués quotidiennement, à pied, pour rejoindre les transports publics. Mais il reste du potentiel : 22 % des déplacements de moins de 1 km sont effectués en voiture particulière. 

Pour aller plus loin, dix actions ont été adoptées dans ce plan piéton, qui s’achèvera en 2020. L’agglomération prévoit ainsi d’améliorer le franchissement piétonnier des carrefours grâce notamment à des feux à phases piétonnes spécifiques et des traversées en diagonale. Elle va consacrer 1 % du budget des projets de TCSP (transports collectifs en site propre) pour améliorer la desserte piétonne dans un périmètre élargi de 500 mètres autour des stations, et accorder plus de place aux piétons en visant un minimum de 50 % de l’espace rue dans les axes de la magistrale piétonne. Deux parties de cette magistrale piétonne ont été réalisées à la fin de l’année 2013 : rue du Maire Kuss, entre la gare SNCF et la place Kléber, et rue de la Brigade d’Alsace-Lorraine. Y.G.

 

Prix Ville et automobile

Grenoble Des i-road et Com’s de Toyota en libre-service

Ce sont les voiturettes électriques du dernier kilomètre. D’ici à Noël, 35 i-road de Toyota, véhicule 3 roues, biplaces en tandem et 35 Com’s (monoplace à 4 roues avec coffre) seront utilisables par les Grenoblois abonnés à l’autopartage en libre-service Citélib – qui compte par ailleurs 150 voitures et plus de 5 000 abonnés. Les 20 premiers exemplaires de ces véhicules compacts se chargent en trois heures et circulent depuis le 7 octobre. Le service « CitéLib by Ha:mo » (Harmonious mobility selon Toyota) comptera 27 stations, toutes à proximité des transports publics, totalisant 120 points de recharge, et 41 autres pour les voitures électriques classiques.

Côté pratique, les utilisateurs n’ont pas la contrainte de ramener l’i-road à son point de départ et peuvent le localiser sur smartphone. Il leur faudra cependant passer l’habilitation gratuite en 1h30 pour se familiariser à la conduite de l’engin dirigé par sa roue arrière. « Les 150 personnes qui l’ont passée sortent ravis, ils se sentent en sécurité », assure Martin Lesage, directeur de Citélib, qui compte aussi une quinzaine d’ambassadeurs utilisant les véhicules à volonté. Avec un tarif pensé pour l’intermodalité – 3 € le premier quart d’heure, 2 et 1 € les suivants, réduction pour les abonnés TC – l’objectif pour la Métro est d’atteindre un millier d’utilisateurs en un an, mais l’expérimentation doit en durer trois. L’opérateur espère bien la pérenniser. Selon son directeur, « on mesurera les résultats au nombre de Grenoblois qui se débarrasseront de leur voiture personnelle ». C.N.

 

Prix Modernisation

Nantes : Une seconde vie pour les bus au GNV

Moderniser et donner une seconde vie à ses véhicules roulant au GNV (gaz naturel pour véhicules). C’est ce qu’a voulu faire la Semitan à Nantes. L’agglomération nantaise s’est depuis longtemps tournée vers ce type de carburant. Les premiers véhicules au GNV ont été achetés en 1997. Aujourd’hui, la TAN compte 285 véhicules équipés de cette motorisation dans son parc, sur un total de 380 bus. 

Mais plus de la moitié de ces bus au GNV ont dû être modifiés, après avoir connu des ennuis mécaniques répétés ayant entraîné une envolée de leurs coûts de maintenance. Ces bus ont été équipés d’un nouveau dispositif d’injection du gaz. Le nouvel ensemble capteurs et boîtier-injecteurs a été mis au point par les équipes de la TAN avec l’aide du Centre de recherche en machines thermiques (CRMT), installé à Lyon, avec lequel Nantes 

travaille depuis 2008. Le 130e bus de l’exploitant à subir ces modifications de l’injection est sorti de l’atelier le 15 mars 2014. 

L'investissement total a été de deux millions d'euros, répartis sur 18 mois. La TAN estime que le taux de panne a baissé de 10 à 15 %, après les modifications apportées. Et la durée de vie des bus GNV devrait être prolongée de cinq années supplémentaires, passant ainsi de 15 à 20 ans. Ce succès intéresserait déjà d’autres agglomérations comme Toulouse et Grenoble. Y.G.

 

Prix Mobilité numérique

Toulouse Métropole : Pionnière de l’open data

L’open data prend forme en octobre 2011 à Toulouse lors du lancement du site data.toulouse-metropole.fr. avec la publication des données des 37 communes du Grand Toulouse et de l’exploitant des transports publics Tisséo, entre autres. « Tout ce qui est géré par Toulouse Métropole a vocation à s’y trouver. Le but, à terme, c’est de libérer toutes les données », explique une porte-parole. Les données concernant la mobilité sont parmi les plus téléchargées. On y trouve des informations sur les réseaux de bus, tram, métro, pistes cyclables, chantiers en cours, les zones 30, stations de taxis, aires de livraison, pour n’en citer que quelques-unes 

Deux ans plus tard, Open Data France est lancé à Toulouse. Cette association réunissant une vingtaine de collectivités veut promouvoir et uniformiser la publication des données publiques. Lancée par la précédente municipalité toulousaine, cette action est poursuivie par la nouvelle. Bertrand Serp, vice-président de Toulouse Métropole, en charge de l’économie numérique, vient d’en prendre la présidence, succédant à Pierre Cohen, l’ancien maire de Toulouse. 

Le Grand Toulouse parie sur les perspectives de développement économiques. « L’open data est le pétrole de demain. C’est une matière première énorme, et en plus gratuite. Plus les collectivités libèrent des données, plus elles permettent à de jeunes créateurs de lancer leurs propres applications », souligne-t-on côté Toulouse Métropole. Un exemple : la start-up Coovia, lauréate du Grand Prix Open data Toulouse 2012 a pu lancer une application couvrant tous les modes de transport du Grand Toulouse. Elle propose des informations en temps réel permettant aux utilisateurs de connaître instantanément les sièges vides (de voiture, de bus et même de vélos) pour emprunter au choix l’un des modes ou bien pour combiner dans leurs trajets covoiturage et transports publics. Tout devient possible ! M.-H.P

 

Grand prix européen de la mobilité

La ville de Brême, championne de l’autopartage et de la consultation citoyenne

Brème joue depuis plusieurs années le rôle du bon élève parmi les grands centres urbains allemands. Avec près de 548 500 habitants, elle constitue la dixième plus grande ville d’Allemagne. L’Allianz pro Schiene, association qui défend les intérêts du rail outre-Rhin, l’a classée l’an dernier au deuxième rang des villes les plus engagées en matière de mobilité durable.

