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Ewa

La gare modèle de Villiers-Champigny-Bry sur la ligne 15 du Grand Paris Express

Gare de Villiers-Champigny-Bry
Dans la gare de Villiers-Champigny-Bry, sur la future ligne 15 sud (Pont-de-Sèvres – Noisy-Champs), les compagnons s’activent : les travaux doivent être terminés « d’ici deux à trois mois », assure Rémi Herbert, chef de projet de la gare au sein de la Société des Grands Projets (SGP).
Les travaux d’aménagements extérieurs et intérieurs sont en cours. De même que les essais d’alimentation électrique de la gare, préalable au déploiement du raccordement définitif qui permettra de réaliser les essais des équipements de la gare.
En sous-sol, à 23 m de profondeur, les façades de quais sont en cours de tests. Les équipes testent aussi le poste de redressement pour alimenter les trains.
La gare ne sera ouverte qu’au moment de la mise en service prévue au dernier trimestre 2026. Mais elle va servir de modèle aux quinze autres gares de la ligne qui, d’ici là, doivent être achevées.
La SGP va progresser d’est en ouest. D’abord, la zone 1, de la gare de Noisy-Champs à celle de Villiers – Champigny – Bry, puis la zone 2 entre les Champigny Centre et Créteil L’Échat, la zone 3, entre Vert de Maisons et Villejuif – Gustave Roussy et, enfin, la zone 4, entre Arcueil – Cachan et Pont de Sèvres.
Des milliers de tests doivent être réalisés sur chacun des équipements de chacune des gares. La SGP les classe en deux parties : ceux qui concernent le fonctionnement des gares d’une part (escaliers mécaniques, ascenseurs, panneaux d’information voyageurs, alarmes incendie, billettique, etc.) et la circulation des trains d’autre part (rames, automatismes de conduite, radio, façades de quais, etc.).
Il y a d’abord les essais en usine, chez le fabricant avant leur livraison, puis des essais dits “système“, une fois installés en gare et raccordés électriquement. Les compagnons vérifieront ensuite que ces équipements fonctionnent correctement ensemble.
Cette étape des essais “d’intégration“ permet par exemple de s’assurer que les portes-pallières s’ouvrent au bon moment lorsque la rame est à quai. Lors des essais de validation, on teste la résistance du système avec de plus en plus de trains en service ainsi qu’en mode dégradé lorsqu’il y a des aléas.

Le Centre d’exploitation Champigny réunit le poste de commandement et la maintenance du matériel

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Le mur d’images du PCC de la ligne 15 sud au Centre d’exploitation Champigny © Yann Goubin

À quelques centaines de mètres de la gare de Villiers-Champigny-Bry, de l’autre côté de la ligne SNCF emprunté par le RER, le Centre d’exploitation Champigny, abrite le Site de maintenance et de remisage (SMR) de la ligne 15 sud. C’est là que sont livrées les MR6V de la ligne, au rythme d’une toutes les deux semaines. Elles arrivent du centre d’essai ferroviaire de Valenciennes, en convoi exceptionnel par lot de trois voitures qui sont réassemblées à leur arrivée, mécaniquement et électriquement, pour former des rames composées de six voitures, de 18 mètres chacune, soit un total de 108 mètres.