La ville est d’abord l’une des premières à s’être lancée dans le concept d’autopartage. Dès 1990, fut évoqué au niveau municipal la question du car-sharing, et sa mise en place fut discutée dès 1996, servant de référence à l’échelle fédérale. C’est finalement en 2003 que sera lancé par la cité hanséatique mobil.punkt.de, système de location d’une flotte de 200 véhicules répartis dans plus de 51 stations. Celui-ci compte aujourd’hui 9 075 abonnés, et l’on estime son impact à une réduction de 2 000 véhicules à l’échelle de la ville. En 2020, la ville souhaite atteindre les 20 000 abonnés.

Outre cette mesure phare, c’est par sa méthode que Brême innove. En mai 2012, la ville a initié une large concertation autour la bonification environnementale de la circulation urbaine. Derrière le slogan « Bouger Brême », elle a sondé ses habitants sur leurs souhaits en matière de transports – publics et privés, du bus au vélo en passant par les aménagements de voirie – pour la ville à l’horizon 2020/2025. Chaque habitant pouvait intervenir sur le site et au cours de multiples forums publics. Un dialogue qui a abouti à un projet comprenant 193 mesures, validé en septembre dernier par le sénat du Land, mais dont les modalités d’application doivent encore être débattues.  

Gilles Bouvaist

 

 

 

Ewa

Palmarès des Mobilités 2014 : Pass d’or, d’Argent, de bronze, Villes moyennes

Palmares2014orNantes

 

Les Pass d'or, d'argent, de bronze 

et le Grand Prix des villes moyennes Pass d’or : Nantes profite du maillage accéléré de son réseau

 

Parfois les Nantais fuient certaines lignes de tram ou bus, tellement elles sont bondées. Rançon d’un succès éclatant des transports en commun à bien des égards. L’année devrait se terminer avec cinq millions de voyageurs transportés en plus par rapport à l’an dernier. Soit 132 millions de voyageurs au total (+ 3,7 %). L’augmentation des recettes qui s’ensuit est encore plus forte : elle atteint 6 %. 

Les plus récentes améliorations du réseau produisent leur plein effet. Ce sont les sept lignes de bus rapides, nommés Chronobus, lancées en 2012 et 2013, structurantes pour le réseau. Une qualité renforcée par la multiplication des priorités dans la circulation : feux, couloirs réservés, automobiles cantonnées en arrière. « Elles donnent la certitude d’arriver en 20 minutes au centre de Nantes quand on part de la périphérie », explique Hugues Hiernard, élu UDI à Nantes Métropole. 

La fréquentation des quatre lignes ouvertes en 2012 a encore progressé cette année de 30 à 40 %. Celles ouvertes l’an dernier, de 40 à 80 %. L’arrivée rapide des Chronobus sur 70 km de lignes a eu un fort effet sur la fréquentation. « Les lignes en correspondance, même inchangées, progressent aussi », remarque Eric Chevalier, directeur des transports à Nantes Métropole.

Cette réussite est complétée par un succès de billettique. Le titre de post-paiement lancé au printemps 2013 pour ceux qui empruntaient les transports 10 à 15 fois par mois, fait un tabac. 287 000 personnes en possèdent un. Il s’en vend toujours entre 50 et 70 par jour. « Selon nos premières études, ces personnes augmenteraient de 20 % environ leur utilisation des transports en commun, c’était le but recherché », signale Alain Boeswillwald, le directeur général de la Semitan (Société d’économie mixte des transports de l’agglomération nantaise). Pour lui, le bon résultat, côté recettes commerciales, s’explique par le succès de ce titre, vendu plus cher qu’un abonnement, et par la hausse régulière du prix du ticket. Tous les 1er juillet, comme c’est de règle à Nantes, celle-ci est de 1 % supérieure à l’inflation. Au final, le taux de couverture (recettes sur dépenses) est de 38 %, en hausse de 1,5 % depuis trois ans. « Les chiffres sont bons mais il est aussi important qu’ils le soient depuis plusieurs années », fait remarquer Eric Chevalier. Question cruciale pour les investissements à venir. Bien maillé, le réseau nantais, vieux de trente ans, doit être entretenu et gagner en capacité. Les trois lignes de tramway sont à renouveler en totalité au centre-ville. Des rames de 45 m doivent remplacer celles de 38 m. 80 à 150 bus sont à changer d’ici 2020. Le BHNS (ligne 4) est saturé, à convertir peut-être en tout électrique. De lourdes dépenses dans un contexte de plus en plus serré pour les finances locales, qui va peser dans les décisions à prendre début 2015 pour les dix ans qui viennent.

Hubert Heulot 

 

Pass d’argent  Montpellier a fait le bon choix avec le tramway

Mise en service depuis avril 2012, la ligne 3, transversale nord-sud, présente un caractère périurbain marqué avec des vitesses commerciales élevées, proches de celles d’un TER local. Elle dessert zones résidentielles et centres commerciaux jusqu’ici dédiés à l’automobile. La ligne 4 offre une liaison interquartiers semi-circulaire – bientôt bouclée sur le 1,2 km manquant. « Nous y attendions 15 000 voyageurs par jour, nous en avons déjà 21 000 », se félicite Jean-Luc Frizot, directeur général de TaM (Transdev).

La ligne 4 illustre le fort maillage du réseau tramway montpelliérain, sans conteste un de ses puissants atouts avec ses extensions à voie unique vers les villages. « La densité du réseau et le niveau élevé de l’offre sont comparables à ceux de Nantes, Strasbourg ou Grenoble soit environ 5 millions de km/an, pour une agglomération moins peuplée », relève Jean-Luc Frizot. Le réseau ferré montpelliérain offre une dizaine de points de correspondances tram-tram.

Le taux de couverture dépenses par recettes s’en trouve amélioré, alors que le succès de la ligne 1, mise en service en juin 2000, lui avait déjà permis d’équilibrer ses coûts d’exploitation. Avec une hausse de 3,9 points entre 2012 à 2013, « il approche les 40 % avec les seules recettes commerciales et atteint 52 % avec les compensations tarifaires, un résultat meilleur que celui de la majorité des réseaux français », analyse Jean-Luc Frizot.

Parmi les autres atouts du réseau, on relève « le bon niveau d’offre en heures de pointes et heures creuses, ainsi que l’amplitude horaire jusqu’à minuit en semaine et une heure les vendredis et samedis, soit deux heures à l’arrivée ». Le directeur général de TaM souligne la qualité de la régulation de la circulation générale. « Montpellier est particulièrement bien servie avec le système Pétrarque », qui gère les feux routiers. 

La hausse de la fréquentation en 2013 est bien sûr liée à l’arrivée de deux lignes nouvelles de tramway. Un million de kilomètres-bus ont été remplacés par deux millions de kilomètres-tramway. Des rames de 43 m Alstom ont remplacé des bus simples entre le centre et La Paillade, où est ménagée une correspondance avec la ligne 1 et les bus départementaux, établissant un maillage périphérique innovant.

Par ailleurs, l’agglomération et TaM déploient un effort spécifique de lutte contre la fraude depuis les mises en service des lignes 3 et 4, renforcé en cette fin 2014. « Il s’agit aussi de maintenir une image et d’assurer une tranquillité sociale en limitant les agressions sur les personnels qui ont culminé en 2010 », note Jean-Luc Frizot. Déjà, les indicateurs sont favorables, avec une hausse du nombre de PV, une amélioration du recouvrement et une baisse du nombre d’incivilités.

L’équipe élue en 2014 a gelé le projet de ligne 5 pour des raisons urbanistiques (traversée contestée d’un parc) et budgétaires. La ligne 5 déchargerait la ligne 1 – à la limite de la saturation à 130 000 voyages/jour – vers les universités et éviterait une rupture de charge aux étudiants. 

Michel Gabriel LEON

 

Pass de bronze : Lyon sur tous les fronts

Elections municipales et fin de mandat obligent, les années se suivent et ne se ressemblent pas. Lyon a connu une année flamboyante en 2013 avec l’ouverture simultanée de nouvelles lignes de métro, de tramway et de bus. Le T4 a été prolongé entre Feyzin/Vénissieux et Villeubanne en passant par la gare de Part Dieu, ce qui a donné à la ville sa plus longue ligne de tramway. Leol (ligne express de l’ouest lyonnais) a été inaugurée en novembre pour répondre à une urbanisation croissante. Et une nouvelle ligne de métro a été mise en service en toute fin d’année avec le prolongement de la ligne B à Oullins, se traduisant par la réorganisation des transports dans le sud-ouest de la ville autour d’un nouveau pôle multimodal. Citons encore, entre autres nouveautés, le tunnel de la Croix Rousse dédié aux modes alternatifs à la voiture, également mis en service l’année dernière. Enfin, Lyon a investi dans « l’électromobilité partagée » en lançant deux systèmes d’autopartage de véhicules électriques avec Bluely et Sunmoov. 

2014 paraîtra donc beaucoup plus calme. Une seule inauguration a eu lieu en février, celle du prolongement du tramway T1 et ses 2,3 km stratégiques reliant Gerland à Confluence et au nouveau musée. 

Le Sytral et les TCL (Keolis) engrangent 

désormais les effets de l’offre fortement développée. Si la hausse de la fréquentation globale s’est poursuivie en 2014 (+4 %), le tramway établit un record (+15 %) grâce à l’extension des lignes T4 et T1 et, notamment, au transfert des voyageurs « métro » dont a bénéficié la T4 avec sa liaison directe vers la Part Dieu. Par contrecoup, le métro affiche une faible progression (+0,5 %) et le bus une croissance moyenne de 2 %. 

Parmi les délibérations prises depuis l’été 2014, une seule concerne un prolongement de métro B (2,2 km à Oullins). Mais surtout, une autre porte sur un ambitieux programme d’équipement de matériels de métro (19 nouvelles rames et automatisme intégral) pour répondre à l’augmentation de la fréquentation. Le proche avenir est donc à l’adaptation des capacités du réseau. Deux mesures qui devraient représenter plus de 800 millions d’euros sur un budget d’investissement total avoisinant 1,1 milliard d’euros. 

2014 se distinguera avec l’adaptation des services liés à l’offre en hausse : le Sytral a ouvert en juin dernier sur le tram T3 à Meyzieu un parc relais de 590 places de stationnement qui vient compléter un parc voisin de 460 places, saturé. Autre service – innovant – après trois ans de tests, le réseau a lancé en septembre I-TCL, un dispositif d’affichage dynamique sur les déplacements et diffusant des informations (muettes) loisirs et pratiques sur la métropole.

La fin d’année 2014 reste enfin marquée par une forte hausse des tarifs (+4,8 %) décidée en octobre et applicable en 2015, « pour faire face à l’augmentation des charges d’exploitation du réseau TCL de 3,9 % par an depuis dix ans » plaide Bernard Rivalta, président du Sytral. Une hausse des tarifs qui répercute aussi selon lui la hausse de la TVA et l’impact de l’amendement Blein (exonération des ESS) qui devrait représenter un manque à gagner de 20 millions d’euros. 

Claude Ferrero

 

Grand prix des villes moyennes 

Le Havre engrange déjà les bénéfices du tramway

En passant de la 34e place à la première entre les palmarès 2013 et 2014, la communauté de l’agglomération havraise (Codah) fait, s’il en était encore besoin, la démonstration de l’utilité d’un tramway… Même dans une agglo de taille moyenne. « On se dépense sans compter dans le domaine des transports, nous sommes donc très satisfaits et fiers de ces résultats », explique Daniel Fidelin, le vice-président chargé des transports à la Codah (17 communes, 246 000 habitants). Mises en service le 12 décembre 2012, les deux lignes de tram en Y (18 km, dont une partie en centre-ville en tronc commun) ainsi que la refonte concomitante du réseau de bus produisent déjà leurs effets en année pleine dans les statistiques 2013 de l’UTP.

On note ainsi qu’en dépit d’une baisse de 3,7 % des kilomètres produits – due à une rationalisation des parcours de bus –  les déplacements sur le réseau sont en hausse de 8,3 % par rapport à 2012, ce qui place la ville en 3e position sur ce critère. « Nous enregistrons 28 millions de voyages en 2013 dont la moitié en tramway, avec un pic d’augmentation enregistré en juillet à +25 % de fréquentation, poursuit l’élu. C’est parfaitement en ligne avec nos prévisions ». Pour un coût de 395 millions d’euros, dont 300 financés par la Codah, soit 30,4 euros du kilomètre de tram, « nous avons relié la ville haute et la ville basse, dont des quartiers d’habitat populaire, et requalifié l’espace urbain sur toute la ligne », se félicite Daniel Fidelin. 90 000 personnes vivent à moins de 5 minutes d’une station de tram.