Pour l’instant, neuf rames occupent les voies du centre de maintenance sur les 27 nécessaires à l’exploitation de la 15 sud.
Le matériel est testé, d’abord à sa sortie de l’usine Alstom, à Valenciennes. Puis à Champigny après le réassemblage.
Les rames subissent des essais statiques, puis dynamiques, menés par Systra, Siemens et Hitachi. Elles sont conduites manuellement sur quelques centaines de mètres à la sortie du faisceau du centre de maintenance. Puis les tests se font automatiquement une fois l’ensemble des installations validées.
Le Centre d’exploitation héberge aussi un outil essentiel pour l’exploitation de la ligne : le poste de commandement centralisé (PCC). Il est composé de 25 postes à partir desquels les opérateurs de RATP Dev pourront piloter à distance la circulation des trains, surveiller et réguler le trafic. Ils feront face à un immense mur d’images où pourront s’afficher le plan de la ligne ou des points en particulier grâce aux images de vidéosurveillance.
Derrière les trois rangées de tables occupées par les opérateurs, cinq postes supplémentaires seront installés dans différents box fermés permettant de gérer des incidents isolés, comme un départ d’incendie dans une gare, sans gêner les opérateurs dans la gestion des circulations. Enfin, une salle de crise est en cours d’installation à côté de la salle des opérations du PCC afin d’organiser des réunions en cas d’incidents.
Destiné d’abord à la 15 sud et à ses 27 trains, ce PCC pilotera aussi, à terme, la 15 est (75 km) et ses 110 trains.
RATP Dev a remporté, en groupement avec Alstom, et ComfortDelGro, la première délégation de service,

Ewa

Les retards s’accroissent pour les lignes 15, 16 et 17 du Grand Paris Express

Grand Paris Express

Le calendrier des mises en service des nouvelles lignes du Grand Paris Express ne cesse de s’étirer. A l’automne dernier,  le conseil de surveillance de la Société des grands projets (SGP) annonçait une livraison de la nouvelle ligne 15 Sud à l’été 2026 au lieu de la fin 2025. Aujourd’hui, la SGP a indiqué qu’il ne fallait pas l’attendre avant le quatrième trimestre 2026. Un retard de plus pour cette infrastructure qui doit relier sur 33 km Noisy-Champs à Pont-de-Sèvres et était initialement programmée pour 2022.

En cause, les premiers essais automatiques lancés l’an dernier qui ont mis en évidence de nouvelles difficultés, en particulier dans le domaine de la signalisation. Jean-François Monteils, le président du directoire de la SGP, s’en est expliqué. A la fin de l’année dernière, a-t-il rappelé, la décision a été prise de revoir tout le planning et de le faire expertiser par Yves Ramette, ex-DGA du groupe RATP et ex-DG de SNCF Réseau Ile-de-France, et par Didier Bense, qui a passé une grande partie de sa carrière à la RATP et a ensuite remplacé Yves Ramette à SNCF Réseau.

Le nouveau calendrier, validé par les deux experts, prévoit également l’achèvement du premier tronçon de la ligne 16 (Saint-Denis Pleyel- Clichy-Montfermeil) au deuxième trimestre 2027, de même que celui de la 17 (Saint-Denis Pleyel-Le Bourget Aéroport). « Le travail ne peut pas être fait simultanément sur la ligne 15 Sud et sur les lignes 16 et 17« , indique Bernard Cathelain, membre du directoire de la SGP. En revanche, il ne devrait pas y avoir de décalage de calendrier pour les tronçons suivants de la ligne 15, ni pour ceux des lignes 16 et 17.

Complexité inédite

« Ces annonces sont difficiles. Mais elles ne sont pas anormales« , s’est justifié Jean-François Monteils. « Le projet est d’une ampleur et d’une complexité inédites« , a-t-il ajouté. Parmi les difficultés à gérer, le nombre et surtout la diversité des entreprises à pied d’oeuvre pour réaliser les 200 km de lignes prévues autour de Paris et les 68 gares qui vont les desservir. Plus de 830 entreprises travaillent par exemple sur la 15 Sud.

Un plan d’action est mis en oeuvre pour consolider la réalisation du super-métro parisien. Les essais vont être menés dans les conditions les plus proches de la configuration définitive et la supervision du système de transport va être plus intégrée, grâce notamment au renforcement du rôle de Systra. Il y aura aussi un suivi au plus haut niveau avec la réunion mensuelle d’un comité stratégique. Les retours d’expérience sur la ligne 15 vont bénéficier aux autres chantiers, affirme encore Jean-François Monteils.