De même, avec 3,2 voyages par kilomètre, l’agglo havraise progresse de 14,3 %, soit le 2e meilleur score dans la catégorie des 45 villes moyennes. Et si avec 116 voyages par habitant, elle n’est « que » 5e, c’est la 2e meilleure progression de l’année (+9,4 %) derrière Fréjus/Saint-Raphaël. Enfin, le réseau Lia (Transdev) améliore grandement son taux de couverture : à 22,9 %, c’est 12,3 points de mieux que l’année précédente et la 4e meilleure performance parmi les réseaux de taille moyenne. « Les recettes ont crû de 10 % et nous avons lancé un abonnement mensuel auquel 80 % de la clientèle s’est convertie », assure-t-il encore.

Côté bus, « afin d’obtenir une forme d’homogénéité, 50 % des kilomètres économisés ont été redistribués sur les autres communes de l’agglomération : plus de lignes, plus de fréquences, plus de transport à la demande en zone rurale », continue Daniel Fidelin. Finalement, on estime avoir obtenu un réseau plus efficace tout en produisant moins de kilomètres. Pour progresser encore, reste maintenant à desservir l’axe est-ouest. Dans la ville qui possède déjà un funiculaire, les élus pensent à un bus à haut niveau de service (BHNS), qui partirait du P+R du Grand stade, ainsi qu’un – voire plusieurs – téléphérique(s) afin de relier encore mieux les deux parties de la cité et notamment le grand hôpital dans la ville basse. Autant de projets actuellement à l’étude, inscrits au PDU 2013-2022, ainsi qu’au plan de mobilité.

L’agglo mise enfin sur les nouvelles technologies, SAEIV, vente à distance et billettique. Alors que la billettique régionale Atoumode sera bientôt utilisable dans les bus et tram Lia, en 2015, les clients consulteront les horaires des prochains bus en temps réel sur leur smartphone. De quoi jouer dans la cour des grands réseaux…

Cécile NANGERONI

 

Ewa

Info voyageurs. La RATP passe au NFC

NFC1 e1604334049491

L’idée étant d’aller toujours plus vite, la RATP propose maintenant aux utilisateurs du bus et du tram d’avoir l’info-voyageur en un éclair. Un smartphone NFC (near field communication) qu’on approche de l’étiquette NFC apposée à titre de test, depuis la fin octobre, dans les abris de la ligne 24 et du T2, et hop le tour est joué !   

Immédiatement, l’écran affiche les temps d’attente à l’arrêt pour les deux prochains bus ou tram, l’ensemble du parcours de la ligne et un plan de quartier interactif. Il peut aussi faire une recherche d’itinéraire.

Ce nouveau service reprend les fonctionnalités du site Internet et de l'application pour smartphones déjà proposés par la RATP. « Il y a six millions de mobiles NFC, soit 10 % du parc, dont environ 2 millions en Ile-de-France et tous les mobiles neufs en sont dotés, assure Bernard Dupré, chef de projet, délégué à l’innovation à la RATP. On estime donc être “just in time“, que le marché est mûr et que la technologie va se généraliser dans les mois qui viennent». Avec ce choix du NFC, l’opérateur mise sur une technologie  innovante à fort potentiel de développement de nouveaux services.

Développé par la filiale Ixxi, spécialisée dans les services de mobilité urbaine, le dispositif vient compléter les canaux d’information existants sous abri, QR Code ou envoi de SMS. Il présente l’avantage d’être très peu coûteux : environ 2,5 euros l’étiquette – qui est en fait une antenne – sans la pose, tout en étant résistante à l’humidité et aux UV. « Les étiquettes devraient tenir au moins cinq ans, selon nos estimations », poursuit-il.

La RATP entend les généraliser aux 13 500 arrêts de son réseau de surface Paris et banlieue d’ici à la fin du premier trimestre 2015. « Le service devient particulièrement intéressant dès que les fréquences sont faibles, comme en banlieue ou sur les Noctilien »,souligne de son côté Dominique de Ternay, responsable marketing à la RATP.

Le flashcode, ancêtre de l’étiquette QR Code, jusqu’à présent disponible aux arrêts fait l’objet d’environ 500 000 utilisations par an. C’est peu, mais régulier. De plus, il suffit de flasher une fois pour ensuite réactiver l’information, même depuis sa salle de bain. Idem avec le NFC, une fois la page mémorisée dans les favoris, une réactualisation de la page permet d’ avoir des infos fraîches.

Quelle que soit la technologie employée, la qualité du réseau mobile reste le principal écueil pour les usagers. « Nous faisons le pari que les réseaux 3G et 4G seront de plus en plus développés », espère Bernard Dupré. Et si le NFC obtient le succès escompté, la RATP envisage déjà une prochaine étape : le tag NFC personnel. Il pourrait être à programmer soi-même ou être vendu préprogrammé à l’arrêt souhaité. Le service innovation du transporteur l’imagine déjà collé sur les réfrigérateurs des millions de Franciliens. Ce serait alors le nouveau réflexe du petit-déjeuner : coller son mobile au frigo pour savoir à quelle heure il faut partir !

Cécile NANGERONI

Ewa

Grand Paris : Kengo Kuma réalisera la gare de Saint-Denis Pleyel

512 Saint DenisPleyel

La Société du Grand Paris a désigné l’architecte japonais Kengo Kuma pour concevoir la future gare Saint-Denis Pleyel. Située sur la ligne 15 du métro automatique de Paris, la gare sera en correspondance avec les autres lignes du Grand Paris Express : les lignes 14, 16 et 17… Kengo Kuma aura en charge  la conception et le suivi de la réalisation de la gare, en respectant la charte d’architecture élaborée par Jacques Ferrier, architecte conseil de la Société du Grand Paris, et en coresponsabilité avec les maîtres d’oeuvre de la ligne 14 Nord, 15, 16 et 17 Sud, désignés le 16 septembre dernier .

Philippe Yvin, président du directoire de la SGP rappelle que « 18 agences d’architectures sont aujourd’hui à l’oeuvre sur l’ensemble du réseau pour concevoir lespremières gares du Grand Paris Express. Certaines équipes sont très renommées, à l’image de Kengo Kumadont les réalisations sont connues dans le monde entier, d’autres rassemblent de jeunes talents. Ce choixtémoigne de la volonté de la Société du Grand Paris d’ouvrir la commande architecturale le plus largementpossible. Nous faisons le choix de soutenir la création et de faire de chaque gare un équipement publicurbain ancré dans son quartier. » 

Né au Japon, en 1954, Kengo Kuma est architecte diplômé de l’université de Tokyo et professeur invité à l’Université de Columbia.