L’ancien président de la Chambre régionale des comptes de la Nouvelle-Aquitaine promet un planning désormais « robuste« . Il a été partagé avec Ile-de-France Mobilités, dans la « transparence« , souligne-t-il.

Colère de Valérie Pécresse

Mais cette « transparence » arrive tard. Et les annonces de la SGP n’ont pas manqué de provoquer la colère de Valérie Pécresse. La présidente d’Ile-de-France Mobilités s’est dite « choquée » par l’ampleur des nouveaux retards annoncés. « C’est une très mauvaise nouvelle pour les centaines de milliers d’habitants et travailleurs de la petite couronne qui l’attendent depuis plus de quinze ans », commente-t-elle dans un communiqué.

Pour l’élue, également présidente de la région, l’expertise réalisée par Yves Ramette et Didier Bense « contredit toutes les informations données jusqu’ici aux membres du Conseil de surveillance de la Société des grands projets« . D’où sa demande de créer « une mission de contrôle et de coordination technique État-Île-de-France Mobilités- Société des grands projets, pour réduire ces nouveaux retards au maximum ».

De son côté, IDFM a déjà désigné les futurs exploitants des lignes 15 Sud, 16 et 17 et le matériel roulant « est en cours de livraison« . Mais la SGP ne sera pas tenue de verser des pénalités pour ces retards. « Nous restons propriétaires de l’infrastructure que nous remettrons à IDFM. IDFM nous versera alors à ce moment-là une redevance. Notre obligation est simplement de prévenir IDFM un an avant la mise en service prévue car c’est à ce moment-là que l’opérateur retenu doit se mobiliser« , explique Jean-François Monteils.

La ligne 18, la plus petite liaison prévue dans le projet de boucle de la capitale (mais aussi la plus contestée en raison de sa faible utilité), n’est pas concernée par les annonces. « Elle sera réalisée mais postérieurement, nous serons en ligne pour la première section et donc pour les suivantes« , commente Jean-François Monteils. Mais Valérie Pécresse souhaite aussi que la mission menée par les deux anciens dirigeants experts soit étendue à la situation de cette ligne « pour laquelle aucune revue de projet n’a été effectuée et qui ne relève pas des mêmes technologies ni fournisseurs« .

Le nouveau calendrier du Grand Paris Express

Calendrier GPE

Ligne 15

Noisy-Champs > Ponts de Sèvres : quatrième trimestre 2026 Pont de Sèvres > Saint Denis – Pleyel : 2031
Saint-Denis – Pleyel > Champigny Centre : 2031

Ligne 16

Saint-Denis – Pleyel > Clichy-Montfermeil : deuxième trimestre 2027; Clichy-Montfermeil > Noisy – Champs : fin 2028

Ligne 17

Saint-Denis – Pleyel > Le Bourget Aéroport : deuxième trimestre 2027;  Le Bourget Aéroport > Parc des Expositions : fin 2028;
Parc des Expositions > Le Mesnil Amelot : fin 2030

Ligne 18

Massy Palaiseau > Christ de Saclay : quatrième trimestre 2026;  Massy Palaiseau > Aéroport d’Orly : quatrième trimestre 2027;  Christ de Saclay > Versailles Chantiers : fin 2030

 

Ewa

La dernière station de la ligne 14 ouverte au public

Gare Villejuif-Gustave Roussy @DR
La gare de Villejuif-Gustave Roussy, desservie par la ligne 14, a ouvert au public le 18 janvier .
Installé juste en face de l’institut Gustave Roussy spécialisé dans le traitement des cancers, le bâtiment circulaire est couvert par une large verrière en forme de parapluie.
Si les quais de la ligne 14 sont désormais accessibles aux voyageurs, la correspondance avec la ligne 15 sud du Grand Paris Express va encore se faire attendre : d’abord prévue à la fin de l’année, l’arrivée de la 15 Sud est désormais programmée à l’été 2026. A ce moment-là, la gare devrait connaître une fréquentation de 100 000 personnes par jour contre 19 000 auparavant.
La deuxième gare la plus profonde du futur réseau du Grand Paris Express a nécessité de creuser un puits de 51 m de profondeur pour un diamètre de 62 m. L’objectif était d’aller chercher la ligne 14 à – 37 m, et la 15 à – 48,8 m. La station est dotée de 16 ascenseurs et de 32 escaliers mécaniques. La lumière naturelle y pénètre comme l’a souhaité l’architecte Dominique Perrault.

Ewa

NGE réalisera le dernier tronçon ouest de la ligne 15 en Ile-de-France

Ligne 15 ouest

NGE a annoncé le 29 mai avoir remporté le contrat de conception-réalisation du dernier tronçon ouest de la ligne 15 du Grand Paris Express, dans le cadre d’un groupement avec avec Webuild et Equans France. Le montant s’élève à 1,38 milliard d’euros. Ce qui représente pour NGE, quatrième groupe de BTP en France, « le plus important contrat de son histoire« .

Le futur tronçon reliera la gare de Bécon-les-Bruyères à la gare Saint-Denis – Pleyel en desservant quatre gares ((Bécon-les-Bruyères, Bois-Colombes, les Agnettes, les Grésillons). Sa livraison est prévue en 2031

Rappelons qu’avec ses 75 km, la ligne 15 sera le plus long métro de France. Elle traversera 45 communes et devrait transporter chaque jour plus d’1,5 million de voyageurs.

Ewa

Premier marché de conception-réalisation sur la ligne 15 Est du Grand Paris

Ligne 15 est
Grand Paris

La Société du Grand Paris (SGP) a attribué, le 15 décembre, le premier marché de conception-réalisation de la ligne 15 Est au groupement d’entreprises COREA, composé d’Eiffage Génie Civil (mandataire) et de huit cabinets d’architecture co-traitants : Architecturestudio (gare Bobigny-Pablo Picasso et centre d’exploitation de Rosny), Ar. thème associés (gares Bondy et Champigny Centre),
Groupement BIG-Silvio D’Ascia Architecture (gare Pont de Bondy), fbcc Architecture (gare Nogent-Le Perreux), LA/BA (centre d’exploitation de Rosny), Viguier (gare Rosny Bois-Perrier) et Wilmotte & Associés (gare Val de Fontenay). Le montant global de ce marché s’élève à 2,54 milliards d’euros et le calendrier prévoit une mise en service en 2031 du tronçon entre les gares Bobigny-Pablo Picasso et Champigny Centre.

La SGP précise qu’il s’agit du marché le plus important qu’elle ait passé en nombre d’ouvrages. Il comprend la conception et la réalisation de 17 km de tunnel, 6 nouvelles gares (Bobigny-Pablo Picasso, Pont de Bondy, Bondy, Rosny Bois-Perrier, Val de Fontenay, Nogent-Le Perreux), des travaux d’aménagement de la partie dédiée à la ligne 15 Est de la gare Champigny Centre, de 17 ouvrages de service dont 2 ouvrages d’entonnement à Rosny-sous-Bois et Champigny-sur-Marne, ainsi que du centre d’exploitation de Rosny-sous-Bois, qui servira de site de remisage et de maintenance des trains et des infrastructures de la ligne.

Si, comme pour l’ensemble du Grand Paris Express, chaque gare fait ici l’objet d’un projet architectural adapté à son contexte urbain, ce sera la première fois que le titulaire d’un marché de construction d’une ligne du futur réseau sera également chargé de concevoir et de réaliser des projets immobiliers en même temps que les gares, à Nogent-Le Perreux et Bondy.

Il s’agit du deuxième marché de conception-réalisation du Grand Paris Express notifié, après celui couvrant le tronçon entre Saint-Cloud et La Défense sur la ligne 15 Ouest. Ce mode contractuel permet à la SGP de confier simultanément les études et l’exécution des travaux à un groupement unique d’opérateurs, afin de « mieux maîtriser les risques, les coûts et les délais ». Deux marchés restent à attribuer courant 2024 : celui du deuxième tronçon de la ligne 15 Est (Drancy – Saint-Ouen) et celui du deuxième tronçon de la 15 Ouest (Courbevoie – Saint-Ouen).