Ewa

GPRC 2014 Prix modernisation

 

Le vainqueur

Le Francilien donne des couleurs à l’est et à l’ouest de l’Ile-de-France

 

Les nominés

– Avec l’anti-enrayage, le Transilien passe mieux l’automne

– Le renfort de l’offre sur la ligne 14  

Le vainqueur

Le Francilien donne des couleurs à l’est et à l’ouest de l’Ile-de-France

C’est en décembre 2009 que les voyageurs l’ont vu pour la première fois, entre Paris-Nord et Luzarches. Mais c’est en 2013, une fois résolus ses défauts de jeunesse, que le Francilien est véritablement devenu le train des Franciliens. Après avoir éliminé les rames Inox de la banlieue nord en janvier 2013, ce nouveau train a été mis en service dans les mois suivants sur les réseaux de banlieue de Paris-Est et Saint-Lazare. A l’est de la capitale, la première liaison équipée a été la ligne P vers Meaux, le 11 février 2013. En dehors des heures de pointe, le Francilien, dont la caisse large et l’aménagement coloré ne laissent personne indifférent, a remplacé sur cette liaison les rames tractées RIB-RIO rénovées et les automotrices à deux niveaux Z2N, capacitaires mais à l’aménagement intérieur spartiate.

Toujours sur la ligne P, la relation vers Coulommiers a reçu ses premiers Franciliens le 7 octobre suivant. Entre-temps, le nouveau train a été mis en service sur le réseau de Paris-Saint-Lazare le 14 juillet 2013, en commençant par la ligne L (Nanterre-Université). Puis, en avril 2014, les premières rames sont arrivées sur la ligne J, entre Paris et Ermont – Eaubonne, ainsi que vers Pontoise. En 2015, les 172 rames de la tranche ferme devraient avoir été livrées par l’usine Bombardier de Crespin. Au-delà de cette échéance longtemps redoutée, le site nordiste poursuivra la production du Francilien, 43 rames supplémentaires ayant été commandées par le Stif en décembre 2013 pour les lignes H, K et L du Transilien.

 

Les nominés

Avec l’anti-enrayage, le Transilien passe mieux l’automne

L’enrayage lors du freinage sur des rails rendus glissants par les feuilles mortes, phénomène qui endommage les roues des trains et rend ces derniers indisponibles, sera-t-il bientôt un mauvais souvenir ? Si ce problème ne se pose pas sur les trains les plus récents du réseau Transilien, comme le Francilien ou le tram-train, sortis d’usine équipés d’anti-enrayeurs, les matériels les plus anciens doivent être équipés après coup. Ceci vaut en particulier pour les voitures à deux niveaux (VB2N) de la ligne N, c’est-à-dire de la banlieue de Paris-Montparnasse. Même si la durée de vie résiduelle de ce matériel n’est que de 10 à 15 ans, le bénéfice apporté par son équipement l’emporte sur le coût, comme l’a montré le RER D, dont le parc a connu 52 % d’immobilisations en moins une fois équipé. C’est ainsi que le parc de la ligne N devrait être équipé à 85 % cet automne et à 100 % en 2016. Le montage des équipements Faiveley et Freinrail est réalisé par la SNCF dans une nouvelle chaîne créée à cette fin au Technicentre de Trappes.

 

Le renfort de l’offre sur la ligne 14

Depuis le 6 juin dernier, selon une décision du conseil du Stif, durant l’heure de pointe du matin (8h00-9h00), les jours de semaine, la fréquence des métros est passée de 95 à 85 secondes, soit 4 métros de plus par sens. C’est l’un des intervalles les plus serrés au monde. Cela représente un renfort d’offre de 10 %. Par ailleurs, six passages supplémentaires de métro par sens entre 16h00 et 20h00 ont été décidés pour répondre aux besoins des voyageurs pendant cette période. 600 000 personnes empruntent chaque jour la ligne 14, quinze ans et demi après son inauguration, en octobre 1998. Rappelons que l’offre va être renforcée par la suite, avec l’arrivée de rames à huit voitures au lieu de six. 

 

 

 

Ewa

GPRC 2014 Prix Aménagement urbain

 

Le vainqueur

Les SMR écoconçus des tramways T5, T7, T6 et T8

 

Les nominés

– Les escaliers mécaniques d’Issy-les-Moulineaux

– La rénovation de la gare Saint-Lazare enfin achevée  

Le vainqueur

Les SMR écoconçus des tramways T5, T7, T6 et T8

Qui dit nouvelles lignes de tramway dit nouveaux sites de maintenance et de remisage (SMR). Et leur écoconception a été particulièrement poussée, reprenant certains choix de la RATP pour le SMR du T2 inauguré en juin 2012 à Colombes, comme la toiture végétalisée, la gestion des eaux de pluie ou le recyclage des eaux de lavage…

Construit pour le T5, ligne sur pneus en service depuis juillet 2013, le site de Pierrefitte-sur-Seine est équipé de 423 m2 de cellules photovoltaïques. Le SMR du T6, à Vélizy-Villacoublay, inauguré en octobre 2013, soit un an avant cette autre ligne sur pneus, se distingue par sa charpente de bois. La qualité environnementale se manifeste ici par le contrôle des consommations d’eau, de gaz et d’énergie du site, ainsi que par l’emploi d’éclairages à Led.

A Vitry-sur-Seine, le SMR du T7, ligne inaugurée en novembre 2013, donne une place prépondérante à la lumière naturelle afin de limiter la consommation d’énergie. Une centrale solaire y produit l’eau chaude, les eaux de pluies sont récupérées et celles du lavage recyclées à 100 %, enfin, la centrale de traitement d’air est à récupération d’énergie.

Enfin pour le T8, le SMR de Villetaneuse inauguré le 26 mai dernier, l’isolation thermique a fait l’objet d’une attention particulière : le hall de maintenance et le bâtiment d’entrée sont à « haute performance énergétique » et un « puits canadien » rafraîchit naturellement l’air en été et le réchauffe en hiver. Et côté production d’énergie, 144 panneaux photovoltaïques sont installés sur le toit de l’atelier.

 

Les nominés

Les escaliers mécaniques d’Issy-les-Moulineaux

A la suite de l’abandon du téléphérique qui devait relier la mairie d’Issy-les-Moulineaux au Fort d’Issy est née l’idée d’un projet d’escaliers mécaniques reliant la gare Issy du RER C au Hauts d’Issy et au quartier des Épinettes. Confiées à GPSO, la communauté d’agglomération Grand Paris Seine Ouest, maître d’ouvrage, et à l’Atelier Mosca Architectes, lauréat de la consultation infrastructure à l’été 2010, les trois volées successives de doubles escaliers mécaniques ont été mises en service début juillet dernier. Les escaliers fonctionnent de 7 heures à 22 heures tous les jours. Ils permettent de gravir 26 mètres de dénivelé.

 

La rénovation de la gare Saint-Lazare enfin achevée

Restait pour parachever la métamorphose de Saint-Lazare à soigner son entrée. C’est fait avec l’ouverture du nouveau parvis en mai. L’immense chantier, au terme de dix ans de travaux, a converti la gare en pôle multimodal contemporain multipliant services et commerces sur le chemin des voyageurs tout en respectant un patrimoine exceptionnel. De même, les nouvelles cours de Rome et du Havre, jouant sur les nuances du gris, assurent l’inscription harmonieuse du parvis dans le quartier historique. Tout en offrant aux 128 millions de personnes qui le traversent chaque année ce qu’Arep, l’agence filiale de SNCF qui en est la réalisatrice, qualifie de « salons urbains » : deux espaces privilégiant l’accès aux modes doux et repoussant les voitures à la périphérie ou en sous-sol. Pavés de granit, plantés de fauteuils, de magnolias, d’écrans avancés d’information et des deux sculptures d’Arman restaurées, ils invitent à faire une pause dans ce quartier extrêmement dense de bureaux et de shopping en train de devenir aussi le e-quartier de la capitale. 

 

Prix Modernisation

 

 

 

Ewa

GPRC 2014 Prix Intermodalité

 

Le vainqueur

Le dézonage du passe Navigo

 

Les nominés

– Créteil-Pompadour, nouveau pôle multimodal du Val-de-Marne

– Les bornes « trouver mon transport » à Orly  

Le vainqueur

Le dézonage du passe Navigo

Cela a commencé le 1er septembre 2012, par le dézonage du forfait Navigo, les week-ends, du vendredi minuit au dimanche minuit, ainsi que les jours fériés. Cette aubaine permet aux abonnés de se déplacer dans toute la région et jusqu’en zone 5 quel que soit leur forfait. En 2013, le dispositif a été appliqué pendant les vacances d’été. Cette année, les petites vacances sont venues s’ajouter, à commencer par celles de printemps, du 12 au 27 avril. Et cela va être le tour des vacances de Toussaint, de Noël et d’hiver. Mais le plus important, c’est l’été. Cette année, la mesure a été appliquée du samedi 12 juillet au dimanche 17 août. Elle concerne les détenteurs d’un forfait Navigo annuel ou mensuel, Améthyste ou « Solidarité transport mois ». Les élèves et étudiants détenteurs d’une carte Imagine R bénéficient déjà de ce dispositif. Quant aux détenteurs d’un forfait zones 1-5, non concernés par le dézonage puisqu’ils ont par définition accès à toutes les zones, ils ont eu droit à un coup de pouce du Stif, avec une réduction de 7,5 % pour les mois de juillet et août.

670 000 Franciliens, cette année, se sont déplacés librement pendant la période du dézonage estival. Soit une augmentation de près de 10 % par rapport à l’an dernier. En tout, grâce au dispositif, 3,2 millions de voyageurs peuvent se déplacer plus de 170 jours par an dans toute l’Ile-de-France. Mais on n’en est qu’à mi-chemin puisque l’idée est toujours de parvenir à un dézonage total. Jean-Paul Huchon, président de la région, voudrait conclure les discussions d’ici la fin de l’année pour appliquer la mesure courant 2015 ou fin 2015. Une fois trouvé le bon mécanisme permettant de financer les 300 millions d’euros que doit coûter la généralisation du dézonage.

 

Les nominés

Créteil-Pompadour, nouveau pôle multimodal du Val-de-Marne

Etabli dans un « no man’s land » routier et ferroviaire, non loin du célèbre carrefour du même nom, la gare de Créteil-Pompadour est en premier lieu un pôle d’échanges entre le RER D et deux lignes de bus en site propre (TVM et 393) irriguant le Val-de-Marne. Ouvert le 15 décembre 2013, ce pôle s’articule autour d’une passerelle piétonne de 120 m de long reliant la station de bus reconstruite (sous la maîtrise d’ouvrage du conseil général du Val-de-Marne et de la RATP) et la gare proprement dite, sous laquelle s’arrête le bus O de la Strav. Conçu par l’Arep (maître d’ouvrage) et construit par GTM TP IDF (filiale de Vinci Construction France) le bâtiment de cette gare repose à 9 m du sol sur une structure associant pieux profonds et pilotis. Ce bâtiment léger et lumineux comprend un hall voyageurs de 385 m2, des locaux techniques, des bureaux (où la SNCF assure la formation des agents du RER D) et doit accueillir un commerce. Le quai central de cette gare, la première à avoir été ouverte sur la commune de Créteil, a été construit sous maîtrise d’ouvrage RFF.

 

Les bornes « trouver mon transport » à Orly

Une initiative bien utile pour les touristes qui débarquent dans la capitale par l’aéroport d’Orly et craignent soit de se perdre, soit de se faire arnaquer par un faux taxi ou un chauffeur indélicat. Depuis septembre 2013, ils trouvent dans le terminal d’Orly Ouest, trois bornes interactives, installées par ADP, qui calculent l’itinéraire en transports en commun ou en taxi, en fonction du nombre de voyageurs et de bagages ainsi que de critères comme la rapidité, les correspondances, la marche. Trilingue – français, anglais, espagnol –, la borne détaille la durée totale, les horaires et le prix du transport et la feuille de route s’imprime ou se garde dans un smartphone en flashant le QR Code.