P. L.

Ewa

Premiers tours de roue pour le Grand Paris Express

Rame de présérie ligne 15 Grand Paris Express

Les pièces du puzzle commencent à s’assembler pour la ligne 15 Sud du Grand Paris Express. Et le 28 novembre, l’étape la plus symbolique était peut-être le premier « roulage » d’une des 27 rames commandées en 2018 par Île-de-France Mobiltés (IDFM) pour cette nouvelle ligne qui permettra de contourner le sud de Paris, entre le Pont de Sèvres et Noisy-Champs, à la fin de 2025 selon le calendrier actuel. En attendant, huit ans après le début des travaux préparatoires, suivis par le lancement de 10 tunneliers (2018 et 2019), le début de la pose des rails (2020), ou encore la fin du creusement des 37 km de tunnel (fin 2021), les différents équipements sont installés à leur place définitive le long de la ligne, de ses 16 gares et de son Centre d’exploitation et de maintenance de Champigny-sur-Marne. Ce dernier site accueille désormais la rame de présérie, dont chacune des six voitures de 18 m ont été livrées par camion ces derniers mois.

Un an après l’avoir vue au site de production Alstom de Petite-Forêt, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France et d’IDFM, retrouvait cette rame au Centre d’exploitation et de maintenance de Champigny, accompagnée de nombreux hôtes de marque, dont le ministre des Transports Clément Beaune, accueillis par Laurent Jeanne, maire de Champigny-sur-Marne, Jean-François Monteils, président du directoire de la Société du Grand Paris (SGP) et Karim Bouamrane, maire de Saint-Ouen et président du conseil de surveillance de la SGP. Jean Castex n’ayant pas pu venir, la RATP, en tant qu’acteur-clé au sein du futur exploitant ORA L15, groupement formé par RATP Dev, Alstom et Comfort DelGro, était représentée par Hiba Farès, présidente du Directoire de RATP Dev.

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Les hôtes de marque au Centre d’exploitation et de maintenance de Champigny. Valérie Pécresse, en bleu, se tient au centre.

Le maire de Champigny-sur-Marne a rappelé à l’occasion que sa commune était « la plus impactée par les travaux, avec dix chantiers en cours, et bientôt quatorze ». Une récompense attend toutefois ses administrés : « six minutes pour se rendre à Créteil, contre une heure actuellement », voire moins de 30 minutes pour gagner les aéroports à terme. Et l’élu de rappeler que ce chantier est un symbole du génie français. Karim Bouamrane a quant à lui souligné l’accessibilité pour tous du niveau réseau, « service public qui dessert les services publics », alors que la SGP prend une dimension nationale avec les RER métropolitains. Jean-François Monteils a quant à lui rappelé que la ligne 15, lorsqu’elle sera bouclée, sera « sans équivalent dans le monde », avant de remercier personnellement une dizaine de participants-clés au projet « et tant d’autres ».
Valérie Pécresse a salué le « travail magnifique » de la SGP, rendu hommage aux élus qui ont porté le projet d’une ligne de rocade appelée à devenir un élément-clé de la « région à 20 minutes » qu’elle appelle de ses vœux. Après une pensée pour ceux qui ont laissé leur vie sur ce chantier, la présidente a remercié Alstom pour ses trains, ses RER et ses métros « exceptionnels », avant de souligner que tous étaient « très impatients de les recevoir ». Les rôles de Siemens et d’Egis ont également été rappelés par Valérie Pécresse, qui a remercié ensuite la Première ministre et le ministre des Transports pour l’accord de financement. « Le marathon n’est pas terminé », a conclu la présidente : les ouvertures des prolongements du RER E et de la ligne 14 sont attendues pour les prochains mois, mais il faudra encore attendre deux ans pour la ligne 15 Sud.
Clément Beaune a quant à lui rappelé la « vision de Nicolas Sarkozy et de quelques élus, il y a quinze ans » et souligné le courage des différents acteurs pour « ce projet d’égalité territoriale », qui est aussi « le plus grand projet de transport et d’architecture d’Europe », récompensé à l’international. Le ministre a enfin qualifié les RER métropolitains de « Grand Paris Express appliqué à toute la France », faisant allusion au futur rôle de la SGP.