 

Prix Aménagement urbain

Prix Modernisation

Ewa

GPRC 2014 Prix Gestion de projets

 

Le vainqueur

L’appel à manifestation d’intérêt de la Société du Grand Paris sur le numérique

 

Les nominés

– L’expérimentation des bus hybrides par la RATP

– Le T6, axe lourd pour Translohr modèle XL  

Le vainqueur

L’appel à manifestation d’intérêt de la Société du Grand Paris sur le numérique

Un métro 100 % open data, c’est l’objectif de la Société du Grand Paris (SGP). Elle compte ainsi créer un environnement propice à l’innovation et au développement de nouveaux services. C’est pourquoi elle a lancé en décembre 2013 un Appel à manifestation d’intérêt (AMI) sur la dimension numérique du Grand Paris Express. Les conclusions de l’AMI ont été rendues publiques le 13 juin dernier. 170 sociétés ou organismes publics et parapublics ont apporté des éléments de réponse et de réflexion. Au hasard, citons le Centre national du cinéma et de l’image animée, JCDecaux, La Fonderie, le Pôle de compétitivité Advancity, Thales, Transdev, la ville de Bagneux, etc. C’est l’utilisation des données voyageurs qui a suscité le plus grand nombre de contributions. Idée : créer une multitude de services urbains « en route », améliorant le quotidien des voyageurs : géomarketing, livraisons en cours de route, connexion aux réseaux sociaux, etc. Dans la continuité de l’AMI, la SGP, qui met en place des ateliers de soutien à l’innovation, va publier des premiers jeux de données au second semestre, ouvrir en 2015 un site d’expérimentation digitale, consulter en 2015 aussi, par un dispositif digital, les futurs usagers. Au-delà de la réalisation du métro le plus digital du monde, la SGP, en créant un « terrain de jeu » pour toutes les entreprises ayant dans leurs gènes l’innovation numérique, s’apprête à jouer un rôle important dans la ville intelligente de demain.

 

Pour continuer le dialogue : @GdParisExpress #metrodigital

www.societedugrandparis.fr/metrodigital

 

Les nominés

L’expérimentation des bus hybrides par la RATP

A la demande du Stif, la RATP expérimente depuis 2012 trois types d’autobus hybrides sur des lignes en exploitation. Cela a commencé par des têtes de série (un véhicule par ligne), puis a été généralisé (15 véhicules par ligne), soit 48 bus, dont 46 livrés. 69 autres ont été commandés. Sur les trois lignes de bus retenues pour l’expérimentation, la RATP mixe bus classiques et bus hybrides pour comparer les termes de l’exploitation de l’une et l’autre solution. Sur la ligne 21 (Gare Saint-Lazare – Porte de Gentilly), circulent des bus standard Man, sur la ligne 147 (Eglise de Pantin – Sevran-Avenue Ronsard) des bus standard Iveco, et sur la ligne 91 (Montparnasse-Gare TGV – Bastille) des bus articulés Heuliez. C’est vraiment le grand début de la transition énergétique de la RATP vers les véhicules non polluants. La RATP et le Stif vont acquérir environ 600 bus hybrides d’ici à la mi-2016. 

 

Le T6, axe lourd pour Translohr modèle XL

Desservant 19 arrêts sur 14 km, la ligne de tram T6 reliera Châtillon-Montrouge, terminus sud de la ligne 13 du métro, à Vélizy et Viroflay. Ce tram sur pneus doit accueillir 90 000 voyageurs par jour, une fois en service de bout en bout sur un des axes les plus lourds au sud-ouest de Paris dont une première section doit ouvrir en décembre prochain, suivie en 2015 par une seconde, via un tunnel de 1,6 km. En attendant, c’est le 14 octobre 2013 que le site de maintenance et de remisage (SMR) du T6 a été inauguré à Vélizy-Villacoublay. A l’occasion, le premier de ses 28 Translohr STE6 a été présenté. Il s’agit de la nouvelle version à moteurs-roues additionnels du véhicule sur pneus, qui sera le plus long tram de France avec ses 46 m. Le STE6 symbolise aussi la reprise du Translohr par NTL, filiale d’Alstom et du FSI, après les incertitudes de début 2012. C’est dire si le projet T6 revient de loin, tant sa conception est liée aux qualités intrinsèques du Translohr (courbes de faible rayon, fortes pentes).

 

Prix Intermodalité

Prix Aménagement urbain

Prix Modernisation

 

Ewa

GPRC 2014 Prix Smart City

Le vainqueur

Zenway : L’écran intelligent destiné à remplacer le Pili

 

Les nominés

– La plateforme d’écomobilité de Marne-la-Vallée

– Zenbus à Issy-les-Moulineaux  

Le vainqueur

Zenway : L’écran intelligent destiné à remplacer le Pili

Pas facile de trouver un digne successeur au célèbre Plan indicateur lumineux d’itinéraire (Pili) du métro créé en 1937 et qui rend encore bien des services. La RATP a fait plancher Ixxi, sa filiale dédiée aux solutions innovantes à la mobilité qui a proposé le Zenway, un bel écran tactile de 47 pouces, destiné à compléter le réseau des 3 000 écrans Image (Information multimodale généralisée dans les espaces) dont 800 sont installés à ce jour. Depuis le 30 avril, un prototype est testé dans la salle d’échanges de la station Charles-de-Gaulle-Etoile.

Plus performant que son illustre prédécesseur, Zenway propose une foule d’infos de proximité, bien utiles aux touristes et voyageurs occasionnels, mais aussi aux Parisiens. Outre le calcul d’itinéraire, y compris vers les lieux touristiques et aéroports, l’écran intelligent affiche : les horaires en temps réel des lignes RATP, SNCF et Optile ; la disponibilité des Vélib’ ; l’offre de restaurants, hôtels, lieux touristiques, et ce, tout en fournissant l’itinéraire piéton pour s’y rendre. Il ne reste plus qu’à penser aux distraits qui aimeraient le sauvegarder facilement sur leur smartphone…

Une enquête de satisfaction voyageurs est en cours, dont les résultats sont imminents. Mais la RATP, qui affinera au besoin ergonomie et graphisme, envisage déjà d’installer les premiers modèles – des 42 pouces plus fins et plus réactifs – dès décembre prochain. Suivis d’une cinquantaine en 2015, dans les stations les plus touristiques. 

 

Les nominés

La plateforme d’écomobilité de Marne-la-Vallée

Il s’agit de la mise à disposition du public d’une infrastructure de recharge et d’un service de véhicules électriques partagés. Depuis 2011, dans le cadre du programme européen Molecules, l’Epamarne s’est associé à l’opérateur de mobilité MOPeasy pour tester l’autopartage de véhicules électriques et mettre en place une plateforme d’autopartage dans certaines gares en partenariat avec la RATP et Gares & Connexions. Le service est disponible en gares de Noisy-Champs, Chelles et Chessy. L’Epamarne et les collectivités locales de Marne-la-Vallée prévoient de déployer une centaine de stations d’écomobilité avec 256 points de charges disponibles dont 6 en recharge rapide, majoritairement sur les 27 communes du territoire de la ville nouvelle. Fin juin 2014, les premières installations ont déjà été inaugurées : 16 bornes de quatre points de recharge autour des gares du RER A et à la cité Descartes ainsi qu’une dizaine de véhicules (des 2 ou 4 places et scooters) opérés par MOPeasy.

 

Zenbus à Issy-les-Moulineaux

Ce nouveau service, à l’essai depuis janvier dernier à Issy-les-Moulineaux, permet de suivre en temps réel sur une carte le déplacement des bus des trois lignes du Tuvim, le réseau local qui transporte gratuitement plus de 800 000 voyageurs par an. En béta-test, Zenbus est opéré par une jeune entreprise, Joul, et s’inscrit dans le cadre d’une expérimentation « Transports et mobilités durables » de la région Ile-de-France avec Grand Paris Seine Ouest, Issy-les-Moulineaux, la RATP et l’ENSTA Paris-Tech. Techniquement, ZenBus s’appuie sur la plate-forme ZoomZoomZen, qui utilise « la puissance et l’agilité du cloud couplée à l’interopérabilité et la modularité des web services », explique la ville. Accessible depuis smartphone, tablette ou Web, la carte interactive permet de zoomer, de cliquer sur un bus ou un arrêt afin d’avoir des informations, pour chaque circuit, sur le prochain arrêt desservi.

 

Prix Gestion de projets

Prix Intermodalité

Prix Aménagement urbain

Prix Modernisation

Ewa

GPRC 2014 Prix Innovation

 

Le vainqueur

IDCab La SNCF transporte ses clients 

de porte à porte

 

Les nominés

– B. E. green exploitant de la Traverse Brancion – Commerce

– Wattmobile le réseau de location de véhicules électriques  

Le vainqueur

IDCab La SNCF transporte ses clients de porte à porte

Le service Porte-à-Porte de la SNCF, récemment rebaptisé IDCab, c’est du transport de bout en bout, de domicile à domicile, d’adresse à adresse. Entre ces deux points géographiques, la SNCF s’occupe de tout : de la voiture qui conduit le client (jusqu’à quatre personnes et deux valises et deux bagages à mains) à la gare de départ, à celle qui le transportera de la gare d’arrivée à sa destination finale, en passant par le voyage en train entre les deux. Evidemment, la SNCF ne conduit pas le taxi ou le VTC. Elle reste sur ses métiers traditionnels, mais veut faciliter le voyage de ses clients en venant les chercher chez eux, pour un prix fixe, défini au moment de la réservation. Autre avantage, inclus dans le service, le client est prévenu de l’arrivée du chauffeur 10 minutes avant le rendez-vous par un SMS. Et en cas de retard du train, la prise en charge est garantie sans supplément.

Testé en 2012, le service a été élargi en mai 2013 à l’ensemble des gares grandes lignes d’Ile-de-France : Montparnasse, Austerlitz, gare du Nord, Charles-de-Gaulle TGV, Marne-la-Vallée, Saint-Lazare, Paris-Est, Paris-Lyon, Paris-Bercy, Massy TGV. Au total, 27 gares sont concernées, soit 85 % du trafic TGV et Intercités. Preuve de l’intérêt que suscite le Porte-à-Porte, la SNCF, qui affiche un taux de satisfaction client de 95 %, a annoncé, le 10 septembre, de nouvelles améliorations. D’ici à la fin de l’année, il sera possible de réserver le jour même du voyage, contre la veille à 20 heures actuellement. Et le service sera proposé sur une gamme élargie de canaux de distribution, notamment les applis mobiles SNCF.

 

Les nominés

B. E. green exploitant de la Traverse Brancion – Commerce

Depuis le 16 octobre 2013, la desserte locale Traverse Brancion – Commerce dans le XVe arrondissement est exploitée par la jeune société B. E. green, une filiale d’Autocars Dominique créée fin 2010, attributaire d’un contrat de six ans signé avec la Ville de Paris, grâce à une délégation de compétence du Stif. Une première, s’agissant d’une ligne parisienne non exploitée par la RATP. Julien Bargeton, alors maire-adjoint chargé des Déplacements, avait expliqué que le choix s’était porté sur le meilleur rapport qualité-prix, puisque B. E. green était très substantiellement moins cher que la RATP et que Keolis. Une innovation aussi de par son minibus électrique – le Zeus de Breda distribué en France par Alva, véhicule de 5,9 m pouvant accueillir de 22 à 31 voyageurs – sur lequel le PDG de B. E. green a misé dès 2009, avant même son homologation. Avec un parc d’une vingtaine de bus 100 % électriques, B. E. green transporte des salariés (labo GSK, Microsoft, ministère de la Santé) depuis les gares ou stations de métro jusqu’aux lieux de travail, et propose aussi des liaisons saisonnières à la mer et à la montagne.

 

Wattmobile le réseau de location de véhicules électriques

A mi-chemin de la location automobile classique, et de la mobilité 2.0, le tout orienté véhicules électriques, Wattmobile est un nouvel acteur du transport qui s’est lancé le 19 juin, à Paris, avec des idées plutôt originales, et des choix stratégiques affirmés. D’abord, une motorisation électrique et seulement électrique pour les véhicules proposés. Ensuite, des véhicules 2 roues, et 4 roues, mais en version légère, en l’occurrence la Twizzy de Renault. Enfin, une implantation uniquement dans les gares SNCF, en commençant par Paris Gare-de-Lyon, Marseille Saint-Charles, Lille-Flandres, Lyon Part-Dieu, et Paris-Est en septembre, en attendant de nouvelles installations, une quinzaine de plus d’ici à la fin 2014. L’idée, c’est d’être un acteur du dernier kilomètre, associé au transport ferroviaire. Et comme Wattmobile vit avec son temps, ou plutôt est né en 2014, tout est automatisé afin de limiter l’attente au guichet et d’offrir une amplitude d’ouverture plus large, de la réservation par Internet, à la facturation, en passant par les retraits et retours du véhicule via des bornes. En juillet, l’entreprise a levé de 1,5 million d’euros afin de poursuivre son développement.

 

Prix Smart City

Prix Gestion de projets

Prix Intermodalité

Prix Aménagement urbain

Prix Modernisation