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L’aménagement intérieur des rames de la ligne 15 du Grand Paris Express propose des places assises transversales et longitudinales, la couleut rouge indiquant la priorité aux personnes à mobilité réduite.

Les hôtes de marque ont ensuite pros place à bord de la rame, qui a effectué un court parcours sur le raccordement du futur Centre d’exploitation et de maintenance de Champigny, avant d’y revenir sous les projecteurs. Tous les invités ont ensuite pu découvrir les aménagements intérieurs de cette rame à intercirculations de 108 m de long et 2,80 m de large, soit une quarantaine de centimètres de plus que sur les métros parisiens classiques : l’impression de volume qui en ressort est frappante.

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Pupitre de conduite de la rame de présérie pour la ligne 15. En service, le pupitre de ce métro automatique ne sera pas visible.

A l’occasion, les visiteurs ont également pu voir un élément qui sera caché aux futurs voyageurs : le pupitre de conduite, qui sera évidemment escamoté en service régulier, en mode automatique. Afin que ce dernier soit opérationnel, l’intégration des automatismes de conduite réalisés par Siemens Mobility va se poursuivre, de même que celles les autres systèmes de la ligne 15 Sud. La phase d’essais d’intégration statiques et dynamiques « démarrera mi-2024 et se poursuivra jusqu’à la mise en service, prévue pour la fin de l’année 2025 », prévoient la SGP et IDFM. Parallèlement, le parc de 27 rames sera livré progressivement à Champigny à partir de l’été prochain, avant une phase de marche à blanc pilotée par le futur exploitant ORA L15.

P. L.

Ewa

Premier marché de conception-réalisation sur le tronçon Ouest de la ligne 15 du Grand Paris

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Le 13 juillet, la Société du Grand Paris (SGP) a notifié son premier marché de conception-réalisation, qui porte sur le futur tronçon Ouest de la ligne 15 du Grand Paris Express, entre la gare de Pont de Sèvres et La Défense. Attribué au groupement d’entreprises Intencités15, avec pour mandataire Vinci Construction Grands Projets, ce marché est, pour la SGP, le premier à avoir été notifié sous ce mode contractuel, qui permet de confier simultanément la conception (études) et la réalisation (exécution des travaux) d’un ouvrage à un groupement unique d’opérateurs.

Comprenant 14 membres, le groupement Intencités15 emploiera plus de 2 000 personnes en période de pic d’activité, selon la SGP et Vinci, et « permettra la création de 460 emplois en insertion tout au long de la période de travaux », soit 10 % des heures travaillées. Les membres du groupement sont Vinci Construction Grands Projets (mandataire), Chantiers Modernes Construction, Razel-Bec, Dodin Campenon Bernard, SDEL Infi, Fayat Energie Services, ETF, Ingérop, Artelia, JFS Architectes, Grimshaw, AREP Architectes, Archi 5 Prod et Philippe Gazeau Architecte. L’ingénierie de projet a été confiée à un sous-groupement de maîtrise d’œuvre intégrée composé d’Ingérop, d’Artelia et des cinq cabinets d’architecture en fin de la liste.

Prolongement vers le nord le tronçon Sud de la ligne 15, cette première partie du tronçon Ouest de la ligne 15 sera en correspondance avec les lignes Transilien L et U à Saint-Cloud, avec le RER E à Nanterre La Folie, ainsi qu’avec les lignes A et E du RER, la ligne 1 du métro, le T2 du tramway et les lignes Transilien L et U à La Défense. La mise en service de ce premier tronçon est prévue pour fin 2031 et le montant global du marché s’élève à 2,71 milliards d’euros, « dont 20 % seront confiés à des PME locales », selon la SGP et Vinci. Ce contrat porte sur la construction tous corps d’état de 14 km de tunnels, de cinq gares (Saint-Cloud, Rueil – Suresnes – Mont-Valérien, Nanterre La Boule, Nanterre La Folie et La Défense), d’une arrière-gare à Nanterre La Folie et de 16 ouvrages de service.

Ingérop précise que le périmètre technique du marché comprend les travaux préparatoires, de génie civil, d’aménagement tous corps d’état des gares et ouvrages de service ainsi que les systèmes, équipements ferroviaires, équipements des gares, ouvrages de service et tunnels : voie ferrée, courants forts (haute tension, basse tension, traction, caténaire), courants faibles, équipements électromécaniques des gares (ventilation/désenfumage/climatisation, ascenseurs et escaliers mécaniques…), du tunnel et des ouvrages de services (ventilation/désenfumage/décompression). Et Vinci, qui « mobilisera son fonds de dotation Chantiers et Territoires Solidaires, [soutenant] des projets associatifs d’intérêt général pour promouvoir l’accès à l’emploi et à la création de lien social sur les communes traversées », précise que le groupement utilisera majoritairement des bétons bas carbone et très bas carbone.

Ce premier marché du tronçon Ouest n’est qu’une étape vers le bouclage de la future ligne 15 autour de Paris : la SGP ajoute que les procédures de consultation se poursuivent sur les trois marchés restants des tronçons 15 Est (marchés 1 et 2), entre Saint-Denis Pleyel et Champigny, et 15 Ouest (marché 2), entre La Défense et Saint-Denis Pleyel.

P. L.

Ewa

Le tunnel de la ligne 15 du Grand Paris Express désormais entièrement creusé

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Et d’une ! La première ligne du Grand Paris Express est désormais entièrement creusée. Marina, le dernier tunnelier de la ligne 15 sud, a percé la paroi sud de la « boîte » gare de Créteil-l’Echat, le 20 décembre vers 15 heures. Il a ainsi achevé le creusement des 37 kilomètres de tunnel de la ligne, dont 4 km de tunnel de service : voies de retournement, accès au centre de maintenance de Champigny-sur-Marne, au centre d’exploitation de Vitry-sur-Seine.

Les premiers kilomètres avaient été creusés à partir d’avril 2018 et jusqu’en juin 2019, par Steffie-Orbival entre le puits de Champigny et l’ouvrage Sentier des marins soit 2,2 km. Les derniers, à partir de mars 2020 l’ont été par Marina entre le puits Arrighi (à l’est de la gare des Ardoines sur la commune de Vitry) et Créteil-l’Echat, soit 2,6 km.

Au total, pas moins de 10 tunneliers ont travaillé sur la ligne pendant trois ans et demi. Le tunnel est constitué de 18 500 anneaux formés par 128 000 voussoirs.

Si le tunnel est creusé, il reste encore beaucoup de travail. Des entreprises de génie civil vont maintenant pouvoir installer tous les éléments permettant de faire fonctionner le futur métro, à commencer par la voie et tous les éléments de sécurité. Il faudra aussi aménager les espaces voyageurs et les locaux techniques : construire des murs intérieurs, des portes, des fenêtres, et des plafonds, des garde-corps et des façades. Il faudra aussi aménager les réseaux chargés d’alimenter les sites en électricité, en eau et d’assurer le renouvellement de l’air. Cette phase comprendra également l’installation des ascenseurs, des escaliers mécaniques et des portes palières dans les espaces souterrains. Tandis qu’en surface, les parties visibles des futures gares vont progressivement émerger.

Les premiers essais de rames sur la ligne 15 sont prévus pour 2023 pour une mise en service en 2025.

Yann Goubin